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Israël : Après les USA, Trump va-t-il saborder le tourisme en Israël ?

En 2017, l'affluence touristique à progresser de 25%


Les fêtes de fin d'année sont passées, l'heure des bilans aussi. Alors que celui de la destination USA s'annonce négatif (-0,5% selon le SETO en 2017), plombé par les annonces de Donald Trump, le 45e président américain pourrait attiser les braises du conflit israélo-palestinien. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'Etat juif, les conséquences sur le tourisme pourraient être dramatiques, alors qu'Israël venait de clore un exercice historique. Voici un point sur la situation.


Rédigé par Romain Pommier le Mardi 2 Janvier 2018

Jérusalem est la capitale d'Israël et de la Palestine
Jérusalem est la capitale d'Israël et de la Palestine
Comme pour bon nombre de destinations à travers, le monde l'année 2017 a été belle pour le tourisme en Israël.

A tel point qu'en novembre 2017, la barrière historique des 3 millions de touristes a été franchie. Ce n'est pas peu dire que l'augmentation est sensible, puisque les visiteurs affolent les compteurs. L'accroissement serait de 25 % comparativement à l'année précédente (2016), selon l'Office de tourisme israélien.

Parmi les satisfactions, on retrouve la clientèle française, qui est venue en masse profiter de l'animation des plages de Tel Aviv, avec une hausse de 8% du contingent hexagonal. Plus globalement, l'accroissement est généralisé quel que soit le pays émetteur, avec comme premier pourvoyeur les Etats-Unis (voir graphisme).



"C'est incroyable, s'exclame Sophie Lebar la responsable d'Ayla Trave, un réceptif basé à Tel Aviv. Et en 2018 nous attendons 1 million de visiteurs supplémentaires". Mais cette ambition était proclamée avant les déclarations du président américain.

Le mercredi 6 décembre 2017, Donald Trump fait face à ses exigences de campagne, en reconnaissant Jérusalem comme la capitale du pays.

Et alors que les recours de nombreux pays du globe se multiplient le dirigeant américain reste depuis inflexible.

Les dernières nouvelles vont dans le sens du jusqu'au-boustime de Donald Trump, puisque le président des USA menaçait jeudi 21 décembre 2017, de couper les financements américains destinés à l'Organisations des Nations Unies (ONU), en cas de votes contre la reconnaissance de Jérusalem comme capitale.

Sauf "qu'elle a vocation à accueillir la capitale des deux Etats, sur un compromis qu'il reste à trouver" rappelle le conseiller politique du Consulat de France à Jérusalem.

En effet, concernant le statut de la ville sainte, l'ONU rappelle que la résolution 181 prévaut toujours. Cette dernière prévoit de démilitariser la ville et de lui conférer un statut international, sous contrôle des Nations Unies.

Et l'organisation internationale de rappeler le 21 décembre 2017, que "le règlement du statut final doit se faire par la voie de la négociation, comme le prévoit les résolutions pertinentes des organes de l'Organisation des Nations Unies".

Et même si de nombreux conflits ont émaillé la zone, et ébranlé les positions, l'organisation internationale a toujours maintenu le même discours.

Depuis le début du mois de décembre 2017, le monde vit une véritable passe d'armes diplomatique ayant eu déjà des répercussions sur le terrain. Les manifestations se sont succédé, et des morts sont déjà à déplorer du côté palestinien.

Alors que le tourisme atteignait des sommets en Israël, quel pourrait être l'effet de déclarations pouvant attiser les braises de la poudrière qu'est la région?

Les professionnels israéliens ne sont pas inquiets...

Pour le moment, du côté israélien, les professionnels et diplomates débitent des discours empreints d'optimisme.

Lorsque nous avons joint, l'ambassade d'Israël à Paris le message fut clair : "il n'y aura aucune répercussion que ce soit sur le tourisme ou dans d'autres domaines" selon un employé ayant préféré garder l'anonymat.

