Qui aurait imaginé, il y a encore 10 ans, qu’il serait possible de traverser l’Atlantique pour à peine plus de 100 euros ?
Sûrement pas Air France et les autres compagnies traditionnelles, qui ont assisté ces dernières années à l'arrivée des low cost long-courriers comme Norwegian, WOW Air et autres Level.
Cette dernière, surtout, a frappé un grand coup cette année en ouvrant d’un coup des vols à bas coûts depuis Paris vers Montréal, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et surtout New York, à un prix d’appel de 129 euros l’aller simple. C’est sur un vol vers cette dernière destination que nous avons pu prendre place.
Le départ est donné un samedi en fin de journée depuis le terminal 3D d’Orly Ouest, le même qu’utilisait OpenSkies France, la compagnie dont Level a repris les activités.
Il est environ 17h30 et le petit aérogare est à cette heure très clairsemé. Après un enregistrement des plus rapides, il ne suffira que d’une quinzaine de minutes pour passer la police aux frontières, puis le contrôle sécurité.
Un vrai atout pour la compagnie low cost long-courrier du groupe IAG, d’autant plus que la salle d’embarquement se trouve immédiatement de l’autre côté des contrôles.
Un embarquement et un décollage qui surviendront quelques heures plus tard qu’à l’accoutumée, pour des « raisons opérationnelles », une information qui aura été communiquée 6 jours auparavant par e-mail aux passagers.
Sûrement pas Air France et les autres compagnies traditionnelles, qui ont assisté ces dernières années à l'arrivée des low cost long-courriers comme Norwegian, WOW Air et autres Level.
Cette dernière, surtout, a frappé un grand coup cette année en ouvrant d’un coup des vols à bas coûts depuis Paris vers Montréal, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et surtout New York, à un prix d’appel de 129 euros l’aller simple. C’est sur un vol vers cette dernière destination que nous avons pu prendre place.
Le départ est donné un samedi en fin de journée depuis le terminal 3D d’Orly Ouest, le même qu’utilisait OpenSkies France, la compagnie dont Level a repris les activités.
Il est environ 17h30 et le petit aérogare est à cette heure très clairsemé. Après un enregistrement des plus rapides, il ne suffira que d’une quinzaine de minutes pour passer la police aux frontières, puis le contrôle sécurité.
Un vrai atout pour la compagnie low cost long-courrier du groupe IAG, d’autant plus que la salle d’embarquement se trouve immédiatement de l’autre côté des contrôles.
Un embarquement et un décollage qui surviendront quelques heures plus tard qu’à l’accoutumée, pour des « raisons opérationnelles », une information qui aura été communiquée 6 jours auparavant par e-mail aux passagers.
A bord : la bonne surprise
Ces derniers prennent maintenant place à bord de l’un des trois A330-200 que Level a acheté à l’été 2018.
La cabine flambant neuve divise ses 314 places en 2 classes : 21 places en premium, disposées en 2-3-2, et 293 en économie, disposées en 8 de front (2-4-2).
A l’image de la charte graphique et visuelle de la compagnie, l’ensemble est épuré, propre et moderne.
« Les retours clients sur l’intérieur de l’appareil sont en général très positifs », glisse une hôtesse, embauchée par Level lors de l’ouverture de la base parisienne en juillet dernier. « Les passagers nous disent souvent qu’ils ne s’attendaient pas à ça à bord, vu le prix du billet », ajoute-t-elle.
En effet, en classe économie, notre billet acheté moins d’un mois auparavant n’a pas excédé les 300 euros aller-retour. Et pour ce prix-là, les prestations de base sont correctes : un pitch de 76 cm, un écran individuel de 9 pouces, et une trentaine de films internationaux disponibles.
En revanche, comme l’impose le modèle économique d’un transporteur low cost, toutes les prestations supplémentaires sont payantes.
