La case de l’Oncle Dom : Pavillon français... on n’est jamais aussi bien trahi que par les siens !

C’est notre confrère Le Figaro qui aurait débusqué le lièvre (non, que ma camarade de boulot Caro se rassure, il ne s'agit pas d'elle, c’est une expression désuète mais j’aime bien) !

Toujours est-il que notre confrère, dans son édition de lundi, annonce que la DGAC « serait prête à autoriser plus de vols d’Emirates vers la France » !

Caramba, voilà une bonne nouvelle pour la compagnie de Dubaï, qui au fil des ans, a taillé bien des croupières non seulement à Air France, mais également à de nombreuses compagnies américaines…

Toujours selon notre confrère, la DGAC aurait aussi donné des droits de trafic dévolus à Etihad, laquelle « ne les utilise pas » et à Emirates, qui pourrait ainsi en profiter pour augmenter ses fréquences, tant vers Paris que vers la province française.

Si tel est véritablement le cas, c’est un sacré coup de Jarnac pour Air France. Car, bien évidemment, cette dernière, toujours engluée dans son bourbier, ne dispose pas de l’autorité nécessaire afin de faire valoir, auprès de Président Macron, ses droits de défense les plus élémentaires.

En même temps, pour Président Macron, ces « histoires d’avion » ne semblent pas le concerner outre mesure.

Car, comme se plait à le relever notre confrère, en théorie du moins, l’attribution des droits de trafic en Europe devrait revenir à la Commission Européenne.

Mais, le temps que les bons fonctionnaires de cette institution pondent les décrets et divers papiers administratifs, un moratoire sur les droits de trafic avait été mis en place.

Que tchi pour la DGAC, laquelle (mais c’est aussi son droit) aurait récupéré des « slots » non utilisés par l’une des rivales d’Emirates, Etihad, et hop, le tour est joué…

Malicieusement remarque notre confrère, la visite en France de quelques personnalités venues des Emirats auraient pu faire pencher la balance du côté de la compagnie dubaïote.

Faut dire aussi que cette compagnie est l’une des grandes « consommatrices » de ce très bel engin venu de chez Airbus, l’A380. Lequel, cependant, peine à se faire une clientèle fidèle.

Mais chez Emirates, on est prêt à « appuyer » l’A380. Et il est bien vrai qu’en ce début d’année 2018, Emirates a commandé 20 appareils de ce type, plus une « option » de 16 aéroplanes supplémentaires.

En clair, « passe-moi la rhubarbe, je te passe le séné » ! Ou, pour être plus moderne, ce serait ce que l’on nomme politiquement correctement un « échange de bons procédés » !

Finalement, je me demande à quoi vont servir ces Assises du Transport Aérien ?

Le pavillon français paraît non seulement trahi par ses propres institutions mais se voit aussi refuser tous les moyens de faire face à une concurrence de plus en plus perfide !

Pas moral tout ça, me direz-vous ?

Mais vous en connaissez, vous, beaucoup de morale dans le monde des affaires ?