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La case de l’Oncle Dom : des assurances pas vraiment rassurantes !

L’édito de Dominique Gobert


La neige est censée tomber ce mardi soir et déjà on annonce perturbations, vols annulés à Orly, grosse panique assurée… En même temps, pour causer Président Macron correct, le BAR tenait son assemblée générale ce jour et l’on y a beaucoup parlé d’assurances !


le Mardi 29 Janvier 2019

Même en promettant des contre-garanties irréprochables, il existe toujours des malins qui profiteront pour disparaître et laisser une ardoise à régler par leur garant... - DR : DepositPhotos, olly18
Même en promettant des contre-garanties irréprochables, il existe toujours des malins qui profiteront pour disparaître et laisser une ardoise à régler par leur garant... - DR : DepositPhotos, olly18
C’est, une nouvelle fois, une de ces bizarreries qui provoquent la réflexion et, parfois je l’avoue, un certain scepticisme.

Prenons, par exemple (!!) ce qui vous concerne tous, à savoir l’exercice de la profession d’opérateur de voyage.

Distributeur, concepteur de voyages, vous n’avez pas besoin du moindre diplôme pour exercer votre profession (contrairement aux coiffeurs !) mais vous devez absolument disposer d’une immatriculation, délivrée par Atout France, mais encore et surtout de cette fameuse garantie financière, laquelle sert essentiellement à sécuriser les fonds déposés par le client lors de la réservation d’une prestation touristique.

C’est bien, c’est juste, sauf qu’il aura fallu quand même beaucoup de temps pour que l’on en arrive enfin à imposer auprès de tous ces « garants » la garantie totale des fonds déposés.

Ce que, sans vouloir faire du prosélytisme, applique depuis sa création l’APST, cette Association Professionnelle de Solidarité, créée par les professionnels eux-mêmes.

Depuis, quelques assureurs, quelques banques se sont engouffrées aussi sur le créneau… Avec les conséquences que l’on connait et seuls ou quasi seuls, quatre « gros » organismes restent encore en lice, couvrant plus de 90% du marché !

LIRE : Professionnels du tourisme : qui choisir pour sa garantie financière ?

Dominique Gobert - DR
Dominique Gobert - DR
Ce qui n’aura d’ailleurs pas empêché escrocs et autres voyous de se positionner sur ce créneau, lequel finalement n’est pas tellement lucratif.

Je ne vous rappellerai pas l’affaire Schneider qui est loin d’être terminée, mais qui aura quand même fait un certain nombre de ravages.

Cela étant, chacun est libre de chercher son « garant » là où il le veut bien, certains ne réclamant pas ou peu de contre-garanties, tandis que d’autres cherchent à se couvrir au maximum…

Mais, encore une fois, que l’on se rassure, même en promettant des contre-garanties irréprochables, il existe toujours des malins qui profiteront pour disparaître et laisser une ardoise à régler par leur garant.

Et, curieusement, ces fameuses contre-garanties auront disparu. Les exemples ne manquent malheureusement pas, hélas...

Je ne parle pas non plus de ces professionnels peu scrupuleux, qui continuent à exercer sans disposer de cette fameuse garantie. Ils sont encore pléthore… mais on ne peut pas tout surveiller, n’est-il pas ?

En revanche, lorsque vous êtes une compagnie aérienne, si jamais vous vous plantez, laissant des passagers éparpillés à travers le vaste monde, ben… il ne se passe rien !

Jean-Pierre Mas, président du syndicat patronal des professionnels du tourisme, ex-Znav, n’a pas manqué d’interpeller ces compagnies aériennes réunies en assemblée générale du BAR à Paris.

Qu’on le veuille ou non, les distributeurs participent à plus de 70% à la vente de tickets d’aéroplanes, en vendant le ticket beaucoup plus cher que les compagnies en direct.

Ces mêmes distributeurs sont sujets à des exigences cautionnables délirantes, alors que leurs défaillances ne représentent, du moins en France, que 0,01% du volume d’affaires.

Et, en plus, avec les nouvelles normes de règlement BSP, elles doivent payer le transporteur quasi au cul du camion !

