TourMaG.com aujourd'hui s'est créée une vraie place dans le débat professionnel de notre métier, et ouvre parfois de vrais dossiers passionnants - comme son enquête sur le tourisme durable -, mais qui tombent (trop) souvent à mon goût dans le sensationnalisme des déclarations des uns et des autres...
Jean Da Luz me rétorquera qu'il n'est pas responsable des déclarations de chacun : juste... mais il sait aussi qu'un journaliste a le droit de trier. Je crois sincèrement que, vu l'audience incontestable et la place occupée par TourMaG.com, ce média se doit de faire dans la qualité, notre profession passionnante le mérite !
TourMaG.com, m'a promis un droit de réponse sur cette critique, je la lirai donc avec un grand intérêt. Mais déjà accepter de publier mes remarques est incontestablement moderne et très « Web 2.0 »....
Notre profession mériterait des débats passionnants, complexes et subtils, où la vérité n'est pas simple, entre concurrents ou entre fournisseurs et distributeurs. On aimerait des débats de fonds sur la taxe Chirac, les prix nets, nos organisations syndicales représentatives, et non un cartel d'invectives, de non écoute, d'égo, ou de « NON » systématiques !
Le « cartel des non », le plus audible sur tous les sujets, non aux évolutions, non aux changements... est devenu insupportable à mes yeux, ainsi que à celui de nombreux de mes confrères, distributeurs ou tour opérateurs....
Ce qu'il est intéressant de noter, c'est que ces débats de qualité ont pourtant lieu entre confrères et concurrents, mais en privé, c'est dommage.
Jean Da Luz me rétorquera qu'il n'est pas responsable des déclarations de chacun : juste... mais il sait aussi qu'un journaliste a le droit de trier. Je crois sincèrement que, vu l'audience incontestable et la place occupée par TourMaG.com, ce média se doit de faire dans la qualité, notre profession passionnante le mérite !
TourMaG.com, m'a promis un droit de réponse sur cette critique, je la lirai donc avec un grand intérêt. Mais déjà accepter de publier mes remarques est incontestablement moderne et très « Web 2.0 »....
Notre profession mériterait des débats passionnants, complexes et subtils, où la vérité n'est pas simple, entre concurrents ou entre fournisseurs et distributeurs. On aimerait des débats de fonds sur la taxe Chirac, les prix nets, nos organisations syndicales représentatives, et non un cartel d'invectives, de non écoute, d'égo, ou de « NON » systématiques !
Le « cartel des non », le plus audible sur tous les sujets, non aux évolutions, non aux changements... est devenu insupportable à mes yeux, ainsi que à celui de nombreux de mes confrères, distributeurs ou tour opérateurs....
Ce qu'il est intéressant de noter, c'est que ces débats de qualité ont pourtant lieu entre confrères et concurrents, mais en privé, c'est dommage.
Tourisme solidaire : pourquoi les « gros TO » seraient moins sensibles que les « petits TO » ?
Autres articles
Je ne vais pas pratiquer ici la langue de bois ; cessons sur ce sujet les poncifs et les raccourcis trop rapides. Je souhaitais réagir à l'enquête intéressante sur le tourisme durable publiée récemment par TourMaG.com (*)
Même si je suis en désaccord avec certaines des analyses de ce papier, je salue le fait que un tel sujet arrive en tête de gondole de votre Newsletter. Je voulais réagir sur quelques points importants, sur lesquels je suis en désaccord et qui expriment des malentendus importants et persistants sur ces sujets.
Tout d'abord, une première remarque sur le fait de considérer que par essence les « gros TO » seraient par nature moins sensible à ce sujet que les « petits TO » ; cela me parait une affirmation parfaitement discutable, mon expérience et la connaissance de notre milieu économique ne me démontrant pas cette corrélation.
Le vrai « voyage solidaire et équitable », se doit de l'être avant tout dans son contenu
Ensuite, confusion également importante, il est indiqué que les pionniers du tourisme durable sont les associations qui fournissent clairement une partie des voyages vendus sous formes de dons à des ONG, ONG finançant des projets « équitables ».
