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Jean-Vincent Petit (Funbreizh) : "La destination France est en train de s’ancrer"

L'interview de Jean-Vincent Petit, directeur de Funbreizh


Alors qu’une cinquième vague de covid-19 menace une nouvelle fois l’activité touristique, l’inquiétude n’est plus aussi prégnante au sein de l’équipe Funbreizh. Pour le directeur de l'agence réceptive et événementielle, aussi créateur de la plateforme Ty-Win, la destination France a réussi le pari de s’ancrer auprès des professionnels du tourisme et des clients, même sur le marché domestique. La preuve, la demande est là entre chaque vague. Le point avec Jean-Vincent Petit.


Rédigé par le Jeudi 25 Novembre 2021

"L’après covid-19 sera une période riche en opportunités. Il faut se tenir prêt, entre deux vagues la demande est là. Tout le monde est dans les starting-blocks", Jean-Vincent Petit, directeur de l'agence réceptive et événementielle Funbreizh. - Funbreizh
"L’après covid-19 sera une période riche en opportunités. Il faut se tenir prêt, entre deux vagues la demande est là. Tout le monde est dans les starting-blocks", Jean-Vincent Petit, directeur de l'agence réceptive et événementielle Funbreizh. - Funbreizh
TourMaG.com - Comment se porte l’activité de votre réceptif spécialiste du Grand Ouest, Funbreizh ?

Jean-Vincent Petit :
L’activité, qui était quasi nulle au premier semestre 2021 a littéralement explosé au second. Aujourd’hui, sur la partie tourisme d’affaires, le chiffre d’affaires est légèrement au-dessus de 2019.

Pour ce qui est du loisir et du voyage, nous enregistrons une progression d’un peu plus de 20% par rapport à 2019.

La reprise du marché a été très importante, on vise l’équilibre à la fin de l’année.

Depuis les annonces d’une cinquième vague, les réservations sont en berne. Avant les dernières annonces, nous projetions une hausse de minimum 20% en janvier et février 2022.

TourMaG.com – Vous recrutez actuellement ?

J.-V. P. :
Oui, nous étions 14 avant le covid-19. Nous devrions être 25 à la fin du premier trimestre 2022.

Nous avons procédé au recrutement de 6 collaborateurs cet été. Non pas en considérant que la crise sanitaire était terminée, mais en partant du principe que nous sommes en sortie de chicane et qu’il était important d’être en mesure de répondre aux demandes. Elles arrivent par vague, au regard de la situation sanitaire et peuvent être énormes.

L’après covid-19 sera une période riche en opportunités. Il faut se tenir prêt, entre deux vagues la demande est là. Tout le monde est dans les starting-blocks.

"Avant la crise du covid-19, on était un peu le « goodies »"

TourMaG.com – La destination France a émergé du fait de la crise sanitaire. Comment va évoluer la destination sur le marché émetteur ?

J-V. P. :
La destination France est en train de s’ancrer. L’ensemble des acteurs prend conscience de son importance. Avant la crise du covid-19, on était un peu le « goodies », les agences se reportaient sur la France si elles ne pouvaient pas vendre l’international, ou alors la proposaient en supplément.

Aujourd’hui, elles ont compris que l’hexagone est aussi une source de revenus, et un moyen de fidéliser leurs clients.

Quand les frontières se sont ouvertes, les agences ont continué à nous interroger.

TourMaG.com - Du nouveau côté production ?

J-V. P. :
Produit décrié sur le marché, nos box rencontrent un vrai succès, avec un taux d’utilisation de 93%. Aujourd’hui, c’est un bon moyen pour les clients et agences de répondre aux aléas de la crise sanitaire.

Nous sommes en train de repenser nos produits sur la partie tourisme de loisir, pour proposer encore plus d’expérientiel et vivre quelque chose de différent de l’agrégation de produits.

L’expérientiel est une carte fabuleuse à jouer pour les agences de voyages. Ça leur permet de proposer des offres très différenciantes.

Nous allons continuer à favoriser le tourisme durable. Nous avions sorti en 2017 des séjours sans voiture, on va les amplifier en 2022.

Sur la partie tourisme d’affaires, pas mal d’innovations seront à découvrir en janvier ou février 2022.

Un peu plus de 900 hôteliers et prestataires sont en cours de déploiement sur Ty-Win

Jean-Vincent Petit, fondateur de Funbreizh. - DR
Jean-Vincent Petit, fondateur de Funbreizh. - DR
TourMaG.com –Comment se développe la technologie Ty-Win ?

J-V. P. :
Actuellement, deux personnes de l’équipe sont dédiées à la plateforme. Nous avons désormais une couverture nationale. Plus de 450 agences de voyages françaises, réparties sur toute la France, ont rejoint le projet Ty-Win.

Pour rappel, Ty-Win est un réservoir d’offres expérientielles qui propose le meilleur de chaque région de France, en s’appuyant sur les experts du territoire, à savoir les agences réceptives. Cette technologie à 360° s’adresse aux agents de voyages, aux agences réceptives et hôteliers.

Toutes les semaines, nous organisons des webinaires de présentation de la technologie Ty-Win aux agences de voyages et avons de nouvelles demandes.

Un peu plus de 900 hôteliers et prestataires sont en cours de déploiement sur le site. Nous sommes en discussion avec une centaine d’agences, groupement d’agences ou tour-opérateurs.

Lire aussi : Ty-Win : 500 offres France à portée de clic

TourMaG.com – France DMC Alliance a d’ailleurs rejoint la plateforme.

J.V.- P. :
Aujourd’hui, une cinquantaine d’agences réceptives sont utilisatrices ou se préparent à rejoindre Ty-Win, dont plus de la moitié est issue de France DMC Alliance. C’est très important pour nous, car c’est l’association qui fait la promotion de notre métier.

TourMaG.com – De nombreuses plateformes voient le jour. Y a-t-il de la place pour toutes ?

J.-V. P. :
Les crises sont à l’origine de remises en cause et d’initiatives.

Nous avons créé Ty-Win en réponse à celle du covid-19. Si l’on ne voulait pas qu’elle nous détruise, il fallait qu’elle devienne une opportunité. Nous ne sommes pas un agrégateur, nous avons inventé quelque chose de nouveau, un écosystème, qui permet aux réceptifs d’exister et de les rendre visibles sur le marché domestique.

Ne restera que les moins opportunistes et ceux qui ont une stratégie sur le long terme.

Caroline Lelievre Publié par Caroline Lelievre Journaliste - TourMaG.com
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