La case de l’Oncle Dom : TUI France, le grand cafouillage !

Nouveau rebondissement chez TUI France : face à l’incertitude qui pèse sur la filiale française du groupe teuton, des pertes de plus en plus conséquentes, l’absence totale de dialogue avec une direction muette, les syndicats ont finalement été reçu la semaine dernière par le chef de Cabinet de Madame Pénicaud (Ministre du Travail, ndDG).

Pour mémoire, cette pauvre Madame Michalak, DRH (et le terme « pauvre », c’est sympathique, tant cette dame est visiblement prise entre le marteau et l’enclume), avait, elle aussi été reçue par le Ministère du travail quelques jours avant.

Or donc, quelle surprise pour les syndicats d’apprendre, de la bouche de ce même ministère, la future possible stratégie (euphémisme) de la direction de TUI.

Et là, je pose clairement la question : comment est-il possible que ce soit nos instances gouvernementales, au plus haut niveau, qui informent les salariés de la future évolution d’une société ?

Quel mépris de la part de ce groupe qui continue à perdre des millions sur un marché qu’il refuse de comprendre.

Quelle incompétence aussi, face à un cafouillage de plus en plus évident.

Au moins, une chose est claire, merci Monsieur le Chef de Cabinet, on sait dorénavant qu’il n’y a plus de direction française chez TUI : tout est maintenant décidé en Belgique, si tant est que quelque chose puisse être décidé, tellement c’est le grand bazar !

Dans un premier temps, en effet, et pour la cinquième fois, dans leur grande réflexion intellectuelle, un nouveau plan social (entre 200 et 400 personnes) devait être mis en place à la fin du mois de mars.

Pour le moment, rien. Mais c’est hélas quasi inéluctable.

Vendre aussi une partie des activités, par marques ou sur le réseau de distribution ? Curieusement, le Ministère est nettement plus au courant, puisque c’est aussi un sujet de réflexion… qui date de quelques mois déjà. Concernant la marque Nouvelles Frontières et son réseau de distribution, des contacts ont été établis…

Il est vrai que la marque est encore « belle » et que le réseau est bien structuré. Et qu’il intéresse un très beau groupe français…

Quant à Passion des Iles, dont la vente est aussi évoquée, je reste plus que sceptique…

Pour le moment, comme les représentants des collaborateurs, je n’ai pas réussi à joindre Brunswick, pardon, Bruyninckx, le président Belge invisible en France.

Tout ce que l’on peut me dire (mais j’ai quand même un avantage par rapport aux syndicalistes !), c’est que « tout ceci est très prématuré et que les différentes ventes évoquées ne sont pas envisagées » !

Ben si, elles sont remarquablement envisagées, c’est pas beau de mentir !

Le fin du fin étant cette assertion, relevée chez nos confrères de l’Echo Touristique : « Le dialogue social reste la priorité de TUI France » !

Un dialogue mené par le cabinet de la Ministre du Travail ?

Roooh !