La chloroquine, un traitement contre le paludisme, pourrait aider à guérir les patients - Crédit photo : Depositphotos @e.m.mitroshin.gmail.com
Tout le monde pensait voir enfin le coronavirus chassé des écrans et des journaux, mais c'était sans compter sur la propagation du virus en Italie.
Alors que la Chine connaît une quasi-stagnation de l'épidémie depuis quelques jours, nos voisins transalpins ont remis une pièce dans la machine. Depuis quelques jours la botte vient de voir l'épidémie débarquer chez elle, avec des conséquences terribles, 322 cas recensés pour 12 morts.
Si la psychose gagne l'ensemble des rédactions, mais aussi des foyers français, il existerait pourtant un remède pour endiguer l'épidémie.
Un professeur marseillais de renommée internationale, Didier Raoult a mis en lumière les dernières recherches faites en Chine et notamment, celles faites à partir de la chloroquine, un traitement contre le paludisme.
Alors que les tour-opérateurs spécialistes de l'Asie encaissent le coup, ceux spécialistes des séjours scolaires doivent s'adapter, le tourisme va-t-il connaître une nouvelle crise ?
Seul le temps, nous le dira mais en attendant, nous avons posé des questions à des médecins.
Alors que la Chine connaît une quasi-stagnation de l'épidémie depuis quelques jours, nos voisins transalpins ont remis une pièce dans la machine. Depuis quelques jours la botte vient de voir l'épidémie débarquer chez elle, avec des conséquences terribles, 322 cas recensés pour 12 morts.
Si la psychose gagne l'ensemble des rédactions, mais aussi des foyers français, il existerait pourtant un remède pour endiguer l'épidémie.
Un professeur marseillais de renommée internationale, Didier Raoult a mis en lumière les dernières recherches faites en Chine et notamment, celles faites à partir de la chloroquine, un traitement contre le paludisme.
Alors que les tour-opérateurs spécialistes de l'Asie encaissent le coup, ceux spécialistes des séjours scolaires doivent s'adapter, le tourisme va-t-il connaître une nouvelle crise ?
Seul le temps, nous le dira mais en attendant, nous avons posé des questions à des médecins.
"il faut raison garder et ne pas contribuer à une panique générale nourrie par...des discours alarmistes" selon un porte-parole des Hôpitaux de Marseille
La recherche actuellement sur le coronavirus est faite en Chine, en France l'Institut Pasteur conserve le virus et fait de la recherche sur un vaccin. Toutefois selon le Docteur Raoult, il n'y aura pas de vaccin compatible avec l'urgence épidémique existant actuellement.
Didier Raoult a signalé en France qu'il y avait un papier sorti dans la presse scientifique, démontrant que la chloroquine avait non seulement un effet in vitro sur le coronavirus, mais aussi sur une cohorte de patients ayant testé le médicament ces dernières semaines.
Il n'est pas l'auteur de la découverte, mais en raison de sa fonction et de sa notoriété, il appelle à se préparer massivement à son déploiement. Guérir la maladie est une autre chose, car dans l'immense majorité des cas le malade est guéri spontanément.
En tout cas le médicament aurait une efficacité pour prévenir certaines aggravations de la maladie.
Il précise : "En France il y a seulement quelques cas depuis ce mercredi 26 février 2020, donc il nous est impossible de faire un test. Il permet d'améliorer l'efficacité de la prise en charge du patient et de diminuer les risques d'aggravation du malade, mais aussi d'augmenter ses chances d'une guérison rapide.
Une chose est sûre, si un patient se présente aux hôpitaux marseillais pour une infection au coronavirus chinois, le Docteur Raoult recommande le traitement à la chloroquine. La Chine ayant de nombreux patients, ils peuvent mener une évaluation du traitement.
Les Chinois sont en train d'investir massivement le sujet, et là-bas la chloroquine est le traitement de référence pour la maladie.
Vous savez, il y a plus de morts par accidents de trottinettes en Italie que par le Coronavirus. Cette psychose et emballement médiatique viennent d'une sensibilité de la race humaine au risque d'extinction. Anthropologiquement, il y a toujours une raison pour laquelle nous allons tous mourir, chaque génération à ses fantasmes autour de la disparition de l'espèce humaine.
