Message aux TO : Les réceptifs nous font les yeux doux parce que nous, on ne paye pas à 60 jours fin de siècle. Et figure-toi que les clients nous « appartiennent » parce qu’on les connait. - Dessin Raf
Je vous ai plusieurs fois parlé du coach de Big-Boss. Ce mec agit sur Big-Boss comme un gourou : Gilles (son coach) lui fait rentrer dans le crâne des théories fumantes, Big-Boss les écoute comme une parole d’évangile (ce qui est assez cocasse quand on connait ses origines) et nous recrache régulièrement sa soupe stratégico-marketing (teintée de prospective) bien moisie.
(Penser à te raconter à l’occasion que je croyais que Big-Boss parlait de méthode à Gilles quand il évoquait le méthode agile).
J’avais en quelque sorte réinventé le poteau rose. J’en connais quelques-uns parmi les professionnels de la profession qui devraient prendre des leçons de prospective… parce que là, les « gens qui savent » (ceux qui disent que 75% des agences vont faire faillite, par exemple) disent quand même un peu tout et n’importe quoi.
(Penser à te raconter à l’occasion que je croyais que Big-Boss parlait de méthode à Gilles quand il évoquait le méthode agile).
J’avais en quelque sorte réinventé le poteau rose. J’en connais quelques-uns parmi les professionnels de la profession qui devraient prendre des leçons de prospective… parce que là, les « gens qui savent » (ceux qui disent que 75% des agences vont faire faillite, par exemple) disent quand même un peu tout et n’importe quoi.
Agences et TO se regardent en chiens de faïence
Je t’explique comment ça se tape dessus à coup de communiqués de presse : Les agences feignent de se demander si elles auront quelque chose à vendre (elles attendent que les TO sortent leurs brochures mais les TO ne savent pas quoi programmer et puis de toute façon, leurs chefs de produits sont au chômage technique) quand les TO (grands seigneurs) s’inquiètent pour le devenir des agences physiques.
Bref, agences et TO se regardent en chiens de faïence * en attendant que l’autre tire le premier : * définition « se regarder mutuellement avec animosité ou méfiance, tout en gardant le silence ».
Je suis certaine que les TO attendent que les agences se détournent d’eux en produisant massivement elles-mêmes. (Des années qu’ils nous expliquent que produire nous-même est chronophage mais leurs sites pro moisis et l’incompétence de leurs sous-traitants délocalisés sont aussi extrêmement chronophages et très mauvais pour nos nerfs)
Les TO auront alors une bonne excuse pour favoriser leurs ventes directes et/ou réduire leur taux de commission de base aux agences.
A mon avis, les petits TO (plus agiles) attendent que les gros TO attaquent les premiers, ce qui leur permettra de se présenter en parangons de vertu aux agences avec un message du type « nous, on ne vous laisse tomber, mais on va quand même baisser votre taux de commission parce que vous comprenez, on ne s’en sort pas ».
Bref, agences et TO se regardent en chiens de faïence * en attendant que l’autre tire le premier : * définition « se regarder mutuellement avec animosité ou méfiance, tout en gardant le silence ».
Je suis certaine que les TO attendent que les agences se détournent d’eux en produisant massivement elles-mêmes. (Des années qu’ils nous expliquent que produire nous-même est chronophage mais leurs sites pro moisis et l’incompétence de leurs sous-traitants délocalisés sont aussi extrêmement chronophages et très mauvais pour nos nerfs)
Les TO auront alors une bonne excuse pour favoriser leurs ventes directes et/ou réduire leur taux de commission de base aux agences.
A mon avis, les petits TO (plus agiles) attendent que les gros TO attaquent les premiers, ce qui leur permettra de se présenter en parangons de vertu aux agences avec un message du type « nous, on ne vous laisse tomber, mais on va quand même baisser votre taux de commission parce que vous comprenez, on ne s’en sort pas ».
Les clients ne veulent plus voyager
De toute façon, les petits TO n’ont pas la notoriété pour écouler leur production en direct donc ça ne mange pas de pain.
Bref, au jeu de « c’est pas moi, c’est l’autre », on en oublierait presque que le problème ne vient ni des agences ni des TO mais plutôt des clients : ils ne veulent plus voyager parce qu’ils croient que les frontières sont fermées, qu’ils ont peur d’être confinés au bout du monde ou qu’ils sont inquiets d’être mis en quatorzaine au retour (alors que je crois que le gouvernement n’a jamais évoqué cette possibilité)
Donc, avant que les agences « distributrices de TO » se demandent si elles vont travailler comme dans le monde d’avant ou si elles vont adopter de nouvelles méthodes, il faudrait déjà qu’elles aient des clients… Cela dit, Il y a un truc que je trouve… (comment dire ? « très légèrement urticant ? »)
Certains TO se sont approprié les conditions d’exécution de l’ordonnance 2020-315 dans leurs relations avec les agences : et vas-y que je te fais des reports (mais de quel droit, alors que l’ordonnance ne règle que les relations B2C ?) et vas-y que je t’impose une destination, une compagnie aérienne ou je ne sais quoi… (mais de quel droit ?) ou que je t’envoie une facture de frais d’annulation, (mais si tu inscris tes clients sur la même destination/la même compagnie, je te ferai un avoir total des frais en question).
