M. Capron, il n’est pas content. Sans doute un vieux réflexe d’énarquie ! Et comme, chez ces gens-là, on a souvent un orgueil un peu surdimensionné, il s’est fendu d’une belle missive que nos confrères de La Tribune ont eu la courtoisie de diffuser - DR : Christophe Leroux, Air France
Pas content du tout, Philippe Capron, l’homme providentiel venu de Veolia, co-opté par un comité de nominations chez Air France afin de remplacer Jean-Marc Janaillac.
Et qui, finalement aura fait un petit tour et, telle la marionnette, s’en est allé.
Faut dire que, une fois de plus, l’Etat s’en est mêlé. Et vraisemblablement, les autres « gros » actionnaires qui auraient, eux aussi, aimé être consultés.
Rien de bien nouveau sous le soleil.
Mais le monsieur Capron, il n’est pas content. Sans doute un vieux réflexe d’énarquie ! Et comme, chez ces gens-là, Monsieur, on a souvent un orgueil un peu surdimensionné, il s’est fendu d’une belle missive.
Une missive, presque une lettre ouverte que nos confrères de La Tribune ont eu la courtoisie de diffuser.
Lire : Air France : Philippe Capron règle ses comptes car "le Groupe risque de disparaître"
Renonçant à cette nomination, Capron met en cause « une intervention extérieure » qui aurait bloqué le processus de nomination.
Allusion claire à l’empreinte de l’Etat, lequel aurait ainsi donné l’occasion à « tous ceux qui estiment avoir le droit de cogérer l'entreprise d'avancer leurs agendas particuliers et de s'immiscer dans le processus, dans une coalition d'intérêts hétéroclites ».
Et qui, finalement aura fait un petit tour et, telle la marionnette, s’en est allé.
Faut dire que, une fois de plus, l’Etat s’en est mêlé. Et vraisemblablement, les autres « gros » actionnaires qui auraient, eux aussi, aimé être consultés.
Rien de bien nouveau sous le soleil.
Mais le monsieur Capron, il n’est pas content. Sans doute un vieux réflexe d’énarquie ! Et comme, chez ces gens-là, Monsieur, on a souvent un orgueil un peu surdimensionné, il s’est fendu d’une belle missive.
Une missive, presque une lettre ouverte que nos confrères de La Tribune ont eu la courtoisie de diffuser.
Lire : Air France : Philippe Capron règle ses comptes car "le Groupe risque de disparaître"
Renonçant à cette nomination, Capron met en cause « une intervention extérieure » qui aurait bloqué le processus de nomination.
Allusion claire à l’empreinte de l’Etat, lequel aurait ainsi donné l’occasion à « tous ceux qui estiment avoir le droit de cogérer l'entreprise d'avancer leurs agendas particuliers et de s'immiscer dans le processus, dans une coalition d'intérêts hétéroclites ».
Dominique Gobert - DR
Et, plus loin, « J'ai surtout eu l'impression que mon arrivée dérangeait ceux qui voulaient faire main basse à bon compte sur Air France-KLM et l'affaiblir.
Il est vrai qu'au hasard de ma carrière, j'ai eu l'occasion de lutter contre des offres hostiles ou des prises de contrôle rampant. Ma parfaite indépendance et mon caractère m'y prédisposaient.
Chacun s'accorde à voir dans la sortie de l'Etat du capital une des conditions du redressement du Groupe.
Mais cette sortie ne doit pas se faire au profit d'intérêts privés, déterminés à prendre le contrôle rampant de l'entreprise, surtout au travers d'un montage qui mobiliserait des capitaux communautaires dans le simple but de contourner la loi. (…)
Un tel mouvement serait d'autant plus scandaleux que le cours actuel est loin de refléter la valeur réelle de la société ».
Traduction : l’entrée du Groupe Accor, lequel est détenu à quelque 44% par des actionnaires extra-européens, se « redorerait ainsi le blason » en participant au capital d’Air France !
Ça, c’est du tir à boulets rouges, d’autant que je ne vois pas vraiment ce que ce possible « projet » aurait de scandaleux.
Le scandaleux pour le moment dans cette histoire, c’est la propension qu’ont les uns et les autres à détruire à petit feu cette belle compagnie que fut, en d’autres temps, Air France.
