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La case de l’Oncle Dom : un Canadien à la tête d’Air France ? Par les roupettes du Grand Caribou !

L’édito de Dominique Gobert


C’est dans la douce torpeur estivale que, après bien des conciliabules, des manœuvres diverses et variées, les grosses têtes pas si pensantes que ça ont choisi un canadien, actuel patron adjoint d’Air Canada, pour accéder à la direction opérationnelle d’Air France…


le Lundi 27 Août 2018

Le nouveau président d'Air France a du pain sur la planche avec les Syndicats /crédit photo Air Canada
Le nouveau président d'Air France a du pain sur la planche avec les Syndicats /crédit photo Air Canada
Et pourquoi pas ?

Faut quand même dire que l’on aura tout entendu sur cette nomination, y compris qu’Air France, dirigée (peut-être) par un « étranger » allait perdre sa nationalité.

Que Ben Smith était beaucoup trop jeune pour un tel job. Que son salaire était « indécent » et que sais-je encore…

Il est temps maintenant qu’Air France redevienne enfin une compagnie internationale majeure… et que l’Etat se casse enfin de la gestion et des errements de cette compagnie.

Trop c’est trop. Surtout lorsque l’on veut réformer tout et n’importe quoi à n’importe quel prix, faut parfois rester cohérent.

Nous sommes en 2018 et Air France, n’est plus, contrairement à ce que pensent encore bon nombre de vieux malotrus de l’administration française, une « compagnie d’état », extension plus ou moins masquée des sociétés nationalisées dans un autre temps.

Dominique Gobert - DR
Dominique Gobert - DR
Il est aussi temps que l’usine à gaz montée par je ne sais quels imbéciles plus soucieux de pérorer dans les raouts mondains que conscients de l’évolution du transport aérien, devienne une société « normale » de transport aérien international.

Parce que le jeune Ben, qui n’a « que » 46 ans comme se plaisent à le rappeler les vieux grincheux (Mais quel âge a Président Macron ?) va avoir déjà besoin de tout son esprit d’analyse pour pénétrer les rouages d’Air France.

Si je ne m’abuse, le Groupe (et je ne parle pas de KLM) comporte quelque 7 ou 8 filiales, compagnies aériennes diverses et peu harmonisées entre elles.

Quant au volet « social », sachez, bons amis, que les diverses branches de personnels bénéficient de plus de 350 accords sociaux, qui vont de la taille des lacets de chaussure aux conditions de repas à la cantine ! Certes, je caricature mais c’est hélas la triste vérité !

Pauvre Ben ! Et pourquoi pas un canadien pour tenter de « sauver » Air France ? J’ai même entendu un député, en mal de reconnaissance sûrement, réclamer la création d’une commission d’enquête parlementaire. Crétin, va !

Si je ne m’abuse, l’actionnariat d’Air France est constitué à une large majorité de Français, ce qui ne remets pas en question la nationalité de la compagnie. Au fait, Renault, c’est pas un Portugais qui la gère ? Et Tim Clark, patron d’Emirates, il est grand émir ?

Smith va gagner un gros salaire, certes. J’aime bien la réflexion de Michel-Edouard Leclerc, lequel souligne que nombre de nos élites politiques « se poussent du col pour féliciter Pogba et autres M’Bappé, hyper-payés pour jouer au foot ».

Sans oublier ce communiqué de l’intersyndicale d’Air France, encore une fois en dehors de la plaque : « il est inconcevable que la compagnie Air France, française depuis 1933, tombe dans les mains d’un dirigeant étranger dont la candidature serait poussée par un groupe industriel concurrent ».

Et ta sœur ! Peut-être que les actionnaires d’Air France veulent aussi un retour sur investissement, simplement !

Pour tout vous dire, bien que mes préférences soient plutôt allées du côté d’un Marc Rochet ou d’un Lionel Guérin, il me plaît bien le Canadien, par les roupettes du grand caribou.

Il est jeune, il connait non seulement le fonctionnement d’une compagnie aérienne internationale, il connait fort bien le monde du tourisme et des agences de voyage (il a commencé sa carrière en créant une agence de voyage) et il semble avoir une belle notion de la gestion sociale d’une entreprise…

Il y a un hic quand même... il ne connait pas le SNPL et son cher patron, ce bon Evain, lequel a lui, sa réélection syndicale qui approche à grands pas !

Et puis, va bien falloir la créer vraiment cette filiale (encore une!) low cost long-courrier. Où en sont d'ailleurs les discussions avec Corsair et XL Airways ?

Ben saura-il « bien » s’entourer ?

Et quid de la « présidence non exécutive » du groupe ? Faut-il vraiment conserver ce qui, depuis trois mois et la démission de Jean-Marc Janaillac, ne sert finalement qu’à « inaugurer les chrysanthèmes » ?

Madame Couderc est certainement très avenante et présente plutôt bien, mais franchement, est-ce bien raisonnable ?

Allez, voilà une nouvelle saison qui démarre en fanfare, tabernacle !

Dominique Gobert Publié par Dominique Gobert Editorialiste - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par Sly le 27/08/2018 09:16 | Alerter
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Pour Renault, il s'agit d'un brésilien ...d'origine libanaise !

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