Les réceptifs du pays vont dans le même sens, à quelques nuances près."Pour les Israéliens c'est une grande avancée, mais pour le tourisme cette annonce risque de compliquer nos affaires.

Après sur le papier ça ne change rien pour nous, le Parlement a toujours été là-bas,
rappelle Nathalie Obrat, la responsable du réceptif Obrat Tours.

Le principal changement est au niveau international, et notamment Américain."

Pour le moment, les autres pays condamnent cette annonce, mais la dirigeante pense que cela peut évoluer. "Il faut laisser le temps aux autres pays d'intérioriser et d'avaler la pilule.

Je pense que d'ici quelques années, le reste du monde suivra la position américaine
".




Et alors que les délégations se livrent une guéguerre à New York au siège des Nations Unies, les citoyens d'Israël se montrent confiant quant à leur sécurité, mais aussi celle des touristes.

Pour illustrer cette constatation Sophie Lebar, guide au sein d'Ayla Travel, fait part de son avis. "La peur ne fait pas parti de notre vocabulaire, nous avons confiance dans notre armée.

Puis vous savez, cette situation d'alerte, nous l'avons depuis la création du pays
."

Malgré ce flegme, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a multiplié les recommandations et vigilances à l'adresse des touristes français devant se rendre dans la ville sainte.

Une ville qui pour le moment affiche des tensions, mais un calme relatif, loin du feu promis.

Face à des Palestiniens résignés

D'après Raphaël Porteilla maître de Conférences en Science Politique au Credespo et à Birzeit en Palestine, la quasi-absence de violence réside dans le fait "que les Palestiniens sont remontés contre leur propre autorité.

Ils ont le sentiment que leur élite n'est pas à leur écoute, et qu'elle ne fait rien pour eux. Ce point de divergence n'est pas soulevé par les médias occidentaux, attendant simplement les violences entre les deux peuples.
"

Face à une situation complexe, où le peuple palestinien se trouve dispersé, une nouvelle intifada est-elle possible ?

"Je n'y crois pas. Il y a une réelle lassitude, une fatigue et un fatalisme en Palestine. L'asymétrie des armes est telle qu'une 3e intifada n'a aucune cohérence.

De plus, l'instabilité s'est étendue aux pays arabes de la région, donc une flambée ou une escalade est peu probable, même si elle n'est pas à exclure.
"

Le point de bascule entre la violence et le calme tout le relatif, réside dans le possible transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem. Cette étape représenterait la matérialisation physique, d'une décision politique prise à des milliers de kilomètres.

"La durée du déménagement, de l'instance de représentation de Tel Aviv à la nouvelle capitale reconnue par les Etats-Unis, est estimée entre 18 et 24 mois.

D'ici là, des élections ont lieu aux USA (mid-term), rien ne dit que le congrès américain soit toujours en faveur de M. Trump et donc la reconnaissent peut très bien être annulée.
"

Et alors que d'après les chiffres du Seto, la clientèle française a moins fréquenté les Etats-Unis (-0,5%) en 2017, qu'en sera-t-il d'Israël en 2018 ?

Les premiers éléments de réponse vont dans le sens d'un statu quo, mais la situation est volcanique, et les conclusions d'aujourd'hui ne seront sans doute pas celles de demain.

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Commentaires

1.Posté par DANY83270 le 03/01/2018 02:04 | Alerter
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ce qui est incompréhensible c'est l'attitude des pays d'Europe qui poussent à la création d'un "Etat palestinien" alors que la Jordanie a été créée spécialement par les Britanniques pour les accueillir en amputant de 72% de la Palestine mandataire, pays actuellement peuplé à 75% de Palestiniens.

Sauf que de nombreux Arabes "Palestiniens" terroristes avec à leur tête Yasser ARAFAT sont venus occuper illégalement la Judée-Samarie (Cis-Jordanie) depuis 1973, date à laquelle ils ont été expulsés de Jordanie parce qu'ils ont voulu renverser la monarchie en commettant un attentat contre le Roi.
Par conséquent, cette minorité de Palestiniens qui est devenue apatride n'en conserve pas moins la nationalité Jordanienne et doit être renvoyée dans son pays , La Jordanie, au-delà du fleuve Jourdain parce que Israël n'a pas a faire les frais de cette guerre entre les Arabes.

