Les tour-opérateurs constatent de l'attentisme pour les vacances d'été. Se joueront elles en dernière minute ? - Photo Canva en
Inflation ? Jeux Olympiques ? Contexte économique ?
Difficile d'en connaître les véritables causes mais une chose est sûre : pour les voyagistes, l'été n'est pas joué.
L'année 2024 avait pourtant bien commencé et les prises de commandes étaient au rendez-vous.
"Nous avons eu un très bon début d'année : de janvier à mars. Là, nous sentons un petit creux depuis 3 semaines environ." observe Aurélien Aufort, directeur général de Marietton Développement (Voyamar, Héliades), interrogé à l'occasion du DITEX.
Lire aussi : Aurélien Aufort : "L'été n'est pas fait mais l'avant et l'après saison sont plutôt bons"
Difficile d'en connaître les véritables causes mais une chose est sûre : pour les voyagistes, l'été n'est pas joué.
L'année 2024 avait pourtant bien commencé et les prises de commandes étaient au rendez-vous.
"Nous avons eu un très bon début d'année : de janvier à mars. Là, nous sentons un petit creux depuis 3 semaines environ." observe Aurélien Aufort, directeur général de Marietton Développement (Voyamar, Héliades), interrogé à l'occasion du DITEX.
Lire aussi : Aurélien Aufort : "L'été n'est pas fait mais l'avant et l'après saison sont plutôt bons"
Des ailes de saison bien remplies mais...
Un constat partagé par Selatt Erdogan, directeur commercial de Mondial Tourisme : "Les prises de commandes en janvier et février ont été très satisfaisantes. La tendance était très bonne.
En mars, les ventes ont été au rendez-vous, mais nous sommes en deçà des niveaux de mars 2023".
Lire aussi : Mondial Tourisme vise les 200 000 voyageurs en 2024 🔑
Et cette tendance, nous la retrouvons peu ou prou chez l'ensemble des tour-opérateurs que nous avons contacté.
Bonne nouvelle donc, car les carnets de commandes se remplissent, mais c'est surtout l'avant et l'après saison qui en profitent.
"Nous avons des carnets de commandes bien remplis d'avril à fin juin, ainsi que sur la période à partir de septembre. Nous avons de nombreux groupes positionnés et des demandes même pour 2025." poursuit Selatt Erdogan.
En mars, les ventes ont été au rendez-vous, mais nous sommes en deçà des niveaux de mars 2023".
Lire aussi : Mondial Tourisme vise les 200 000 voyageurs en 2024 🔑
Et cette tendance, nous la retrouvons peu ou prou chez l'ensemble des tour-opérateurs que nous avons contacté.
Bonne nouvelle donc, car les carnets de commandes se remplissent, mais c'est surtout l'avant et l'après saison qui en profitent.
"Nous avons des carnets de commandes bien remplis d'avril à fin juin, ainsi que sur la période à partir de septembre. Nous avons de nombreux groupes positionnés et des demandes même pour 2025." poursuit Selatt Erdogan.
... de l'attentisme sur l'été
Même son de cloche, du côté de ÔVoyages : "les ailes de saison se remplissent très fort et à l'avance. Nous avons aussi des demandes pour 2025" ajoute Raouf Benslimane, Président.
"Sur mai - juin, nous sommes en avance sur 2023, et sur septembre - octobre, nous sommes très avance : +30% versus 2023" illustre Philippe Sangouard, Directeur de Boomerang Voyages.
"Ceux qui voulaient réserver ont déjà réservé. Les autres sont plus attentistes." poursuit Aurélien Aufort.
Et l'attentisme se ressent notamment sur l'été et la haute saison : juillet ou août !
"L'été n'est pas encore fait" lance le directeur général de Marietton Développement. "Nous allons avoir un redémarrage à mon avis à la fin du mois pour les réservations de l'été."
"Nous sommes en dessous de nos attentes sur juillet et août. Il se peut qu'il y ait des évolutions à partir de la fin avril après les vacances scolaires. Les tour-opérateurs vont prendre des décisions et voir comment évoluent les remplissages..." analyse de son côté, Selatt Erdogan.
