a low-tech doit être accessible et appropriable par le plus grand nombre : elle doit pouvoir être fabriquée et/ou réparée localement , ses principes de fonctionnement doivent pouvoir être appréhendés (le plus) simplement (possible), son coût doit être adapté à une large part de la population. Depositphotos.com Premium_shots
Une première approche des concepts liés aux low-tech se rapprochent fortement du développement durable et de la notion de RSE, qui sont devenus des points essentiels dans le développement des entreprises du tourisme.
Je vous propose aujourd’hui un voyage au pays des low-tech qui j’espère vous permettra d’y voir plus clair à ce sujet et apportera quelques éléments de réponses à vos interrogations.
Cet article fait suite au travail que j’ai réalisé pour les #ET17.
Je vous propose aujourd’hui un voyage au pays des low-tech qui j’espère vous permettra d’y voir plus clair à ce sujet et apportera quelques éléments de réponses à vos interrogations.
Cet article fait suite au travail que j’ai réalisé pour les #ET17.
Les lowtech c’est quoi ?
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De façon générale les Low-tech ce sont des objets, des systèmes, des techniques, des services, des savoir-faire, des pratiques, des modes de vie des courants de pensée, qui intègrent la technologie selon 3 grands principes : Utile Accessible & Durable.
Éco-conçue, résiliente, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnelle, la low-tech invite à réfléchir et optimiser les impacts tant écologiques que sociétaux liés au recours à la technique et ce, à toutes les étapes de son cycle de vie, la conception, la production, l’usage, mais aussi la fin de vie de l’objet ou de la technologie ainsi crée.
Éco-conçue, résiliente, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnelle, la low-tech invite à réfléchir et optimiser les impacts tant écologiques que sociétaux liés au recours à la technique et ce, à toutes les étapes de son cycle de vie, la conception, la production, l’usage, mais aussi la fin de vie de l’objet ou de la technologie ainsi crée.
L’histoire
La critique des techniques est au moins aussi ancienne que la Révolution industrielle.
Dès le début du 19 -ème siècle on constate le développement de différents mouvements qui traitent de l’hostilité au machinisme comme par exemple le mouvement des Luddites (1811-1816).
L’Idée d’une taxe sur les machines est évoquée dès cette époque par des philosophe comme Sismondi. Dans la continuité de ces mouvements, La critique des illusions de la technique, par Friedrich Georg Jünger (Die Perfektion der Technik, 1946) et la critique de la robotique de Günther Anders (Die Antiquiertheit des Menschen 1956),
Plus récemment, Schumacher dans Small is beautiful en 1973, et Jacques Ellul dans Le bluff technologique paru en 1988 apportent des éléments de réflexions sur le machinisme et la technologie. Ces réflexions construisent petits à petit le fondement épistémologique du mouvement et permette de concevoir les lowtechs comme une posture philosophique éthique et morale qui refusent de supposer qu'à chaque problème il y a une solution high-tech.
Ernst Friedrich Schumacher a défini ce concept selon 3 principaux piliers :
- La prise en compte de la nature en tant que capital à préserver et non en tant que simple ressource de revenus
- Le souci d’une économie pérenne, fondée sur une exploitation raisonnée de ressources naturelles limitées
- L’intégration du bien-être des travailleurs et de la préservation de l’environnement dans les décisions économiques
On le voit ces concepts se rapprochent donc fortement du développement durable et de la notion de RSE, (Responsabilité sociétale des entreprises) qui sont devenus des points essentiels dans le développement des entreprises.
Dès le début du 19 -ème siècle on constate le développement de différents mouvements qui traitent de l’hostilité au machinisme comme par exemple le mouvement des Luddites (1811-1816).
L’Idée d’une taxe sur les machines est évoquée dès cette époque par des philosophe comme Sismondi. Dans la continuité de ces mouvements, La critique des illusions de la technique, par Friedrich Georg Jünger (Die Perfektion der Technik, 1946) et la critique de la robotique de Günther Anders (Die Antiquiertheit des Menschen 1956),
Plus récemment, Schumacher dans Small is beautiful en 1973, et Jacques Ellul dans Le bluff technologique paru en 1988 apportent des éléments de réflexions sur le machinisme et la technologie. Ces réflexions construisent petits à petit le fondement épistémologique du mouvement et permette de concevoir les lowtechs comme une posture philosophique éthique et morale qui refusent de supposer qu'à chaque problème il y a une solution high-tech.