En effet, La Judée-Samarie est une terre juive depuis la plus haute Antiquité de sorte que les Juifs sont venus s'installer sur la terre de leurs ancêtres envahie par les Arabes qui sont les véritables colons alors que la propagande accuse les Juifs qui ne sont que des victimes.

Un peu de justice sur cette terre ferait du bien à l'Humanité, c'est pourquoi le Président TRUMP est le seul homme politique qui soit capable d' apporter la paix en rétablissant la vérité historique.

2.Posté par David Sprecher le 03/01/2018 09:29 | Alerter
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Vivant en Israël depuis près de 30 ans et actuellement referent regulation aérienne du Parlement israélien, je connais parfaitement les chiffres. Il n'y a aucune baisse du nombre d'entrées en Israël. Au contraire ! Ryanair, easyjet et Wizzair ont fortement augmentés le nombre de leurs vols et de nouveaux grands acteurs ont débuté ou vont débuter leurs operations : Hainan, Cathay, Air India et la dernière venue qui débute LATAM. Je suggère à Romain de venir sur place !

3.Posté par Christian Jean le 03/01/2018 10:21 | Alerter
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@ DANY
"c'est pourquoi le Président TRUMP est le seul homme politique qui soit capable d' apporter la paix en rétablissant la vérité historique."

Réécrire l'histoire pour justifier les élucubrations de M. Trump à certes un côté sympathique et amusant mais de la à affirmer que c’est la vérité ça gâche tout.



Extrait d’un article paru dans le Figaro vox
• Publié le 29/07/2014
• « Frédéric Encel docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences Po Paris et à l'ESG Management School. Son dernier livre, Atlas géopolitique d'Israël, est paru en 2013. »



« Ensuite, pour vous répondre sur le fond, Gaza est au début du XXe siècle une petite ville stratégiquement insignifiante, située aux confins maritimes et sablonneux du désert du Sinaï égyptien et de la Palestine contrôlée par l'Empire turc ottoman. Lorsque celui-ci s'effondre en 1918-22, la Grande-Bretagne l'inclut dans la Palestine mandataire. Du coup, lors du plan onusien de partage de la zone en deux États, l'un juif, l'autre arabe, Gaza et son environnement immédiat, peuplée à 100% d'Arabes (presque tous musulmans sunnites), revient à l'État arabe. La première guerre israélo-arabe de 1948 voit des dizaines de milliers de réfugiés gagner cette mince bande qui, de 1948 à 1967, sera contrôlée par l'Égypte.
Gaza et Cisjordanie furent disjoints dès le partage onusien de 1947, puisque le nord du désert du Néguev, qui les sépare, revenait à Israël. Gaza a toujours été plus peuplée, pauvre et isolée que la Cisjordanie, géographie oblige. »

4.Posté par yvan le 03/01/2018 11:16 | Alerter
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Ce qui est stupéfiant, c'est la mauvaise foi qui anime tous les propos venus d'individus qui annoncent
pour Israël des lendemains catastrophiques alors qu'ils refusent catégoriquement pour les juifs le
droit d'avoir un pays correspondant à un département français viable et défendable.
Les arabes au Moyen Orient possèdent des millions de km2 et cela ce qui est surprenant s'offusquent.
que l'état juif avec 24 000 km2 en incluant la Judée samarie de la méditerranée au Jourdain les
dérange !
La Jordanie, invention des britanniques pour satifaire un prince saoudien qui a combattu pour eux
ont partagé la Palestine historique après la défaite des ottomans suite à la guerre de 14/18 comme
la France et son protectorat sur la Syrie et le Liban.
Ces deux pays sont responsables de l'incurie du Moyen Orient et de tout ce qui s'y passe et c'est passé en faisant comme Ponse Pilate se laver les mains en laissant après leur indépendance
ces pays se battre entre eux.
Alors, concernant Israël je crois que les juifs ont payé chèrement le droit d'avoir un pays défendable
et aussi pour les arabes qui y vivent le droit d'être respectés à la condition qu'ils respectent l'état juif.
Si non, ce que les arabes ont fait aux juifs qui vivaient chez eux la valise ou la mort !
Je parle aussi bien du Moyen Orient vidé de tous ses juifs que ceux d'Algérie et du peu qui vivent
au Maroc qu'en Tunisie.

