"Nous avons fermé 8 agences parisiennes, sur les 13 que nous avions" selon Emmanuel Foiry (Kuoni) - DR
TourMaG.com - Une nouvelle année débute, dans une ambiance morose et une activité atone, pour Kuoni France...
Emmanuel Foiry : Nous sommes en pleine réorganisation, car même si nous ne vendons pas de voyages, les tâches ne manquent pas.
Nous venons de clôturer les comptes de l'exercice précédent, car nous sommes calés sur l'année civile.
Nous pourrions penser qu'il était facile d'arrêter les comptes, mais c'est sans doute l'une des clôtures les plus compliquées que j'ai eu à faire, en raison des différentes aides et des évènements de l'année écoulée.
Après, 2021 commence encore moins bien que l'autre s'est terminée. A partir du 15 décembre 2020 (fin du 2e confinement, ndlr), il y a eu une toute petite embellie sur les mêmes destinations que mes confrères, à savoir les DOM-TOM, Dubaï et les Maldives.
Dorénavant je ne raisonne plus en réservations, mais en départs. Avec toutes les annulations et la complexité de voyager, nous n'avons plus de visibilité.
TourMaG.com - Certains réseaux notent un léger frémissement de reprise, ce n'est pas le cas pour Kuoni ?
Emmanuel Foiry : En ce moment, il n'y a pas de marché, il n'y a rien !
Habituellement, en janvier, nous avons des départs pour des circuits en Amérique du Sud ou l'Asie. Puis il y a pas mal aussi de voyages pour l'Océan indien, autant de destinations fermées aujourd'hui.
Pour nous le début d'année est aussi la plus grosse période au niveau des réservations. Ce n'est absolument pas le cas en ce moment.
Je vais vous donner un ordre d'idées, au niveau de mon plateau de réservations BtoB. L'année dernière, au cours de la 1ère semaine de janvier nous avons reçu 5 150 appels. Cette année nous en avons eu... 748 !
Après, nous sommes dans une tendance haussière, rendez-vous compte qu'il y a encore un mois, nous étions à 150 appels. Les Maldives sont la destination la plus plébiscitée, alors que les USA observent une chute de 96%, sur la même période (1ère semaine de l'année), l'Italie -94%, les circuits -92%.
Malgré tout l'activité reste très faible, dans le même temps, nous devons faire avec des annulations.
Emmanuel Foiry : Nous sommes en pleine réorganisation, car même si nous ne vendons pas de voyages, les tâches ne manquent pas.
Nous venons de clôturer les comptes de l'exercice précédent, car nous sommes calés sur l'année civile.
Nous pourrions penser qu'il était facile d'arrêter les comptes, mais c'est sans doute l'une des clôtures les plus compliquées que j'ai eu à faire, en raison des différentes aides et des évènements de l'année écoulée.
Après, 2021 commence encore moins bien que l'autre s'est terminée. A partir du 15 décembre 2020 (fin du 2e confinement, ndlr), il y a eu une toute petite embellie sur les mêmes destinations que mes confrères, à savoir les DOM-TOM, Dubaï et les Maldives.
Dorénavant je ne raisonne plus en réservations, mais en départs. Avec toutes les annulations et la complexité de voyager, nous n'avons plus de visibilité.
TourMaG.com - Certains réseaux notent un léger frémissement de reprise, ce n'est pas le cas pour Kuoni ?
Emmanuel Foiry : En ce moment, il n'y a pas de marché, il n'y a rien !
Habituellement, en janvier, nous avons des départs pour des circuits en Amérique du Sud ou l'Asie. Puis il y a pas mal aussi de voyages pour l'Océan indien, autant de destinations fermées aujourd'hui.
Pour nous le début d'année est aussi la plus grosse période au niveau des réservations. Ce n'est absolument pas le cas en ce moment.
Je vais vous donner un ordre d'idées, au niveau de mon plateau de réservations BtoB. L'année dernière, au cours de la 1ère semaine de janvier nous avons reçu 5 150 appels. Cette année nous en avons eu... 748 !
Après, nous sommes dans une tendance haussière, rendez-vous compte qu'il y a encore un mois, nous étions à 150 appels. Les Maldives sont la destination la plus plébiscitée, alors que les USA observent une chute de 96%, sur la même période (1ère semaine de l'année), l'Italie -94%, les circuits -92%.
Malgré tout l'activité reste très faible, dans le même temps, nous devons faire avec des annulations.
"Nous avons fermé 8 agences parisiennes, sur les 13 que nous avions"
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TourMaG.com - C'est délicat comme situation...