Ces derniers mois, 6 compagnies aériennes en Europe ont déposé le bilan ! Mais comme elles refusent, comme les Etats d’ailleurs, de mettre en place un fonds de garantie, le passager planté n’a plus qu’à se « déplanter », tout seul, comme un grand.

Deux poids, deux mesures ? Oui, d’autant que les compagnies aériennes, tout en reconnaissant qu’il existe une directive (1008/2008) censée garantir le passager, n’ont jamais réussi à se mettre d’accord.

Si, si, il existe entre les compagnies, un ticket de sauvetage, sic et sans rire !

Seule solution, nous dit-on aussi sans rire : « que le passager souscrive lui-même et à ses frais à une garantie anti-défaillance de la compagnie aérienne » !

Elle est pas belle la vie ?

Dominique Gobert Publié par Dominique Gobert Editorialiste - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par mille sabords le 30/01/2019 10:50 | Alerter
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En référence aux 2 remarques:
" Distributeur, concepteur de voyages, vous n’avez pas besoin du moindre diplôme pour exercer votre profession (contrairement aux coiffeurs !) mais vous devez absolument disposer d’une immatriculation, délivrée par Atout France, mais encore et surtout de cette fameuse garantie financière, laquelle sert essentiellement à sécuriser les fonds déposés par le client lors de la réservation d’une prestation touristique ."
et
" Deux poids, deux mesures ? Oui, d’autant que les compagnies aériennes, tout en reconnaissant qu’il existe une directive (1008/2008) censée garantir le passager, n’ont jamais réussi à se mettre d’accord."

Le premier bon sens voudrait que BRUXELLES oblige les compagnies aériennes à garantir les clients transportés en cas de défaillance d'une compagnie, dans un soucis d'équité .
Mais ...IATA a construit année après année son immunité via son statut associatif qui l'autorise à ne pas se voir attribuer la qualification de position dominante pour être controversée par Bruxelles....Sans compter le lobbying puissant des compagnies aériennes nationales proche de chaque gouvernement..

L'autre bon sens voudrait que l' on revienne à l' exigence d'avoir une formation professionnelle pour exercer le métier très technique d'agent de voyages, ( comme les coiffeurs.!!!! )...
Le BTS tourisme était le ticket d'entrée avant 2016, avec une garantie financière non délirante de 200 000 euros, somme qui était déjà le double des garanties financières applicables aux banques et aux métiers de l' immobilier toujours en 2019 ..!!!
Délirant ... cette garantie financière illimitée imposée par BRUXELLES à notre profession qui s'est s'est laissée manipulée en 2013/2014.
Mais ça ? 200 000 euros de garantie, c'était avant .. maintenant .La garantie financière illimitée est inadaptée aux loisirs et elle fait des ravages dans la profession.
La garantie financière illimitée explique (probablement) les dérives comme celles de Schneider et autres récentes. .
Les dérives de la DIRECTIVE DE BRUXELLES peuvent aussi toucher le bon patron d'agence de voyages qui voit partir sa société en liquidation pour une raison ou une autre et qui perd tous ses biens personnels pour avoir donné sa caution personnelle actionnée par le garant...
Ce cas n'est pas encore arrivé, souhaitons que cela n'arrive jamais mais vue les cautions personnelles signées par certains, le risque est bien présent...
Il y a du grain à moudre avec IATA et la directive de BRUXELLES inéquitable .
Quand Bruxelles interviendra ??
Nos instances officielles devraient peut être aborder ce vrai sujet avec les hautes autorités pour ne plus se contenter de constater l' iinéquité et le déséquilibre dans des discours bienséants..
.

2.Posté par agvfan le 30/01/2019 10:56 | Alerter
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en complément des compagnies blacklistées sur le plan sécurité, devrait exister une liste équivalente des compagnies à évier/bannir (genre liste vert-orange-rouge) sur le plan financier ; ça ferait partie du conseil que les agv peuvent apporter à leurs clients , que ce soit au final le client lui-même ou l'agv qui supporte les défaillances des compagnies ... ; idem d'ailleurs concernant les retards-annulations (mais ça existe déjà) car les conséquences financières pour une agv peuvent être importantes dans le cas de la responsabilité de plein droit ...

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