5.Posté par sophie le 03/01/2018 15:13 | Alerter
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Bonjour à toutes et à tous,
Je suis une des personnes citées dans cet article, le journaliste de Tourmag m'a bien contacté au lendemain de la déclaration de D. Trump.
Je lui avais dit qu'il était trop tôt pour savoir quelles en seraient les répercussions.
Aujourd'hui, je peux témoigner que non seulement Trump n'a pas "sabordé" le tourisme en Israël, je n'ai eu aucune annulation - ni mes collègues proches, mais au contraire les prévisions pour 2018 sont très optimistes.
Il semble que nous allons battre tous les records d'entrées de touristes, pour ma part j'ai déjà le double du volume de travail prévu en 2018 par rapport à la même époque l'année dernière (pour 2017).
Notre plus grand problème aujourd'hui : trouver de la dispo dans les hôtels :)

6.Posté par landru le 03/01/2018 16:36 | Alerter
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Il est assez "marrant" qu'on atteigne rapidement le point Goldberg dès qu'on parle d'Israël mauvaise foi contre histoire révée...
à Dany: sans doute connaissez vous mieux que moi l'histoire antique mais si je ne m'abuse le pays de Canaan a été conquis par Josué... quid des populations qui y vivaient? les cananéens, les amoréens etc???
Je vous assure que je ne cherche pas à polémiquer:on pourrait toujours reprocher à homo sapiens d'avoir éradiqué néanderthal ça fait pas avancer le schmilblic
Quand à savoir quel peuple est plus ou moins chez lui dans telle ou telle contrée...
Je vous suggère de relire 2 des nombreuses résolutions de l'ONU les Nr 181 de 1947 et Nr 194 de 1948

7.Posté par DANY83270 le 03/01/2018 18:07 | Alerter
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@Landru ; dans la Bible , Josué n'est que l'instrument de la volonté divine , c'est D.ieu qui donné le Pays de Canaan aux Douze Tribus d'Israël, il y a de cela plus de 5000 ans; les Israéliens n'ont aucun conflit avec Homo Sapiens ou Néanderthal mais avec les musulmans venus d'Arabie pour envahir la Palestine au 7ème siècle pour voler leur terre aux Juifs, comme ils ont volé 55 autres pays dans le monde; mais cette fois, Israël leur a résisté alors ils ne sont pas contents et ils font leur crise ! mais je suis certain que ça leur passera; de plus, la Ville de Jérusalem a été fondée par le Roi David et ce sont les Romains qui ont débaptisé cette région qui s'appelait "Royaume d'Israël et de Judas" pour l'appeler "Palestine" du nom d'un peuple ennemi d'Israël, pour punir les Juifs d'avoir refusé de se convertir à la religion romaine.

8.Posté par JF Schepers le 03/01/2018 19:36 | Alerter
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Cher Dany83270,

Si je suis votre raisonnement à la lettre, le territoire des États-Unis d'Amérique appartient de droit aux indiens indigènes et il serait donc de bon ton de leur rendre ce territoire et d'expulser les plus de trois cents millions de descendants de colons (volontaires ou forcés...) de cette terre indûment volée. Cette colonisation a d'ailleurs eu lieu bien plus tard que la "colonisation arabe d'Israël" dont vous parlez...

Assez hallucinant de lire des choses pareilles...

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