Or cette façon de procéder ne garantit rien du tout... Le vrai « voyage solidaire et équitable », il se doit de l'être avant tout dans son contenu, sa façon d'être fabriqué, dans les retombées économiques optimales locales qu'il génère, son écologisme, etc...
En caricaturant, vous pouvez fabriquer et vendre un voyage très peu équitable, mais par ailleurs verser 10, 20 ou 50 euros de ce même voyage qui financerait une ONG à projet équitable... et qui vous exonérait de tout et vous donnerait bonne conscience ?
Attention, je n'affirme pas que les associations ou voyagistes qui procèdent comme tel fassent des voyages non équitables ; j'indique juste que cela ne me semble pas être la bonne approche.
Une bonne approche consiste pour nous voyagistes à ce que nous pensons que par essence tous nos voyages, quels qu'ils soient, soient « équitables » et « durables » (contenu, fabrication, retombées économiques locales...) et non parce que nous verserions 10 euros par client sur tous nos voyages à des ONG.
Une norme unique à laquelle adhéreraient petits et gros TO
Ainsi, par exemple, sur les 100.000 euros annuels (information que le groupe Voyageurs du Monde continuera à ne pas communiquer à ses clients contrairement à ce que sous entend l'article de TourMaG.com) que nous versons à des ONG internationales pour financer des projets d'écoles entre autres, il nous suffirait de l'indiquer dans le prix de nos voyages en le répartissant par client (8 euros environ) pour nous acheter une bonne conscience. Et nous aurions pu le faire depuis 5 ans...
Or nous savons bien que cela ne suffit pas, que l'analyse du contenu de nos voyages est un processus beaucoup plus complexe. C'est d'ailleurs pourquoi nos filiales Terres d'aventure et Deserts sont membres d'ATR, même si VDM, le « gros voyagiste », s'engage dans un processus d'audit public sur les aspects sociaux, environnementaux, et retombées économiques nord sud, dont le cahier des charges sera pourtant au moins aussi élevé en terme d'exigence que celui d'ATR (excellent projet par ailleurs)....
Ce que il nous faut souhaiter, c'est que ATR ou son équivalent soit une norme unique à laquelle adhéreraient petits et gros TO. Sur ces sujets, nous devons collaborer et non être concurrents, et éviter les jugements hâtifs du type « grand TO donc pas clean sur le tourisme durable" ou « petit TO » donc clean sur le tourisme durable...
Alors, grands TO, petits TO, associations équitables, ATR, bref, les engagements des uns et des autres sont loin de correspondre à l'image que votre article sous entend : les petits TO, vertueux pionniers et derrière les gros TO qui surfent sur la vague de la communication...
Les clients savent voir assez vite qui sont les gens sincères et les autres...
Par exemple que faut-il penser de la visite ou traversée de villages ou tribus aux coutumes ancestrales proposées par les "petits voyagistes" (dont certaines de nos marques) ? A mon avis cela mérite un vrai débat...
Mais je suis ravi de voir que vous mettiez ce sujet en avant, voilà un débat intéressant. Car finalement tout cela n'est pas que convictions politiques... En effet, il y en qui pensent que les rapports nord sud sont inéquitables, et que la pollution menace notre planète, et ce gravement. Ceux là, dont je fais partie, ne sont plus à convaincre.
Il y en aussi d'autres qui pensent que ces risques vont affecter leur activité économique, mais qui sont moins convaincus par les aspects politiques. Tant mieux s'ils nous rejoignent. Enfin il y a les « aveugles », qui ne sont convaincus ni par les arguments politiques, ni par la nécessité économique.
Convainquons-les car c'est leur intérêt !
N'en faisons pas un débat concurrentiel...
Et le tourisme de part son métier aurait honneur et intérêt à être à la pointe de ces combats. Et même en être le fer de lance !
Enfin si mes associés, nos entreprises ou moi-même devons être accusés d'en profiter pour des raisons marketing, et bien je m'en moque, du moment que le schmilblick avance. Et puis, ne vous y trompez pas, les clients savent voir assez vite qui sont les gens sincères et les autres...
