L'augmentation du prix de l'énergie inquiète les opérateurs de tourisme et les stations de montagne - Depositphotos.com Auteur pkirillov
"Avec la hausse du prix du kilowattheure (kWh) on se demande comment nous allons pouvoir honorer les factures", s'inquiète Joël Retailleau, Directeur général de l'Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM).
Depuis quelques jours dans les médias, c'est le Maire de Montataire dans l'Oise qui fait la Une. Jean-Pierre Bosino, a menacé de ne pas régler le montant de sa facture d'électricité qui pourrait être multipliée par quatre en un an.
Une préoccupation partagée également par les Maires des communes des stations de montagne. "Les hausses de tarifs sont insoutenables, avec des sommes multipliées par 3, 4, 5 voire 10. Comment absorber ces augmentations ? Il n'y pas de solutions miracles..." lance t-il.
Le sujet sera sur la table ce mardi. L'ANMSM rencontrera plusieurs Ministres dont Bruno Le Maire, Ministre de l'Economie pour tenter de trouver une issue.
Depuis quelques jours dans les médias, c'est le Maire de Montataire dans l'Oise qui fait la Une. Jean-Pierre Bosino, a menacé de ne pas régler le montant de sa facture d'électricité qui pourrait être multipliée par quatre en un an.
Une préoccupation partagée également par les Maires des communes des stations de montagne. "Les hausses de tarifs sont insoutenables, avec des sommes multipliées par 3, 4, 5 voire 10. Comment absorber ces augmentations ? Il n'y pas de solutions miracles..." lance t-il.
Le sujet sera sur la table ce mardi. L'ANMSM rencontrera plusieurs Ministres dont Bruno Le Maire, Ministre de l'Economie pour tenter de trouver une issue.
Stations de montagne : "La hausse du coût de l'énergie s'ajoute à une situation qui n'était déjà pas stabilisée"
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"Ces difficultés importantes s'ajoutent aux deux ans marqués par la pandémie, dont une saison blanche l'hiver 2020 - 2021 qui a eu une incidence économique terrible. Et certaines communes n'ont pas encore reçu les compensations financières de 2021. La hausse du coût de l'énergie s'ajoute à une situation qui n'était déjà pas stabilisée". précise t-il.
Une préoccupation sur les tarifs de l'énergie qui inquiètent également les gestionnaires de remontées mécaniques dépendantes à 100% du réseau électrique.
"Les remontées mécaniques sont un mode de transport électrique. Le coût de l'électricité représente une partie importante des charges : entre 3 et 5% avant la crise du covid.
Avec les hausses actuelles, les montants en pied de facture pourraient être multipliés par 3 ou 4 pour ceux qui ont dû renégocier leur contrat en 2022. Le surcoût sur le papier représenterait alors, de 10 à 15 points de chiffre d'affaires" annonce Laurent Reynaud, Délégué Général des Domaines Skiables de France (DSF) qui a rendez-vous également mardi avec le Cabinet d'Olivia Grégoire pour évoquer la sobriété énergétique.
Un surcoût qui ne pourrait pas être absorbable par les exploitants sauf à répercuter la hausse sur le prix des forfaits, une option qui ne peut être envisagée pour Laurent Reynaud : "Il faudrait augmenter de 10 à 20 % les tarifs. Les clients ne peuvent pas tout absorber, alors qu'ils sont déjà impactés par l'inflation, d'autant qu'on sait que lorsque les prix grimpent la fréquentation baisse".
Villard-de-Lans, l'Alpes d'Huez, les Deux Alpes et le Collet d'Allevard dans l'Isère sont par exemple concernées par le renouvellement de leur contrat d'énergie.
Sébastien Giraud, le directeur général de la régie des remontées mécaniques de Villard-de-Lans interrogé par France 3 Rhône-Alpes n'est pas certains de pouvoir ouvrir cet hiver car "dans l'Etat actuel des choses (...) on ne pourra pas payer notre facture d'électricité. (...) Nous sommes dans l'incapacité de signer un nouveau contrat avec EDF au vu des propositions qui nous sont faites" regrette t-il.
