La case de l'Oncle Dom : quand les bornes sont franchi(s)es... il n'y a plus de limites !

Aujourd'hui, mardi, c'est une grande journée de grève.

Curieux, on avait presque oublié pendant les vacances, que l'on pouvait arriver à la gare et s'entendre dire par le chef (de gare!) que "désolé, mais nous on commence la grève dès le soir, vo't train est supprimé" !

Ça fait tout drôle !

En tout cas, pour aujourd'hui, les manifs vont dénombrer un certain nombre de participants: ceux des manifestants et ceux de la police. Là c'est simple et tout le monde comprend...

Chez TUI France, c'est plus compliqué et d'autant moins simple. Si vous arrivez à suivre, tant mieux, expliquez-moi car j'ai du mal..

Comme nous vous l'avions annoncé en exclusivité, TUI France a lancé la deuxième phase de son plan de restructuration, lequel, comme toute restructuration qui se respecte, passe par un dégraissage du mammouth.

Eh oui, c'est ainsi, c'est une recette simple, mais qui fonctionne.

Or donc, nos sources nous indiquaient un plan social d'environ 400 personnes.

Mais, malgré toutes nos ressources, nous n'avons pas pu assister à la réunion du Comité d'Entreprise à l'issue duquel on se perdait en conjectures sur les chiffres des "virés"... parce que, quand même, faut pas se planter sur ces trucs là, non ?.

Eh bien, même les syndicats entre eux ne sont pas d'accord.

441 postes touchés par le PSE pour Marylin Baudin (CGT), 325 selon Lazare Razkallah (CGT aussi) et… 306 selon la direction de TUI France !

Je ne voudrais pas paraître ironique, vous me connaissez, mais quand même, je glouffe...

A moins que ce Comité d'Entreprise ait été tenu dans plusieurs endroits différents ?

Ou encore, peut-être que ce sont les brillants actionnaires de TUI France, ceux que l'on croise parfois dans les couloirs du nouveau siège de Levallois, qui, dans leur langage étranger mais néanmoins britannique, n'aient eux-mêmes annoncé les chiffres.

Et, comme il n'y avait pas de traducteurs, sans vouloir offenser ceux qui maitrisent mal la langue de chakèspire, il est possible qu'une confusion se soit produite…

Tout ceci n'est, hélas, ni drôle, ni (bien) sérieux. Et, une fois de plus, démontre encore une fois l'inefficacité d'actionnaires en manque cruel d'imagination et de créativité.

Thomas Cook France est dans le même cas. Pour une fois, c'est lui qui a dégainé le premier, supprimant des agences intégrées qui lui coûtent cher, c'est un fait.

TUI emboite le pas, normal, tentant de basculer aussi dans la franchise. Franchise, si je puis me permettre n'est pas franchement le terme, mais bon…

Résultat: rien ! Si ce n'est encore une fois, de nouveaux candidats à Pôle Emploi, des clients qui se lassent, des marques qui disparaissent tranquillement et un marché qui s'effondre.

A mon avis, il ne serait pas étonnant que Fram, le dernier des Mohicans, bascule à son tour dans cette spirale et se lance à son tour dans une course à la réduction de ses propres agences… au profit de la franchise!

Franchement, faut le faire !