
Quelle place prendra l’intelligence artificielle dans les métiers de service ? @depositphotos/SIphotography
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A quoi ressemblera demain ? Les années 2030, voire 2050 verront-elles de nouveaux postes ou compétences apparaître dans l’industrie du tourisme ?
Jean Pinard l'affirme : « Oui, il y aura de nouveaux métiers évidemment, parce que le tourisme évolue et évoluera, comme plein d'autres secteurs. »
Cette évolution s'inscrit dans un contexte où les exigences des voyageurs et les avancées technologiques transforment en profondeur les pratiques du secteur.
Nouveaux métiers du Tourisme : l'intelligence artificielle, une révolution en marche
<img src="https://www.tourmag.com/my/tourmag/site/version2020/regie-video/pixel.png" width="1" height="1" style="border:0px" id="debloquage_article_abonnement">L'Intelligence Artificielle. (IA) s'impose comme une véritable révolution pour le secteur. « L'IA va amener une nouvelle maîtrise de compétences qu'on n'a pas encore tout à fait aujourd'hui , même si je suis très prudent sur ce que l'IA peut apporter dans le domaine du tourisme », raconte Jean Pinard.
Lionel Flasseur, fondateur de l'agence de marketing territorial One Provence, insiste sur l'urgence de s'approprier ces technologies : « Nous n’en sommes qu’au début de l'IA, mais il ne faut surtout pas projeter les effets de l'IA trop loin dans le temps. Quand il y a des ruptures technologiques, il est urgent de s'en emparer, de les appréhender, de les tester. »
Pour lui, l'IA ne se limite pas à un domaine spécifique, mais touche tous les métiers.
Lionel Flasseur, fondateur de l'agence de marketing territorial One Provence, insiste sur l'urgence de s'approprier ces technologies : « Nous n’en sommes qu’au début de l'IA, mais il ne faut surtout pas projeter les effets de l'IA trop loin dans le temps. Quand il y a des ruptures technologiques, il est urgent de s'en emparer, de les appréhender, de les tester. »
Pour lui, l'IA ne se limite pas à un domaine spécifique, mais touche tous les métiers.
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RSE: A quand un poste de "génératif manager"?
Si la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est devenue une notion incontournable dans l’industrie du tourisme, quel impact aura-t-elle sur les fiches de poste du secteur ?
Lionel Flasseur émet des réserves : « Je pense que c'est une erreur de créer un poste à part entière dédié à la RSE. C'est la meilleure manière de faire en sorte qu'un sujet n'avance pas dans une société. »
A l’inverse, il souligne l'importance d'une approche collective et intégrée au sein des entreprises pour répondre aux enjeux de durabilité.
Pour aller encore plus loin dans la démarche RSE, Lionel Flasseur imagine l'émergence de postes axés sur la régénération. « Un poste de génératif manager définirait ce qu'est la régénération, l'appliquerait au secteur et animerait ce sujet au plus haut de l'organisation », précise-t-il.
Lionel Flasseur émet des réserves : « Je pense que c'est une erreur de créer un poste à part entière dédié à la RSE. C'est la meilleure manière de faire en sorte qu'un sujet n'avance pas dans une société. »
A l’inverse, il souligne l'importance d'une approche collective et intégrée au sein des entreprises pour répondre aux enjeux de durabilité.
Pour aller encore plus loin dans la démarche RSE, Lionel Flasseur imagine l'émergence de postes axés sur la régénération. « Un poste de génératif manager définirait ce qu'est la régénération, l'appliquerait au secteur et animerait ce sujet au plus haut de l'organisation », précise-t-il.
Pérennité des métiers de service : le retour de l'humain
Pour Sophie Lacour, la technologie, loin de remplacer l'humain, encourage son retour, notamment dans le secteur des services. « Pendant les vacances, les clients n'ont pas envie d'être face encore et encore à une tablette, à une appli », constate la Directrice générale d’Advanced Tourism.