Il se trouve que les épidémies font partie du monde moderne, donc forcément cela suscite l'inquiétude. Il y a une fascination des épidémies chez les hommes, il suffit de voir le succès retentissant des sites qui en parlent.
Il faut être responsable, que les équipes médicales jouent leur rôle, il faut raison garder et ne pas contribuer à une panique générale nourrie par une communication hasardeuse ou des discours alarmistes.
De facto, si nous regardons les chiffres, lundi 24 février 2020, il y avait seulement 500 nouveaux cas dans le monde de coronavirus, ces chiffres ne justifient pas cette panique massive. Il y a chaque année quelques dizaines de millions de morts dans le monde dus aux infections respiratoires virales, il y en aura quelques centaines de plus.
Si vous regardez les nouveaux cas, le taux de nouvelle contamination est de moins de 1% en ce moment, c'est très faible et ça laisse entendre que l'épidémie touche à sa fin."
Didier Raoult a signalé en France qu'il y avait un papier sorti dans la presse scientifique, démontrant que la chloroquine avait non seulement un effet in vitro sur le coronavirus, mais aussi sur une cohorte de patients ayant testé le médicament ces dernières semaines.
Il n'est pas l'auteur de la découverte, mais en raison de sa fonction et de sa notoriété, il appelle à se préparer massivement à son déploiement. Guérir la maladie est une autre chose, car dans l'immense majorité des cas le malade est guéri spontanément.
En tout cas le médicament aurait une efficacité pour prévenir certaines aggravations de la maladie.
Il précise : "En France il y a seulement quelques cas depuis ce mercredi 26 février 2020, donc il nous est impossible de faire un test. Il permet d'améliorer l'efficacité de la prise en charge du patient et de diminuer les risques d'aggravation du malade, mais aussi d'augmenter ses chances d'une guérison rapide.
Une chose est sûre, si un patient se présente aux hôpitaux marseillais pour une infection au coronavirus chinois, le Docteur Raoult recommande le traitement à la chloroquine. La Chine ayant de nombreux patients, ils peuvent mener une évaluation du traitement.
Les Chinois sont en train d'investir massivement le sujet, et là-bas la chloroquine est le traitement de référence pour la maladie.
Vous savez, il y a plus de morts par accidents de trottinettes en Italie que par le Coronavirus. Cette psychose et emballement médiatique viennent d'une sensibilité de la race humaine au risque d'extinction. Anthropologiquement, il y a toujours une raison pour laquelle nous allons tous mourir, chaque génération à ses fantasmes autour de la disparition de l'espèce humaine.
Il se trouve que les épidémies font partie du monde moderne, donc forcément cela suscite l'inquiétude. Il y a une fascination des épidémies chez les hommes, il suffit de voir le succès retentissant des sites qui en parlent.
Il faut être responsable, que les équipes médicales jouent leur rôle, il faut raison garder et ne pas contribuer à une panique générale nourrie par une communication hasardeuse ou des discours alarmistes.
De facto, si nous regardons les chiffres, lundi 24 février 2020, il y avait seulement 500 nouveaux cas dans le monde de coronavirus, ces chiffres ne justifient pas cette panique massive. Il y a chaque année quelques dizaines de millions de morts dans le monde dus aux infections respiratoires virales, il y en aura quelques centaines de plus.
Si vous regardez les nouveaux cas, le taux de nouvelle contamination est de moins de 1% en ce moment, c'est très faible et ça laisse entendre que l'épidémie touche à sa fin."
Dr. Anne Sénéquier " la maladie est très peu virulente"
TourMaG.com - Où en sommes nous dans la propagation du virus ?
Anne Sénéquier : En termes d'épidémiogolgie en Chine, la région du Hubei concentre 80% des effectifs de l'épidémie, donc cela reste malgré l'ampleur médiatique et l’émergence de foyer épars une maladie encore relativement localisée. Ce qui n’exclut pas l’absolue nécessité d’être préparé à une montée en puissance de ces foyers émergents, et c’est pourquoi l’urgence sanitaire internationale a été déclarée, il y a quelques semaines déjà.
