Comme pour bon nombre de destinations à travers, le monde l'année 2017 a été belle pour le tourisme en Israël.
A tel point qu'en novembre 2017, la barrière historique des 3 millions de touristes a été franchie. Ce n'est pas peu dire que l'augmentation est sensible, puisque les visiteurs affolent les compteurs. L'accroissement serait de 25 % comparativement à l'année précédente (2016), selon l'Office de tourisme israélien.
Parmi les satisfactions, on retrouve la clientèle française, qui est venue en masse profiter de l'animation des plages de Tel Aviv, avec une hausse de 8% du contingent hexagonal. Plus globalement, l'accroissement est généralisé quel que soit le pays émetteur, avec comme premier pourvoyeur les Etats-Unis (voir graphisme).
"C'est incroyable, s'exclame Sophie Lebar la responsable d'Ayla Trave, un réceptif basé à Tel Aviv. Et en 2018 nous attendons 1 million de visiteurs supplémentaires". Mais cette ambition était proclamée avant les déclarations du président américain.
Le mercredi 6 décembre 2017, Donald Trump fait face à ses exigences de campagne, en reconnaissant Jérusalem comme la capitale du pays.
Et alors que les recours de nombreux pays du globe se multiplient le dirigeant américain reste depuis inflexible.
Les dernières nouvelles vont dans le sens du jusqu'au-boustime de Donald Trump, puisque le président des USA menaçait jeudi 21 décembre 2017, de couper les financements américains destinés à l'Organisations des Nations Unies (ONU), en cas de votes contre la reconnaissance de Jérusalem comme capitale.
Sauf "qu'elle a vocation à accueillir la capitale des deux Etats, sur un compromis qu'il reste à trouver" rappelle le conseiller politique du Consulat de France à Jérusalem.
En effet, concernant le statut de la ville sainte, l'ONU rappelle que la résolution 181 prévaut toujours. Cette dernière prévoit de démilitariser la ville et de lui conférer un statut international, sous contrôle des Nations Unies.
Et l'organisation internationale de rappeler le 21 décembre 2017, que "le règlement du statut final doit se faire par la voie de la négociation, comme le prévoit les résolutions pertinentes des organes de l'Organisation des Nations Unies".
Et même si de nombreux conflits ont émaillé la zone, et ébranlé les positions, l'organisation internationale a toujours maintenu le même discours.
Depuis le début du mois de décembre 2017, le monde vit une véritable passe d'armes diplomatique ayant eu déjà des répercussions sur le terrain. Les manifestations se sont succédé, et des morts sont déjà à déplorer du côté palestinien.
Alors que le tourisme atteignait des sommets en Israël, quel pourrait être l'effet de déclarations pouvant attiser les braises de la poudrière qu'est la région?
A tel point qu'en novembre 2017, la barrière historique des 3 millions de touristes a été franchie. Ce n'est pas peu dire que l'augmentation est sensible, puisque les visiteurs affolent les compteurs. L'accroissement serait de 25 % comparativement à l'année précédente (2016), selon l'Office de tourisme israélien.
Parmi les satisfactions, on retrouve la clientèle française, qui est venue en masse profiter de l'animation des plages de Tel Aviv, avec une hausse de 8% du contingent hexagonal. Plus globalement, l'accroissement est généralisé quel que soit le pays émetteur, avec comme premier pourvoyeur les Etats-Unis (voir graphisme).
"C'est incroyable, s'exclame Sophie Lebar la responsable d'Ayla Trave, un réceptif basé à Tel Aviv. Et en 2018 nous attendons 1 million de visiteurs supplémentaires". Mais cette ambition était proclamée avant les déclarations du président américain.
Le mercredi 6 décembre 2017, Donald Trump fait face à ses exigences de campagne, en reconnaissant Jérusalem comme la capitale du pays.
Et alors que les recours de nombreux pays du globe se multiplient le dirigeant américain reste depuis inflexible.
Les dernières nouvelles vont dans le sens du jusqu'au-boustime de Donald Trump, puisque le président des USA menaçait jeudi 21 décembre 2017, de couper les financements américains destinés à l'Organisations des Nations Unies (ONU), en cas de votes contre la reconnaissance de Jérusalem comme capitale.
