"Toute la chaîne touristique a développé et applique des protocoles sanitaires, pour éviter toute propagation de la covid" selon Susan Soba (IRT) - Crédit photo : IRT
TourMaG.com - Quelle est la situation actuelle de l'Île de la Réunion ?
Susan Soba : Actuellement les bars et restaurants sont ouverts, nous ne sommes pas confinés et nous n'avons pas de couvre-feu.
Nous pouvons sortir, les plages et les hôtels sont accessibles, même la montagne. Après nous sommes en attente des annonces définitives du gouvernement sur le déconfinement prévu le 15 décembre. (LIRE : "Nous rétablissons un couvre-feu le 15 décembre, il débutera dès 20 heures")
Nous suivons les annonces d'Etat et espérons que le motif impérieux sera levé pour se rendre à la Réunion. Cela nous permettra de dérouler notre plan de communication.
Nous espérons générer des réservations dès le 15 décembre 2020, pour la période des fêtes. Nous avons beaucoup de familles et étudiants qui attendent pour rentrer durant les prochaines vacances.
ndlr : depuis la parution de cette interview et les annonces de Jean Castex : les motifs impérieux pour voyager entre La Réunion et la métropole ont été levés LIRE
TourMaG.com - Il y a donc bien une différence de traitement entre la Guadeloupe et la Réunion, puisqu'il faut justifier d'un motif impérieux...
Susan Soba : Cela m'étonne qu'il y ait une différence, car le motif impérieux prévaut chez nous.
Nous avons tout de même des arrivées à la Réunion, il y a des flux, mais cela reste restreint. Après chaque préfecture adapte les mesures en fonction de la situation locale.
Nous sommes aussi dans l'attente des décisions du Préfet. La situation sanitaire est maîtrisée, même si le virus est toujours présent. Toutefois depuis la semaine dernière, nous sommes en dessous du seuil d'alerte.
Susan Soba : Actuellement les bars et restaurants sont ouverts, nous ne sommes pas confinés et nous n'avons pas de couvre-feu.
Nous pouvons sortir, les plages et les hôtels sont accessibles, même la montagne. Après nous sommes en attente des annonces définitives du gouvernement sur le déconfinement prévu le 15 décembre. (LIRE : "Nous rétablissons un couvre-feu le 15 décembre, il débutera dès 20 heures")
Nous suivons les annonces d'Etat et espérons que le motif impérieux sera levé pour se rendre à la Réunion. Cela nous permettra de dérouler notre plan de communication.
Nous espérons générer des réservations dès le 15 décembre 2020, pour la période des fêtes. Nous avons beaucoup de familles et étudiants qui attendent pour rentrer durant les prochaines vacances.
ndlr : depuis la parution de cette interview et les annonces de Jean Castex : les motifs impérieux pour voyager entre La Réunion et la métropole ont été levés LIRE
TourMaG.com - Il y a donc bien une différence de traitement entre la Guadeloupe et la Réunion, puisqu'il faut justifier d'un motif impérieux...
Susan Soba : Cela m'étonne qu'il y ait une différence, car le motif impérieux prévaut chez nous.
Nous avons tout de même des arrivées à la Réunion, il y a des flux, mais cela reste restreint. Après chaque préfecture adapte les mesures en fonction de la situation locale.
Nous sommes aussi dans l'attente des décisions du Préfet. La situation sanitaire est maîtrisée, même si le virus est toujours présent. Toutefois depuis la semaine dernière, nous sommes en dessous du seuil d'alerte.
"nous risquons de diviser par deux la fréquentation touristique annuelle"
Autres articles
-
Air Austral : "La compagnie est là pour très longtemps" [ABO]
-
Air Caraïbes réceptionne son A350 densifié pour les Antilles et... la Réunion !
-
Air Austral : les 12 travaux de Hugues Marchessaux [ABO]
-
Outre-mer et Corse : La taxe Chirac est-elle vraiment supprimée ?
-
EXCLUSIF - Outre-mer et Corse : exit l'exonération de la taxe Chirac ! [ABO]
TourMaG.com - Il y a donc un retour à la vie normale sur l'Île de la Réunion ?
Susan Soba : Les bars et restaurants n'ont jamais été fermés, sauf pendant le premier confinement.