Une préoccupation sur les tarifs de l'énergie qui inquiètent également les gestionnaires de remontées mécaniques dépendantes à 100% du réseau électrique.
"Les remontées mécaniques sont un mode de transport électrique. Le coût de l'électricité représente une partie importante des charges : entre 3 et 5% avant la crise du covid.
Avec les hausses actuelles, les montants en pied de facture pourraient être multipliés par 3 ou 4 pour ceux qui ont dû renégocier leur contrat en 2022. Le surcoût sur le papier représenterait alors, de 10 à 15 points de chiffre d'affaires" annonce Laurent Reynaud, Délégué Général des Domaines Skiables de France (DSF) qui a rendez-vous également mardi avec le Cabinet d'Olivia Grégoire pour évoquer la sobriété énergétique.
Un surcoût qui ne pourrait pas être absorbable par les exploitants sauf à répercuter la hausse sur le prix des forfaits, une option qui ne peut être envisagée pour Laurent Reynaud : "Il faudrait augmenter de 10 à 20 % les tarifs. Les clients ne peuvent pas tout absorber, alors qu'ils sont déjà impactés par l'inflation, d'autant qu'on sait que lorsque les prix grimpent la fréquentation baisse".
Villard-de-Lans, l'Alpes d'Huez, les Deux Alpes et le Collet d'Allevard dans l'Isère sont par exemple concernées par le renouvellement de leur contrat d'énergie.
Sébastien Giraud, le directeur général de la régie des remontées mécaniques de Villard-de-Lans interrogé par France 3 Rhône-Alpes n'est pas certains de pouvoir ouvrir cet hiver car "dans l'Etat actuel des choses (...) on ne pourra pas payer notre facture d'électricité. (...) Nous sommes dans l'incapacité de signer un nouveau contrat avec EDF au vu des propositions qui nous sont faites" regrette t-il.
Des aides et des mesures attendues
L'équation est donc complexe à résoudre. Les communes des stations de montagne et les exploitants de remontées mécaniques se disent prêts à participer à l'effort collectif en baissant leur consommation comme le demande le gouvernement dans le cadre du plan de sobriété énergétique.
"Les communes feront leurs parts au même titre que les entreprises et que les remontées mécaniques" assure Joël Retailleau de l'ANMSM.
"Nous avons pris déjà des engagements en la matière et nous allons accélérer sur l'écoconduite des engins de damage, la vitesse des remontées... les 10% d'économie demandés par le gouvernement sont atteignables." ajoute Laurent Reynaud de DSF.
Mais selon lui les économies d'énergie engagées et l'absorption partielle par les clients et/ou contribuables, ne suffiront pas à compenser toute la hausse.
C'est ainsi que comme les communes qui attendent de trouver des solutions avec le gouvernement, Domaines Skiables de France souhaitent demander des mesures d'accompagnement. "Il faudrait que l'Europe revoit le mécanisme tarifaire de l'électricité et que nous ne soyons plus pénalisés par notre profil de consommation qui est ciblé sur 4 mois l'hiver." précise le directeur général de DSF.
L'enjeu est de taille pour une industrie affaiblie par les deux ans de covid-19 et qui doit aussi mener de front les défis liés au climat...
"Les communes feront leurs parts au même titre que les entreprises et que les remontées mécaniques" assure Joël Retailleau de l'ANMSM.
"Nous avons pris déjà des engagements en la matière et nous allons accélérer sur l'écoconduite des engins de damage, la vitesse des remontées... les 10% d'économie demandés par le gouvernement sont atteignables." ajoute Laurent Reynaud de DSF.
Mais selon lui les économies d'énergie engagées et l'absorption partielle par les clients et/ou contribuables, ne suffiront pas à compenser toute la hausse.
C'est ainsi que comme les communes qui attendent de trouver des solutions avec le gouvernement, Domaines Skiables de France souhaitent demander des mesures d'accompagnement. "Il faudrait que l'Europe revoit le mécanisme tarifaire de l'électricité et que nous ne soyons plus pénalisés par notre profil de consommation qui est ciblé sur 4 mois l'hiver." précise le directeur général de DSF.
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