Finalement, qui va payer ces nouvelles orientations et notamment l’agrégation des données des compagnies ? - Photo CE
Paradoxe ? Ironie ?
En ouverture de son congrès à Milan, Jean Korcia, président de Manor saluait ses « partenaires », Amadeus, Air France, chaleureusement, pour, deux lignes de discours plus loin, fustiger la décision d’Air France, en « pesant ses mots ».
Lire : Frais GDS Air France, NDC : la double peine pour les agences de voyages au 1er avril 2018 (Vidéo)
Pour finir en doutant du terme de « partenaire », incluant pêle-mêle Air France et Amadeus, leader incontestable des GDS et annoncer qu’il ne « laisserait pas faire sans négociation ».
Pas facile, dans ce contexte, de justifier, de la part d’Air France, une position quasi-indéfendable. Mais il faut reconnaître que Zoran Jelkic, DG France Air France KLM) et son équipe, sont rentrés dans l’arène.
En même temps, il n’y avait pas trop le choix, mais c’est courageux, même si les arguments sont un peu tirés par les cheveux.
En ouverture de son congrès à Milan, Jean Korcia, président de Manor saluait ses « partenaires », Amadeus, Air France, chaleureusement, pour, deux lignes de discours plus loin, fustiger la décision d’Air France, en « pesant ses mots ».
Lire : Frais GDS Air France, NDC : la double peine pour les agences de voyages au 1er avril 2018 (Vidéo)
Pour finir en doutant du terme de « partenaire », incluant pêle-mêle Air France et Amadeus, leader incontestable des GDS et annoncer qu’il ne « laisserait pas faire sans négociation ».
Pas facile, dans ce contexte, de justifier, de la part d’Air France, une position quasi-indéfendable. Mais il faut reconnaître que Zoran Jelkic, DG France Air France KLM) et son équipe, sont rentrés dans l’arène.
En même temps, il n’y avait pas trop le choix, mais c’est courageux, même si les arguments sont un peu tirés par les cheveux.
Dominique Gobert - DR
En clair et pour traduire la pensée d’Air France, la compagnie doit faire évoluer son modèle de distribution, « nous n’avions pas le choix, les contrats avec Amadeus arrivant à leur terme et on pouvait pas, juridiquement, faire autrement ».
Ça, c’est pour résumer. Sauf que, et c’est indéniable, rien n’est prêt, malgré la date « butoir » annoncée par Air France le 1er avril prochain.
Ce n’est pas un poisson !
Même chez Air France, la décision a été « découverte » très récemment, sans doute dictée par l’associé batave, lequel a jugé que cette surcharge était la meilleure solution pour se défaire des GDS, trop coûteux et qui, finalement, gênent cette solution dont rêvent toutes les compagnies aériennes : vendre leurs sièges directement aux clients.
Au mépris total des distributeurs, de leurs clients, qui représentent la bagatelle de 2/3 de leurs ventes en France !
Ça, c’est pour résumer. Sauf que, et c’est indéniable, rien n’est prêt, malgré la date « butoir » annoncée par Air France le 1er avril prochain.
Ce n’est pas un poisson !
Même chez Air France, la décision a été « découverte » très récemment, sans doute dictée par l’associé batave, lequel a jugé que cette surcharge était la meilleure solution pour se défaire des GDS, trop coûteux et qui, finalement, gênent cette solution dont rêvent toutes les compagnies aériennes : vendre leurs sièges directement aux clients.
Au mépris total des distributeurs, de leurs clients, qui représentent la bagatelle de 2/3 de leurs ventes en France !
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Et comme le résumait sur un ton badin Philippe Korcia, en cocufiant allègrement les agences de voyages, les distributeurs, qui vont finalement retourner « vingt ans en arrière ».
Ne nous leurrons pas : les distributeurs sont parfaitement conscients de cette évolution indispensable, encore faut-il en avoir les moyens techniques.
Air France n’est visiblement pas prête, loin de là et n’offre actuellement que des solutions bâtardes : soit un accès à son site internet, fastidieux et totalement improductif pour une agence de voyages, soit une mise en place, à une date totalement indéterminée, d’un API que je qualifierais, pour être gentil d'hybride.
Mais il n’est pas question de céder, malgré la demande ferme et définitive du président de EdV, ex-Znav, Jean-Pierre Mas, du report à une date ultérieure de cette « mise en demeure ».