Même si je suis en désaccord avec certaines des analyses de ce papier, je salue le fait que un tel sujet arrive en tête de gondole de votre Newsletter. Je voulais réagir sur quelques points importants, sur lesquels je suis en désaccord et qui expriment des malentendus importants et persistants sur ces sujets.
Tout d'abord, une première remarque sur le fait de considérer que par essence les « gros TO » seraient par nature moins sensible à ce sujet que les « petits TO » ; cela me parait une affirmation parfaitement discutable, mon expérience et la connaissance de notre milieu économique ne me démontrant pas cette corrélation.
Le vrai « voyage solidaire et équitable », se doit de l'être avant tout dans son contenu
Ensuite, confusion également importante, il est indiqué que les pionniers du tourisme durable sont les associations qui fournissent clairement une partie des voyages vendus sous formes de dons à des ONG, ONG finançant des projets « équitables ».
Or cette façon de procéder ne garantit rien du tout... Le vrai « voyage solidaire et équitable », il se doit de l'être avant tout dans son contenu, sa façon d'être fabriqué, dans les retombées économiques optimales locales qu'il génère, son écologisme, etc...
En caricaturant, vous pouvez fabriquer et vendre un voyage très peu équitable, mais par ailleurs verser 10, 20 ou 50 euros de ce même voyage qui financerait une ONG à projet équitable... et qui vous exonérait de tout et vous donnerait bonne conscience ?
Attention, je n'affirme pas que les associations ou voyagistes qui procèdent comme tel fassent des voyages non équitables ; j'indique juste que cela ne me semble pas être la bonne approche.
Une bonne approche consiste pour nous voyagistes à ce que nous pensons que par essence tous nos voyages, quels qu'ils soient, soient « équitables » et « durables » (contenu, fabrication, retombées économiques locales...) et non parce que nous verserions 10 euros par client sur tous nos voyages à des ONG.
Une norme unique à laquelle adhéreraient petits et gros TO
Ainsi, par exemple, sur les 100.000 euros annuels (information que le groupe Voyageurs du Monde continuera à ne pas communiquer à ses clients contrairement à ce que sous entend l'article de TourMaG.com) que nous versons à des ONG internationales pour financer des projets d'écoles entre autres, il nous suffirait de l'indiquer dans le prix de nos voyages en le répartissant par client (8 euros environ) pour nous acheter une bonne conscience. Et nous aurions pu le faire depuis 5 ans...
Or nous savons bien que cela ne suffit pas, que l'analyse du contenu de nos voyages est un processus beaucoup plus complexe. C'est d'ailleurs pourquoi nos filiales Terres d'aventure et Deserts sont membres d'ATR, même si VDM, le « gros voyagiste », s'engage dans un processus d'audit public sur les aspects sociaux, environnementaux, et retombées économiques nord sud, dont le cahier des charges sera pourtant au moins aussi élevé en terme d'exigence que celui d'ATR (excellent projet par ailleurs)....
Ce que il nous faut souhaiter, c'est que ATR ou son équivalent soit une norme unique à laquelle adhéreraient petits et gros TO. Sur ces sujets, nous devons collaborer et non être concurrents, et éviter les jugements hâtifs du type « grand TO donc pas clean sur le tourisme durable" ou « petit TO » donc clean sur le tourisme durable...
Alors, grands TO, petits TO, associations équitables, ATR, bref, les engagements des uns et des autres sont loin de correspondre à l'image que votre article sous entend : les petits TO, vertueux pionniers et derrière les gros TO qui surfent sur la vague de la communication...
Les clients savent voir assez vite qui sont les gens sincères et les autres...
Par exemple que faut-il penser de la visite ou traversée de villages ou tribus aux coutumes ancestrales proposées par les "petits voyagistes" (dont certaines de nos marques) ? A mon avis cela mérite un vrai débat...
Mais je suis ravi de voir que vous mettiez ce sujet en avant, voilà un débat intéressant. Car finalement tout cela n'est pas que convictions politiques... En effet, il y en qui pensent que les rapports nord sud sont inéquitables, et que la pollution menace notre planète, et ce gravement. Ceux là, dont je fais partie, ne sont plus à convaincre.
