"Deux dossiers sont sur mon bureau : l'attractivité de notre entreprise et notre impact environnemental", affirme Julien Hamon, Directeur Général du Groupe Le Vacon de Maillard. - DR
TourMaG.com - Pouvez-vous nous faire un rapide historique de l'entreprise ?
Julien Hamon : L'entreprise a été créée par mon grand-père, Pierre Le Vacon, en 1952 et est dirigée par ma famille aujourd'hui. D'abord transporteur (autocariste), nous avons développé au fil du temps les activités de voyagiste et de tour opérateur.
Aujourd’hui, elle compte 47 agences/bureaux avec quatre départements : Loisirs, Groupes, Séminaires et Sports, le tout sous la marque Visages du Monde et cinq agences sous la marque SVM.
C’est aussi quatre plateaux affaires sous les marques SVM et Corpotravel.
Quatre tour-opérateurs : decoov, Voyages Internationaux, Voyages de Maillard et Travel Pyrénées.
Et trois sociétés de transport : Cars Le Vacon, Cars Robin et Cars De Maillard.
Nous sommes aujourd'hui un petit peu plus de 250 salariés. Le groupe réalisait un volume d'affaire supérieur à 100M€ avant la crise sanitaire et le voyage d'affaires représentait un petit peu moins de 10 % de notre CA.
TourMaG.com – Comment vivez-vous les crises successives, le covid-19 et la guerre en Ukraine ?
J. H. : La crise sanitaire a été un tsunami. Elle a tout emporté sur son passage.
Au tout début, nous étions dans l'action : il fallait rapatrier nos clients à l'étranger, assurer les permanences téléphoniques, faire le lien avec les autorités, les compagnies aériennes, nos partenaires à l'étranger.
Puis plus rien. Le néant. Aucun levier pour agir. Ces derniers mois, nous sommes repartis de l'avant et nous nous sommes battus pour faire redémarrer l'activité, en famille et avec nos collaborateurs qui n'ont rien lâché eux non plus. Aujourd'hui, le virus semble s'éloigner, nos activités reprennent du rythme, nous pouvons alors nous projeter davantage et remettre sur les rails nos orientations stratégiques. Et nos clients repartent en voyage, ce qui est une très bonne nouvelle.
Concernant la guerre en Ukraine, nous sommes peu impactés directement, car la Russie et l'Ukraine ne sont pas dans nos top destinations. Indirectement en revanche, cela a un impact sur les réservations.
Nous assistons à ce conflit, impuissants, en nous demandant quand et comment il prendra fin. L'instabilité géopolitique est l'ennemi de nos activités.
Cela crée de l'attentisme chez certains de nos clients. Ceci étant dit beaucoup d'entre eux choisissent de partir en vacances car de nombreuses destinations sont sûres, éloignées du conflit, et on a tous envie de souffler après ces deux ans de privation de voyage.
Julien Hamon : L'entreprise a été créée par mon grand-père, Pierre Le Vacon, en 1952 et est dirigée par ma famille aujourd'hui. D'abord transporteur (autocariste), nous avons développé au fil du temps les activités de voyagiste et de tour opérateur.
Aujourd’hui, elle compte 47 agences/bureaux avec quatre départements : Loisirs, Groupes, Séminaires et Sports, le tout sous la marque Visages du Monde et cinq agences sous la marque SVM.
C’est aussi quatre plateaux affaires sous les marques SVM et Corpotravel.
Quatre tour-opérateurs : decoov, Voyages Internationaux, Voyages de Maillard et Travel Pyrénées.
Et trois sociétés de transport : Cars Le Vacon, Cars Robin et Cars De Maillard.
Nous sommes aujourd'hui un petit peu plus de 250 salariés. Le groupe réalisait un volume d'affaire supérieur à 100M€ avant la crise sanitaire et le voyage d'affaires représentait un petit peu moins de 10 % de notre CA.
TourMaG.com – Comment vivez-vous les crises successives, le covid-19 et la guerre en Ukraine ?
J. H. : La crise sanitaire a été un tsunami. Elle a tout emporté sur son passage.
Au tout début, nous étions dans l'action : il fallait rapatrier nos clients à l'étranger, assurer les permanences téléphoniques, faire le lien avec les autorités, les compagnies aériennes, nos partenaires à l'étranger.
Puis plus rien. Le néant. Aucun levier pour agir. Ces derniers mois, nous sommes repartis de l'avant et nous nous sommes battus pour faire redémarrer l'activité, en famille et avec nos collaborateurs qui n'ont rien lâché eux non plus. Aujourd'hui, le virus semble s'éloigner, nos activités reprennent du rythme, nous pouvons alors nous projeter davantage et remettre sur les rails nos orientations stratégiques. Et nos clients repartent en voyage, ce qui est une très bonne nouvelle.
