Les compagnies aériennes demandent à l'UE de réformer le ciel européen

Face à une année 2018 compliquée dans le secteur de l'aérien et surtout du contrôle, avec les grèves à répétition dans le sud de la France, mais aussi en Allemagne et en Grèce, les compagnies repartent en guère contre l'organisation du ciel européen.

L'association A4E (Airlines for Europe) qui regroupe Air France-KLM, easyJet, IAG, Lufthansa ou encore Ryanair vient de rentrer dans une opération de lobbying pour obliger les instances européennes à revoir le système actuel. A4E juge que le contrôle sur le vieux-continent "a atteint ses limites et que des modifications urgentes étaient nécessaires."

Et en chiffres cette supposée obsolescence se matérialise par un retard ayant dépassé les 9,30 millions de minutes de retard en 2017, selon Eurocontrol et l'année 2018 pourrait bien être celle de tous les records, avec une hausse de 50%.

"La réputation de l'Europe est en jeu. La réforme de l'espace aérien de l'UE doit être une priorité absolue pour la prochaine Commission et tous les organismes nationaux concernés" explique Thomas Reynaert, directeur général de A4E

"Les passagers méritent un secteur de l'aviation européen performant. être livrés avec une approche homogène de l'espace aérien de l'UE".

Les enjeux du secteur sont nombreux et les compagnies veulent que l'Europe, et ses instances en saisissent l'importance, alors que IATA vient d'annoncer un doublement du trafic mondial à l'orée 2037.

La surfréquentation des routes européennes n'est pas le seul problème de l'industrie, qui doit faire face à des problèmes climatiques qu'elle occasionne.

"La pression porte sur l'accélération du rythme de changement de la croissance du trafic aérien et de la diversité des véhicules aériens prenant le ciel aujourd'hui et dans les années à venir. Cela ne peut être réalisé par aucun acteur seul : L'Europe", a déclaré Florian Guillermet, directeur exécutif de l'entreprise commune SESAR (Single European Sky Air Traffic Management Research).

Pour régler les problèmes, les compagnies réclament une refonte totale de l'organisation du ciel, et du système de contrôle, mais aussi par la mise en place d'itinéraires plus rapides.

La balle est dans le camp de l'Union européenne maintenant.