Ernst Friedrich Schumacher a défini ce concept selon 3 principaux piliers :
- La prise en compte de la nature en tant que capital à préserver et non en tant que simple ressource de revenus
- Le souci d’une économie pérenne, fondée sur une exploitation raisonnée de ressources naturelles limitées
- L’intégration du bien-être des travailleurs et de la préservation de l’environnement dans les décisions économiques
On le voit ces concepts se rapprochent donc fortement du développement durable et de la notion de RSE, (Responsabilité sociétale des entreprises) qui sont devenus des points essentiels dans le développement des entreprises.
Les grands principes
L’un des principes sous-jacents concerne le coût environnemental/bénéfice et répond à la question : « Est-ce utile, est-ce que ça le vaut ? ».
En premier lieu une low-tech veut répondre à des besoins essentiels. Elle essaie de rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l’énergie, l’alimentation, l’eau, la gestion des déchets, les matériaux, l’habitat, les transports, l’hygiène ou encore la santé.
Ensuite la low-tech doit être accessible et appropriable par le plus grand nombre : elle doit pouvoir être fabriquée et/ou réparée localement, ses principes de fonctionnement doivent pouvoir être appréhendés (le plus) simplement (possible), son coût doit être adapté à une large part de la population.
Un autre point important est qu’elle doit être durable dans le temps. Elle s’oppose donc à l'obsolescence programmée.
Enfin cette posture pose la question de la sobriété énergétique et matérielle : Est-ce le plus soutenable possible (écologiquement et humainement), dite aussi la durabilité forte.
En premier lieu une low-tech veut répondre à des besoins essentiels. Elle essaie de rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l’énergie, l’alimentation, l’eau, la gestion des déchets, les matériaux, l’habitat, les transports, l’hygiène ou encore la santé.
Ensuite la low-tech doit être accessible et appropriable par le plus grand nombre : elle doit pouvoir être fabriquée et/ou réparée localement, ses principes de fonctionnement doivent pouvoir être appréhendés (le plus) simplement (possible), son coût doit être adapté à une large part de la population.
Un autre point important est qu’elle doit être durable dans le temps. Elle s’oppose donc à l'obsolescence programmée.
Enfin cette posture pose la question de la sobriété énergétique et matérielle : Est-ce le plus soutenable possible (écologiquement et humainement), dite aussi la durabilité forte.
Pensez KISS
L’un des autres grands principes de la lowtech est le principe KISS : Keep it simple, stupid. C’est une ligne directrice de conception qui préconise la simplicité dans la conception et que toute complexité non indispensable devrait être évitée dans toute la mesure du possible.
Il est important de noter que le principe KISS proscrit les seules complexités non indispensables. Paradoxalement, tenter d'utiliser des moyens simples pour résoudre un problème complexe peut conduire à une complexité encore plus grande. Il s'agit d'un écueil classique auquel peut conduire une application trop littérale du principe KISS.
La complexité, souvent utile pour assurer de bonnes performances, est en effet elle-même une source de coûts de conception et de maintenance, ainsi qu'une source potentielle d'erreurs.
L'idée est de ne pas optimiser quoi que ce soit avant de maîtriser totalement une version simple de ce que l'on crée. Dans le produit fini, la simplicité d'usage, même au prix du renoncement à quelques fonctionnalités, est aussi un moyen de séduire l'utilisateur qui maîtrisera pour sa part l'usage du produit.
L'adage « pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? » ou l'expression ironique inverse (devise shadok) : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? » est assimilable au principe KISS.
Il est important de noter que le principe KISS proscrit les seules complexités non indispensables. Paradoxalement, tenter d'utiliser des moyens simples pour résoudre un problème complexe peut conduire à une complexité encore plus grande. Il s'agit d'un écueil classique auquel peut conduire une application trop littérale du principe KISS.
La complexité, souvent utile pour assurer de bonnes performances, est en effet elle-même une source de coûts de conception et de maintenance, ainsi qu'une source potentielle d'erreurs.
L'idée est de ne pas optimiser quoi que ce soit avant de maîtriser totalement une version simple de ce que l'on crée. Dans le produit fini, la simplicité d'usage, même au prix du renoncement à quelques fonctionnalités, est aussi un moyen de séduire l'utilisateur qui maîtrisera pour sa part l'usage du produit.
L'adage « pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? » ou l'expression ironique inverse (devise shadok) : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? » est assimilable au principe KISS.