Concernant la guerre en Ukraine, nous sommes peu impactés directement, car la Russie et l'Ukraine ne sont pas dans nos top destinations. Indirectement en revanche, cela a un impact sur les réservations.
Nous assistons à ce conflit, impuissants, en nous demandant quand et comment il prendra fin. L'instabilité géopolitique est l'ennemi de nos activités.
Cela crée de l'attentisme chez certains de nos clients. Ceci étant dit beaucoup d'entre eux choisissent de partir en vacances car de nombreuses destinations sont sûres, éloignées du conflit, et on a tous envie de souffler après ces deux ans de privation de voyage.
"Nous étudions différentes formules, notamment l'abonnement"
TourMaG.com - Quel impact laisseront ces crises sur le voyage d'affaires ?
J. H. : Il est difficile de prédire le comportement des voyageurs d'affaires. C'est dans l'air du temps de dire que tout va changer. Dans les faits, c'est beaucoup moins évident.
Nous avons remarqué que lorsque les contraintes sanitaires ont été levées, nos clients ont souhaité reprendre leurs déplacements professionnels. Il est possible que des voyages seront évités à l'avenir, mais beaucoup de voyages vont perdurer de par la nature même de l'activité de nos clients : tout ne peut pas se faire en visioconférence depuis le bureau ou la maison.
TourMaG.com – Est-il nécessaire de réformer le modèle économique des TMC ?
J. H. : C'est une question que nous nous posons. Faire évoluer le modèle économique est une chose, encore faut-il qu'il puisse coller au marché et qu'il réponde aussi aux besoins de nos clients.
Nous étudions différentes formules, notamment l'abonnement. Pour le moment, nous sommes encore en phase de réflexion.
TourMaG.com – Le business travel reste attractif. De nouveaux acteurs s’attaquent au marché des PME, quand de grands groupes se consolident, qu'est-ce que cela vous inspire ?
J. H. : Les nouveaux acteurs du marché axent principalement leur communication sur la technologie, très peu sur le service. Nous faisons les deux.
Chacun cible ce qui lui semble être le plus adapté à son organisation. Il n'est pas évident pour un nouvel acteur de se lancer à l'assaut des grands groupes, parce que cela nécessite une surface financière plus importante et une organisation plus poussée. En ce qui nous concerne nous travaillons sur ces deux cibles de clientèle pour avoir un portefeuille de clients homogène d'une part et parce que notre expérience nous le permet.
Concernant la concentration, elle se poursuit. Elle est plutôt logique dans un environnement où les leviers sur la rémunération sont réduits ce qui poussent les acteurs à travailler sur les volumes et sur l'automatisation.
Attention à ne pas perdre de vue la qualité de service, parce que notre valeur ajoutée se situe précisément là.
J. H. : Il est difficile de prédire le comportement des voyageurs d'affaires. C'est dans l'air du temps de dire que tout va changer. Dans les faits, c'est beaucoup moins évident.
Nous avons remarqué que lorsque les contraintes sanitaires ont été levées, nos clients ont souhaité reprendre leurs déplacements professionnels. Il est possible que des voyages seront évités à l'avenir, mais beaucoup de voyages vont perdurer de par la nature même de l'activité de nos clients : tout ne peut pas se faire en visioconférence depuis le bureau ou la maison.
TourMaG.com – Est-il nécessaire de réformer le modèle économique des TMC ?
J. H. : C'est une question que nous nous posons. Faire évoluer le modèle économique est une chose, encore faut-il qu'il puisse coller au marché et qu'il réponde aussi aux besoins de nos clients.
Nous étudions différentes formules, notamment l'abonnement. Pour le moment, nous sommes encore en phase de réflexion.
TourMaG.com – Le business travel reste attractif. De nouveaux acteurs s’attaquent au marché des PME, quand de grands groupes se consolident, qu'est-ce que cela vous inspire ?
J. H. : Les nouveaux acteurs du marché axent principalement leur communication sur la technologie, très peu sur le service. Nous faisons les deux.
Chacun cible ce qui lui semble être le plus adapté à son organisation. Il n'est pas évident pour un nouvel acteur de se lancer à l'assaut des grands groupes, parce que cela nécessite une surface financière plus importante et une organisation plus poussée. En ce qui nous concerne nous travaillons sur ces deux cibles de clientèle pour avoir un portefeuille de clients homogène d'une part et parce que notre expérience nous le permet.
