8 minutes de vidéo avec, en Guest star, Benjamin Smith, nouveau patron d’Air France et de KLM à l’attention des collaborateurs des deux compagnies aériennes. Joli accent canadien qui fait ma joie, par les roupettes du grand caribou, sur un ton un peu trop monocorde, limite « robot » comme l’indique une consœur.
Douceur dans la voix, fermeté dans les propos. Et, visiblement, ce n’est pas non plus le pigeon de l’année, Ben.
Il n’aura pas un mot pour les syndicats du groupe, juste, dans son introduction, un petit clin d’œil en déroulant son CV aérien, lorsqu’il annonce avoir fait « tous les métiers du transport aérien », y compris agent d’escale… syndiqué !
Ce sera d’ailleurs sa seule allusion aux « problèmes sociaux ». Puis, sans transition, il attaque le gras de l’affaire : « ceux qui n’ont pas su s’adapter aux évolutions du marché aérien ont disparu », prévient-il, en nommant pêle-mêle Panam, Swissair… avec une légère remarque envers Alitalia, laquelle n’est pas très loin de la sortie !
Mais pas question pour Air France de subir un tel sort : « nous ne pouvons pas nous le permettre » !
Douceur dans la voix, fermeté dans les propos. Et, visiblement, ce n’est pas non plus le pigeon de l’année, Ben.
Il n’aura pas un mot pour les syndicats du groupe, juste, dans son introduction, un petit clin d’œil en déroulant son CV aérien, lorsqu’il annonce avoir fait « tous les métiers du transport aérien », y compris agent d’escale… syndiqué !
Ce sera d’ailleurs sa seule allusion aux « problèmes sociaux ». Puis, sans transition, il attaque le gras de l’affaire : « ceux qui n’ont pas su s’adapter aux évolutions du marché aérien ont disparu », prévient-il, en nommant pêle-mêle Panam, Swissair… avec une légère remarque envers Alitalia, laquelle n’est pas très loin de la sortie !
Mais pas question pour Air France de subir un tel sort : « nous ne pouvons pas nous le permettre » !
Dominique Gobert
Léger coup de violon envers le glorieux passé d’Air France, de même que celui de KLM, histoire ne pas arriver en pays conquis, avant d’aborder les sujets qui fâchent.
« Je me suis établi en France, avec ma famille, poursuit-il, parce que je crois en cette compagnie et que je fais une sorte d’investissement : il faut qu’Air France montre au monde entier le visage d’une compagnie fière… et forte ».
D’ailleurs, dans la lignée de l’investissement, il n’hésite pas, histoire de désamorcer les problèmes salariaux, à confier que la « moitié de son salaire fixe (soit environ 450.000€, ndDG) sera consacré à l’achat d’actions du groupe». Vous me direz, au prix de l’action, laquelle ne vaut pas tripette, devrait le placer parmi les « gros actionnaires ! A moins qu’il ne songe à reprendre les parts détenues par l’État, qui sait ?
Conjonctures, certes, mais c’est mon côté taquin !
La suite de son monologue ne manque pas d’intérêt. Sur le plan de la concurrence, Benjamin Smith est assez clair, face à la concurrence de plus en plus lourde des compagnies low-cost, mais surtout envers ces « compagnies du Golfe qui ont changé le transport aérien mondial, soutenues par leurs gouvernements et qui existent uniquement dans le cadre d’une politique d’état pour développer l’économie de ces pays. Elles ont totalement changé la façon dont nous devons aborder ce marché » !
Et paf, servez chaud, voilà l’ennemi !
« Je me suis établi en France, avec ma famille, poursuit-il, parce que je crois en cette compagnie et que je fais une sorte d’investissement : il faut qu’Air France montre au monde entier le visage d’une compagnie fière… et forte ».
D’ailleurs, dans la lignée de l’investissement, il n’hésite pas, histoire de désamorcer les problèmes salariaux, à confier que la « moitié de son salaire fixe (soit environ 450.000€, ndDG) sera consacré à l’achat d’actions du groupe». Vous me direz, au prix de l’action, laquelle ne vaut pas tripette, devrait le placer parmi les « gros actionnaires ! A moins qu’il ne songe à reprendre les parts détenues par l’État, qui sait ?
Conjonctures, certes, mais c’est mon côté taquin !
La suite de son monologue ne manque pas d’intérêt. Sur le plan de la concurrence, Benjamin Smith est assez clair, face à la concurrence de plus en plus lourde des compagnies low-cost, mais surtout envers ces « compagnies du Golfe qui ont changé le transport aérien mondial, soutenues par leurs gouvernements et qui existent uniquement dans le cadre d’une politique d’état pour développer l’économie de ces pays. Elles ont totalement changé la façon dont nous devons aborder ce marché » !
Et paf, servez chaud, voilà l’ennemi !
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Enfin, pas que ces compagnies, il y a aussi le problème Air France face à KLM. Là, Benjamin se veut en homme de paix et de rassemblement : « Air France et KLM représentent une coalition solide face au marché et que le monde nous envie.
Mais attention, prévient-il, les luttes internes ne font qu’une seule chose : elles offrent nos clients sur un plateau à nos concurrents. Nous ne pouvons pas nous croire arrogants et croire que nous avons plus de droits sur nos clients que nos concurrents. (…). Se battre contre nos concurrents et non contre nous-même est la clé de notre succès » !
Air France et KLM, souligne-t-il, doivent devenir leader au niveau mondial. Mais je n’y arriverai pas tout seul…
Compris, monsieur Evain ?
Mais attention, prévient-il, les luttes internes ne font qu’une seule chose : elles offrent nos clients sur un plateau à nos concurrents. Nous ne pouvons pas nous croire arrogants et croire que nous avons plus de droits sur nos clients que nos concurrents. (…). Se battre contre nos concurrents et non contre nous-même est la clé de notre succès » !
Air France et KLM, souligne-t-il, doivent devenir leader au niveau mondial. Mais je n’y arriverai pas tout seul…
Compris, monsieur Evain ?