Comptez au moins 39 euros pour un bagage en soute, 35 euros pour un repas, 8,99 euros pour une heure d’accès au réseau wi-fi, ou encore 15 euros pour réserver un siège en hublot ou couloir.
Comme ses homologues Norwegian ou French Bee, la compagnie justifie ces achats additionnels comme « la possibilité pour les passagers de construire leur voyage à la carte », d’après Hugo Trac, au service communication de Level France. « Nous voulons mettre en avant la latitude que l’on laisse aux passagers pour construire leur offre en fonction de leur budget et de leurs attentes », poursuit-il.
La cabine flambant neuve divise ses 314 places en 2 classes : 21 places en premium, disposées en 2-3-2, et 293 en économie, disposées en 8 de front (2-4-2).
A l’image de la charte graphique et visuelle de la compagnie, l’ensemble est épuré, propre et moderne.
« Les retours clients sur l’intérieur de l’appareil sont en général très positifs », glisse une hôtesse, embauchée par Level lors de l’ouverture de la base parisienne en juillet dernier. « Les passagers nous disent souvent qu’ils ne s’attendaient pas à ça à bord, vu le prix du billet », ajoute-t-elle.
En effet, en classe économie, notre billet acheté moins d’un mois auparavant n’a pas excédé les 300 euros aller-retour. Et pour ce prix-là, les prestations de base sont correctes : un pitch de 76 cm, un écran individuel de 9 pouces, et une trentaine de films internationaux disponibles.
En revanche, comme l’impose le modèle économique d’un transporteur low cost, toutes les prestations supplémentaires sont payantes.
Comptez au moins 39 euros pour un bagage en soute, 35 euros pour un repas, 8,99 euros pour une heure d’accès au réseau wi-fi, ou encore 15 euros pour réserver un siège en hublot ou couloir.
Comme ses homologues Norwegian ou French Bee, la compagnie justifie ces achats additionnels comme « la possibilité pour les passagers de construire leur voyage à la carte », d’après Hugo Trac, au service communication de Level France. « Nous voulons mettre en avant la latitude que l’on laisse aux passagers pour construire leur offre en fonction de leur budget et de leurs attentes », poursuit-il.
La concurrence avec Norwegian fait rage
En classe premium (billet à environ 1 400 euros aller-retour pour notre voyage), les voyageurs bénéficient logiquement d’un plus large espace pour les jambes, d’un écran de 12 pouces et d’un vrai service inclus : repas chaud, boissons, collations.
En ce samedi soir, comme lors de notre retour 2 jours plus tard, l'espace premium paraît toutefois bien vide. « Le taux de remplissage peut y être encore amélioré, la notoriété de Level reste encore en construction », admet la compagnie.
Il faut dire que sur la ligne Orly-Newark, la concurrence avec Norwegian, qui décolle quasiment à la même heure, fait rage.
A 21h30 heure locale environ, après une traversée de l’Atlantique nord effectuée en 8h30, l’A330 du groupe IAG touche le sol de l’aéroport international de Newark dans le New Jersey.
Cet aéroport, en grande partie tournée vers les compagnie low cost, garde comme grand avantage sa proximité avec Manhattan et le cœur de New-York, qu’il est possible de rejoindre directement en train.
Quelques heures après, l’appareil repartira dans l’autre sens, direction Orly Ouest. Pour notre part, nous rentrerons par la rotation suivante, qui décollera de Newark à 22h40 le lundi, pour une arrivée à Paris le mardi aux alentours de 11h30 du matin.
Lors des contrôles et enregistrement à l’embarquement aux Etats-Unis, qui là aussi se déroulent de manière étonnamment rapide, nous retrouvons le même équipage (composé de Français et de Britanniques, pour la plupart provenant des équipes d’OpenSkies) ainsi que quelques passagers présents à l’aller.
« Créer une nouvelle demande »
Parmi ces derniers se trouvent autant de couples ou familles françaises en quête d’un city break transatlantique à peu de frais, que d’Américains allant ou revenant de vacances en Europe.