Emmanuel Foiry : En même temps, il est compliqué de voyager en ce moment. L'actualité est anxiogène, et je ne parle pas des polémiques sur la campagne de vaccination.
Nous voyons des mesures de confinement ou de couvre-feu qui sont parfois plus drastiques que lors du 1er confinement. On s'en sort pas, même s'il y a l'espoir du vaccin.
Cette crise va marquer durablement la profession. Il n'y aura pas de reprise du jour au lendemain. Par volontarisme, nous avons rouvert nos agences à mi-temps. Je ferais les comptes d'ici quelques jours, pour voir si nous restons comme ça ou si nous refermons, pour bénéficier à nouveau du chômage partiel.
Cela ne sert à rien d'ouvrir pour ne rien faire. Il n'y a pour le moment que peu d'effet sur les ventes, même si nous cherchons surtout la psychologie et la communication.
TourMaG.com - Le réseau d'agences de voyages a conservé le même périmètre ?
Emmanuel Foiry : Non, les agences font elles aussi partie du plan de réorganisation de Kuoni. Nous avons déjà fermé 8 agences parisiennes, sur les 13 que nous avions.
Nous conservons aussi nos deux agences de province.
Enfin, pour être exact, nous avons arrêté d'opérer avec ces points de vente, ce qui signifie qu'ils ont été rendus à leurs propriétaires et d'autres qui ont fermé.
TourMaG.com - Des agences ont été rendues à leurs propriétaires, c'est à dire ?
Emmanuel Foiry : Comme les murs n'appartenaient pas à Kuoni, j'ai résilié les baux ou fait des deals avec les propriétaires pour leur rendre le local, en payant une indemnité de sortie.
Après je ne sais pas ce que fera la personne qui récupère le local. Nous ne gardons que 5 agences parisiennes. Je pense que le commerce physique, à Paris et les grandes métropoles, va durablement souffrir.
Le retail est attaqué à la fois par la crise sanitaire et par le digital. Je ne dis pas que nous ne voulons plus du tout d'agence, mais il était temps de réduire la voilure.
Emmanuel Foiry : En même temps, il est compliqué de voyager en ce moment. L'actualité est anxiogène, et je ne parle pas des polémiques sur la campagne de vaccination.
Nous voyons des mesures de confinement ou de couvre-feu qui sont parfois plus drastiques que lors du 1er confinement. On s'en sort pas, même s'il y a l'espoir du vaccin.
Cette crise va marquer durablement la profession. Il n'y aura pas de reprise du jour au lendemain. Par volontarisme, nous avons rouvert nos agences à mi-temps. Je ferais les comptes d'ici quelques jours, pour voir si nous restons comme ça ou si nous refermons, pour bénéficier à nouveau du chômage partiel.
Cela ne sert à rien d'ouvrir pour ne rien faire. Il n'y a pour le moment que peu d'effet sur les ventes, même si nous cherchons surtout la psychologie et la communication.
TourMaG.com - Le réseau d'agences de voyages a conservé le même périmètre ?
Emmanuel Foiry : Non, les agences font elles aussi partie du plan de réorganisation de Kuoni. Nous avons déjà fermé 8 agences parisiennes, sur les 13 que nous avions.
Nous conservons aussi nos deux agences de province.
Enfin, pour être exact, nous avons arrêté d'opérer avec ces points de vente, ce qui signifie qu'ils ont été rendus à leurs propriétaires et d'autres qui ont fermé.
TourMaG.com - Des agences ont été rendues à leurs propriétaires, c'est à dire ?
Emmanuel Foiry : Comme les murs n'appartenaient pas à Kuoni, j'ai résilié les baux ou fait des deals avec les propriétaires pour leur rendre le local, en payant une indemnité de sortie.
Après je ne sais pas ce que fera la personne qui récupère le local. Nous ne gardons que 5 agences parisiennes. Je pense que le commerce physique, à Paris et les grandes métropoles, va durablement souffrir.
Le retail est attaqué à la fois par la crise sanitaire et par le digital. Je ne dis pas que nous ne voulons plus du tout d'agence, mais il était temps de réduire la voilure.
"Je devais faire 160 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020, nous en avons fait 35"
TourMaG.com - Avec cette réduction drastique de votre réseau de distribution qui représentait 30% des ventes, et le PSE, quel avenir pour les agences ?
Emmanuel Foiry : Il faut savoir que ces 30% ne représentaient pas que des ventes physiques, je m'explique.