« Quand je lis des choses sur l'intelligence artificielle, je lis exactement ce que je lisais il y a 7 ans sur la robotique, ce que je lisais il y a 15 ans sur Internet, ou encore il y a 30 ans sur l'apparition de l'ordinateur personnel, c'est-à-dire que ça va faciliter la tâche, rendre la relation client meilleure… et à chaque fois, ce n'est pas le cas. »
Elle rappelle que la compétence humaine reste irremplaçable : « La compétence, c'est l'humain. C'est la compétence relationnelle, la spontanéité, la capacité à se démarquer par une originalité humaine. »
Et bonne nouvelle, le retour de l’humain pourrait rendre la profession plus attractive et faciliter les recrutements !
Du point de vue de Jean Pinard, certains métiers resteront essentiels. « Il y aura toujours besoin de conducteurs de train, de chefs de gare, de personnel en cuisine, de maîtres-nageurs… », confirme Jean Pinard.
Cependant, Lionel Flasseur nuance ce propos en évoquant une étude de Google : « Les patients traités par l'IA l'ont trouvée plus empathique qu'un médecin réel. Attention au point de vue qui consisterait à dire qu'on aura toujours besoin d'humains. »
« L'IA ne s'énervera jamais. Alors que quand votre voyage a été annulé, quand vous voulez changer votre réservation, l'IA gardera son sang-froid », complète-t-il.
« Quand je lis des choses sur l'intelligence artificielle, je lis exactement ce que je lisais il y a 7 ans sur la robotique, ce que je lisais il y a 15 ans sur Internet, ou encore il y a 30 ans sur l'apparition de l'ordinateur personnel, c'est-à-dire que ça va faciliter la tâche, rendre la relation client meilleure… et à chaque fois, ce n'est pas le cas. »
Elle rappelle que la compétence humaine reste irremplaçable : « La compétence, c'est l'humain. C'est la compétence relationnelle, la spontanéité, la capacité à se démarquer par une originalité humaine. »
Et bonne nouvelle, le retour de l’humain pourrait rendre la profession plus attractive et faciliter les recrutements !
Du point de vue de Jean Pinard, certains métiers resteront essentiels. « Il y aura toujours besoin de conducteurs de train, de chefs de gare, de personnel en cuisine, de maîtres-nageurs… », confirme Jean Pinard.
Cependant, Lionel Flasseur nuance ce propos en évoquant une étude de Google : « Les patients traités par l'IA l'ont trouvée plus empathique qu'un médecin réel. Attention au point de vue qui consisterait à dire qu'on aura toujours besoin d'humains. »
« L'IA ne s'énervera jamais. Alors que quand votre voyage a été annulé, quand vous voulez changer votre réservation, l'IA gardera son sang-froid », complète-t-il.
La disparition annoncée de certains métiers
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Jean Pinard anticipe également la fin de certains métiers d'intermédiation : « Je pense que l'intermédiation va disparaître au fur et à mesure, sauf pour des services très précis. Les métiers du secteur institutionnel vont être sérieusement challengés par l'intelligence artificielle. Il va falloir être super innovant pour se réinventer et faire en sorte de correspondre à des besoins réels. »
Jean Pinard va plus loin en imaginant une fusion des postes entre agent de voyage et un agent d'accueil touristique en office de tourisme.
« On pourrait considérer qu'un agent de voyage et un agent d'accueil ou d'information dans un office de tourisme soient réunis dans un même lieu physique et se rapprochent pour aider les gens à sortir de chez eux », précise-t-il.
Un autre pari en 2050 sera de faire sortir les gens de chez eux, selon le président de Futourism. « Il y a une concurrence de l'usage du temps libre de plus en plus forte. J'espère que les acteurs du tourisme vont réagir, car de notre capacité à faire sortir les gens de chez eux dépendra le nombre d'emplois touristiques de demain. »
L’avenir nous le dira !
Jean Pinard va plus loin en imaginant une fusion des postes entre agent de voyage et un agent d'accueil touristique en office de tourisme.
« On pourrait considérer qu'un agent de voyage et un agent d'accueil ou d'information dans un office de tourisme soient réunis dans un même lieu physique et se rapprochent pour aider les gens à sortir de chez eux », précise-t-il.
Un autre pari en 2050 sera de faire sortir les gens de chez eux, selon le président de Futourism. « Il y a une concurrence de l'usage du temps libre de plus en plus forte. J'espère que les acteurs du tourisme vont réagir, car de notre capacité à faire sortir les gens de chez eux dépendra le nombre d'emplois touristiques de demain. »
L’avenir nous le dira !