La Case de l'Oncle Dom : Un train peut en cacher un autre… Prudence !

Bon, Môssieur Alexandre, c’est bien gentil de vouloir faire profiter les agents de voyages et leurs patrons de quelques jours ensoleillés dans le sud de la France, mais faudrait peut-être aussi s’acquérir des bonnes grâces de notre non moins bonne compagnie des Chemins de Fer Français…

Plus communément baptisée (encore que baptisée auprès des syndicalistes CGT, c’est bizarre), mais donc SNCF.

Extraordinaire comme cette maison est à la pointe du progrès et surtout de l’actualité.

Si, vraiment, avec les caténaires qui tombent en rade au moindre coup de vent, aux résultats tonitruants en termes financiers (perte de 12 milliards d’euros), et surtout à la formidable avancée sociale générée par ses syndicats archaïques, mais également par une direction totalement dépassée…

Sans oublier les menaces terroristes pour lesquelles, visiblement, les services de sécurité de la suce (mal) dite SNCF semblent peu préoccupés !

A tel point que, pas plus tard qu’hier, alors que de pauvres Japonais (qui avaient, fourbus, fini de balayer les rues et les jardins de Paris) erraient Gare de Lyon à la recherche désespérée du train TGV qui les emporterait vers des cieux plus cléments (les pauvres, s’ils vont vers Marseille, faut encore prendre le balai), se font sèchement rabrouer sur le quai par un « gardien de la sécurité, armé, enfouraillé », au prétexte que l’un de ces braves Nippons (ni mauvais, pardon, c’est juste pour rire), avait l’outrecuidance de fumer une clope sur le quai et à l’air libre…

Mal m’en a pris, arrivant, tout guilleret après avoir participé à un repas d’avant Ditex (on se console comme on peut) au Train Bleu (qui n’a d’ailleurs que le bleu de l’addition), j’arrive aussi sur le quai la clope au bec…

Du coup, le sécuritaire sécurisé par son arrogance (et son gros colt passé à la ceinture), lâche les pauvres Nippons fripons pour se jeter sur ma pauvre silhouette… passant tel le sans souci.

Devant moi, vers l’extrémité du quai, se tenaient d’autres « sécuritaires sécurisés, qui regardaient les voyageurs futurs passagers, passer telles les vaches regardant les trains (mais ça, c’est pour la suite du voyage, à condition qu’il existe encore des vaches en état de marche) !

Et qu’ouïs-je, chemin faisant vers mon wagon ? « Eh, dis à l’autre d’éteindre sa clope ».

Volteface-je pour apercevoir la figure cramoisie de mon empêcheur de fumer les Nippons qui s’adressait (sans doute en code) à son camarade à l’uniforme informe de Sécurité SNCF, qui visiblement aurait aussi bien allumé un gros pétard !

Je vous passe bien entendu les détails, ne pas fumer sur un lieu public (nous sommes au quai à l’air totalement libre, devant un vrai flic qui lui, semble visiblement n’en avoir cure (bien qu’il ne paraisse pas particulièrement adepte de la bonne vieille Vichy).

Croyez-vous qu’une seconde, alors que nous sommes quand même en période d’alerte maximale, un de ces braves gens aurait eu l’audace de me demander d’ouvrir mon bagage (d’autant que je n’avais qu’un très modeste sac de voyage) ?

Que dalle. Voulait me cogner de 68€ d’amende, le cerbère…

Conclusion : si vous voulez voyager cool, déposer votre bombinette dans le train, faut pas fumer sur le quai. Et en prime, vous aurez, pour votre retour, une belle grève, histoire de vous prouver qu’à la SNCF, « à nous de vous faire préférer le train » !

C’est largement gagné. Si quelqu'un a une idée pour mon retour du 31, je suis preneur...