D'ailleurs cette période va entraîner une baisse importante de la fréquentation et aura généré de grandes difficultés économiques. Aujourd'hui, il est possible de sortir, aller dans les bars, participer à des activités de pleine nature, de loisirs.
Toute la chaîne touristique a développé et applique des protocoles sanitaires, pour éviter toute propagation de la covid. Les Réunionnais sont assez disciplinés et les gestes barrières rentrent petit à petit dans les codes.
TourMaG.com - La Réunion est donc prête pour accueillir les touristes...
Susan Soba : Le territoire et les professionnels n'attendent que ça. Toutes les infrastructures sont prêtes.
Nous avons besoin de générer de l'activité à nouveau. Après nous sommes dépendants de l'évolution sanitaire de l'épidémie et des décisions gouvernementales.
Nous espérons qu'elles iront dans le bon sens.
TourMaG.com - Quel bilan dressez-vous de la période estivale, c'est-à-dire juillet et août pour les métropolitains ?
Susan Soba : Habituellement c'est une saison importante.
Après la rupture totale de mars à mai 2020, nous avons eu un regain d'activité, la saison s'est bien passée. Nous ne pouvons pas dire que nous avons fait 100% de l'activité par rapport à 2019, car nous avons moins d'arrivées.
La consommation locale a légèrement compensé les pertes. Puis nous avons eu sur le mois d'août 25 000 arrivées. C'est moins que d'habitude, mais cela nous a redonné de l'élan.
Le tourisme local ne pourra pas compenser les pertes de l'année, mais il va limiter la casse. Nous sommes heureux de constater que les Réunionnais ont pris plaisir à redécouvrir leur île.
Nous n'avons pas pu bénéficier comme nous le souhaitions du phénomène de report, car la levée des motifs impérieux a été annoncée tardivement. En tout état de cause, nous risquons de diviser par deux la fréquentation touristique annuelle, tout comme ses recettes.
C'est énorme pour notre territoire.
Susan Soba : Les bars et restaurants n'ont jamais été fermés, sauf pendant le premier confinement.
D'ailleurs cette période va entraîner une baisse importante de la fréquentation et aura généré de grandes difficultés économiques. Aujourd'hui, il est possible de sortir, aller dans les bars, participer à des activités de pleine nature, de loisirs.
Toute la chaîne touristique a développé et applique des protocoles sanitaires, pour éviter toute propagation de la covid. Les Réunionnais sont assez disciplinés et les gestes barrières rentrent petit à petit dans les codes.
TourMaG.com - La Réunion est donc prête pour accueillir les touristes...
Susan Soba : Le territoire et les professionnels n'attendent que ça. Toutes les infrastructures sont prêtes.
Nous avons besoin de générer de l'activité à nouveau. Après nous sommes dépendants de l'évolution sanitaire de l'épidémie et des décisions gouvernementales.
Nous espérons qu'elles iront dans le bon sens.
TourMaG.com - Quel bilan dressez-vous de la période estivale, c'est-à-dire juillet et août pour les métropolitains ?
Susan Soba : Habituellement c'est une saison importante.
Après la rupture totale de mars à mai 2020, nous avons eu un regain d'activité, la saison s'est bien passée. Nous ne pouvons pas dire que nous avons fait 100% de l'activité par rapport à 2019, car nous avons moins d'arrivées.
La consommation locale a légèrement compensé les pertes. Puis nous avons eu sur le mois d'août 25 000 arrivées. C'est moins que d'habitude, mais cela nous a redonné de l'élan.
Le tourisme local ne pourra pas compenser les pertes de l'année, mais il va limiter la casse. Nous sommes heureux de constater que les Réunionnais ont pris plaisir à redécouvrir leur île.
Nous n'avons pas pu bénéficier comme nous le souhaitions du phénomène de report, car la levée des motifs impérieux a été annoncée tardivement. En tout état de cause, nous risquons de diviser par deux la fréquentation touristique annuelle, tout comme ses recettes.
C'est énorme pour notre territoire.
"les intentions sont là, après les gens sont peut-être encore un peu frileux"
TourMaG.com - Pensiez-vous justement tirer profit de l'été 2020 ? Les métropolitains n'avaient que peu de destinations possibles.
Susan Soba : Je pense que la situation sur le plan social et économique a été traumatisante, nous avons tous été touchés.
