Le flou artistique sur les portefeuille du Tourisme et des Transports est total...Elisabeth Born crédit Jacques Paquier (wikipedia)
J’ai plusieurs mauvaises nouvelles. Je commence par laquelle ?
J’ai regardé, comme la plupart d'entre vous, vendredi dernier, la composition du nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne.
Rien de révolutionnaire si ce n’est quelques raccords, de-ci de-là (Education, Culture…) question de ripoliner l’attelage. Pour le reste, cela ne présage rien de bon…
D’une part, le tourisme, naguère “cause nationale”, est passé par pertes et profits. Que sont devenues les promesses tenues lors du « pèlerinage laïc » dans le Lot, à Saint Cirq Lapopie ?
Du soi-disant plan de reconquête et de transformation du tourisme, dont la mise en œuvre était confiée à Jean-Baptiste Lemoyne ?
Quant aux transports, on l’a simplement zappé.
Dans un gouvernement dont le premier (premier ou première ?) ministre est censé mettre en route la transition écologique, voilà qui peut surprendre !
Bien entendu, des informations ont circulé sur le fait qu’on ne perdait rien pour attendre et qu’il y aurait une session de rattrapage pour ces deux secteurs.
J’espère me tromper mais j’ai peur qu’un ministère du Tourisme ne soit plus dans les priorités de la nouvelle mandature. Nous verrons bien…
Mais après la crise sanitaire qui a ébranlé notre industrie et démontré l’attachement des Français aux vacances et aux loisirs, ce serait du foutage de gueule.
J’ai regardé, comme la plupart d'entre vous, vendredi dernier, la composition du nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne.
Rien de révolutionnaire si ce n’est quelques raccords, de-ci de-là (Education, Culture…) question de ripoliner l’attelage. Pour le reste, cela ne présage rien de bon…
D’une part, le tourisme, naguère “cause nationale”, est passé par pertes et profits. Que sont devenues les promesses tenues lors du « pèlerinage laïc » dans le Lot, à Saint Cirq Lapopie ?
Du soi-disant plan de reconquête et de transformation du tourisme, dont la mise en œuvre était confiée à Jean-Baptiste Lemoyne ?
Quant aux transports, on l’a simplement zappé.
Dans un gouvernement dont le premier (premier ou première ?) ministre est censé mettre en route la transition écologique, voilà qui peut surprendre !
Bien entendu, des informations ont circulé sur le fait qu’on ne perdait rien pour attendre et qu’il y aurait une session de rattrapage pour ces deux secteurs.
J’espère me tromper mais j’ai peur qu’un ministère du Tourisme ne soit plus dans les priorités de la nouvelle mandature. Nous verrons bien…
Mais après la crise sanitaire qui a ébranlé notre industrie et démontré l’attachement des Français aux vacances et aux loisirs, ce serait du foutage de gueule.
Vers un Secrétariat d'Etat rattaché à un ministère ?
En effet, notre secteur, premier impacté par la crise n’est toujours pas sorti d’affaire et les mois à venir s’annoncent compliqués… entre pénurie de main d'œuvre et échéances bancaires.
On pensait que les pouvoirs publics avaient percuté et faisaient dorénavant la différence entre le tourisme réceptif et celui à l’export.
Il n’en est rien ou alors, grisés par les taux de réservation qui explosent littéralement mais principalement pour des vacances en France ou des courts ou moyens courriers, ils se disent vraisemblablement que nous avons définitivement remonté la pente. Dossier classé.
Ce serait d’autant plus dommage que le secteur avait trouvé en la personne de Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué aux entreprises et au tourisme, un interlocuteur attentif et qui avait relayé les préoccupations et les revendications des professionnels.
Reviendra-t-il en deuxième semaine ? Rien n’est moins sûr. Le flou artistique sur ce portefeuille est total. Il pourrait passer complètement à la trappe ou refaire surface par le biais d’un secrétariat d’Etat rattaché aux Affaires étrangères ou aux Transports. C'est la première hypothèse.
On pensait que les pouvoirs publics avaient percuté et faisaient dorénavant la différence entre le tourisme réceptif et celui à l’export.
Il n’en est rien ou alors, grisés par les taux de réservation qui explosent littéralement mais principalement pour des vacances en France ou des courts ou moyens courriers, ils se disent vraisemblablement que nous avons définitivement remonté la pente. Dossier classé.
Ce serait d’autant plus dommage que le secteur avait trouvé en la personne de Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué aux entreprises et au tourisme, un interlocuteur attentif et qui avait relayé les préoccupations et les revendications des professionnels.
Reviendra-t-il en deuxième semaine ? Rien n’est moins sûr. Le flou artistique sur ce portefeuille est total. Il pourrait passer complètement à la trappe ou refaire surface par le biais d’un secrétariat d’Etat rattaché aux Affaires étrangères ou aux Transports. C'est la première hypothèse.
Retour à la case départ pour la profession ?
Mais si tel était le cas, ce serait un (triste) retour à la case départ, après tous les efforts et le lobbying massif de la profession pour faire reconnaître sa spécificité et ses attentes, au cours des 24 derniers mois.
Pour les transports, la problématique est différente. On peut affirmer qu’il y aura un(e) ministre des transports, compte tenu de l’importance du secteur et de son impact sur l’environnement.
Ce dernier aspect, priorisé dans les discours d’Emmanuel Macron, pourrait d’ailleurs en expliquer l'atermoiement. Va-t-on vers un grand ministère des Transports qui engloberait également le tourisme ? C’est une simple spéculation de ma part, mais elle n’est pas irraisonnable. C'est la 2e hypothèse.
Il y a néanmoins une inconnue dans l’équation présentée. Quid de la future majorité qu’enverront les Français au nouveau président de la République en juin prochain ?
Il est évident qu’en fonction de cette dernière, les équilibres actuels pourraient être complètement bouleversés. C'est une Lapalissade mais, dans un cas comme dans l’autre, cela impactera-t-il vraiment l’industrie ou ce sera blanc bonnet et bonnet blanc pour citer un vieux briscard de la politique qui doit bien se marrer là -haut ?
Wait and see…
Pour les transports, la problématique est différente. On peut affirmer qu’il y aura un(e) ministre des transports, compte tenu de l’importance du secteur et de son impact sur l’environnement.
Ce dernier aspect, priorisé dans les discours d’Emmanuel Macron, pourrait d’ailleurs en expliquer l'atermoiement. Va-t-on vers un grand ministère des Transports qui engloberait également le tourisme ? C’est une simple spéculation de ma part, mais elle n’est pas irraisonnable. C'est la 2e hypothèse.
Il y a néanmoins une inconnue dans l’équation présentée. Quid de la future majorité qu’enverront les Français au nouveau président de la République en juin prochain ?
Il est évident qu’en fonction de cette dernière, les équilibres actuels pourraient être complètement bouleversés. C'est une Lapalissade mais, dans un cas comme dans l’autre, cela impactera-t-il vraiment l’industrie ou ce sera blanc bonnet et bonnet blanc pour citer un vieux briscard de la politique qui doit bien se marrer là -haut ?
Wait and see…
L'Ă©ditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
Voir tous les articles de Jean Da Luz
Voir tous les articles de Jean Da Luz
Autres articles
-
Podcast TrueStory : Jean da Luz Ă©voque la crise de la presse professionnelle
-
Apéros du tourisme : Jean da Luz dédicacera "Mortelle Machination"
-
Tourisme durable : les 5 bonnes nouvelles de février 2023
-
La ministre et les Régions peaufinent leur méthode de travail sur le Tourisme
-
Olivia Grégoire installe le Comité de Filière Tourisme, new look