Il faut noter également qu'il y a toujours moins de cas qui se déclarent chaque jour. Pour autant cela pose la question : quelle sera l'évolution de l'épidémie hors de Chine ? Lors du SRAS, il y avait eu un foyer à Toronto mais qui c'était rapidement tari, sauf que cette fois-ci la Corée du Sud, l'Italie et l'Iran sont des foyers qui montent en puissance.
Nous pouvons alors nous questionner sur le côté descendant de l'épidémie. Aujourd'hui, la chose la plus cohérente et adaptée à faire est de suivre l’évolution de l’épidémie au plus près et d’adapter notre réponse (déjà présente) à celle-ci.
TourMaG.com - Comment l'endiguer ?
Anne Sénéquier : Pour endiguer l'épidémiologie, il est important d'avoir des mesures locales et régionales. Concernant l'Italie, la problématique première étant que la chaîne de contamination n'a pas encore été identifiée. Le patient 0 n’a pas été décelé et cela implique qu’il doit être peu symptomatique.
En ne réussissant pas à identifier cette personne, il devient très compliqué d'identifier les personnes contacts et donc de poser des obstacles à la propagation de ce foyer.
Il faut noter que la maladie est très peu virulente, 80% des cas sont modérés, 14% sévères et 5% des cas graves, avec une mortalité comprise entre 1 et 2%.
Cela pose des questions sur la pertinence de la fermeture des frontières, avoir une fièvre ne veut pas dire avoir le coronavirus, et en même temps on peut être asymptomatique au moment de passer la frontière alors que l’on est contaminé.
La certitude du diagnostic se fait par un test qui nécessite un prélèvement biologique dont le résultat se fait en quelques heures. Cela aurait un coût autant en terme financier que chronophage avec un bénéfice global proche de zero.
La propagation du virus ne pourrait être endiguée seulement par une sensibilisation des populations. Quand je vois les pays du Moyen-Orient fermer ses frontières avec l'Iran, ça me fait doucement rire, comment vous fermez un désert ?
Vous fermez un post frontière au beau milieu d'un no man's land, c'est une vraie fausse bonne idée. C’est le même contexte en Europe... De toute façon une frontière n’a jamais fait cesser le flux des personnes, c’est d’autant plus vrai pour un virus.
Anne Sénéquier : En termes d'épidémiogolgie en Chine, la région du Hubei concentre 80% des effectifs de l'épidémie, donc cela reste malgré l'ampleur médiatique et l’émergence de foyer épars une maladie encore relativement localisée. Ce qui n’exclut pas l’absolue nécessité d’être préparé à une montée en puissance de ces foyers émergents, et c’est pourquoi l’urgence sanitaire internationale a été déclarée, il y a quelques semaines déjà.
Il faut noter également qu'il y a toujours moins de cas qui se déclarent chaque jour. Pour autant cela pose la question : quelle sera l'évolution de l'épidémie hors de Chine ? Lors du SRAS, il y avait eu un foyer à Toronto mais qui c'était rapidement tari, sauf que cette fois-ci la Corée du Sud, l'Italie et l'Iran sont des foyers qui montent en puissance.
Nous pouvons alors nous questionner sur le côté descendant de l'épidémie. Aujourd'hui, la chose la plus cohérente et adaptée à faire est de suivre l’évolution de l’épidémie au plus près et d’adapter notre réponse (déjà présente) à celle-ci.
TourMaG.com - Comment l'endiguer ?
Anne Sénéquier : Pour endiguer l'épidémiologie, il est important d'avoir des mesures locales et régionales. Concernant l'Italie, la problématique première étant que la chaîne de contamination n'a pas encore été identifiée. Le patient 0 n’a pas été décelé et cela implique qu’il doit être peu symptomatique.
En ne réussissant pas à identifier cette personne, il devient très compliqué d'identifier les personnes contacts et donc de poser des obstacles à la propagation de ce foyer.