Un concept qui se développe dans un contexte sociétale particulier
La société occidentale s’intéresse de plus en plus à la low tech puisqu’elle rejoint leurs inspirations et tendances socio-comportementales.
Tout d’abord les préoccupations environnementales. De plus en plus de personne sont sensible aux efforts faits dans le sens de la préservation des ressources et de l’environnement au sens large du terme.
Ensuite il existe la tendance « less is more ». Les marques high tech et haut de gamme font la promotion d’un design simple et épuré, sobre et minimaliste. Les produits low tech étant par définition ultra simples, ils adoptent souvent des apparences en matériaux bruts, qui collent parfaitement aux goûts esthétiques actuels.
La citation de Antoine de St Exupéry : « La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer » est le plus souvent associée à cette démarche.
Enfin cette démarche s’inscrit dans la tendance de la mouvance collaborative. L’économie du partage est devenue majeure (Blablacar, Vé’lib, Wikipedia, crowdsourcing…). Une des grandes caractéristiques de la low tech est de reposer sur l’intelligence collective, le partage, le collaboratif et l’open source. L’esprit collaboratif de la low tech fait donc écho à des valeurs partagées par la société.
Tout d’abord les préoccupations environnementales. De plus en plus de personne sont sensible aux efforts faits dans le sens de la préservation des ressources et de l’environnement au sens large du terme.
Ensuite il existe la tendance « less is more ». Les marques high tech et haut de gamme font la promotion d’un design simple et épuré, sobre et minimaliste. Les produits low tech étant par définition ultra simples, ils adoptent souvent des apparences en matériaux bruts, qui collent parfaitement aux goûts esthétiques actuels.
La citation de Antoine de St Exupéry : « La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer » est le plus souvent associée à cette démarche.
Enfin cette démarche s’inscrit dans la tendance de la mouvance collaborative. L’économie du partage est devenue majeure (Blablacar, Vé’lib, Wikipedia, crowdsourcing…). Une des grandes caractéristiques de la low tech est de reposer sur l’intelligence collective, le partage, le collaboratif et l’open source. L’esprit collaboratif de la low tech fait donc écho à des valeurs partagées par la société.
Low tech et tourisme
Plusieurs études portant sur l’évolution du tourisme, celle de Booking.com par exemple, montre que le développement durable est devenu un sujet de préoccupation majeur pour les voyageurs. (Voir encadré)
D’une manière générale, ils pensent que l’industrie doit s’adapter à ce nouvel état d’esprit axé sur la préservation de l’environnement, et demandent par exemple, plus de transparence de la part des acteurs de l’industrie.
D’une manière générale, ils pensent que l’industrie doit s’adapter à ce nouvel état d’esprit axé sur la préservation de l’environnement, et demandent par exemple, plus de transparence de la part des acteurs de l’industrie.
Quelles sont et quelles pourraient être les initiatives low tech dans le domaine du tourisme ?
- Concernant l’hébergement par exemple le développement des tiny houses s’inscrit dans cette tendance low-tech. À Concarneau l’association Low-Tech Lab a fabriqué une petite maison pour vivre de façon autosuffisante.
Le Collectif Empreinte & ERB a créé une maison imprimée en 3D et faites à partir de matériaux de réemploi, biosourcés, géosourcés, ou encore recyclés.
Dans le détail, l’isolation est à base de 13 000 bouteilles plastique recyclées, les murs en béton bas-carbone, conçu à partir de déchets de chantier récupérés, Les peintures sont collectées en déchetterie, les terres extraites du chantier sont réutilisées dans des terrains agricoles locaux et enfin les déchets de chantier sont valorisés en granulats pour être transformés en béton.
- Dans cette démarche de low-tech il est aussi important de penser aux usages adjacents et donc par exemple à questionner la notion de sobriété numérique. Celle-ci consiste à réduire les impacts du numérique voire à en limiter nos usages, notamment celui d’internet. Cette sobriété numérique commence à être intégrée dans nos métiers, notamment à travers les cahiers de charges des refontes de sites web qui se veulent plus sobres voire minimalistes : images compressées, moins de pub, fond uni...
Le site du MUCEM est à ce titre exemplaire, et préfigure sans doute le futur des sites touristiques. Le principe général est de faire moins mais mieux car plus simple et plus efficace, allant à l’essentiel.
