L’époque des voyages à prix toujours plus bas, réservés au dernier moment, la multiplication des séjours courts et des city breaks semble bien en passe d’être révolue... - DR : Stéphanie Tétu
Pour voyager après la pandémie, "cela nécessite bien sûr que chaque pays (de départ ou de destination) ait retrouvé un état sanitaire stable.
À cela s’ajoute la nécessité d’avoir sur place une logistique et des infrastructures qui fonctionnent à nouveau, c’est-à-dire un retour à la normale pour les compagnies aériennes, l’hôtellerie, la restauration, les lieux culturels. Avec une incertitude sur la capacité économique de ces logisticiens clefs de l’industrie du tourisme à résister et à rester vivants. (...)
Cette situation sanitaire grave devrait vraisemblablement perdurer jusqu'à l’automne 2021. (...) Le secteur pourrait connaître une transformation en deux phases.
Dans un premier temps - jusqu'au début 2021, voire jusqu'au printemps 2021 -, il faut imaginer une reprise intermédiaire « dégradée » au sein des pays qui seront sortis (ou pratiquement) de la crise.
(...) Les personnes reconnues non porteuses du virus, pourraient, elles aussi, être autorisées à voyager, mais la période de non détection de l’infection (a priori quelques jours) rend cette hypothèse plus fragile et nécessite une logistique compliquée.
À cela s’ajoute la nécessité d’avoir sur place une logistique et des infrastructures qui fonctionnent à nouveau, c’est-à-dire un retour à la normale pour les compagnies aériennes, l’hôtellerie, la restauration, les lieux culturels. Avec une incertitude sur la capacité économique de ces logisticiens clefs de l’industrie du tourisme à résister et à rester vivants. (...)
Cette situation sanitaire grave devrait vraisemblablement perdurer jusqu'à l’automne 2021. (...) Le secteur pourrait connaître une transformation en deux phases.
Dans un premier temps - jusqu'au début 2021, voire jusqu'au printemps 2021 -, il faut imaginer une reprise intermédiaire « dégradée » au sein des pays qui seront sortis (ou pratiquement) de la crise.
(...) Les personnes reconnues non porteuses du virus, pourraient, elles aussi, être autorisées à voyager, mais la période de non détection de l’infection (a priori quelques jours) rend cette hypothèse plus fragile et nécessite une logistique compliquée.
Le tourisme de masse n’est pas en voie d’extinction
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Un autre scénario complémentaire est possible dans ce redémarrage intermédiaire de l’activité : la mise en place de voyages bilatéraux entre deux pays ou un groupe de pays qui auraient éradiqué le virus et resteraient fermés au reste du monde.
Imaginons, par exemple, des voyages uniquement entre la France, l’Italie et l’Allemagne. (...)
(...) Ce scénario reste plus fragile que celui basé sur l’immunité étant donné la difficulté d’assurer l’éradication à 100 % du virus. En revanche, les voyages au sein d’un même pays, à huis clos, devraient reprendre de façon importante durant cette phase. (...)
(...) Cette terrible épreuve du COVID-19 n’emportera pas notre envie de voyager. (...)
(...) À quoi ressembleront les voyages dans 3 ou 5 ans ? Ne rêvons pas trop : le tourisme de masse n’est pas en voie d’extinction car les consommateurs le plébiscitent.
(...) Même si le marché se rétrécit pendant quelques années, les modifications des habitudes de voyage ne viendront pas naturellement des
voyageurs (...) La grande métamorphose du voyage viendra de la politique.
Si d’un côté la crise va générer des replis nationalistes à travers le monde, elle va également nourrir la prise de conscience écologique entamée avant l’épidémie. (...)
(...) Le confinement de la moitié de la population mondiale durant cette longue période est aussi l’occasion d’une prise de conscience écologiste collective qui aura des répercussions dans les urnes du monde entier.
Imaginons, par exemple, des voyages uniquement entre la France, l’Italie et l’Allemagne. (...)
(...) Ce scénario reste plus fragile que celui basé sur l’immunité étant donné la difficulté d’assurer l’éradication à 100 % du virus. En revanche, les voyages au sein d’un même pays, à huis clos, devraient reprendre de façon importante durant cette phase. (...)
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(...) Même si le marché se rétrécit pendant quelques années, les modifications des habitudes de voyage ne viendront pas naturellement des
voyageurs (...) La grande métamorphose du voyage viendra de la politique.
Si d’un côté la crise va générer des replis nationalistes à travers le monde, elle va également nourrir la prise de conscience écologique entamée avant l’épidémie. (...)
(...) Le confinement de la moitié de la population mondiale durant cette longue période est aussi l’occasion d’une prise de conscience écologiste collective qui aura des répercussions dans les urnes du monde entier.
Le voyage subira la mise en place de taxes écologiques diverses
(...) À son niveau, le secteur du voyage subira la mise en place de taxes écologiques diverses, comme des taxes sur la biodiversité, les réserves naturelles et une véritable taxe carbone conséquente, calculée sur les émissions liées aux déplacements, (...)
L’impact de ces taxes conduira forcément à renchérir les prix et poussera les voyageurs à partir moins souvent et plus longtemps. (...)
La baisse continue des prix dans ce métier, observée depuis 25 ans, va donc cesser. L’époque des voyages à prix toujours plus
bas, réservés au dernier moment, la multiplication des séjours courts et des city breaks semble bien en passe d’être révolue. (...)
Ainsi le tourisme va s’insérer dans la transition écologique des pays qui ne pourront plus continuer à détruire leurs écosystèmes. Fini les dommages infligés aux parcs naturels pour édifier des complexes hôteliers, terminés les paquebots de 5000 passagers qui polluent les écosystèmes marins. (...)
Il n’est plus possible d’observer, d’une part, le tourisme et, de l’autre, le tourisme responsable. L’ensemble de l’activité doit être en phase avec la planète. (...) le tourisme post COVID-19 ne peut plus espérer survivre sans se réinventer.
(...) Notre pays sera bien sûr touché et plus encore que les autres du fait de sa place de leader dans le tourisme international et moyen terme, une grande partie de ses effectifs sera au chômage technique.
(...) Les exemples caricaturaux du tourisme de masse du Mont-Saint-Michel ou du tourisme de shopping dans les grands magasins nous le rappellent. Par sa diversité unique et son patrimoine exceptionnel, la France a les moyens d’inventer un nouveau modèle. Et elle n’aura guère d’autre choix.
LIRE L'ARTICLE COMPLET
L’impact de ces taxes conduira forcément à renchérir les prix et poussera les voyageurs à partir moins souvent et plus longtemps. (...)
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