Il faut noter que la maladie est très peu virulente, 80% des cas sont modérés, 14% sévères et 5% des cas graves, avec une mortalité comprise entre 1 et 2%.
Cela pose des questions sur la pertinence de la fermeture des frontières, avoir une fièvre ne veut pas dire avoir le coronavirus, et en même temps on peut être asymptomatique au moment de passer la frontière alors que l’on est contaminé.
La certitude du diagnostic se fait par un test qui nécessite un prélèvement biologique dont le résultat se fait en quelques heures. Cela aurait un coût autant en terme financier que chronophage avec un bénéfice global proche de zero.
La propagation du virus ne pourrait être endiguée seulement par une sensibilisation des populations. Quand je vois les pays du Moyen-Orient fermer ses frontières avec l'Iran, ça me fait doucement rire, comment vous fermez un désert ?
Vous fermez un post frontière au beau milieu d'un no man's land, c'est une vraie fausse bonne idée. C’est le même contexte en Europe... De toute façon une frontière n’a jamais fait cesser le flux des personnes, c’est d’autant plus vrai pour un virus.
"Il ne sert à rien de porter un masque dans la rue pour se prémunir du virus en France"
"Le maillon faible dans les épidémies reste le facteur humain..." selon Anne Sénéquier - Crédit photo : Linkedin
TourMaG.com - Le Quai d'Orsay a pris des décisions fortes vis-à-vis de l'Italie, en recommandant de ne pas se rendre en Lombardie et Vénétie...
Anne Sénéquier : Le risque inutile n'a pas d'intérêt. Il y a un foyer infectieux là bas, y aller sans forcément y avoir un intérêt de première urgence n'a pas un grand sens.
Après cela ne veut pas dire, que toutes les personnes qui se rendent dans cette partie de l'Italie auront la maladie, nous sommes toujours dans la décision entre le risque et l'avantage.
C'est le même principe pour cette histoire de masque, il est préconisé pour les gens en quarantaine le temps que la période des 14 jours soit passée... au cas où il développerait la maladie et ainsi limiter la diffusion du virus. Il ne sert clairement à rien de porter un masque dans la rue pour se prémunir du virus en France.
L'Italie a signé comme quasiment toute la totalité des pays du monde, le règlement sanitaire international coordonné avec l'OMS, stipulant les mesures adéquates à prendre en cas d'épidémie, comme c’est le cas aujourd’hui.
TourMaG.com - Donc le travail est fait en Italie ?
Anne Sénéquier : Je ne connais pas bien la situation sur place, pour l'instant cela est préoccupant, mais le travail est fait. Il y a une coordination dans la transmission des données et des actions entreprises entre les différents pays, comme c'était déjà le cas avec la Chine.
Maintenant le job est d'identifier le patient 0 pour limiter la transmission du virus.
TourMaG.com - Le fait que le virus débarque en Europe, cela peut changer la donne ?
Anne Sénéquier : Dans la mesure, où nous restons dans des pays ayant un système sanitaire plutôt opérant, cela ne change pas grand-chose par rapport à ce qu'il se passe en Chine.
Le problème serait la propagation du virus dans un lieu avec un système de santé défaillant, le risque serait plus important dans la mesure où l’identification et le suivi des patients et des contacts seraient plus compliqués.
Maintenant, il est vrai que l'histoire nous montre que les épidémies à large spectre géographique, même si le point de départ est le même, la maladie n’aura pas les mêmes spécificités dans tous les pays.
Il y a différentes vagues, la virulence, la létalité, le taux d'affection se trouvent modifiés, cela ne veut pas dire que le nombre de morts va considérablement augmenter, mais chaque foyer aura ses propres caractéristiques.
L'Europe est armée pour faire face, cela ne veut pas dire pour autant que cela sera simple !
Anne Sénéquier : Le risque inutile n'a pas d'intérêt. Il y a un foyer infectieux là bas, y aller sans forcément y avoir un intérêt de première urgence n'a pas un grand sens.
Après cela ne veut pas dire, que toutes les personnes qui se rendent dans cette partie de l'Italie auront la maladie, nous sommes toujours dans la décision entre le risque et l'avantage.
