Le gouvernement américain publiera la dernière estimation du PIB pour le T4 2023, probablement en ligne avec la première estimation de 3,2%. - Depositphotos.com Auteur SergeyNivens
La semaine dernière, plusieurs banques centrales se sont réunies, notamment la Banque de Réserve d’Australie, la Banque Nationale Suisse, la Banque d’Angleterre, la Réserve Fédérale américaine et la Banque du Japon.
Cependant, peu de surprises ont émergé de ces réunions. Mis à part la Banque du Japon et la Banque Nationale Suisse, toutes les autres ont maintenu leurs politiques monétaires inchangées. Comme prévu, la Banque du Japon a finalement mis fin à sa politique de taux d'intérêt négatifs, mais avec une augmentation limitée de seulement 10 points de base.
Lire aussi : L'EUR/USD va continuer de baisser à long terme
Cette mesure n'a pas renforcé le yen comme prévu, au contraire, il s'est affaibli, atteignant même son niveau le plus bas depuis 2008 par rapport à l'euro. La Banque du Japon n'a pas annoncé de nouvelles augmentations de taux pour cette année, ce qui laisse penser que le yen restera faible, favorisant les exportations japonaises.
Une surprise est venue de la Suisse où des rumeurs circulaient sur une éventuelle baisse des taux par la Banque Nationale Suisse en mars. Bien que peu de personnes du marché y croyaient, la banque centrale l'a finalement fait en abaissant son taux directeur de 25 points de base à 1,50%.
Une autre baisse similaire est probable en juin. Quant aux autres banques centrales, elles ont maintenu le statu quo. En dépit de la baisse inattendue de l'inflation au Royaume-Uni en février, la Banque d'Angleterre n'a pas bougé. Il y a encore des incertitudes sur la possibilité d'une baisse des taux, avec seulement 56% des acteurs du marché monétaire anticipant une première baisse en juin.
Cependant, il est largement attendu que la BCE et la Banque du Canada baisseront leurs taux en juin. Mis à part la Banque de Réserve d’Australie qui hésite entre abaisser ou relever ses taux, il semble y avoir une convergence sur la nécessité d'agir simultanément.
Ce cycle de relâchement monétaire est différent des précédents car la plupart des économies ne sont pas en récession, à l'exception du Royaume-Uni qui connaît une récession technique. Les baisses de taux seront donc limitées, d'autant plus que les conditions financières restent accommodantes, même avec des taux élevés aux États-Unis.
Cependant, l'inflation demeure une préoccupation, exigeant de la prudence.
Si les politiques monétaires se synchronisent comme prévu par le marché, la volatilité des devises principales devrait rester faible. Les écarts de taux d'intérêt ne devraient pas jouer un rôle majeur dans les fluctuations des taux de change, mais les différences de croissance économique seront importantes. Cela explique la faiblesse de l'euro, alors que la zone euro connaîtra une croissance proche de zéro cette année, réduisant ainsi son attractivité économique.
Cependant, peu de surprises ont émergé de ces réunions. Mis à part la Banque du Japon et la Banque Nationale Suisse, toutes les autres ont maintenu leurs politiques monétaires inchangées. Comme prévu, la Banque du Japon a finalement mis fin à sa politique de taux d'intérêt négatifs, mais avec une augmentation limitée de seulement 10 points de base.
Lire aussi : L'EUR/USD va continuer de baisser à long terme
Cette mesure n'a pas renforcé le yen comme prévu, au contraire, il s'est affaibli, atteignant même son niveau le plus bas depuis 2008 par rapport à l'euro. La Banque du Japon n'a pas annoncé de nouvelles augmentations de taux pour cette année, ce qui laisse penser que le yen restera faible, favorisant les exportations japonaises.
Une surprise est venue de la Suisse où des rumeurs circulaient sur une éventuelle baisse des taux par la Banque Nationale Suisse en mars. Bien que peu de personnes du marché y croyaient, la banque centrale l'a finalement fait en abaissant son taux directeur de 25 points de base à 1,50%.
Une autre baisse similaire est probable en juin. Quant aux autres banques centrales, elles ont maintenu le statu quo. En dépit de la baisse inattendue de l'inflation au Royaume-Uni en février, la Banque d'Angleterre n'a pas bougé. Il y a encore des incertitudes sur la possibilité d'une baisse des taux, avec seulement 56% des acteurs du marché monétaire anticipant une première baisse en juin.
Cependant, il est largement attendu que la BCE et la Banque du Canada baisseront leurs taux en juin. Mis à part la Banque de Réserve d’Australie qui hésite entre abaisser ou relever ses taux, il semble y avoir une convergence sur la nécessité d'agir simultanément.
Ce cycle de relâchement monétaire est différent des précédents car la plupart des économies ne sont pas en récession, à l'exception du Royaume-Uni qui connaît une récession technique. Les baisses de taux seront donc limitées, d'autant plus que les conditions financières restent accommodantes, même avec des taux élevés aux États-Unis.