Il y en aussi d'autres qui pensent que ces risques vont affecter leur activité économique, mais qui sont moins convaincus par les aspects politiques. Tant mieux s'ils nous rejoignent. Enfin il y a les « aveugles », qui ne sont convaincus ni par les arguments politiques, ni par la nécessité économique.
Convainquons-les car c'est leur intérêt !
N'en faisons pas un débat concurrentiel...
Et le tourisme de part son métier aurait honneur et intérêt à être à la pointe de ces combats. Et même en être le fer de lance !
Enfin si mes associés, nos entreprises ou moi-même devons être accusés d'en profiter pour des raisons marketing, et bien je m'en moque, du moment que le schmilblick avance. Et puis, ne vous y trompez pas, les clients savent voir assez vite qui sont les gens sincères et les autres...
Aéroports de Paris : long et désagréable, c'est trop, clairement !
Quels en soient les responsables, on ne peut que constater combien le service des aéroports de Paris est faible pour le « candidat au voyage ». Ce qui devrait être un avant goût du plaisir de voyager n'est que stress et attente. Et Marrakech n'est pas à trois heures de Paris mais à sept !
A la limite pourquoi pas, mais que ces moments d'attente soient agréables. Car long et désagréable, c'est trop, clairement ! En conséquence, ces mauvais services ne peuvent que nuire au tourisme et aux compagnies et faire baisser auprès de plus en plus de voyageurs potentiels « l'envie de voyager ».
Je l'entends tous les jours, de la part de clients, d'amis, de confrères et je le vis souvent, de part mes fonctions, à raison de plusieurs voyages aériens par mois. Finira-t-on un jour par préférer sa liberté de déplacement plutôt que de devoir subir tant de mauvais services ?
Queues interminables et ce, partout : enregistrement, comptoirs de polices, douanes, sécurité, et ensuite à l'embarquement, bus, bagages, et ensuite au débarquement. Le terminal E est de ce point de vue à l'heure actuelle un très grand moment, je vous le conseille !
Au retour, du bus qui part de l'avion au terminal, on peut passer plus de 15 minutes en roulant, écrasés dans des bus surchauffés, parfait après de nombreuses heures de vols. On a vécu récemment le cas de portes fermées à l'arrivée au Terminal E, restant coincés entassés dans le bus, on a vu aussi la douane fermée à l'arrivée, un officier des douanes arrivant nonchalamment après dix minutes d'attente, seul pour 200 passeports à vérifier et quand enfin on récupère ses bagages, aucun taxi... il faut aller au terminal F !
Un douanier, un seul... pour 200 passeports à vérifier !
Oui, on sait ce qui s'est passé sur ce terminal, mais franchement, en informe-t-on les passagers ? Leur faisons-nous payer une taxe ADP moins chère ? Les compagnies qui décollent ou atterrissent au Terminal E paient-elles moins cher ?
Bref, ce service est simplement déplorable, et à vivre, insupportable.
A qui la faute ? Probablement pas uniquement ADP, mais le consommateur, lui, le ressent ainsi et ne veut plus avoir à subir cela. Je ne vais pas revenir sur Orly Sud ou sur les bagages à l'arrivée à Roissy 1. Tout voyageur a vécu cela ! Et on pourrait multiplier les exemples.
La convention récemment signée entre ADP et l'Etat a prévu de substantielles hausses de prix de ADP auprès de ses clients (passagers, cie aériennes). Pourquoi pas ? Mais pourrions-nous au minimum être informés des projets qui vont être financés par ces hausses, nous faisons quand même passer des millions de passagers par ces aéroports ?
On cherche tous des solutions pour élargir notre marché, en voilà une !
On va nous expliquer que ADP dépend du ministère de l'Intérieur sur les formalités de police... agissons ensemble, et ce problème est loin d'être le seul ! On va nous répondre également « la faute aux nouvelles procédures de sécurité », mais alors trouvons de nouvelles organisations !