C'est le même principe pour cette histoire de masque, il est préconisé pour les gens en quarantaine le temps que la période des 14 jours soit passée... au cas où il développerait la maladie et ainsi limiter la diffusion du virus. Il ne sert clairement à rien de porter un masque dans la rue pour se prémunir du virus en France.
L'Italie a signé comme quasiment toute la totalité des pays du monde, le règlement sanitaire international coordonné avec l'OMS, stipulant les mesures adéquates à prendre en cas d'épidémie, comme c’est le cas aujourd’hui.
TourMaG.com - Donc le travail est fait en Italie ?
Anne Sénéquier : Je ne connais pas bien la situation sur place, pour l'instant cela est préoccupant, mais le travail est fait. Il y a une coordination dans la transmission des données et des actions entreprises entre les différents pays, comme c'était déjà le cas avec la Chine.
Maintenant le job est d'identifier le patient 0 pour limiter la transmission du virus.
TourMaG.com - Le fait que le virus débarque en Europe, cela peut changer la donne ?
Anne Sénéquier : Dans la mesure, où nous restons dans des pays ayant un système sanitaire plutôt opérant, cela ne change pas grand-chose par rapport à ce qu'il se passe en Chine.
Le problème serait la propagation du virus dans un lieu avec un système de santé défaillant, le risque serait plus important dans la mesure où l’identification et le suivi des patients et des contacts seraient plus compliqués.
Maintenant, il est vrai que l'histoire nous montre que les épidémies à large spectre géographique, même si le point de départ est le même, la maladie n’aura pas les mêmes spécificités dans tous les pays.
Il y a différentes vagues, la virulence, la létalité, le taux d'affection se trouvent modifiés, cela ne veut pas dire que le nombre de morts va considérablement augmenter, mais chaque foyer aura ses propres caractéristiques.
L'Europe est armée pour faire face, cela ne veut pas dire pour autant que cela sera simple !
"Le maillon faible dans les épidémies reste le facteur humain..."
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TourMaG.com - Un de vos confrères a présenté la chloroquine comme un traitement permettant de guérir ou du moins améliorer le traitement de la maladie. Etes-vous sur la même longueur d'onde ?
Anne Sénéquier : C'est un antipaludéen historique connu de tous les médecins. Concernant son efficacité sur le coronavirus, un centre à Shanghai fait actuellement des études.
Il y a quelques résultats in vitro, mais c'est le vivant qui nous intéresse. Il y a de nombreuses étapes à suivre pour savoir si le traitement n'est pas néfaste par ailleurs, plus efficace, des effets secondaires retards, etc. Habituellement nous mettons 10 ans pour sortir un médicament.
Il faut savoir que plein de molécules sont en cours d'évaluation comme les antirétroviraux, le Truvada, corticostéroïde, etc.
Toute cette liste est consultable sur le site de l'OMS. Aujourd’hui aucune autorité sanitaire ne recommande le traitement par chloroquine sur les infections au coronavirus. D'autre part la chloroquine a des effets secondaires importants, donc il serait pertinent de ne pas en prendre comme ça.
TourMaG.com - Pendant ce temps, le Professeur Raoult a dit que si un patient se présente à Marseille, il lui conseillera de prendre de médicament...
Anne Sénéquier : Je ne vais pas argumenter contre le Professeur Raoult, mais s'il le fait ce sera en dehors de toute recommandation et certitude. Il y a une tendance lors de situation d'épidémie de réagir assez vite, comme Ebola, où nous avons vacciné des gens avant d'être sûr de l'efficacité du vaccin.
Dans le cadre d'Ebola, la létalité est nettement plus importante, éthiquement la question se posait : Etre malade avec une forte probabilité de mourir ou tenter le vaccin dont on ne savait pas tout si ce n’est qu’il diminuait la probabilité du décès.
Aujourd’hui, le taux de létalité et la virulence assez faible du coronavirus posent la question de manière très différente.