Les populations doivent reprendre confiance dans le voyage, la recherche de l'isolement est aussi un moyen de protection. Nous allons devoir décomplexifier très vite le voyage.
Naturellement en tant que destination française et d'outre-mer, nous pensions profiter un peu de cette période. Après si vous écoutez les quatre compagnies qui desservent l'île, elles ont toutes des capacités de rotation, mais il y a moins de demandes.
Nous savons faire, nous pouvons proposer, les intentions sont là. Après les gens sont peut-être encore un peu frileux. Nous devons rassurer les populations et cela prendra du temps.
Il y a une frilosité généralisée, en redonnant confiance dans le parcours touristique, dans le système de santé. Nous avons la chance à la Réunion de pouvoir proposer différents types de voyages, à l'écart du tourisme de masse, avec de grands espaces.
TourMaG.com - Sur une année normale, que représente le tourisme pour l'Île de la Réunion ?
Susan Soba : En 2019, une année plutôt stable par rapport à la précédente, nous avions enregistré 600 000 visiteurs extérieurs, en incluant les croisiéristes.
Le tourisme à la Réunion génère 13 000 emplois directs, pour plus de 3 000 prestataires, alors que nous avons connu lors des dernières années une forte croissance sur cet indicateur.
Concernant les recettes touristiques extérieures, nous étions à 400 millions et avec le tourisme intérieur, nous dépassons un milliard d'euros. Au niveau du secteur marchand, nous sommes l'une des industries les plus importantes.
TourMaG.com - Vous pensez que la Réunion peut faire mieux dans un contexte sanitaire normal ? Nous avons parfois l'impression que l'Île est un peu en recul par rapport à d'autres destinations d'outre-mer ?
Susan Soba : Cela dépend de ce que vous entendez par "mieux", car nous n'avons pas le même positionnement que les autres destinations d'Outre-Mer.
Nous sommes au milieu des Seychelles ou de l'Île Maurice, des destinations dont nous devons nous démarquer. Nous avons bien évidemment une offre balnéaire, mais nous sommes avant tout une destination nature.
b[
Nous prenons un vrai virage pour le tourisme durable et responsable. S'il y a le sujet de la quantité, c'est-à-dire le nombre de touristes, nous préférons celui de la qualité touristique, de sa responsabilité.]b
Il est possible de découvrir en une seule destination tous les mondes, une culture du vivre ensemble à la réunionnaise, une gastronomie propre. Nous pouvons faire mieux en termes de positionnement, après le sujet pour nous n'est pas la quantité.
Avant la crise, nous étions en train de travailler le pouvoir d'achat de nos cibles, mais aussi la diversité des marchés dans l'Océan indien.
Susan Soba : Je pense que la situation sur le plan social et économique a été traumatisante, nous avons tous été touchés.
Les populations doivent reprendre confiance dans le voyage, la recherche de l'isolement est aussi un moyen de protection. Nous allons devoir décomplexifier très vite le voyage.
Naturellement en tant que destination française et d'outre-mer, nous pensions profiter un peu de cette période. Après si vous écoutez les quatre compagnies qui desservent l'île, elles ont toutes des capacités de rotation, mais il y a moins de demandes.
Nous savons faire, nous pouvons proposer, les intentions sont là. Après les gens sont peut-être encore un peu frileux. Nous devons rassurer les populations et cela prendra du temps.
Il y a une frilosité généralisée, en redonnant confiance dans le parcours touristique, dans le système de santé. Nous avons la chance à la Réunion de pouvoir proposer différents types de voyages, à l'écart du tourisme de masse, avec de grands espaces.
TourMaG.com - Sur une année normale, que représente le tourisme pour l'Île de la Réunion ?
Susan Soba : En 2019, une année plutôt stable par rapport à la précédente, nous avions enregistré 600 000 visiteurs extérieurs, en incluant les croisiéristes.
Le tourisme à la Réunion génère 13 000 emplois directs, pour plus de 3 000 prestataires, alors que nous avons connu lors des dernières années une forte croissance sur cet indicateur.
Concernant les recettes touristiques extérieures, nous étions à 400 millions et avec le tourisme intérieur, nous dépassons un milliard d'euros. Au niveau du secteur marchand, nous sommes l'une des industries les plus importantes.