Il est vrai qu'au hasard de ma carrière, j'ai eu l'occasion de lutter contre des offres hostiles ou des prises de contrôle rampant. Ma parfaite indépendance et mon caractère m'y prédisposaient.
Chacun s'accorde à voir dans la sortie de l'Etat du capital une des conditions du redressement du Groupe.
Mais cette sortie ne doit pas se faire au profit d'intérêts privés, déterminés à prendre le contrôle rampant de l'entreprise, surtout au travers d'un montage qui mobiliserait des capitaux communautaires dans le simple but de contourner la loi. (…)
Un tel mouvement serait d'autant plus scandaleux que le cours actuel est loin de refléter la valeur réelle de la société ».
Traduction : l’entrée du Groupe Accor, lequel est détenu à quelque 44% par des actionnaires extra-européens, se « redorerait ainsi le blason » en participant au capital d’Air France !
Ça, c’est du tir à boulets rouges, d’autant que je ne vois pas vraiment ce que ce possible « projet » aurait de scandaleux.
Le scandaleux pour le moment dans cette histoire, c’est la propension qu’ont les uns et les autres à détruire à petit feu cette belle compagnie que fut, en d’autres temps, Air France.
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Quant à la stratégie qu’aurait, s’il avait été nommé, Philippe Capron, j’avoue qu’elle me laisse plutôt pantois.
D’abord parce que, visiblement, il ne connait rien de rien au transport aérien et que, de plus, ses recommandations me paraissent totalement éculées.
Je cite : « Une piste, ô combien plus prometteuse, consisterait à utiliser la participation de l'Etat pour accroître fortement l'actionnariat salarié, afin d'associer le personnel au redressement de l'entreprise ».
Moi, je veux bien, mais si le personnel est si attaché à redresser l’entreprise, pourquoi a-t-il voté à plus de 60% contre les propositions de l’ex-président Jean-Marc Janaillac ?
Et, si le personnel est si impliqué, pourquoi avoir laissé le SNPL saboter lentement mais sûrement les bases mêmes de l’entreprise ?
Là où il a raison, mais ces mots sont extrêmement politiques, c’est la fin de la missive : « C'est à vrai dire le Groupe lui-même qui risque de disparaître s'il renonce à mettre en œuvre les mesures de redressement énergiques qu'appelle la situation. Le repli, l'égoïsme et le renoncement l'emporteraient alors sur l'ambition.
Si l'occasion m'en avait été donnée, j'aurais été fier de me consacrer à cette tâche, dans l'intérêt du groupe Air France-KLM, de ses actionnaires et de l'ensemble de son personnel, en France, aux Pays-Bas et à l'étranger ».
Ça, c’est du slogan purement électoral. Et ça commence à bien faire : laissons enfin un vrai professionnel aux commandes…
Et puis, c’est pas beau la rancœur !
D’abord parce que, visiblement, il ne connait rien de rien au transport aérien et que, de plus, ses recommandations me paraissent totalement éculées.
Je cite : « Une piste, ô combien plus prometteuse, consisterait à utiliser la participation de l'Etat pour accroître fortement l'actionnariat salarié, afin d'associer le personnel au redressement de l'entreprise ».
Moi, je veux bien, mais si le personnel est si attaché à redresser l’entreprise, pourquoi a-t-il voté à plus de 60% contre les propositions de l’ex-président Jean-Marc Janaillac ?
Et, si le personnel est si impliqué, pourquoi avoir laissé le SNPL saboter lentement mais sûrement les bases mêmes de l’entreprise ?
Là où il a raison, mais ces mots sont extrêmement politiques, c’est la fin de la missive : « C'est à vrai dire le Groupe lui-même qui risque de disparaître s'il renonce à mettre en œuvre les mesures de redressement énergiques qu'appelle la situation. Le repli, l'égoïsme et le renoncement l'emporteraient alors sur l'ambition.
Si l'occasion m'en avait été donnée, j'aurais été fier de me consacrer à cette tâche, dans l'intérêt du groupe Air France-KLM, de ses actionnaires et de l'ensemble de son personnel, en France, aux Pays-Bas et à l'étranger ».
Ça, c’est du slogan purement électoral. Et ça commence à bien faire : laissons enfin un vrai professionnel aux commandes…
Et puis, c’est pas beau la rancœur !