Pour la chloroquine, dans la mesure où les études sont encore en cours... on peut être optimistes et dans l’extrapolation, mais c’est en totale contradiction avec la nécessité de la rigueur scientifique.
D’autre part, les résultats d’une seule étude ne sont pas suffisants pour établir un résultat. Cela a besoin d’être confirmés par d’autres études... dont les résultats primaires sont attendus fin août et ceux définitifs fin décembre 2020.
TourMaG.com - D'ici là, l'épidémie ne sera plus qu'un souvenir...
Anne Sénéquier : Je l'espère, pour que cela cesse, il n'y a pas 15 000 solutions. Il est nécessaire d'augmenter la sensibilisation de la population sur la question. Ce n'est pas en faisant peur à la population et les alimentant de fausses informations que les personnes prendront les mesures adaptées.
Le maillon faible dans les épidémies reste le facteur humain, d'autant plus aujourd'hui avec les fausses informations entraînant la psychose.
Pour conclure, finissons sur une note d'optimisme, tous les pays du monde marchent de concert vers un même objectif, c'est assez rare pour le mentionner.
Et peut-être un exemple sur lequel on pourrait se baser pour travailler sur d’autres thématiques globales.
Anne Sénéquier : C'est un antipaludéen historique connu de tous les médecins. Concernant son efficacité sur le coronavirus, un centre à Shanghai fait actuellement des études.
Il y a quelques résultats in vitro, mais c'est le vivant qui nous intéresse. Il y a de nombreuses étapes à suivre pour savoir si le traitement n'est pas néfaste par ailleurs, plus efficace, des effets secondaires retards, etc. Habituellement nous mettons 10 ans pour sortir un médicament.
Il faut savoir que plein de molécules sont en cours d'évaluation comme les antirétroviraux, le Truvada, corticostéroïde, etc.
Toute cette liste est consultable sur le site de l'OMS. Aujourd’hui aucune autorité sanitaire ne recommande le traitement par chloroquine sur les infections au coronavirus. D'autre part la chloroquine a des effets secondaires importants, donc il serait pertinent de ne pas en prendre comme ça.
TourMaG.com - Pendant ce temps, le Professeur Raoult a dit que si un patient se présente à Marseille, il lui conseillera de prendre de médicament...
Anne Sénéquier : Je ne vais pas argumenter contre le Professeur Raoult, mais s'il le fait ce sera en dehors de toute recommandation et certitude. Il y a une tendance lors de situation d'épidémie de réagir assez vite, comme Ebola, où nous avons vacciné des gens avant d'être sûr de l'efficacité du vaccin.
Dans le cadre d'Ebola, la létalité est nettement plus importante, éthiquement la question se posait : Etre malade avec une forte probabilité de mourir ou tenter le vaccin dont on ne savait pas tout si ce n’est qu’il diminuait la probabilité du décès.
Aujourd’hui, le taux de létalité et la virulence assez faible du coronavirus posent la question de manière très différente.
Pour la chloroquine, dans la mesure où les études sont encore en cours... on peut être optimistes et dans l’extrapolation, mais c’est en totale contradiction avec la nécessité de la rigueur scientifique.
D’autre part, les résultats d’une seule étude ne sont pas suffisants pour établir un résultat. Cela a besoin d’être confirmés par d’autres études... dont les résultats primaires sont attendus fin août et ceux définitifs fin décembre 2020.
TourMaG.com - D'ici là, l'épidémie ne sera plus qu'un souvenir...
Anne Sénéquier : Je l'espère, pour que cela cesse, il n'y a pas 15 000 solutions. Il est nécessaire d'augmenter la sensibilisation de la population sur la question. Ce n'est pas en faisant peur à la population et les alimentant de fausses informations que les personnes prendront les mesures adaptées.
Le maillon faible dans les épidémies reste le facteur humain, d'autant plus aujourd'hui avec les fausses informations entraînant la psychose.
Pour conclure, finissons sur une note d'optimisme, tous les pays du monde marchent de concert vers un même objectif, c'est assez rare pour le mentionner.
Et peut-être un exemple sur lequel on pourrait se baser pour travailler sur d’autres thématiques globales.