La case de l’Oncle Dom : solidarité, gilets jaunes, conseil du tourisme... et un raton laveur !

Mais comme vous le savez, deux fois par mois, vous aurez droit aussi à mes interviews auprès de personnages qui font la vie de ce secteur.

Et qui se sont confiés comme jamais, en toute transparence, amitié et surtout ouverture d’esprit et humanisme. Si j’en crois les deux premiers que j’ai rencontrés cette semaine, ils vont vous faire découvrir « autre chose ».

Tant que je suis dans la digression, je tiens à saluer et rendre un grand hommage envers mes amis, nos amis, de l’APST. Parce que ce métier où l’on parle beaucoup de solidarité, de convivialité, c’est aussi ça.

Vous avez tous lu, avec une certaine émotion, la triste aventure qui a affecté l’Agence Globe Travel à Bordeaux le week-end dernier. A lire :

Gilets Jaunes : l'énorme coup de gueule de la directrice "d'une agence dévastée" à Bordeaux !

Une horde de casseurs, mêlés (ou pas ?) aux gilets jaunes, ont totalement dévasté cette agence, dans un acte totalement gratuit et imbécile, ne laissant que des ruines après leur passage. Pour info, l’agence est affiliée au réseau Tourcom.

Durant son dernier bureau, tenu mercredi, sans même avoir à en débattre, l’APST a décidé, à l’unanimité de montrer que pour l’Association, Solidarité n’est pas un vain mot : Globe Travel, membre aussi de l’APST va se voir (si ce n’est déjà fait) rembourser la totalité de sa cotisation annuelle !

Un geste qui, dans cette période où tout le monde se fout de tout le monde, fait chaud au cœur. Pour ma part, je suis prêt à, chaque fois qu’ils en auront besoin, à ouvrir quelques lignes dans ma modeste Case.

Cela étant, puisque nous en sommes aux Gilets Jaunes, ça me fait penser que s’est tenu, hier jeudi 17 janvier 2019, le troisième Conseil de pilotage du tourisme.

Bon, c’est bien les Conseils, les Comités ou Commissions, mais franchement, au lieu de passer (et perdre) du temps à constater ce qui a été fait (ou pas) faudrait peut-être songer à du concret.

Par exemple, c’est bien de s’auto-féliciter, en approximativant la venue des touristes étrangers en 2018, aux alentours de 90 millions.

Bon, les gilets jaunes, selon le communiqué du « Conseil », c’est quasi un épiphénomène, je cite : « Si l’actualité de la fin de l’année a pu provoquer des annulations de projets de voyage en France, les premiers indicateurs ne montrent pas de fort décrochage par rapport à la moyenne annuelle, tout en incitant à la vigilance. (…) Les principales annulations sont à déplorer sur les marchés long-courriers et asiatiques en particulier, qui ont été sensibles aux images de violence urbaine et à l’attentat de Strasbourg ».

Moi, je veux bien croire. N’empêche que les recommandations aux voyageurs émanant de nos voisins européens, je ne parle même pas des pays plus lointains qui se montrent encore « très réservés » quant à l’état de notre pays.

Y’a des moments où faut pas non plus se voiler la face en se disant que « demain, ça ira mieux ». Faut aussi affronter la réalité qui n’est pas forcément celle que l’on souhaiterait.

Autre « constat » de ce Conseil : il faut améliorer la collecte et l’analyse statistique du tourisme en France.

Belle découverte : ça fait des années que ça traîne, mais maintenant le Conseil constate « la nécessité d’une meilleure connaissance qualitative et quantitative des flux de touristes, de leurs comportements, des retombées directes et indirectes et des emplois induits afin de répondre aux besoins d’une politique touristique qui requiert un pilotage fin, au service de la diversification des destinations ».

Bon, je passe sur « la formation », une demande formulée aussi depuis des années par les professionnels, pour en arriver à ce qui va être, après toutes ces années, « la création d’un groupe de travail sur le tourisme durable ».

Ben voilà. Alors que les problèmes sont clairement identifiés, on va, histoire de prendre encore un peu le temps de réfléchir, créer un groupe de travail qui, je cite, « sera chargé de formuler des propositions stratégiques et opérationnelles en faveur de l’essor d’un tourisme durable en France. (…)

La croissance des flux touristiques en France et l’impératif écologique imposent de nouveaux défis à la fois environnementaux, économiques et sociaux. Pour anticiper ces évolutions, le gouvernement compte ainsi se doter d’une feuille de route sur le tourisme durable ».

Encore des mots, toujours des mots… A quand les actes ?