TourMaG.com - Vous pensez que la Réunion peut faire mieux dans un contexte sanitaire normal ? Nous avons parfois l'impression que l'Île est un peu en recul par rapport à d'autres destinations d'outre-mer ?
Susan Soba : Cela dépend de ce que vous entendez par "mieux", car nous n'avons pas le même positionnement que les autres destinations d'Outre-Mer.
Nous sommes au milieu des Seychelles ou de l'Île Maurice, des destinations dont nous devons nous démarquer. Nous avons bien évidemment une offre balnéaire, mais nous sommes avant tout une destination nature.
b[
Nous prenons un vrai virage pour le tourisme durable et responsable. S'il y a le sujet de la quantité, c'est-à-dire le nombre de touristes, nous préférons celui de la qualité touristique, de sa responsabilité.]b
Il est possible de découvrir en une seule destination tous les mondes, une culture du vivre ensemble à la réunionnaise, une gastronomie propre. Nous pouvons faire mieux en termes de positionnement, après le sujet pour nous n'est pas la quantité.
Avant la crise, nous étions en train de travailler le pouvoir d'achat de nos cibles, mais aussi la diversité des marchés dans l'Océan indien.
"Les touristes ne sont pas les seuls facteurs de propagation du virus"
TourMaG.com - Avec cette crise, il va être important pour les professionnels de reconquérir les locaux qui ont parfois pris les touristes comme des importateurs de la covid-19. Pensez-vous que la situation est apaisée ?
Susan Soba : Tout d'abord, nous avons de nombreux protocoles sanitaires en place, un parcours voyageur sécurisé.
Nous avons eu une situation un peu sensible en début d'année, mais nous avons réussi à la dépasser. Le virus qui circule actuellement provient aussi de cas autochtones, donc ça permet de déstigmatiser un peu.
Aujourd'hui, nous avons conscience, que les touristes ne sont pas les seuls facteurs de propagation du virus, mais que le comportement des réunionais peut l'être aussi.
Après, le tourisme ne se limite pas à l'importation de touristes, je sais que de nombreux réunionnais sont impatients de repartir en voyage. La vigilance ira donc dans les deux sens.
TourMaG.com - Comment imaginez-vous l'année 2021 ?
Susan Soba : Elle sera une année encore hésitante, au niveau de la planification.
Il y aura pas mal d'incertitudes, la machine ne va pas se remettre en marche d'un coup, d'un seul. Notre principal objectif sera de reconquérir la France métropolitaine, avec des messages très forts à l'attention du marché.
Nous allons diffuser très prochainement une campagne publicitaire à la télévision, tout en misant sur le digital. Nous participerons aussi au salon digital de l'ITB Berlin.
Nous mettons en place tous les éléments de communication pour aborder au mieux l'année 2021. Nous voulons des communications plus percutantes sur nos cibles et nous allons poursuivre de travailler sur la consommation locale.
Nous allons aussi poursuivre la digitalisation de notre réseau de distribution. Ce dernier est en difficulté, enfin tous les voyagistes le sont. Nous devons garder le cap et protéger notre destination pour être présents à la reprise qui se fera sans doute plus ressentir en 2022.
Mardi 8 décembre 2020, nous avons organisé notre 1er digital café, avec la présence de plus de 135 voyagistes. C'est une première pour nous, l'idée étant de les encourager à reprogrammer la Réunion dès qu'ils le pourront.
Nous espérons organiser dès l'année prochaine un gros évènement pour faire venir des professionnels du tourisme, car ils sont nos premiers prescripteurs.
Susan Soba : Tout d'abord, nous avons de nombreux protocoles sanitaires en place, un parcours voyageur sécurisé.
Nous avons eu une situation un peu sensible en début d'année, mais nous avons réussi à la dépasser. Le virus qui circule actuellement provient aussi de cas autochtones, donc ça permet de déstigmatiser un peu.
Aujourd'hui, nous avons conscience, que les touristes ne sont pas les seuls facteurs de propagation du virus, mais que le comportement des réunionais peut l'être aussi.
Après, le tourisme ne se limite pas à l'importation de touristes, je sais que de nombreux réunionnais sont impatients de repartir en voyage. La vigilance ira donc dans les deux sens.
TourMaG.com - Comment imaginez-vous l'année 2021 ?
Susan Soba : Elle sera une année encore hésitante, au niveau de la planification.