Ce sera le 1er avril !
Ah, j’oubliais, Air France, dans un savant galimatias, mêle aussi la future nouvelle norme NDC (déjà obsolète en termes techniques révélés par un expert qui parle du format Jason (et la Toison d’Or) à cet imbroglio.
Rien à voir : NDC n’est qu’une vitrine parfaitement compatible avec les GDS, rien à voir avec les frais GDS. Faut pas tout mélanger !
Quant à Amadeus, malgré une certaine gêne, la réponse est très claire envers la compagnie aérienne : fournissez-nous la matière, nous on vous l’installe ! Mais il serait quand même irréaliste de croire que tout sera prêt en avril prochain !
Bref, où va-t-on ?
Nulle part. Il est utopique de songer une seconde au « boycott » d’Air France par ses distributeurs, malgré les déclarations style « on va réagir et ça va vous coûter cher !
A moins, on peut supputer, que tout ceci ne soit qu'un grand moment de cirque et qu'en coulisse, histoire de ne pas perdre la face, les négociations aient débutées ?
En fait, la question aussi se pose, quand on parle de « coûts ». Finalement, qui va payer ces nouvelles orientations et notamment l’agrégation des données des compagnies ?
Qui va choisir ? Quel est le meilleur agrégateur ? Qui va disposer du meilleur contenu des produits aériens ?
En tout cas, une chose est claire : les cocus sont vraiment cocus… mais pas contents du tout !
Et comme rien ne sera prêt au 1er avril 2018, faudra raquer 22 euros. Le client paiera... ou pas.
Et Air France fera un gros bras d’honneur à ses distributeurs… et ses clients ! Ah, si, question subsidiaire : j’aimerais beaucoup connaitre les tarifs pratiqués par les GDS envers les compagnies aériennes.
Peut-être y aurait-il quelques surprise à découvrir…
Ne nous leurrons pas : les distributeurs sont parfaitement conscients de cette évolution indispensable, encore faut-il en avoir les moyens techniques.
Air France n’est visiblement pas prête, loin de là et n’offre actuellement que des solutions bâtardes : soit un accès à son site internet, fastidieux et totalement improductif pour une agence de voyages, soit une mise en place, à une date totalement indéterminée, d’un API que je qualifierais, pour être gentil d'hybride.
Mais il n’est pas question de céder, malgré la demande ferme et définitive du président de EdV, ex-Znav, Jean-Pierre Mas, du report à une date ultérieure de cette « mise en demeure ».
Ce sera le 1er avril !
Ah, j’oubliais, Air France, dans un savant galimatias, mêle aussi la future nouvelle norme NDC (déjà obsolète en termes techniques révélés par un expert qui parle du format Jason (et la Toison d’Or) à cet imbroglio.
Rien à voir : NDC n’est qu’une vitrine parfaitement compatible avec les GDS, rien à voir avec les frais GDS. Faut pas tout mélanger !
Quant à Amadeus, malgré une certaine gêne, la réponse est très claire envers la compagnie aérienne : fournissez-nous la matière, nous on vous l’installe ! Mais il serait quand même irréaliste de croire que tout sera prêt en avril prochain !
Bref, où va-t-on ?
Nulle part. Il est utopique de songer une seconde au « boycott » d’Air France par ses distributeurs, malgré les déclarations style « on va réagir et ça va vous coûter cher !
A moins, on peut supputer, que tout ceci ne soit qu'un grand moment de cirque et qu'en coulisse, histoire de ne pas perdre la face, les négociations aient débutées ?
En fait, la question aussi se pose, quand on parle de « coûts ». Finalement, qui va payer ces nouvelles orientations et notamment l’agrégation des données des compagnies ?
Qui va choisir ? Quel est le meilleur agrégateur ? Qui va disposer du meilleur contenu des produits aériens ?
En tout cas, une chose est claire : les cocus sont vraiment cocus… mais pas contents du tout !
Et comme rien ne sera prêt au 1er avril 2018, faudra raquer 22 euros. Le client paiera... ou pas.
Et Air France fera un gros bras d’honneur à ses distributeurs… et ses clients ! Ah, si, question subsidiaire : j’aimerais beaucoup connaitre les tarifs pratiqués par les GDS envers les compagnies aériennes.
Peut-être y aurait-il quelques surprise à découvrir…