- S’inscrivant aussi dans cette démarche de « sobriété numérique » une autre initiative est celle des vacances déconnectées. Les séjours « digital détox » ont beaucoup de succès depuis quelques années. L’explosion de l’usage du digital dans le contexte du confinement à rendu encore plus nécessaire pour certains les moments de déconnexion, le fait de ne pas être soumis pour un temps aux smartphones et aux écrans.
Ceci permet le développement d’une offre déconnectée, ou l’usage du smartphone est prohibé, ou simplement limité.
A ce sujet, La Tangente a mené une réflexions sur les Millenilas et l’offre de vacances déconnectées.
Les Millennials ont cette particularité d’être très à l’aise avec la technologie tout en ayant connu le monde d’avant. Ils ont donc un rapport plus critique que la Génération Z n’ayant jamais expérimenté la vie sans Internet ni téléphone portable.
Cette conscience aiguë des enjeux environnementaux, ils l’associent aux impératifs de leur santé mentale. D’où le fait qu’ils soient de plus en plus nombreux à vouloir fuir le trop-plein digital et à privilégier de nouvelles manières de voyager digitalement sobre et des séjours qui privilégient le contact humain.
De même dans cette réflexion, on constate que la génération Y montre une volonté de recréer du lien via le retour au localisme et à une vie de communauté. On peut dans ce sens citer « la Mad Jacques », une aventure vélo immersive qui associe convivialité et système D, et qui propose des rencontres chez l’habitant et hors des sentiers battus.
- Concernant la mobilité et les véhicules low-tech, on peut s’intéresser aux alternatives au pétrole, les agrocarburants, la méthanisation, l’hydrogène .... On peut aussi envisager les mutations d’usages qui sont en train d’apparaitre et les intégrer aux offres touristiques comme la mutualisation, l’« auto partage » Mais aussi, pourquoi pas, envisager des moyens de locomotion ancestraux et de fait sobres en énergie comme le cheval ou le mulet. Et bien entendu privilégier l’acmé du low-tech, la marche à pied, mais avec un équipement bio-sourcé, recyclable, voire biodégradable.
Il existe d’ailleurs une chaussure de sport crée par la designer Emilie Burfeind, fabriquée à partir de poil de chien récupérés dans des salons de toilettages, qui servent à imprimer avec une imprimante 3D le dessus de la chaussure. Dans le même ordre d’idée la semelle est en mycélium. (voir à ce sujet l’article Vous reprendrez bien un petit morceau d’assiette pour finir votre fourchette ?)
- Enfin le slow tourisme s’intègre dans la démarche low-tech. Il peut s’agir par exemple pour les prestataires ou les destinations de proposer des prestations qui intègrent les technologies tout en leur donnant du sens et un élan créatif et rassembleur.
Comme le souligne Ko Koens, Professeur de New Urban Tourism (Rotterdam) : « le tourisme low tech est un secteur proche du Slow Tourisme et du nouveau tourisme urbain, où les attractions authentiques et la vie dans le voisinage sont la principale attraction ». Finalement une démarche low-tech pourrait être un moyen de remettre du sens au cœur d’une des activités les plus intrinsèquement sociales qui existent.
- Pour conclure cette première exploration du sujet, il faut souligner que les low-tech sont ancrées dans le territoire. En effet elle privilégie la production locale, le circuit court et les ressources locales le tout en mettant en avant des activités de proximité.
Cette démarche qui propose un développement de solution technique à l’échelle locale, la coopération entre acteurs, producteurs et consommateurs, participe à la résilience des territoires et peuvent accompagner la mutation du secteur du tourisme.
Le Collectif Empreinte & ERB a créé une maison imprimée en 3D et faites à partir de matériaux de réemploi, biosourcés, géosourcés, ou encore recyclés.
Dans le détail, l’isolation est à base de 13 000 bouteilles plastique recyclées, les murs en béton bas-carbone, conçu à partir de déchets de chantier récupérés, Les peintures sont collectées en déchetterie, les terres extraites du chantier sont réutilisées dans des terrains agricoles locaux et enfin les déchets de chantier sont valorisés en granulats pour être transformés en béton.
- Dans cette démarche de low-tech il est aussi important de penser aux usages adjacents et donc par exemple à questionner la notion de sobriété numérique. Celle-ci consiste à réduire les impacts du numérique voire à en limiter nos usages, notamment celui d’internet. Cette sobriété numérique commence à être intégrée dans nos métiers, notamment à travers les cahiers de charges des refontes de sites web qui se veulent plus sobres voire minimalistes : images compressées, moins de pub, fond uni...
