Faudra s'y faire : c'est une page de l'histoire de la Distribution française qui est tournée et les atermoiements du Snav ( qui n'a guère le choix) à signer n'y changeront rien.
Signalons au passage l'excellent travail fourni par les différentes Commissions (*) mises en place au Syndicat, et notamment celle présidée par Robert Darfeuille. Un homme dont la compétence technique et la véritable abnégation forcent l'admiration.
Ro-bert, pré-si-dent ?
On se prend à imaginer ce qu'aurait pu donner une telle task force, si seulement le Snav avait eu la clairvoyance de plancher une ou deux années auparavant sur ce qui était devenu, depuis longtemps, la chronique d'une mort annoncée...
Et des victimes il n'en manquera pas, hélas !
J-P. Mas, président d'Afat Voyages, 2e réseau de distribution français, présent dans la salle, parle déjà de 20 à 25% des AGV françaises. Richard Vainopoulos, président de TourCom (absent, lui) plus modestement de 800.
Disparition de 20 à 25% des AGV françaises ?
Comme on disait dans une mauvaise blague, il ne manque plus que les noms et les adresses...
Trêve de plaisanteries. Il faut appeler un chat un chat. On ne voit pas pourquoi, les mêmes causes produisant les mêmes effets, les agences de voyage françaises échapperaient au sort de leurs homologues américaines et allemandes.
Bien entendu, il n'y a pas de fatalité. L'interview pleine d'optimisme et d'espoir de Gilles Portier, agent de voyage (LIRE) en témoigne.
Mais ne nous berçons pas d'illusions : les agences les moins biens préparées, celles qui ont fait de la billetterie leur credo et principal viatique, celles qui voient en Internet leur pire ennemi ou qui persistent à rester isolées dans leur coin, ont de fortes chances de passer à la trappe.
Cela s'appelle la loi de l'Evolution. Et si la Commission zéro ne leur donne pas le coup de grâce, c'est le marché qui le fera. Tôt ou tard...
Une réforme imposée mais grossièrement bâclée
Cependant, à la lecture attentive du rapports des commissions, on s'aperçoit que si le Snav négocie avec un pistolet sur la tempe depuis plusieurs mois, Air France pourrait, elle, finir par se tirer une balle dans le pied.
Car en dehors de toute considération philosophique, cette réforme imposée apparaît grossièrement bâclée par des techniciens qui ne semblent avoir pris en compte la complexité de la législation ni la spécificité de l'industrie du voyage.
Un exemple ? Certains GDS qui ne seraient pas en mesure, dans les délais escomptés, de répondre aux changements engendrés par la Commission zéro !
Bref : la compagnie a peut-être confondu vitesse et précipitation. Et beaucoup d'agences qui ont des petits volumes de billetterie, ne justifiant pas des investissements coûteux dans des systèmes informatiques (qui deviennent de véritables usines à gaz), pourraient renoncer rapidement à la vendre.
Un drôle de pied de nez qui n'arrangerait pas du tout les affaires d'AF, aujourd'hui distribuée à 75% par les AGV.
Autrement dit, si des morts il y a, je vous fiche mon billet qu'Air France pourrait ne pas l'emporter au paradis !
(*) Air, Informatique, Juridique, Fiscale
Signalons au passage l'excellent travail fourni par les différentes Commissions (*) mises en place au Syndicat, et notamment celle présidée par Robert Darfeuille. Un homme dont la compétence technique et la véritable abnégation forcent l'admiration.
Ro-bert, pré-si-dent ?
On se prend à imaginer ce qu'aurait pu donner une telle task force, si seulement le Snav avait eu la clairvoyance de plancher une ou deux années auparavant sur ce qui était devenu, depuis longtemps, la chronique d'une mort annoncée...
Et des victimes il n'en manquera pas, hélas !
J-P. Mas, président d'Afat Voyages, 2e réseau de distribution français, présent dans la salle, parle déjà de 20 à 25% des AGV françaises. Richard Vainopoulos, président de TourCom (absent, lui) plus modestement de 800.
Disparition de 20 à 25% des AGV françaises ?
Comme on disait dans une mauvaise blague, il ne manque plus que les noms et les adresses...
Trêve de plaisanteries. Il faut appeler un chat un chat. On ne voit pas pourquoi, les mêmes causes produisant les mêmes effets, les agences de voyage françaises échapperaient au sort de leurs homologues américaines et allemandes.
Bien entendu, il n'y a pas de fatalité. L'interview pleine d'optimisme et d'espoir de Gilles Portier, agent de voyage (LIRE) en témoigne.
Mais ne nous berçons pas d'illusions : les agences les moins biens préparées, celles qui ont fait de la billetterie leur credo et principal viatique, celles qui voient en Internet leur pire ennemi ou qui persistent à rester isolées dans leur coin, ont de fortes chances de passer à la trappe.
Cela s'appelle la loi de l'Evolution. Et si la Commission zéro ne leur donne pas le coup de grâce, c'est le marché qui le fera. Tôt ou tard...
Une réforme imposée mais grossièrement bâclée
Cependant, à la lecture attentive du rapports des commissions, on s'aperçoit que si le Snav négocie avec un pistolet sur la tempe depuis plusieurs mois, Air France pourrait, elle, finir par se tirer une balle dans le pied.
Car en dehors de toute considération philosophique, cette réforme imposée apparaît grossièrement bâclée par des techniciens qui ne semblent avoir pris en compte la complexité de la législation ni la spécificité de l'industrie du voyage.
Un exemple ? Certains GDS qui ne seraient pas en mesure, dans les délais escomptés, de répondre aux changements engendrés par la Commission zéro !
Bref : la compagnie a peut-être confondu vitesse et précipitation. Et beaucoup d'agences qui ont des petits volumes de billetterie, ne justifiant pas des investissements coûteux dans des systèmes informatiques (qui deviennent de véritables usines à gaz), pourraient renoncer rapidement à la vendre.
Un drôle de pied de nez qui n'arrangerait pas du tout les affaires d'AF, aujourd'hui distribuée à 75% par les AGV.
Autrement dit, si des morts il y a, je vous fiche mon billet qu'Air France pourrait ne pas l'emporter au paradis !
(*) Air, Informatique, Juridique, Fiscale