Que ceux qui en doutent aillent voir le nouvel aéroport de Munich, ses services, ses boutiques chaleureuses ou on ne voit pas le temps passer, ses espaces de transit avec fauteuils design, machines à café et thé gratuits et quelle fluidité ! Partout des efforts considérables sont fait aux aéroports ! Partout le service est continuellement amélioré ! Pourquoi pas chez nous ?
Bref, il y a un sérieux problème, et on est en face d'un monopole, et de surcroît privé ! Le meilleur scénario théorique pour des prix élevés et un mauvais service ! Que ADP nous démontre le contraire ! Espérons qu'ils vont lire et réagir et très vite faire avancer les choses !
On est en face d'un monopole, et de surcroît privé !
Plutôt que des les critiquer sur leur deal avec Expédia (une situation ceci dit parfaitement anormale dans un cadre de monopole), aux conséquences potentielles faibles, aidons-les à réformer ce service dont un nombre important et croissant de voyageurs se plaignent ; pire, souvent en tirent la conséquence d'organiser leurs loisirs autrement !
Pour conclure, je vais revenir sur mes leitmotivs préférés : quand est-ce qu'une majorité de notre profession va-t-elle enfin prendre conscience qu'il est dans son intérêt de favoriser par tous les moyens le développement du sud et de participer à la prise de conscience écologique ?
Est-il réaliste de croire que ne pas parler du problème du Co2 sur les avions va résoudre en lui-même le problème, ou que au contraire d'en parler va pousser nos clients à ne plus vouloir voyager, ou pousser les politiques à mettre une taxe supplémentaire pour le kérosène ?
Ce sont les trois arguments qu'on nous oppose généralement, mais tel n'est pas le problème, le problème, c'est le réchauffement climatique, et c'est la vérité, point !
Croire par ailleurs qu'on pourra tromper le consommateur ou gagner du temps, est une illusion. Et le développement durable, ce n'est pas le Non développement ou la volonté de cesser le transport aérien.
J'avoue que je suis profondément interloqué par ce manque de prise de conscience, des risques en tant que tels pour nos enfants ou notre activité économique, mais également par le fait que cela va nous « tomber dessus » , qu'on le veuille ou non, et qu'en conséquence la meilleure stratégie me parait être celle de la prise en main... Car se prendre en main sera plus efficace en terme économique, et en terme d'image, sans parler des aspects moraux ou politiques qu'on peut mettre de coté pour ceux en désaccord.
Et je ne nous crois pas chez VDM de doux rêveurs... Réveillons-nous !
Bref, que 2007 soit l'année de cette prise de conscience ; car si nous ne le faisons pas nous, les consommateurs et les politiques nous l'imposeront ; que nous le voulions ou non.
A la limite pourquoi pas, mais que ces moments d'attente soient agréables. Car long et désagréable, c'est trop, clairement ! En conséquence, ces mauvais services ne peuvent que nuire au tourisme et aux compagnies et faire baisser auprès de plus en plus de voyageurs potentiels « l'envie de voyager ».
Je l'entends tous les jours, de la part de clients, d'amis, de confrères et je le vis souvent, de part mes fonctions, à raison de plusieurs voyages aériens par mois. Finira-t-on un jour par préférer sa liberté de déplacement plutôt que de devoir subir tant de mauvais services ?
Queues interminables et ce, partout : enregistrement, comptoirs de polices, douanes, sécurité, et ensuite à l'embarquement, bus, bagages, et ensuite au débarquement. Le terminal E est de ce point de vue à l'heure actuelle un très grand moment, je vous le conseille !
Au retour, du bus qui part de l'avion au terminal, on peut passer plus de 15 minutes en roulant, écrasés dans des bus surchauffés, parfait après de nombreuses heures de vols. On a vécu récemment le cas de portes fermées à l'arrivée au Terminal E, restant coincés entassés dans le bus, on a vu aussi la douane fermée à l'arrivée, un officier des douanes arrivant nonchalamment après dix minutes d'attente, seul pour 200 passeports à vérifier et quand enfin on récupère ses bagages, aucun taxi... il faut aller au terminal F !