Le site du MUCEM est à ce titre exemplaire, et préfigure sans doute le futur des sites touristiques. Le principe général est de faire moins mais mieux car plus simple et plus efficace, allant à l’essentiel.
- S’inscrivant aussi dans cette démarche de « sobriété numérique » une autre initiative est celle des vacances déconnectées. Les séjours « digital détox » ont beaucoup de succès depuis quelques années. L’explosion de l’usage du digital dans le contexte du confinement à rendu encore plus nécessaire pour certains les moments de déconnexion, le fait de ne pas être soumis pour un temps aux smartphones et aux écrans.
Ceci permet le développement d’une offre déconnectée, ou l’usage du smartphone est prohibé, ou simplement limité.
A ce sujet, La Tangente a mené une réflexions sur les Millenilas et l’offre de vacances déconnectées.
Les Millennials ont cette particularité d’être très à l’aise avec la technologie tout en ayant connu le monde d’avant. Ils ont donc un rapport plus critique que la Génération Z n’ayant jamais expérimenté la vie sans Internet ni téléphone portable.
Cette conscience aiguë des enjeux environnementaux, ils l’associent aux impératifs de leur santé mentale. D’où le fait qu’ils soient de plus en plus nombreux à vouloir fuir le trop-plein digital et à privilégier de nouvelles manières de voyager digitalement sobre et des séjours qui privilégient le contact humain.
De même dans cette réflexion, on constate que la génération Y montre une volonté de recréer du lien via le retour au localisme et à une vie de communauté. On peut dans ce sens citer « la Mad Jacques », une aventure vélo immersive qui associe convivialité et système D, et qui propose des rencontres chez l’habitant et hors des sentiers battus.
- Concernant la mobilité et les véhicules low-tech, on peut s’intéresser aux alternatives au pétrole, les agrocarburants, la méthanisation, l’hydrogène .... On peut aussi envisager les mutations d’usages qui sont en train d’apparaitre et les intégrer aux offres touristiques comme la mutualisation, l’« auto partage » Mais aussi, pourquoi pas, envisager des moyens de locomotion ancestraux et de fait sobres en énergie comme le cheval ou le mulet. Et bien entendu privilégier l’acmé du low-tech, la marche à pied, mais avec un équipement bio-sourcé, recyclable, voire biodégradable.
Il existe d’ailleurs une chaussure de sport crée par la designer Emilie Burfeind, fabriquée à partir de poil de chien récupérés dans des salons de toilettages, qui servent à imprimer avec une imprimante 3D le dessus de la chaussure. Dans le même ordre d’idée la semelle est en mycélium. (voir à ce sujet l’article Vous reprendrez bien un petit morceau d’assiette pour finir votre fourchette ?)
- Enfin le slow tourisme s’intègre dans la démarche low-tech. Il peut s’agir par exemple pour les prestataires ou les destinations de proposer des prestations qui intègrent les technologies tout en leur donnant du sens et un élan créatif et rassembleur.
Comme le souligne Ko Koens, Professeur de New Urban Tourism (Rotterdam) : « le tourisme low tech est un secteur proche du Slow Tourisme et du nouveau tourisme urbain, où les attractions authentiques et la vie dans le voisinage sont la principale attraction ». Finalement une démarche low-tech pourrait être un moyen de remettre du sens au cœur d’une des activités les plus intrinsèquement sociales qui existent.
- Pour conclure cette première exploration du sujet, il faut souligner que les low-tech sont ancrées dans le territoire. En effet elle privilégie la production locale, le circuit court et les ressources locales le tout en mettant en avant des activités de proximité.
Cette démarche qui propose un développement de solution technique à l’échelle locale, la coopération entre acteurs, producteurs et consommateurs, participe à la résilience des territoires et peuvent accompagner la mutation du secteur du tourisme.
Alors qu’est-ce que les low-tech et comment peuvent-elles s’intégrer à une démarche touristique ?
Répondre à cette question n’est pas si simple. Les initiatives et les réflexions sont nombreuses et diverses et chacun y va de sa définition. Le premier réflexe (trop simpliste) pourrait être d’opposer high et low-tech, anciens et modernes, gentils et méchants.