Il y a 15 ans, nous avions à Saint-Ouen un call center pour traiter les demandes BtoC et les appels de tous nos sites internet, puis nous avions préféré fermer la plateforme pour dispatcher les appels dans notre réseau d'agences.
A l'époque nous avions près d'une vingtaine d'adresses, avec des professionnels qui n'étaient pas continuellement occupés, nous avons donc fait basculer les appels vers nos agences. Cette stratégie a été adoptée par de nombreux confrères.
Quand 60% du chiffre d'affaires d'une agence, dans le XVIe arrondissement, provient des sites internet, il est légitime de s'interroger sur le bienfait de conserver l'adresse . Ce ne sont pas des décisions simples à prendre.
Alors que la part d'internet ne fait qu'augmenter, nous sommes revenus en arrière, en recréant et renforçant des call centers, dont un nouveau pour Donatello.
TourMaG.com - Quel est votre vision à long terme avec Kuoni France ?
Emmanuel Foiry : Concernant l'avenir de l'entreprise, j'ai la chance d'avoir vendu l'entreprise, il y a bientôt 3 ans.
Aujourd'hui, nous sommes très clairement à l'abri d'un malheur, car derrière nous vous avez un groupe qui s'appelle DER Touristik et encore au-dessus Rewe.
Si ce dernier a pris une grande claque avec ses activités touristiques, l'ensemble de son business nous permet de regarder l'avenir d'une façon un peu plus sereine, même si je ne connais pas un seul actionnaire en mesure d'accepter de perdre continuellement de l'argent.
Personne n'imagine que le voyage va disparaître. L'industrie va repartir, peut être pas de la même manière, mais étant appuyé par un tel groupe, je me sens plus abrité que si nous étions restés indépendants.
TourMaG.com - L'actionnaire vous a-t-il apporté des gages sur la pérennité de l'entreprise ? En réclamant sans doute en contrepartie une restructuration de Kuoni France.
Emmanuel Foiry : Je n'ai pas de lettre écrite, mais je peux vous dire que l'actionnaire n'a rien exigé en termes de réorganisation.
Ne pas faire de réorganisation, c'est juste impensable. Je devais faire 160 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020, nous en avons fait 35 et nous avons fait des prévisionnels pour 2021 qui sont, à mon avis, déjà dans les choux.
Emmanuel Foiry : Il faut savoir que ces 30% ne représentaient pas que des ventes physiques, je m'explique.
Il y a 15 ans, nous avions à Saint-Ouen un call center pour traiter les demandes BtoC et les appels de tous nos sites internet, puis nous avions préféré fermer la plateforme pour dispatcher les appels dans notre réseau d'agences.
A l'époque nous avions près d'une vingtaine d'adresses, avec des professionnels qui n'étaient pas continuellement occupés, nous avons donc fait basculer les appels vers nos agences. Cette stratégie a été adoptée par de nombreux confrères.
Quand 60% du chiffre d'affaires d'une agence, dans le XVIe arrondissement, provient des sites internet, il est légitime de s'interroger sur le bienfait de conserver l'adresse . Ce ne sont pas des décisions simples à prendre.
Alors que la part d'internet ne fait qu'augmenter, nous sommes revenus en arrière, en recréant et renforçant des call centers, dont un nouveau pour Donatello.
TourMaG.com - Quel est votre vision à long terme avec Kuoni France ?
Emmanuel Foiry : Concernant l'avenir de l'entreprise, j'ai la chance d'avoir vendu l'entreprise, il y a bientôt 3 ans.
Aujourd'hui, nous sommes très clairement à l'abri d'un malheur, car derrière nous vous avez un groupe qui s'appelle DER Touristik et encore au-dessus Rewe.
Si ce dernier a pris une grande claque avec ses activités touristiques, l'ensemble de son business nous permet de regarder l'avenir d'une façon un peu plus sereine, même si je ne connais pas un seul actionnaire en mesure d'accepter de perdre continuellement de l'argent.
Personne n'imagine que le voyage va disparaître. L'industrie va repartir, peut être pas de la même manière, mais étant appuyé par un tel groupe, je me sens plus abrité que si nous étions restés indépendants.
TourMaG.com - L'actionnaire vous a-t-il apporté des gages sur la pérennité de l'entreprise ? En réclamant sans doute en contrepartie une restructuration de Kuoni France.
Emmanuel Foiry : Je n'ai pas de lettre écrite, mais je peux vous dire que l'actionnaire n'a rien exigé en termes de réorganisation.