Il y aura pas mal d'incertitudes, la machine ne va pas se remettre en marche d'un coup, d'un seul. Notre principal objectif sera de reconquérir la France métropolitaine, avec des messages très forts à l'attention du marché.
Nous allons diffuser très prochainement une campagne publicitaire à la télévision, tout en misant sur le digital. Nous participerons aussi au salon digital de l'ITB Berlin.
Nous mettons en place tous les éléments de communication pour aborder au mieux l'année 2021. Nous voulons des communications plus percutantes sur nos cibles et nous allons poursuivre de travailler sur la consommation locale.
Nous allons aussi poursuivre la digitalisation de notre réseau de distribution. Ce dernier est en difficulté, enfin tous les voyagistes le sont. Nous devons garder le cap et protéger notre destination pour être présents à la reprise qui se fera sans doute plus ressentir en 2022.
Mardi 8 décembre 2020, nous avons organisé notre 1er digital café, avec la présence de plus de 135 voyagistes. C'est une première pour nous, l'idée étant de les encourager à reprogrammer la Réunion dès qu'ils le pourront.
Nous espérons organiser dès l'année prochaine un gros évènement pour faire venir des professionnels du tourisme, car ils sont nos premiers prescripteurs.
"Nous aimerions que la population soit plus que jamais ambassadrice de notre stratégie touristique"
TourMaG.com - Comment imaginez-vous l'avenir du tourisme à la Réunion ?
Susan Soba : Nous prenons le virage du tourisme durable et nous souhaitons que le tourisme soit plus incarné. Nous aimerions que la population soit plus que jamais ambassadrice de notre stratégie touristique.
Nous avons une qualité de vivre ensemble indéniable. Bien souvent les voyageurs viennent avec des images de paysages grandioses, ils partent avec, mais aussi avec une expérience humaine assez riche.
D'ailleurs nous la co-construisons avec les acteurs du territoire et les professionnels. La population doit adhérer et faire corps avec notre vision. C'est même je le pense un atout pour la stratégie de vente demain.
De plus en plus, les voyageurs sont soucieux de l'adéquation de la politique touristique avec le territoire. Si ce n'est pas le cas, ça se sent très vite.
TourMaG.com - Dernièrement l'Île de la Réunion a fait parler d'elle, avec une campagne de publicité assez ingénieuse. Vous avez détourné la fameuse attestation de déplacement. Quelles ont été les retombées de cette campagne ?
Susan Soba : Pour accompagner les étapes du déconfinement du marché français, nous avons détourné l'attestation de déplacement devenue un élément incontournable du quotidien des métropolitains.
Nous avons tous été traumatisés un moment ou un autre par ce papier. Nous avons pris le parti de nous l'approprier pour démontrer la perspective de se redéplacer très prochainement.
L'idée étant de la télécharger sur le compte Instagram, avec pour objectif de faire gagner un séjour.
Nous avons eu beaucoup de reprises de la part des médias, donc les retombées presses sont très bonnes, puis nous avons enregistré plusieurs centaines de participants au jeu-concours. Cette opération nous a donné de la visibilité.
TourMaG.com - Vous avez dernièrement refondu le site internet de l'office de tourisme. Quel était le but ?
Susan Soba : Nous avons travaillé sur le nouveau site, depuis l'année précédente, pour repenser le design, avoir un contenu plus épuré.
Avec les images nous sommes presque dans la Réunion en grandeur nature. Nous avons travaillé sur nos piliers que sont le volcanisme, l'authenticité, la biodiversité, le ressourcement.
Nous avons voulu affirmer notre positionnement. Puis nous avons plus de 600 produits qui peuvent être réservés directement sur notre site.
TourMaG.com - Alors que certains de vos confrères se questionnent sur la nécessité de rendre marchand leur site, vous avez sauté le pas ?
Susan Soba : Le site est une véritable porte d'entrée de la destination.
Après à nous de trouver la bonne technicité et les outils pour le connecter à 360 avec l'ensemble de nos canaux, comme les réseaux sociaux, mais aussi les parcours clients.
Nous avons un agrément, sans être une agence de voyages, mais nous avons un rôle de centrale de réservation.
Il n'est pas possible de réserver entièrement son voyage, mais il est possible de réserver auprès des prestataires touristiques. Surtout nous vendons pour des prestataires qui n'ont pas de force commerciale, comme les refuges ou les gîtes.