Une approche plus constructive pourrait être de simplement apprendre à utiliser de façon sobre et plus appropriée les technologies, et à questionner, leur raison d’être, leur utilité et leur impact global.
Cette démarche incite avant tout à faire preuve de techno-discernement. Ce n’est pas une démarche technophobe mais technocritique, qui pose la question du juste dosage technologique. Les low-tech visent plutôt à adopter des good (ou des better) tech.
Il faut cependant rester réalistes et pragmatiques, et ne pas survendre les lowtech, exagérer les promesses. Les low-tech ne peuvent pas couvrir l’ensemble des besoins actuels de nos sociétés. Il n’est pas question de compter chacun sur une petite éolienne pour gagner en autonomie énergétique, ou d’aller chercher l’eau au puits !
Cependant, dans cette période ou le tourisme est souvent accusé d’être un acteur qui ne tient pas compte du développement durable et plus largement de son impact carbone, à un moment ou certains vont jusqu’à demander l’arrêt pur et simple de cette activité, se pencher sur les low-tech peut être intéressant.
En adopter certains des comportements et des postures, réfléchir à la technologie dans notre secteur, est un début de réponse, qui permettrait au tourisme d’aborder la transition écologique de façon durable et responsable, sans pour autant rejeter les côtés positifs de la technologie.
Une approche plus constructive pourrait être de simplement apprendre à utiliser de façon sobre et plus appropriée les technologies, et à questionner, leur raison d’être, leur utilité et leur impact global.
Cette démarche incite avant tout à faire preuve de techno-discernement. Ce n’est pas une démarche technophobe mais technocritique, qui pose la question du juste dosage technologique. Les low-tech visent plutôt à adopter des good (ou des better) tech.
Il faut cependant rester réalistes et pragmatiques, et ne pas survendre les lowtech, exagérer les promesses. Les low-tech ne peuvent pas couvrir l’ensemble des besoins actuels de nos sociétés. Il n’est pas question de compter chacun sur une petite éolienne pour gagner en autonomie énergétique, ou d’aller chercher l’eau au puits !
Cependant, dans cette période ou le tourisme est souvent accusé d’être un acteur qui ne tient pas compte du développement durable et plus largement de son impact carbone, à un moment ou certains vont jusqu’à demander l’arrêt pur et simple de cette activité, se pencher sur les low-tech peut être intéressant.
En adopter certains des comportements et des postures, réfléchir à la technologie dans notre secteur, est un début de réponse, qui permettrait au tourisme d’aborder la transition écologique de façon durable et responsable, sans pour autant rejeter les côtés positifs de la technologie.
Sources et suggestions de lecture :
- le "Low tech Magazine » Kris de Decker
- La Fabrique écologique « Vers des technologies sobres et résilientes - Pourquoi et comment développer l’innovation low-tech ?» groupe de travail présidé par Philippe Bihouix.
- Etude Booking : 47 % souhaitent se déplacer de façon plus respectueuse de l’environnement
63 % attend de l’industrie du voyage qu’elle propose des options plus durables.
57 % des voyageurs essaye de réduire la quantité de déchets qu’ils produisent et/ou à recycler les articles en plastique lors de leurs séjours
41 % des personnes interrogées souhaitent voir leur argent bénéficier aux communautés locales
Ils pensent que l’industrie doit s’adapter à ce nouvel état d’esprit axé sur la préservation de l’environnement. Ils demandent plus de transparence de la part des acteurs de l’industrie sur la façon dont ils utilisent l’argent de leurs clients pour aider les communautés à se reconstruire = tourisme régénérateur
- La Fabrique écologique « Vers des technologies sobres et résilientes - Pourquoi et comment développer l’innovation low-tech ?» groupe de travail présidé par Philippe Bihouix.
- Etude Booking : 47 % souhaitent se déplacer de façon plus respectueuse de l’environnement
63 % attend de l’industrie du voyage qu’elle propose des options plus durables.
57 % des voyageurs essaye de réduire la quantité de déchets qu’ils produisent et/ou à recycler les articles en plastique lors de leurs séjours
41 % des personnes interrogées souhaitent voir leur argent bénéficier aux communautés locales
Ils pensent que l’industrie doit s’adapter à ce nouvel état d’esprit axé sur la préservation de l’environnement. Ils demandent plus de transparence de la part des acteurs de l’industrie sur la façon dont ils utilisent l’argent de leurs clients pour aider les communautés à se reconstruire = tourisme régénérateur