Ne pas faire de réorganisation, c'est juste impensable. Je devais faire 160 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020, nous en avons fait 35 et nous avons fait des prévisionnels pour 2021 qui sont, à mon avis, déjà dans les choux.
"Notre PSE concernera environ 25% du personnel, pour 60 personnes"
TourMaG.com - Economiquement qu'estimez-vous être en mesure de faire pour l'année 2021 ?
Emmanuel Foiry : En résumé et comme tous les acteurs du secteur, la moitié de ce que nous avions fait en 2019 (soit 150 millions d'euros, ndlr).
Nous avions fait les budgets en septembre 2020, sauf que la situation actuelle ne correspond pas du tout à ce que nous avions imaginé. Nous sommes déjà en train de revoir nos prévisions pour 2021 qui sera forcément encore en perte, c'est une évidence.
Le premier semestre est quasi mort, avec une reprise des départs à partir d'avril ou mai, vers les pays proches. Nous croisons les doigts pour un véritable élan lors du 2e semestre.
L'Île Maurice est toujours fermée et nous n'imaginions pas que la Finlande serait, elle aussi, inaccessible, nous parlons là d'annulation à la fin du mois de septembre et je parle là d'un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros pour 2021.
Ainsi, quand j'ai rencontré mes actionnaires, je leur ai dit que dans un tel contexte, personne ne peut maitriser le chiffre d'affaires. Par contre qu'il y a une chose que je maîtrise, ce sont les coûts.
TourMaG.com - Quel est l'ampleur de la réorganisation ?
Emmanuel Foiry : Toutes les équipes sont concernées que ce soit notre réseau de distribution et du tour-opérateur.
Nous sommes en train de terminer notre Plan de Sauvegarde de l'Emploi qui concernera environ 25% du personnel, pour 60 personnes. Au sujet du PSE je ne dirais pas que ce fut agréable, mais les négociations ont été paisibles.
Nous avons mis les moyens que nous devions mettre, tout sera terminé dans un mois environ. La réorganisation ne m'a pas été demandée par l'actionnaire, c'est juste logique au regard de la situation et elle correspond à une vision à moyen terme.
Nous avons les moyens de gérer la reprise, sans aucun problème, nous sommes dimensionnés pour réaliser un chiffre d'affaires de 130 ou 140 millions d'euros.
Emmanuel Foiry : En résumé et comme tous les acteurs du secteur, la moitié de ce que nous avions fait en 2019 (soit 150 millions d'euros, ndlr).
Nous avions fait les budgets en septembre 2020, sauf que la situation actuelle ne correspond pas du tout à ce que nous avions imaginé. Nous sommes déjà en train de revoir nos prévisions pour 2021 qui sera forcément encore en perte, c'est une évidence.
Le premier semestre est quasi mort, avec une reprise des départs à partir d'avril ou mai, vers les pays proches. Nous croisons les doigts pour un véritable élan lors du 2e semestre.
L'Île Maurice est toujours fermée et nous n'imaginions pas que la Finlande serait, elle aussi, inaccessible, nous parlons là d'annulation à la fin du mois de septembre et je parle là d'un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros pour 2021.
Ainsi, quand j'ai rencontré mes actionnaires, je leur ai dit que dans un tel contexte, personne ne peut maitriser le chiffre d'affaires. Par contre qu'il y a une chose que je maîtrise, ce sont les coûts.
TourMaG.com - Quel est l'ampleur de la réorganisation ?
Emmanuel Foiry : Toutes les équipes sont concernées que ce soit notre réseau de distribution et du tour-opérateur.
Nous sommes en train de terminer notre Plan de Sauvegarde de l'Emploi qui concernera environ 25% du personnel, pour 60 personnes. Au sujet du PSE je ne dirais pas que ce fut agréable, mais les négociations ont été paisibles.
Nous avons mis les moyens que nous devions mettre, tout sera terminé dans un mois environ. La réorganisation ne m'a pas été demandée par l'actionnaire, c'est juste logique au regard de la situation et elle correspond à une vision à moyen terme.
Nous avons les moyens de gérer la reprise, sans aucun problème, nous sommes dimensionnés pour réaliser un chiffre d'affaires de 130 ou 140 millions d'euros.
"Ce plan doit permettre de sauvegarder les emplois de demain..."
TourMaG.com - Pendant ce temps, des tour-opérateurs , même spécialistes du long-courrier, ont conservé le même périmètre, sans licencier. Quel regard portez-vous sur l'industrie ?
Emmanuel Foiry : Je ne donnerais pas de noms, mais je ne connais pas un seul acteur qui n'a pas réduit son périmètre... près il y a différentes manières de le faire.