Concernant la concentration, elle se poursuit. Elle est plutôt logique dans un environnement où les leviers sur la rémunération sont réduits ce qui poussent les acteurs à travailler sur les volumes et sur l'automatisation.
Attention à ne pas perdre de vue la qualité de service, parce que notre valeur ajoutée se situe précisément là.
"Deux dossiers sont sur mon bureau : l'attractivité de notre entreprise et notre impact environnemental"
TourMaG.com – Du neuf côté techno ?
J.H. : Nous travaillons en permanence à ce que nos outils répondent aux besoins de nos clients. Dans ce cadre, afin de qualifier nos process de réservations, nous avons développé un logiciel d'ordre de mission, suffisamment abouti pour qu'il puisse être connecté à des logiciels métiers propres à nos clients dans le domaine de la gestion des ressources humaines, les plannings, la localisation des salariés, ou encore le suivi et le contrôle de la facturation.
Nous avons appelé ce logiciel LINK, car il permet de garder le lien en toute circonstance entre l'agence, l'entreprise cliente et les voyageurs.
Il est actuellement en test chez un de nos clients et les retours utilisateurs sont très bons. Nous le déploierons bientôt plus largement.
TourMaG.com – Que pensez-vous de NDC ?
J. H. : L'approche est très intéressante. Mettre en avant le service et la personnalisation cela enrichie l'expérience de nos clients et de nos voyageurs et c'est une bonne chose.
TourMaG.com – La RSE est désormais un véritable levier, quelle est votre stratégie ?
J. H. : Nous sommes vraisemblablement dans une période de transition générationnelle. Nos clients ont évolué sur les notions de respect de l'environnement et sur le « mieux voyager ».
Il faut aussi nous préparer à accueillir de nouvelles générations de collaborateurs qui ont des aspirations et des envies différentes. Nous travaillons donc à y répondre, sans pour autant renier ce que nous sommes aujourd'hui et d'où nous venons. Nous devons accompagner cette transition.
Deux dossiers sont sur mon bureau : l'attractivité de notre entreprise et notre impact environnemental.
TourMaG.com – Comment abordez-vous l'année 2022 ? Quelles sont vos ambitions ?
J. H. : Nous souhaitons évidemment retrouver un rythme d'activité se rapprochant le plus possible de nos années de référence avant COVID-19.
Nous avons travaillé sur de nombreux projets qui doivent voir le jour au 2e trimestre 2022, notamment en enrichissant l'expérience client et en renforçant encore la digitalisation de nos process de vente et d'après-vente. Cela doit nous permettre de gagner des clients, et du chiffre d'affaires.
J.H. : Nous travaillons en permanence à ce que nos outils répondent aux besoins de nos clients. Dans ce cadre, afin de qualifier nos process de réservations, nous avons développé un logiciel d'ordre de mission, suffisamment abouti pour qu'il puisse être connecté à des logiciels métiers propres à nos clients dans le domaine de la gestion des ressources humaines, les plannings, la localisation des salariés, ou encore le suivi et le contrôle de la facturation.
Nous avons appelé ce logiciel LINK, car il permet de garder le lien en toute circonstance entre l'agence, l'entreprise cliente et les voyageurs.
Il est actuellement en test chez un de nos clients et les retours utilisateurs sont très bons. Nous le déploierons bientôt plus largement.
TourMaG.com – Que pensez-vous de NDC ?
J. H. : L'approche est très intéressante. Mettre en avant le service et la personnalisation cela enrichie l'expérience de nos clients et de nos voyageurs et c'est une bonne chose.
TourMaG.com – La RSE est désormais un véritable levier, quelle est votre stratégie ?
J. H. : Nous sommes vraisemblablement dans une période de transition générationnelle. Nos clients ont évolué sur les notions de respect de l'environnement et sur le « mieux voyager ».
Il faut aussi nous préparer à accueillir de nouvelles générations de collaborateurs qui ont des aspirations et des envies différentes. Nous travaillons donc à y répondre, sans pour autant renier ce que nous sommes aujourd'hui et d'où nous venons. Nous devons accompagner cette transition.
Deux dossiers sont sur mon bureau : l'attractivité de notre entreprise et notre impact environnemental.
TourMaG.com – Comment abordez-vous l'année 2022 ? Quelles sont vos ambitions ?
J. H. : Nous souhaitons évidemment retrouver un rythme d'activité se rapprochant le plus possible de nos années de référence avant COVID-19.
Nous avons travaillé sur de nombreux projets qui doivent voir le jour au 2e trimestre 2022, notamment en enrichissant l'expérience client et en renforçant encore la digitalisation de nos process de vente et d'après-vente. Cela doit nous permettre de gagner des clients, et du chiffre d'affaires.