Certains, comme ces quatre membres d’une même famille française rencontrés à Orly, traversent l’Atlantique pour la première fois.
C’est justement cette typologie de clientèle que Level place dans son viseur. Pour la direction de la compagnie, pratiquer des tarifs aussi agressifs permet d’attirer vers ses avions une clientèle qui ne voyage pas, et encore moins sur le long-courrier.
« Nous permettons d’aller à New York pour le prix d’une soirée dans un grand restaurant à deux », indique Hugo Trac.
« Nous avons commencé à créer une nouvelle demande. Une grande part de notre clientèle n’a pas été prise à la concurrence, mais a été créée de toutes pièces », assure-t-il. Un phénomène encore plus vrai vers les Antilles, où Level vole depuis l’été dernier.
La compagnie évoque sur ses vols parisiens un premier taux de remplissage global aux alentours de 80%, avec d’excellentes performances sur la ligne vers Montréal. Fort de ses premiers résultats encourageants, une 4e rotation hebdomadaire sera d’ailleurs ouverte vers New York à partir du 10 décembre.
Et la filiale low cost long-courrier de chez IAG ne compte pas s’arrêter là dans sa conquête du marché français, résistant pour l’instant à la concurrence extrême qui a vu récemment les déboires de Primera Air et de WOW Air.
Au milieu de l’année 2019, Level recevra, dans ce but, un troisième A330 neuf.
« On ne va pas le laisser au sol, c’est sûr », nous indique-t-on, en évoquant de nouvelles lignes pour l'été prochain. « L'objectif est d'accroître la présence de la marque Level, à Paris comme ailleurs, en optimisant les capacités et notre réseau. Nous souhaitons aller plus loin », glisse Hugo Trac.
Et à la vue de l’offre actuelle, réunissant de son côté les tarifs, la modernité des appareils, et des horaires de vols cohérents, difficile d’imaginer un autre scénario.
Certains, comme ces quatre membres d’une même famille française rencontrés à Orly, traversent l’Atlantique pour la première fois.
C’est justement cette typologie de clientèle que Level place dans son viseur. Pour la direction de la compagnie, pratiquer des tarifs aussi agressifs permet d’attirer vers ses avions une clientèle qui ne voyage pas, et encore moins sur le long-courrier.
« Nous permettons d’aller à New York pour le prix d’une soirée dans un grand restaurant à deux », indique Hugo Trac.
« Nous avons commencé à créer une nouvelle demande. Une grande part de notre clientèle n’a pas été prise à la concurrence, mais a été créée de toutes pièces », assure-t-il. Un phénomène encore plus vrai vers les Antilles, où Level vole depuis l’été dernier.
La compagnie évoque sur ses vols parisiens un premier taux de remplissage global aux alentours de 80%, avec d’excellentes performances sur la ligne vers Montréal. Fort de ses premiers résultats encourageants, une 4e rotation hebdomadaire sera d’ailleurs ouverte vers New York à partir du 10 décembre.
Et la filiale low cost long-courrier de chez IAG ne compte pas s’arrêter là dans sa conquête du marché français, résistant pour l’instant à la concurrence extrême qui a vu récemment les déboires de Primera Air et de WOW Air.
Au milieu de l’année 2019, Level recevra, dans ce but, un troisième A330 neuf.
« On ne va pas le laisser au sol, c’est sûr », nous indique-t-on, en évoquant de nouvelles lignes pour l'été prochain. « L'objectif est d'accroître la présence de la marque Level, à Paris comme ailleurs, en optimisant les capacités et notre réseau. Nous souhaitons aller plus loin », glisse Hugo Trac.
Et à la vue de l’offre actuelle, réunissant de son côté les tarifs, la modernité des appareils, et des horaires de vols cohérents, difficile d’imaginer un autre scénario.
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