Vous n'entendez peut-être pas parler de PSE, car déjà cela dépend de la dimension de l'entreprise, mais il y a des départs volontaires, des licenciements économiques, etc.
Je pense que cela m'aurait perturbé intellectuellement d'être le seul à réduire, mais je peux vous garantir que tout le monde l'a fait et très sensiblement.
Quand vous passez de 160 millions de revenus à 35, que pendant 6 mois vous faites "0 "euro de chiffre d'affaires et que malgré les aides étatiques, des problèmes économiques insurmontables demeurent, ce que d'ailleurs personne n'a contesté.
Ce plan doit permettre de sauvegarder les emplois de demain des salariés qui restent.
TourMaG.com - Comment imaginez-vous 2021 ?
Emmanuel Foiry : Nous serons en perte, c'est une évidence, avec un objectif de retour à l'équilibre en 2022.
Je pense que ce revirement est totalement jouable, pour cela, il faut que l'activité reparte à la rentrée.
Les principaux enjeux se situeront au moment de la réouverture, car nous aurons moins d'aides, les collaborateurs vont devoir retourner aux bureaux, puis il y aura les remboursements des avoirs et peut-être ceux des PGE...
TourMaG.com - En l'espace d'une année et l'arrivée d'un virus, toutes les certitudes d'une industrie qui vivait pas si mal, ont été remises en question...
Emmanuel Foiry : Il faut voir comment l'industrie va repartir ? Le tourisme va devoir digérer les avoirs, puis les remboursements des PGE, etc. Toutefois pour le moment, il n'y a pas de dépôts de bilan majeurs, même si je vois des fermetures dans les points de vente.
Après, nous n'avons aucune certitude sur notre écosystème, que ce soit l'avenir des agences, les garanties de paiement, etc.
Aujourd'hui nous sommes tous gavés par les aides du gouvernement. Pour le moment, il n'y a pas de révolution, mais attendons que cela reparte, pour voir ce qu'il se passera. Une chose est sûre, la période va laisser des traces profondes.
Le secteur va être chahuté, ce n'est pas possible qu'une telle crise, d'une telle violence, ne laisse aucune marque.
Emmanuel Foiry : Je ne donnerais pas de noms, mais je ne connais pas un seul acteur qui n'a pas réduit son périmètre... près il y a différentes manières de le faire.
Vous n'entendez peut-être pas parler de PSE, car déjà cela dépend de la dimension de l'entreprise, mais il y a des départs volontaires, des licenciements économiques, etc.
Je pense que cela m'aurait perturbé intellectuellement d'être le seul à réduire, mais je peux vous garantir que tout le monde l'a fait et très sensiblement.
Quand vous passez de 160 millions de revenus à 35, que pendant 6 mois vous faites "0 "euro de chiffre d'affaires et que malgré les aides étatiques, des problèmes économiques insurmontables demeurent, ce que d'ailleurs personne n'a contesté.
Ce plan doit permettre de sauvegarder les emplois de demain des salariés qui restent.
TourMaG.com - Comment imaginez-vous 2021 ?
Emmanuel Foiry : Nous serons en perte, c'est une évidence, avec un objectif de retour à l'équilibre en 2022.
Je pense que ce revirement est totalement jouable, pour cela, il faut que l'activité reparte à la rentrée.
Les principaux enjeux se situeront au moment de la réouverture, car nous aurons moins d'aides, les collaborateurs vont devoir retourner aux bureaux, puis il y aura les remboursements des avoirs et peut-être ceux des PGE...
TourMaG.com - En l'espace d'une année et l'arrivée d'un virus, toutes les certitudes d'une industrie qui vivait pas si mal, ont été remises en question...
Emmanuel Foiry : Il faut voir comment l'industrie va repartir ? Le tourisme va devoir digérer les avoirs, puis les remboursements des PGE, etc. Toutefois pour le moment, il n'y a pas de dépôts de bilan majeurs, même si je vois des fermetures dans les points de vente.
Après, nous n'avons aucune certitude sur notre écosystème, que ce soit l'avenir des agences, les garanties de paiement, etc.
Aujourd'hui nous sommes tous gavés par les aides du gouvernement. Pour le moment, il n'y a pas de révolution, mais attendons que cela reparte, pour voir ce qu'il se passera. Une chose est sûre, la période va laisser des traces profondes.
Le secteur va être chahuté, ce n'est pas possible qu'une telle crise, d'une telle violence, ne laisse aucune marque.