Sauf "qu'elle a vocation à accueillir la capitale des deux Etats, sur un compromis qu'il reste à trouver" rappelle le conseiller politique du Consulat de France à Jérusalem.
En effet, concernant le statut de la ville sainte, l'ONU rappelle que la résolution 181 prévaut toujours. Cette dernière prévoit de démilitariser la ville et de lui conférer un statut international, sous contrôle des Nations Unies.
Et l'organisation internationale de rappeler le 21 décembre 2017, que "le règlement du statut final doit se faire par la voie de la négociation, comme le prévoit les résolutions pertinentes des organes de l'Organisation des Nations Unies".
Et même si de nombreux conflits ont émaillé la zone, et ébranlé les positions, l'organisation internationale a toujours maintenu le même discours.
Depuis le début du mois de décembre 2017, le monde vit une véritable passe d'armes diplomatique ayant eu déjà des répercussions sur le terrain. Les manifestations se sont succédé, et des morts sont déjà à déplorer du côté palestinien.
Alors que le tourisme atteignait des sommets en Israël, quel pourrait être l'effet de déclarations pouvant attiser les braises de la poudrière qu'est la région?
Les professionnels israéliens ne sont pas inquiets...
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Pour le moment, du côté israélien, les professionnels et diplomates débitent des discours empreints d'optimisme.
Lorsque nous avons joint, l'ambassade d'Israël à Paris le message fut clair : "il n'y aura aucune répercussion que ce soit sur le tourisme ou dans d'autres domaines" selon un employé ayant préféré garder l'anonymat.
Les réceptifs du pays vont dans le même sens, à quelques nuances près."Pour les Israéliens c'est une grande avancée, mais pour le tourisme cette annonce risque de compliquer nos affaires.
Après sur le papier ça ne change rien pour nous, le Parlement a toujours été là-bas, rappelle Nathalie Obrat, la responsable du réceptif Obrat Tours.
Le principal changement est au niveau international, et notamment Américain."
Pour le moment, les autres pays condamnent cette annonce, mais la dirigeante pense que cela peut évoluer. "Il faut laisser le temps aux autres pays d'intérioriser et d'avaler la pilule.
Je pense que d'ici quelques années, le reste du monde suivra la position américaine".
Et alors que les délégations se livrent une guéguerre à New York au siège des Nations Unies, les citoyens d'Israël se montrent confiant quant à leur sécurité, mais aussi celle des touristes.
Pour illustrer cette constatation Sophie Lebar, guide au sein d'Ayla Travel, fait part de son avis. "La peur ne fait pas parti de notre vocabulaire, nous avons confiance dans notre armée.
Puis vous savez, cette situation d'alerte, nous l'avons depuis la création du pays."
Malgré ce flegme, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a multiplié les recommandations et vigilances à l'adresse des touristes français devant se rendre dans la ville sainte.
Une ville qui pour le moment affiche des tensions, mais un calme relatif, loin du feu promis.
Lorsque nous avons joint, l'ambassade d'Israël à Paris le message fut clair : "il n'y aura aucune répercussion que ce soit sur le tourisme ou dans d'autres domaines" selon un employé ayant préféré garder l'anonymat.
Les réceptifs du pays vont dans le même sens, à quelques nuances près."Pour les Israéliens c'est une grande avancée, mais pour le tourisme cette annonce risque de compliquer nos affaires.
Après sur le papier ça ne change rien pour nous, le Parlement a toujours été là-bas, rappelle Nathalie Obrat, la responsable du réceptif Obrat Tours.
Le principal changement est au niveau international, et notamment Américain."
Pour le moment, les autres pays condamnent cette annonce, mais la dirigeante pense que cela peut évoluer. "Il faut laisser le temps aux autres pays d'intérioriser et d'avaler la pilule.
Je pense que d'ici quelques années, le reste du monde suivra la position américaine".
I have determined that it is time to officially recognize Jerusalem as the capital of Israel. I am also directing the State Department to begin preparation to move the American Embassy from Tel Aviv to Jerusalem... pic.twitter.com/YwgWmT0O8m
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 6 décembre 2017
Et alors que les délégations se livrent une guéguerre à New York au siège des Nations Unies, les citoyens d'Israël se montrent confiant quant à leur sécurité, mais aussi celle des touristes.
