Pour terminer avec le titre “la fin programmée d’Air France”, la prise en compte des données actuelles conduit à considérer que le risque est faible, ce qui a été confirmé par son président : “En termes juridiques, une OPA lancée par des intérêts non européens est impossible, car ils ne pourraient pas prendre plus de 50% du capital” - Photo ROB FINLAYSON
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TourMaG.com - Que pensez-vous de la décision d’Air France de se lancer dans le low-cost, à des tarifs entre 49 et 69 €, et des options payantes ? Est-ce une solution viable ?
Jean Belotti : "Tout d’abord, il convient de se féliciter de la réactivité de la compagnie qui entend, face à la concurrence, conserver sa place sur le marché du court-courrier.
Quant à la viabilité de la solution low-cost, elle dépendra de la différence de recette globale entre les vols actuels (prix élevé du billet et coefficient de remplissage faible) et ceux du low-cost (prix peu élevé du billet et coefficient de remplissage très élevé).
Plus précisément, est-ce que la recette de 59 € (moyenne entre 49 et 69 €) avec un coefficient de remplissage estimé très élevé, voire de 100%, sera supérieure à celle du prix élevé actuel du billet, avec un faible coefficient de remplissage ?
Même si la réponse est affirmative - donc confirme l’avantage de l’option low-cost, quant à la recette globale - il conviendra de tenir compte des frais généraux, que chaque heure de vol low-cost devra supporter.
Sachant que lesdits frais généraux de la compagnie sont beaucoup plus élevés que ceux des compagnies low-cost, d’aucuns s’accordent à penser que pour une grande compagnie, se lancer dans le low-cost n’est pas une solution susceptible de garantir sa pérennité.
D’ailleurs, en Europe, plusieurs grandes compagnies y ont renoncé (ce qui a été le cas de BA avec G0, SAS avec Snow, KLM avec Buzz, Iberia avec Click Air, DLH avec Gemanwings et BMI,...).
Un risque potentiel est à signaler, celui de l’existence d’une sur-offre, sujet développé dans ma chronique de novembre 2011. Cette situation est préjudiciable à tous les concurrents.
En effet, sauf si l’arrivée d’un nouveau concurrent attire une nouvelle clientèle, il en résulte que le coefficient de remplissage de tous les compétiteurs en est réduit, ce qui peut conduire certains à se retirer du marché."
Jean Belotti : "Tout d’abord, il convient de se féliciter de la réactivité de la compagnie qui entend, face à la concurrence, conserver sa place sur le marché du court-courrier.
Quant à la viabilité de la solution low-cost, elle dépendra de la différence de recette globale entre les vols actuels (prix élevé du billet et coefficient de remplissage faible) et ceux du low-cost (prix peu élevé du billet et coefficient de remplissage très élevé).
Plus précisément, est-ce que la recette de 59 € (moyenne entre 49 et 69 €) avec un coefficient de remplissage estimé très élevé, voire de 100%, sera supérieure à celle du prix élevé actuel du billet, avec un faible coefficient de remplissage ?
Même si la réponse est affirmative - donc confirme l’avantage de l’option low-cost, quant à la recette globale - il conviendra de tenir compte des frais généraux, que chaque heure de vol low-cost devra supporter.
Sachant que lesdits frais généraux de la compagnie sont beaucoup plus élevés que ceux des compagnies low-cost, d’aucuns s’accordent à penser que pour une grande compagnie, se lancer dans le low-cost n’est pas une solution susceptible de garantir sa pérennité.
D’ailleurs, en Europe, plusieurs grandes compagnies y ont renoncé (ce qui a été le cas de BA avec G0, SAS avec Snow, KLM avec Buzz, Iberia avec Click Air, DLH avec Gemanwings et BMI,...).
Un risque potentiel est à signaler, celui de l’existence d’une sur-offre, sujet développé dans ma chronique de novembre 2011. Cette situation est préjudiciable à tous les concurrents.
En effet, sauf si l’arrivée d’un nouveau concurrent attire une nouvelle clientèle, il en résulte que le coefficient de remplissage de tous les compétiteurs en est réduit, ce qui peut conduire certains à se retirer du marché."
TourMaG.com - Mais le plan “transform 2015” sera une source d’économie importante, d’autant plus qu’il est prévu une réduction des effectifs, n’est-ce pas ?
Jean Belotti : "Ce plan de restructuration vise à améliorer l'efficacité économique du groupe Air France de 20 % d'ici à fin 2014, en réalisant une économie de deux milliards d’€.
Il s’agit donc d’une innovation prometteuse, dès lors quelle sera acceptée par tous les personnels..." (*)
Jean Belotti : "Ce plan de restructuration vise à améliorer l'efficacité économique du groupe Air France de 20 % d'ici à fin 2014, en réalisant une économie de deux milliards d’€.
Il s’agit donc d’une innovation prometteuse, dès lors quelle sera acceptée par tous les personnels..." (*)