"Sur mai - juin, nous sommes en avance sur 2023, et sur septembre - octobre, nous sommes très avance : +30% versus 2023" illustre Philippe Sangouard, Directeur de Boomerang Voyages.
"Ceux qui voulaient réserver ont déjà réservé. Les autres sont plus attentistes." poursuit Aurélien Aufort.
Et l'attentisme se ressent notamment sur l'été et la haute saison : juillet ou août !
"L'été n'est pas encore fait" lance le directeur général de Marietton Développement. "Nous allons avoir un redémarrage à mon avis à la fin du mois pour les réservations de l'été."
"Nous sommes en dessous de nos attentes sur juillet et août. Il se peut qu'il y ait des évolutions à partir de la fin avril après les vacances scolaires. Les tour-opérateurs vont prendre des décisions et voir comment évoluent les remplissages..." analyse de son côté, Selatt Erdogan.
Des vacances d'été synonyme de dernière minute
Pour Philippe Sangouard, il faudra attendre la mi-mai pour reprendre le pouls de l'activité : "Avant d'avoir passé les ponts et les jours fériés, nous ne bougerons pas. Nous activerons des campagnes de promotion sur les pics de saison, pas avant la mi-mai".
Pas de doute l'été se fera en dernière minute, pour Raouf Benslimane : "Je reste très optimiste. Cela va se jouer en dernière minute. J'en suis convaincu. Tout va se jouer entre le début et la mi-mai, pour la première partie de l'été, puis en juin et début juillet pour le mois d'août".
Fort de ses engagements aériens, le Président de ÔVoyages n'est pas inquiet : "Lorsqu'il n'y aura plus de disponibilités, nous serons la solution de salut en terme de capacités, de stocks et de prix. Mais pour l'instant il est encore trop tôt pour bouger les tarifs".
Selatt Erdogan va dans le même sens : "Plus nous nous rapprocherons de l'été, plus le "flex" va coûter cher. Pour les tour-opérateurs qui prennent des risques, comme nous, nous n'avons pas intérêt à "yieder" les tarifs trop tôt dans la saison. Il faut rester attentif. Nous allons regarder à J-30 du départ et nous prendrons des décisions en fonction de ce qui se passe... "
Car l'objectif bien sûr pour les voyagistes : c'est de ne pas dégrader les prix. "Il ne faut pas commencer à s'affoler" ajoute le directeur commercial de Mondial Tourisme.
Pas de doute l'été se fera en dernière minute, pour Raouf Benslimane : "Je reste très optimiste. Cela va se jouer en dernière minute. J'en suis convaincu. Tout va se jouer entre le début et la mi-mai, pour la première partie de l'été, puis en juin et début juillet pour le mois d'août".
Fort de ses engagements aériens, le Président de ÔVoyages n'est pas inquiet : "Lorsqu'il n'y aura plus de disponibilités, nous serons la solution de salut en terme de capacités, de stocks et de prix. Mais pour l'instant il est encore trop tôt pour bouger les tarifs".
Selatt Erdogan va dans le même sens : "Plus nous nous rapprocherons de l'été, plus le "flex" va coûter cher. Pour les tour-opérateurs qui prennent des risques, comme nous, nous n'avons pas intérêt à "yieder" les tarifs trop tôt dans la saison. Il faut rester attentif. Nous allons regarder à J-30 du départ et nous prendrons des décisions en fonction de ce qui se passe... "
Car l'objectif bien sûr pour les voyagistes : c'est de ne pas dégrader les prix. "Il ne faut pas commencer à s'affoler" ajoute le directeur commercial de Mondial Tourisme.
Le long-courrier qui tire leur épingle du jeu
Et dans le contexte actuel, le long-courrier marque quelques points.
"Nous faisons le constat que le long-courrier tire son épingle du jeu. L'écart entre les prix moyen-courrier et les prix long-courrier s'est fortement réduit. Je pense que des clients sont près à dépenser un peu plus, et se disent "partons en long-courrier pour la différence" ". souligne Selatt Erdogan "La République Dominicaine que nous programmons toute l'année fonctionne très bien".