Pour illustrer cette constatation Sophie Lebar, guide au sein d'Ayla Travel, fait part de son avis. "La peur ne fait pas parti de notre vocabulaire, nous avons confiance dans notre armée.
Puis vous savez, cette situation d'alerte, nous l'avons depuis la création du pays."
Malgré ce flegme, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a multiplié les recommandations et vigilances à l'adresse des touristes français devant se rendre dans la ville sainte.
Une ville qui pour le moment affiche des tensions, mais un calme relatif, loin du feu promis.
Face à des Palestiniens résignés
D'après Raphaël Porteilla maître de Conférences en Science Politique au Credespo et à Birzeit en Palestine, la quasi-absence de violence réside dans le fait "que les Palestiniens sont remontés contre leur propre autorité.
Ils ont le sentiment que leur élite n'est pas à leur écoute, et qu'elle ne fait rien pour eux. Ce point de divergence n'est pas soulevé par les médias occidentaux, attendant simplement les violences entre les deux peuples."
Face à une situation complexe, où le peuple palestinien se trouve dispersé, une nouvelle intifada est-elle possible ?
"Je n'y crois pas. Il y a une réelle lassitude, une fatigue et un fatalisme en Palestine. L'asymétrie des armes est telle qu'une 3e intifada n'a aucune cohérence.
De plus, l'instabilité s'est étendue aux pays arabes de la région, donc une flambée ou une escalade est peu probable, même si elle n'est pas à exclure."
Le point de bascule entre la violence et le calme tout le relatif, réside dans le possible transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem. Cette étape représenterait la matérialisation physique, d'une décision politique prise à des milliers de kilomètres.
"La durée du déménagement, de l'instance de représentation de Tel Aviv à la nouvelle capitale reconnue par les Etats-Unis, est estimée entre 18 et 24 mois.
D'ici là, des élections ont lieu aux USA (mid-term), rien ne dit que le congrès américain soit toujours en faveur de M. Trump et donc la reconnaissent peut très bien être annulée."
Et alors que d'après les chiffres du Seto, la clientèle française a moins fréquenté les Etats-Unis (-0,5%) en 2017, qu'en sera-t-il d'Israël en 2018 ?
Les premiers éléments de réponse vont dans le sens d'un statu quo, mais la situation est volcanique, et les conclusions d'aujourd'hui ne seront sans doute pas celles de demain.
Ils ont le sentiment que leur élite n'est pas à leur écoute, et qu'elle ne fait rien pour eux. Ce point de divergence n'est pas soulevé par les médias occidentaux, attendant simplement les violences entre les deux peuples."
Face à une situation complexe, où le peuple palestinien se trouve dispersé, une nouvelle intifada est-elle possible ?
"Je n'y crois pas. Il y a une réelle lassitude, une fatigue et un fatalisme en Palestine. L'asymétrie des armes est telle qu'une 3e intifada n'a aucune cohérence.
De plus, l'instabilité s'est étendue aux pays arabes de la région, donc une flambée ou une escalade est peu probable, même si elle n'est pas à exclure."
Le point de bascule entre la violence et le calme tout le relatif, réside dans le possible transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem. Cette étape représenterait la matérialisation physique, d'une décision politique prise à des milliers de kilomètres.
"La durée du déménagement, de l'instance de représentation de Tel Aviv à la nouvelle capitale reconnue par les Etats-Unis, est estimée entre 18 et 24 mois.
D'ici là, des élections ont lieu aux USA (mid-term), rien ne dit que le congrès américain soit toujours en faveur de M. Trump et donc la reconnaissent peut très bien être annulée."
Et alors que d'après les chiffres du Seto, la clientèle française a moins fréquenté les Etats-Unis (-0,5%) en 2017, qu'en sera-t-il d'Israël en 2018 ?
Les premiers éléments de réponse vont dans le sens d'un statu quo, mais la situation est volcanique, et les conclusions d'aujourd'hui ne seront sans doute pas celles de demain.