Nous ne venons pas en confrontation avec les agences de voyages.
Susan Soba : Nous prenons le virage du tourisme durable et nous souhaitons que le tourisme soit plus incarné. Nous aimerions que la population soit plus que jamais ambassadrice de notre stratégie touristique.
Nous avons une qualité de vivre ensemble indéniable. Bien souvent les voyageurs viennent avec des images de paysages grandioses, ils partent avec, mais aussi avec une expérience humaine assez riche.
D'ailleurs nous la co-construisons avec les acteurs du territoire et les professionnels. La population doit adhérer et faire corps avec notre vision. C'est même je le pense un atout pour la stratégie de vente demain.
De plus en plus, les voyageurs sont soucieux de l'adéquation de la politique touristique avec le territoire. Si ce n'est pas le cas, ça se sent très vite.
TourMaG.com - Dernièrement l'Île de la Réunion a fait parler d'elle, avec une campagne de publicité assez ingénieuse. Vous avez détourné la fameuse attestation de déplacement. Quelles ont été les retombées de cette campagne ?
Susan Soba : Pour accompagner les étapes du déconfinement du marché français, nous avons détourné l'attestation de déplacement devenue un élément incontournable du quotidien des métropolitains.
Nous avons tous été traumatisés un moment ou un autre par ce papier. Nous avons pris le parti de nous l'approprier pour démontrer la perspective de se redéplacer très prochainement.
L'idée étant de la télécharger sur le compte Instagram, avec pour objectif de faire gagner un séjour.
Nous avons eu beaucoup de reprises de la part des médias, donc les retombées presses sont très bonnes, puis nous avons enregistré plusieurs centaines de participants au jeu-concours. Cette opération nous a donné de la visibilité.
TourMaG.com - Vous avez dernièrement refondu le site internet de l'office de tourisme. Quel était le but ?
Susan Soba : Nous avons travaillé sur le nouveau site, depuis l'année précédente, pour repenser le design, avoir un contenu plus épuré.
Avec les images nous sommes presque dans la Réunion en grandeur nature. Nous avons travaillé sur nos piliers que sont le volcanisme, l'authenticité, la biodiversité, le ressourcement.
Nous avons voulu affirmer notre positionnement. Puis nous avons plus de 600 produits qui peuvent être réservés directement sur notre site.
TourMaG.com - Alors que certains de vos confrères se questionnent sur la nécessité de rendre marchand leur site, vous avez sauté le pas ?
Susan Soba : Le site est une véritable porte d'entrée de la destination.
Après à nous de trouver la bonne technicité et les outils pour le connecter à 360 avec l'ensemble de nos canaux, comme les réseaux sociaux, mais aussi les parcours clients.
Nous avons un agrément, sans être une agence de voyages, mais nous avons un rôle de centrale de réservation.
Il n'est pas possible de réserver entièrement son voyage, mais il est possible de réserver auprès des prestataires touristiques. Surtout nous vendons pour des prestataires qui n'ont pas de force commerciale, comme les refuges ou les gîtes.
Nous ne venons pas en confrontation avec les agences de voyages.
La Guadeloupe et la Martinique n'ont pas de motifs impérieux, alors pourquoi la Réunion ?
En effet, la situation est différente selon les territoires d'outre-mer, comme l'a rappelé le Premier ministre.
Si la Guadeloupe et la Martinique ne demandent aucun motif impérieux pour se rendre sur place la Réunion l'exige, pourquoi cette différence de traitement ?
Nous avons interrogé le cabinet du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, dont voici la réponse.
"A ce stade, les motifs impérieux sont maintenus à La Réunion.
Nous avons fait le choix de laisser les préfets prendre les mesures les plus adaptées à chaque territoire pour tenir compte de leurs spécificités et des concertations locales."
Si la Guadeloupe et la Martinique ne demandent aucun motif impérieux pour se rendre sur place la Réunion l'exige, pourquoi cette différence de traitement ?
Nous avons interrogé le cabinet du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, dont voici la réponse.
"A ce stade, les motifs impérieux sont maintenus à La Réunion.
Nous avons fait le choix de laisser les préfets prendre les mesures les plus adaptées à chaque territoire pour tenir compte de leurs spécificités et des concertations locales."