René Lapautre, diront les plus jeunes d’entre vous, connais pas.
Il est vrai que depuis la fin de cette très belle compagnie qu’était UTA, « rachetée » par Air France, ou plutôt fusionnée, on n'en a plus beaucoup entendu parler. C’était dans les années 90.
René, tout petit bonhomme par la taille, immense dans sa conception du transport aérien moderne, avait conduit la compagnie aux tous premiers rangs de l’industrie du transport aérien mondial.
Jeune journaliste à l’époque, j’avais eu la chance de le rencontrer, souvent.
C’est un peu lui qui m’avait initié aux méandres et aux chemins tortueux qui auguraient, déjà, de l’aviation civile.
Il en avait même, bien avant l’heure, une vision bien précise et dont les faits, au fur et à mesure du temps qui passe, lui ont donné raison.
René Lapautre, c’était aussi l’artisan de cette compagnie intérieure française, ancêtre bien lointaine de Hop !, une appellation qui lui donnait des frissons et qu’il m’avait confiée, lors d’une de nos dernières rencontres aux déjeuners organisés par APG en 2016.
René Lapautre, c’était aussi un monsieur au regard malicieux, au verbe caustique et à l’humour implacable. C’était l’un des premiers présidents d’une compagnie aérienne au renom mondial à avoir eu à faire face au terrorisme.
C’était il y a pas loin de trente ans, le 19 septembre 1989, au-dessus du désert du Ténéré, au Niger. Cette nuit-là, le DC-10 d’UTA avait explosé en vol, mettant fin brutalement à la vie de 170 passagers et membres d’équipage. Pratiquement un an après l’explosion du vol Pan Am 103 au-dessus du petit village de Lockerbie en Ecosse.
Je me souviens encore de la façon dont René a décrit ces moments d’une densité extraordinaire, la façon dont l’équipe d’UTA a tenté de gérer ce qui, hélas, n’était que le prélude d’une série de meurtres terroristes dont le 11 septembre 2001 à New York restera l’un des épisodes les plus tragiques…
Il est vrai que depuis la fin de cette très belle compagnie qu’était UTA, « rachetée » par Air France, ou plutôt fusionnée, on n'en a plus beaucoup entendu parler. C’était dans les années 90.
René, tout petit bonhomme par la taille, immense dans sa conception du transport aérien moderne, avait conduit la compagnie aux tous premiers rangs de l’industrie du transport aérien mondial.
Jeune journaliste à l’époque, j’avais eu la chance de le rencontrer, souvent.
C’est un peu lui qui m’avait initié aux méandres et aux chemins tortueux qui auguraient, déjà, de l’aviation civile.
Il en avait même, bien avant l’heure, une vision bien précise et dont les faits, au fur et à mesure du temps qui passe, lui ont donné raison.
René Lapautre, c’était aussi l’artisan de cette compagnie intérieure française, ancêtre bien lointaine de Hop !, une appellation qui lui donnait des frissons et qu’il m’avait confiée, lors d’une de nos dernières rencontres aux déjeuners organisés par APG en 2016.
René Lapautre, c’était aussi un monsieur au regard malicieux, au verbe caustique et à l’humour implacable. C’était l’un des premiers présidents d’une compagnie aérienne au renom mondial à avoir eu à faire face au terrorisme.
C’était il y a pas loin de trente ans, le 19 septembre 1989, au-dessus du désert du Ténéré, au Niger. Cette nuit-là, le DC-10 d’UTA avait explosé en vol, mettant fin brutalement à la vie de 170 passagers et membres d’équipage. Pratiquement un an après l’explosion du vol Pan Am 103 au-dessus du petit village de Lockerbie en Ecosse.
Je me souviens encore de la façon dont René a décrit ces moments d’une densité extraordinaire, la façon dont l’équipe d’UTA a tenté de gérer ce qui, hélas, n’était que le prélude d’une série de meurtres terroristes dont le 11 septembre 2001 à New York restera l’un des épisodes les plus tragiques…
René n’avait jamais oublié ces instants, il en parlait toujours, quand il voulait bien en parler, avec une petit vibration dans la voix… et souvent ses yeux brillaient.
Monsieur Lapautre, après sa mise à l’écart lors de la fusion UTA-Air France et son départ plus ou moins forcé d’Air Inter, avait toujours gardé une expertise extraordinairement lucide dans le transport aérien mondial.
Il avait présidé d’ailleurs, durant quelque 20 ans, au grand forum annuel de l’aérien qui se tenait chaque année à Cannes sous l’égide d’APG : le World Airlines Forum. Il en était d’ailleurs le « président à vie », grâce à cette complicité inaltérable qu’il avait avec notre ami Jean-Louis Baroux.
Au fil des ans, il continuait à s’intéresser à ce qui avait fait sa vie. Il était pour moi, d’un conseil précieux et je crois qu’il m’honorait de son amitié, une sorte de grand mentor vis-à-vis d’un jeune stagiaire.
Et il n’était jamais avare d’explication, même si parfois, il fallait déchiffrer à travers son humour décapant, la véritable signification de ses propos.
René Lapautre était aussi un homme d’une grande discrétion. A tel point qu’un jour, il n’est pas venu à ces déjeuners APG.
Je ne l’ai plus revu, pour la bonne raison qu’il est parti, tout seul, sans rien dire à personne.
Et je lui en veux un tout petit peu, avec beaucoup d’amitié et une grande tristesse.
Monsieur Lapautre, après sa mise à l’écart lors de la fusion UTA-Air France et son départ plus ou moins forcé d’Air Inter, avait toujours gardé une expertise extraordinairement lucide dans le transport aérien mondial.
Il avait présidé d’ailleurs, durant quelque 20 ans, au grand forum annuel de l’aérien qui se tenait chaque année à Cannes sous l’égide d’APG : le World Airlines Forum. Il en était d’ailleurs le « président à vie », grâce à cette complicité inaltérable qu’il avait avec notre ami Jean-Louis Baroux.
Au fil des ans, il continuait à s’intéresser à ce qui avait fait sa vie. Il était pour moi, d’un conseil précieux et je crois qu’il m’honorait de son amitié, une sorte de grand mentor vis-à-vis d’un jeune stagiaire.
Et il n’était jamais avare d’explication, même si parfois, il fallait déchiffrer à travers son humour décapant, la véritable signification de ses propos.
René Lapautre était aussi un homme d’une grande discrétion. A tel point qu’un jour, il n’est pas venu à ces déjeuners APG.
Je ne l’ai plus revu, pour la bonne raison qu’il est parti, tout seul, sans rien dire à personne.
Et je lui en veux un tout petit peu, avec beaucoup d’amitié et une grande tristesse.