Une tendance que l'on retrouve aussi chez Boomerang Voyages : "Pour 15 jours en moyen-courrier, il est possible de partir 10 jours, en République dominicaine, ou à Zanzibar. Le Mexique marche aussi très bien."
Philippe Sangouard pousse plus loin son analyse : "Plus ça va aller, plus ce sera compliqué de vendre le bassin méditerranéen, et le moyen-courrier en période estivale.
L'offre aérienne est pléthorique, les clients peuvent facilement réserver en direct et ajouter un hôtel tout inclus ou en demi-pension.
On voit également que Transavia ou easyjet proposent des packages... Nous allons être confrontés sur l'été à une concurrence tarifaire plus rude."
Lire aussi : easyJet holidays : l'offensive d'easyJet sur les vacances
"Nous faisons le constat que le long-courrier tire son épingle du jeu. L'écart entre les prix moyen-courrier et les prix long-courrier s'est fortement réduit. Je pense que des clients sont près à dépenser un peu plus, et se disent "partons en long-courrier pour la différence" ". souligne Selatt Erdogan "La République Dominicaine que nous programmons toute l'année fonctionne très bien".
Une tendance que l'on retrouve aussi chez Boomerang Voyages : "Pour 15 jours en moyen-courrier, il est possible de partir 10 jours, en République dominicaine, ou à Zanzibar. Le Mexique marche aussi très bien."
Philippe Sangouard pousse plus loin son analyse : "Plus ça va aller, plus ce sera compliqué de vendre le bassin méditerranéen, et le moyen-courrier en période estivale.
L'offre aérienne est pléthorique, les clients peuvent facilement réserver en direct et ajouter un hôtel tout inclus ou en demi-pension.
On voit également que Transavia ou easyjet proposent des packages... Nous allons être confrontés sur l'été à une concurrence tarifaire plus rude."
Lire aussi : easyJet holidays : l'offensive d'easyJet sur les vacances
Le moyen-courrier plus compliqué à vendre en été ?
Autres articles
-
Mondial Tourisme emmène 15 agents de voyage en Eductour
-
Fuerteventura : Mondial Tourisme ouvre un 3e Mondi Club aux Canaries
-
Guerre au Moyen-Orient : nouveau coup dur pour les voyagistes 🔑
-
Alison Souchu rejoint Héliades en tant que responsable commerciale
-
Héliades dévoile sa nouvelle brochure 2024-2025
Le directeur de Boomerang Voyages y voit aussi un sempiternel recommencement : "c'est cyclique ! Après les périodes difficiles, tout le monde fait attention aux prix et respectent les marges. Mais quand on sort d'une belle année, comme cela a été le cas après le covid, tout le monde augmente les tarifs : les hôteliers, les compagnies... Il va falloir une saison plus compliquée pour voir à nouveau, des prix plus adaptables au pouvoir d'achat des clients".
Reste qu'aux niveaux des destinations, on prend les mêmes et on recommence. Caracolent en tête les traditionnels best-sellers estivaux : Espagne avec Canaries et Baléares, Grèce, mais aussi le Maroc ou encore la Tunisie.
La Tunisie justement qui est en train de jouer son va-tout : "la destination reprend bien. Les tarifs sont plutôt raisonnables. Pour le prix d'une semaine ailleurs dans le bassin méditerranéen, les clients peuvent profiter de deux semaines de vacances" résume Selatt Erdogan.
En attendant le mois de mai, impossible pour l'heure de savoir quelle saveur auront les vacances d'été...
Reste qu'aux niveaux des destinations, on prend les mêmes et on recommence. Caracolent en tête les traditionnels best-sellers estivaux : Espagne avec Canaries et Baléares, Grèce, mais aussi le Maroc ou encore la Tunisie.
La Tunisie justement qui est en train de jouer son va-tout : "la destination reprend bien. Les tarifs sont plutôt raisonnables. Pour le prix d'une semaine ailleurs dans le bassin méditerranéen, les clients peuvent profiter de deux semaines de vacances" résume Selatt Erdogan.
En attendant le mois de mai, impossible pour l'heure de savoir quelle saveur auront les vacances d'été...