La case de l’Oncle Dom : Thomas Cook, Norwegian... si Bercy est là, alors tout va bien !

A priori, rien de commun entre la défaillance de Thomas Cook et la présence de Norwegian en France. Et pourtant…

Sur Thomas Cook, France, nous en saurons peut-être un peu plus demain soir, puisque Nicolas Delord, « dans un souci de transparence au vu des nombreuses inexactitudes et spéculations qui circulent actuellement » organise, avec son Comité exécutif, un point presse et « donner un point d’étape ».

Dont acte, on va pouvoir causer « inexactitudes et spéculations » !

En attendant, c’est le Syndicat EdV qui veut jauger l’impact financier de Thomas Cook France, grâce à un questionnaire envoyé à ses adhérents, accompagné d’une belle missive, signée JP. Mas et Valérie Boned, de soutien aux malheureux lésés par ce sinistre.

Et d’indiquer, benoîtement, travailler « pour alerter les ministres concernés et l’administration de l’urgence de la situation ; (…) Nous sommes en relation directe avec les services de Bercy. (…)

Nous avons sollicité les politiques pour déposer une proposition de loi pour la mise en place d’une garantie financière apportée aux consommateurs par les compagnies aériennes pour couvrir leur défaillance ».

Et enfin, « Les Entreprises du Voyage sollicite par ailleurs le siège de Thomas Cook France afin de permettre la plus complète collaboration opérationnelle entre leurs équipes et les agences, notamment sur le sujet des PNR ».

Très bien.

Sauf que, si je puis me permettre, on ne force pas un âne qui n’a pas soif à boire !

Bercy, comme pour les chutes successives d’Aigle Azur et de XL Airways, ne bougera pas le moindre petit doigt.

Ce qui nous a d’ailleurs été confirmé par un membre du Cabinet de Jean-Yves Le Drian la semaine dernière : « L’Etat ne touchera pas à l’argent public pour ces faits ».

En revanche, Bercy aura, dans sa grande bonté, « autorisé » l’APST à agir, dans le cas de Thomas Cook.

Quant à la suite de cette faillite qui va forcément dégénérer en cascade, c’est comme Ponce Pilate, si je puis me permettre.

D’ailleurs Bercy est un grand spécialiste. Depuis plus de six mois, par l’intermédiaire du Cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne, nous avons posé les questions qui fâchent au sujet du scandale Schneider.

A ce jour, ni Lemoyne et par conséquent nous, n’avons reçu la moindre réponse !

Autre sujet qui commence à devenir sacrément irritant, Norwegian, cette compagnie endettée au-delà de ce qui est permis, avec plus de 1,5 milliard de dettes, et qui bénéficie, éhontément, d’un soutien total de son pays d’origine.

Eh bien, figurez-vous que cette compagnie, non contente d’être au bord d’une défaillance insupportable, annonce prévoir une augmentation grandiose de ses vols à destination des Etats Unis… au départ de Paris Charles de Gaulle.

Au total, 36 vols directs par semaine au départ de Paris ! A des tarifs qui frisent la vente à perte…

Pour mémoire, je signale quand même que la Norvège a toujours refusé de participer à l’Union Européenne, mais ne se prive pas d’utiliser pour son plus grand profit nos propres avantages !

Que croyez-vous que va faire Bercy, enfin ému (?) après ces démonstrations iniques d’une concurrence totalement déloyale ?

Je vais vous le dire : Bruno Le Maire, notre Ministre de Bercy, je cite, « n’accepte pas que la compagnie Norwegian puisse bénéficier des aides publiques » !

Ah bon ? Et alors ? Ben, il va écrire une jolie missive à la Commission Européenne !

Voilà !