Tu sais quoi, Monsieur le TO ? Tes procédures de repro’, tu vas te les tailler en pointe et essayer de les faire avaler à tes clients directs… parce que là, tu commences à nous les chauffer ! Tu veux qu’on se fâche ?
Bref, au jeu de « c’est pas moi, c’est l’autre », on en oublierait presque que le problème ne vient ni des agences ni des TO mais plutôt des clients : ils ne veulent plus voyager parce qu’ils croient que les frontières sont fermées, qu’ils ont peur d’être confinés au bout du monde ou qu’ils sont inquiets d’être mis en quatorzaine au retour (alors que je crois que le gouvernement n’a jamais évoqué cette possibilité)
Donc, avant que les agences « distributrices de TO » se demandent si elles vont travailler comme dans le monde d’avant ou si elles vont adopter de nouvelles méthodes, il faudrait déjà qu’elles aient des clients… Cela dit, Il y a un truc que je trouve… (comment dire ? « très légèrement urticant ? »)
Certains TO se sont approprié les conditions d’exécution de l’ordonnance 2020-315 dans leurs relations avec les agences : et vas-y que je te fais des reports (mais de quel droit, alors que l’ordonnance ne règle que les relations B2C ?) et vas-y que je t’impose une destination, une compagnie aérienne ou je ne sais quoi… (mais de quel droit ?) ou que je t’envoie une facture de frais d’annulation, (mais si tu inscris tes clients sur la même destination/la même compagnie, je te ferai un avoir total des frais en question).
Tu sais quoi, Monsieur le TO ? Tes procédures de repro’, tu vas te les tailler en pointe et essayer de les faire avaler à tes clients directs… parce que là, tu commences à nous les chauffer ! Tu veux qu’on se fâche ?
Ca chauffe entre TO et agences
Les réceptifs nous font les yeux doux parce que nous, on ne paye pas à 60 jours fin de siècle. Et figure-toi que les clients nous « appartiennent » parce qu’on les connait. Alors franchement, relis le code du tourisme et tu verras que la responsabilité de plein droit incombe au vendeur et pas au TO.
Alors non, il n’est pas question que je te donne un centime d’acompte ou de frais d’annulation sur les dossiers annulés pour des circonstances exceptionnelles et inévitables.
Parce que le jour où un TO se plantera, l’agence qui a payé un dossier se retrouvera avec ses yeux pour pleurer et une dette auprès de son client. Alors que si c’est l’agence qui se plante, l’APST demandera au TO de récupérer le dossier « en direct ».
Ça promet d’être cocasse à TOP RESA : j’y vais depuis 18 ans mais je crois que cette année, les embrassades entre agents de voyages et commerciaux de TO seront un poil moins chaleureuses que les autres années. Et encore… faudrait-il que TOP RESA ne soit pas annulé.
Parce que là-dessus, je ne parierais pas le moindre mojito ! Alors moi, Léa Moreau, petite agent de voyage blonde et à peu près saine de corps et d’esprit, je me risque à quelques théories fumantes comme celles à Gilles :
* les TO vont licencier et accélérer leur déshumanisation (on ne pourra plus parler qu’aux sites B2B)
* les commissions des agences vont être réduites comme peau de chagrin (une comm’ de base à 8% ne m’étonnerait pas)
* on ne se réconciliera pas à Top Resa car Top Resa n’aura pas lieu cette année.
Je crois qu’à l’aube de la quarantaine, je crains d’être devenue aigrie.
Alors non, il n’est pas question que je te donne un centime d’acompte ou de frais d’annulation sur les dossiers annulés pour des circonstances exceptionnelles et inévitables.
Parce que le jour où un TO se plantera, l’agence qui a payé un dossier se retrouvera avec ses yeux pour pleurer et une dette auprès de son client. Alors que si c’est l’agence qui se plante, l’APST demandera au TO de récupérer le dossier « en direct ».
Ça promet d’être cocasse à TOP RESA : j’y vais depuis 18 ans mais je crois que cette année, les embrassades entre agents de voyages et commerciaux de TO seront un poil moins chaleureuses que les autres années. Et encore… faudrait-il que TOP RESA ne soit pas annulé.
Parce que là-dessus, je ne parierais pas le moindre mojito ! Alors moi, Léa Moreau, petite agent de voyage blonde et à peu près saine de corps et d’esprit, je me risque à quelques théories fumantes comme celles à Gilles :
* les TO vont licencier et accélérer leur déshumanisation (on ne pourra plus parler qu’aux sites B2B)
* les commissions des agences vont être réduites comme peau de chagrin (une comm’ de base à 8% ne m’étonnerait pas)
* on ne se réconciliera pas à Top Resa car Top Resa n’aura pas lieu cette année.
Je crois qu’à l’aube de la quarantaine, je crains d’être devenue aigrie.