La case de l’Oncle Dom : Corsair, le bout de la piste ?

On le savait depuis quelques temps déjà, le Groupe TUI, propriétaire de Corsair avait mandaté la banque d’affaires Rothschild avec mission de vendre cette dernière, ses 7 aéroplanes et ses quelque 1200 salariés.

C’était en novembre 2017 et depuis, les choses n’ont pas trainé. Pourtant, malgré l’affection, la sympathie que l’on puisse porter à cette compagnie dans le paysage aérien français, la tâche n’est pas particulièrement aisée.

Certes, Corsair est une « aimable » compagnie , mais, et sans vouloir être négatif, sa valeur incontestable réside pour beaucoup dans la position qu’elle occupe à Orly et ses créneaux…

Ce qui aura sans doute séduit quelques investisseurs… ou même quelques compagnies aériennes. Si j’en crois mes informations, quatre acquéreurs potentiels se sont présentés…

Deux sont restés en lice, dont un groupe industriel allemand et… une compagnie étrangère, issue de cette grande et immense Asie.

Du côté de la Chine éternelle, si vous voyez ce que je veux dire !

A partir de ces quelques constatations, les supputations vont bon train.

Pascal de Izaguirre, patron de Corsair, joue, lui aussi une carte importante pour sa carrière et ne « bondit » plus trop en ce moment. Une source, très proche du dossier, me confiait même que cette affaire l’occupe « énormément ».

Damned, attention quand même, la santé, c’est important !

Bon, plus sérieusement, mais ce ne sont que des bribes d’analyse, en entendant évoquer la possibilité d’intervention d’un groupe chinois, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec le Groupe HNA, lequel a investi pas mal dans la compagnie Aigle Azur.

Avec l’ambition certaine, de développer à court ou moyen terme un véritable pôle aérien moyen et long-courrier.

Seul problème, HNA n’est pas franchement en bonne santé financière. Du moins, pas suffisamment pour assumer une telle option…

Reste une autre compagnie aérienne, chinoise elle-aussi, qui manifeste clairement ses ambitions. China Eastern, pour ne pas la citer, elle-même liée assez étroitement avec notre bonne vieille Air France, laquelle n’a, semble-t-il, pas renoncé à créer, elle aussi, un pole aérien plutôt low cost, moyen et long-courrier.

D’autant qu’il va falloir faire face (si ce n’est pas déjà trop tard) à l’arrivée de Level, sans oublier les ambitions du Groupe Lufthansa, lequel d’ailleurs, lorgne sur Norwegian avec l’œil lubrique du loup de Tex Avery (Droopy, etc…, revoyez votre histoire du cinéma) !

Et, pour Air France, ce serait l’occasion, sans passer par le diktat (et le veto quasi prévisible de son SNPL) d’arriver à ses fins… Et pourquoi pas, tant qu’on y est, « inviter » XL Airways à rejoindre cette nouvelle entité ?

Supputations, dites-vous ? Certes, mais on peut y réfléchir…

En tout cas, chez Corsair, les annonces sont imminentes. Je me suis même laissé dire que le Comité d’Entreprise de la compagnie, qui doit se tenir le 26 avril prochain, devrait apporter bon nombre d’éclaircissements…