Cependant, l'inflation demeure une préoccupation, exigeant de la prudence.
Si les politiques monétaires se synchronisent comme prévu par le marché, la volatilité des devises principales devrait rester faible. Les écarts de taux d'intérêt ne devraient pas jouer un rôle majeur dans les fluctuations des taux de change, mais les différences de croissance économique seront importantes. Cela explique la faiblesse de l'euro, alors que la zone euro connaîtra une croissance proche de zéro cette année, réduisant ainsi son attractivité économique.
Taux de change : le point technique
Sur le marché des changes, en plus de la chute du yen que nous avons déjà mentionnée, un autre événement notable est l'appréciation de la paire EUR/CHF suite à la décision surprise de la BNS.
Cette tendance à la hausse était déjà en cours depuis plusieurs semaines, la banque centrale suisse intervenant sur le marché des changes depuis au moins janvier pour affaiblir le CHF.
À moyen terme, un retour à la parité n'est plus à exclure. En ce qui concerne l'EUR/GBP, la paire majeure la plus stable, rien de nouveau à signaler. Le jeu reste très limité, avec une fourchette importante entre 0,85 et 0,87 qui persiste depuis plusieurs mois.
Cette tendance à la hausse était déjà en cours depuis plusieurs semaines, la banque centrale suisse intervenant sur le marché des changes depuis au moins janvier pour affaiblir le CHF.
À moyen terme, un retour à la parité n'est plus à exclure. En ce qui concerne l'EUR/GBP, la paire majeure la plus stable, rien de nouveau à signaler. Le jeu reste très limité, avec une fourchette importante entre 0,85 et 0,87 qui persiste depuis plusieurs mois.
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0801 |
1,0699 |
1,1001 |
1,1069 |
EUR/GBP |
0,8445 |
0,8380 |
0,8660 |
0,8711 |
EUR/CHF |
0,9590 |
0,9454 |
0,9839 |
0,9930 |
EUR/CAD |
1,4609 |
1,4411 |
1,4813 |
1,4901 |
EUR/JPY |
161,00 |
158,98 |
166,12 |
167,00 |
Les annonces à suivre : le dollar américain conserve une force impressionnante
La semaine à venir s'annonce calme sur le front des statistiques. Le gouvernement américain publiera la dernière estimation du PIB pour le T4 2023, probablement en ligne avec la première estimation de 3,2%.
Nous anticipons une décélération de la croissance en 2024, avec une prévision de 2% pour ce trimestre, ce qui reste honorable, surtout en comparaison avec l'Europe.
Plusieurs facteurs expliquent la robustesse de l'économie américaine :
- Un déficit public élevé.
- Pour la première fois en quarante ans, les États-Unis ont atteint l'indépendance énergétique, produisant plus de pétrole que tout autre pays de l'histoire.
- L'économie est moins vulnérable aux taux d'intérêt élevés, notamment car 96% des prêts immobiliers à long terme sont à taux fixe, contrairement à une croyance répandue selon laquelle ils seraient à taux variable.
- Bien que le surplus d'épargne lié à la Covid ait été consommé, les aides gouvernementales continuent de soutenir la consommation des ménages américains.
Ces éléments sont positifs pour le dollar américain, qui conserve une force impressionnante par rapport à ses principales devises concurrentes.
Lire aussi : Devises : la légère reprise de l'euro phénomène éphémère ?
Nous anticipons une décélération de la croissance en 2024, avec une prévision de 2% pour ce trimestre, ce qui reste honorable, surtout en comparaison avec l'Europe.
Plusieurs facteurs expliquent la robustesse de l'économie américaine :
- Un déficit public élevé.
- Pour la première fois en quarante ans, les États-Unis ont atteint l'indépendance énergétique, produisant plus de pétrole que tout autre pays de l'histoire.
- L'économie est moins vulnérable aux taux d'intérêt élevés, notamment car 96% des prêts immobiliers à long terme sont à taux fixe, contrairement à une croyance répandue selon laquelle ils seraient à taux variable.
- Bien que le surplus d'épargne lié à la Covid ait été consommé, les aides gouvernementales continuent de soutenir la consommation des ménages américains.
Ces éléments sont positifs pour le dollar américain, qui conserve une force impressionnante par rapport à ses principales devises concurrentes.
Lire aussi : Devises : la légère reprise de l'euro phénomène éphémère ?
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
26/03 |
15:00 |
États-Unis |
Confiance du consommateur du Conference Board (Mars) |
Précédent à 106,7. |
Faible |
28/03 |
09:55 |
Allemagne |
Nombre de chômeurs (Mars) |
Le marché du travail fait face à la récession en baissant le nombre d’heures travaillées plutôt qu’en licenciant. |
Faible |
29/03 |
13:30 |
États-Unis |
Indice PCE core (Février) |
Précédent à 2,8% sur un an. |
Moyen |
Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : nicolas@mondialchange.com
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