Le PDG de Qatar Airways sceptique sur la neutralité carbone en 2050

Akbar Al Baker, PDG de Qatar Airways a mis en doute dans le cadre du Forum Economique qui se tient au Qatar jusqu'au 25 mai 2023, la capacité de l'industrie aérienne de tenir ses engagements de neutralité carbone d'ici 2050.

"Je ne pense pas que nous serons en mesure d'atteindre des émissions nettes nulles d'ici 2050. Tout le monde en parle, mais soyons réalistes – il n'y a pas assez de production de carburant d'aviation durable" a déclaré le patron de la compagnie cité par l'Arabian Gulf Business Insight.

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Il pointe notamment du doigt les carburants durables (SAF) dont le tarif est "exorbitant" et les volumes faibles "parce que le coût du produit est trop élevé".

En partenariat avec GE Aerospace, Boeing, Honeywell, Neste et Virent, Emirates a effectué en février son premier vol test d'un Boeing 777-300ER, alimenté avec 100 % de carburant d’aviation durable (SAF pour Sustainable Aviation Fuel) pour l’un de ses moteurs.

Le vol inaugural a décollé de l'aéroport international de Dubaï (DXB) et a survolé pendant plus d'une heure la côte littorale de Dubaï. La compagnie a également annoncé ses derniers jours qu'elle s'engageait à investir 200 millions de dollars pour financer des projets de recherche et développement axés sur la réduction de l'impact des combustibles fossiles dans l'aviation commerciale.

Virgin Atlantic a aussi annoncé qu'elle réaliserait en 2023, un premier vol transatlantique en utilisant uniquement du carburant durable (SAF pour Sustainable Aviation Fuel) entre Londres et New York.

En Europe, un accord entre le Parlement européen et le Conseil a été conclu sur la proposition ReFuelEU Aviation qui prévoit notamment que les fournisseurs mélangent des carburants durables d'aviation avec du kérosène en quantités croissantes à partir de 2025.

Malgré le vol test effectué par Emirates, Tim Clark, PDG de la compagnie avait déclaré lors de l'Arabian Travel Market qu'il est impossible actuellement de faire voler des vols long-courriers utilisant autre chose que des combustibles fossiles.

"Vous ne ferez pas voler un A380 vers Los Angeles avec 500 passagers à bord, brûlant 200 tonnes de carburant, avec autre chose que des carburants fossiles pour le moment. Cela n'arrivera pas" avait-il déclaré !

Jean-François Rial PDG de Voyageurs du Monde qui plaidait dans nos colonnes pour l'organisation d'une COP Tourisme est favorable à la mise en place d'une véritable filière : "Nous les acteurs du tourisme mondial, devons être un groupe de pression sur les gouvernements pour que les filières des carburants de synthèse se mettent en place.

Nous devons faire le changement en fixant des objectifs, les étapes pour y parvenir, puis vérifier qu'ils ont été atteints"

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