Un douanier, un seul... pour 200 passeports à vérifier !
Oui, on sait ce qui s'est passé sur ce terminal, mais franchement, en informe-t-on les passagers ? Leur faisons-nous payer une taxe ADP moins chère ? Les compagnies qui décollent ou atterrissent au Terminal E paient-elles moins cher ?
Bref, ce service est simplement déplorable, et à vivre, insupportable.
A qui la faute ? Probablement pas uniquement ADP, mais le consommateur, lui, le ressent ainsi et ne veut plus avoir à subir cela. Je ne vais pas revenir sur Orly Sud ou sur les bagages à l'arrivée à Roissy 1. Tout voyageur a vécu cela ! Et on pourrait multiplier les exemples.
La convention récemment signée entre ADP et l'Etat a prévu de substantielles hausses de prix de ADP auprès de ses clients (passagers, cie aériennes). Pourquoi pas ? Mais pourrions-nous au minimum être informés des projets qui vont être financés par ces hausses, nous faisons quand même passer des millions de passagers par ces aéroports ?
On cherche tous des solutions pour élargir notre marché, en voilà une !
On va nous expliquer que ADP dépend du ministère de l'Intérieur sur les formalités de police... agissons ensemble, et ce problème est loin d'être le seul ! On va nous répondre également « la faute aux nouvelles procédures de sécurité », mais alors trouvons de nouvelles organisations !
Que ceux qui en doutent aillent voir le nouvel aéroport de Munich, ses services, ses boutiques chaleureuses ou on ne voit pas le temps passer, ses espaces de transit avec fauteuils design, machines à café et thé gratuits et quelle fluidité ! Partout des efforts considérables sont fait aux aéroports ! Partout le service est continuellement amélioré ! Pourquoi pas chez nous ?
Bref, il y a un sérieux problème, et on est en face d'un monopole, et de surcroît privé ! Le meilleur scénario théorique pour des prix élevés et un mauvais service ! Que ADP nous démontre le contraire ! Espérons qu'ils vont lire et réagir et très vite faire avancer les choses !
On est en face d'un monopole, et de surcroît privé !
Plutôt que des les critiquer sur leur deal avec Expédia (une situation ceci dit parfaitement anormale dans un cadre de monopole), aux conséquences potentielles faibles, aidons-les à réformer ce service dont un nombre important et croissant de voyageurs se plaignent ; pire, souvent en tirent la conséquence d'organiser leurs loisirs autrement !
Pour conclure, je vais revenir sur mes leitmotivs préférés : quand est-ce qu'une majorité de notre profession va-t-elle enfin prendre conscience qu'il est dans son intérêt de favoriser par tous les moyens le développement du sud et de participer à la prise de conscience écologique ?
Est-il réaliste de croire que ne pas parler du problème du Co2 sur les avions va résoudre en lui-même le problème, ou que au contraire d'en parler va pousser nos clients à ne plus vouloir voyager, ou pousser les politiques à mettre une taxe supplémentaire pour le kérosène ?
Ce sont les trois arguments qu'on nous oppose généralement, mais tel n'est pas le problème, le problème, c'est le réchauffement climatique, et c'est la vérité, point !
Croire par ailleurs qu'on pourra tromper le consommateur ou gagner du temps, est une illusion. Et le développement durable, ce n'est pas le Non développement ou la volonté de cesser le transport aérien.
J'avoue que je suis profondément interloqué par ce manque de prise de conscience, des risques en tant que tels pour nos enfants ou notre activité économique, mais également par le fait que cela va nous « tomber dessus » , qu'on le veuille ou non, et qu'en conséquence la meilleure stratégie me parait être celle de la prise en main... Car se prendre en main sera plus efficace en terme économique, et en terme d'image, sans parler des aspects moraux ou politiques qu'on peut mettre de coté pour ceux en désaccord.
Et je ne nous crois pas chez VDM de doux rêveurs... Réveillons-nous !
Bref, que 2007 soit l'année de cette prise de conscience ; car si nous ne le faisons pas nous, les consommateurs et les politiques nous l'imposeront ; que nous le voulions ou non.