Lionel Rabiet (Croisières d'exception) : "La transition écologique du tourisme est inéluctable et les agents de voyage en seront les accélérateurs. C'est ma conviction" - DR
TourMaG.com - Avec la montée en puissance de "l’avion bashing", avez-vous honte de prendre l’avion cet été ?
Lionel Rabiet : Au contraire ! L'avion est et restera pour moi un grand plaisir. J'ai pris la première fois l'avion à l'âge de 18 ans. C'était un Nice-Paris, rien de très excitant a priori mais pour moi c'était merveilleux... Comme si j'embarquais pour le Nouveau Monde !
Cette émotion, je la ressens encore aujourd'hui chaque fois que je monte dans un appareil. Prendre l'avion pour moi, c'est toujours aller vers un ailleurs différent. Il y a une part de magie dans le fait de voler.
Bien évidemment, à titre personnel ainsi qu'au nom des Entreprises du Voyage (EDV) Ile-de-France et de Croisières d'exception, je me sens plus que concerné par tout ce qui va dans le sens de réduire l'empreinte carbone du transport des voyageurs.
L'aérien doit faire sa transition écologique c'est évident. Je pense d'ailleurs que nous, les professionnels du tourisme, pouvons l'y encourager largement.
Lionel Rabiet : Au contraire ! L'avion est et restera pour moi un grand plaisir. J'ai pris la première fois l'avion à l'âge de 18 ans. C'était un Nice-Paris, rien de très excitant a priori mais pour moi c'était merveilleux... Comme si j'embarquais pour le Nouveau Monde !
Cette émotion, je la ressens encore aujourd'hui chaque fois que je monte dans un appareil. Prendre l'avion pour moi, c'est toujours aller vers un ailleurs différent. Il y a une part de magie dans le fait de voler.
Bien évidemment, à titre personnel ainsi qu'au nom des Entreprises du Voyage (EDV) Ile-de-France et de Croisières d'exception, je me sens plus que concerné par tout ce qui va dans le sens de réduire l'empreinte carbone du transport des voyageurs.
L'aérien doit faire sa transition écologique c'est évident. Je pense d'ailleurs que nous, les professionnels du tourisme, pouvons l'y encourager largement.
TourMaG.com - Sur-tourisme, pollution du transport aérien, des croisières… Le tourisme a été pointé du doigt cette année. Pensez-vous que 2019 est une année charnière en matière de prise de conscience du grand public et des professionnels ?
L.R. : Oui. 2019 est l'année où l'on a compris que le tourisme responsable n'était pas qu'une forme de tourisme parmi d'autres, mais la seule forme de tourisme pérenne à long terme.
Comme dans toute prise de conscience, il y a des excès et des raccourcis. La croisière et les avions sont dans le viseur aujourd'hui, plus ou moins à juste titre d'ailleurs.
Je suis convaincu d'une chose : l'invention du voyage est l'une des plus belles choses qui soit arrivée à l'humanité. Et je prie pour que ça continue car le voyage ouvre l'esprit à la différence et conduit j'en suis convaincu à ce que nous ayons "a better planet".
Simplement, aujourd'hui, on ne peut plus voyager comme avant. Et notre industrie doit tout changer pour que justement rien ne change. C'est simple à énoncer, dur à mettre en oeuvre évidemment.
TourMaG.com - En quoi le réchauffement climatique est-il un sujet majeur pour vous ?
L.R. : La transition écologique du tourisme est inéluctable et les agents de voyage en seront les accélérateurs. C'est ma conviction. En informant de façon la plus précise possible les clients sur les impacts positifs ou négatifs de leur voyage sur l'environnement, en les orientant aussi vers d'autres façons de découvrir la planète, en leur offrant la possibilité de compenser les émissions de CO2 générées par leurs transports etc...
Notre rôle aux Entreprises du Voyage sera de former et d'apporter tous les outils aux agents de voyage pour qu'ils jouent leur rôle d'agent de la transition écologique.
L.R. : Oui. 2019 est l'année où l'on a compris que le tourisme responsable n'était pas qu'une forme de tourisme parmi d'autres, mais la seule forme de tourisme pérenne à long terme.
Comme dans toute prise de conscience, il y a des excès et des raccourcis. La croisière et les avions sont dans le viseur aujourd'hui, plus ou moins à juste titre d'ailleurs.
Je suis convaincu d'une chose : l'invention du voyage est l'une des plus belles choses qui soit arrivée à l'humanité. Et je prie pour que ça continue car le voyage ouvre l'esprit à la différence et conduit j'en suis convaincu à ce que nous ayons "a better planet".
Simplement, aujourd'hui, on ne peut plus voyager comme avant. Et notre industrie doit tout changer pour que justement rien ne change. C'est simple à énoncer, dur à mettre en oeuvre évidemment.
TourMaG.com - En quoi le réchauffement climatique est-il un sujet majeur pour vous ?
L.R. : La transition écologique du tourisme est inéluctable et les agents de voyage en seront les accélérateurs. C'est ma conviction. En informant de façon la plus précise possible les clients sur les impacts positifs ou négatifs de leur voyage sur l'environnement, en les orientant aussi vers d'autres façons de découvrir la planète, en leur offrant la possibilité de compenser les émissions de CO2 générées par leurs transports etc...
Notre rôle aux Entreprises du Voyage sera de former et d'apporter tous les outils aux agents de voyage pour qu'ils jouent leur rôle d'agent de la transition écologique.
TourMaG.com - Pensez-vous qu’il faille revoir la façon dont on consomme « le tourisme » ?
L.R. : Le tourisme n'est pas un bien de consommation. Le tourisme c'est avant tout une expérience que l'on vit seul ou à plusieurs. Le sur-tourisme à Venise ou Dubrovnik par exemple, c'est probablement une nuisance pour les riverains mais c'est aussi (et surtout) une mauvaise expérience pour les voyageurs eux-même.
Sur ce sujet aussi, les agents de voyage ont un rôle éminent à jouer. Car tout le monde en trois clics peut aller place Saint-Marc et côtoyer les milliers de personnes qui s'y amassent. Mais pour sortir des sentiers battus, aller vers une vraie expérience authentique, qui mieux qu'un professionnel de la destination peut conseiller le voyageur ?
TourMaG.com - Et comment l’appliquez-vous ou qu’envisagez-vous pour votre entreprise ?
L.R. : Le sujet du réchauffement est au cœur de nos préoccupation chez Croisières d'exception. La plupart de nos voyages implique des vols long-courrier qui par définition génèrent des quantités importantes de CO2. Nos croisières sont aussi concernées même si plus de 80% d'entre elles ont lieu sur des bateaux intimistes de moins de 90 cabines.
Nous réfléchissons actuellement à des actions fortes pour aller vers des voyages écologiquement responsables. Nous allons faire des annonces en la matière d'ici la fin de l'année.
L.R. : Le tourisme n'est pas un bien de consommation. Le tourisme c'est avant tout une expérience que l'on vit seul ou à plusieurs. Le sur-tourisme à Venise ou Dubrovnik par exemple, c'est probablement une nuisance pour les riverains mais c'est aussi (et surtout) une mauvaise expérience pour les voyageurs eux-même.
Sur ce sujet aussi, les agents de voyage ont un rôle éminent à jouer. Car tout le monde en trois clics peut aller place Saint-Marc et côtoyer les milliers de personnes qui s'y amassent. Mais pour sortir des sentiers battus, aller vers une vraie expérience authentique, qui mieux qu'un professionnel de la destination peut conseiller le voyageur ?
TourMaG.com - Et comment l’appliquez-vous ou qu’envisagez-vous pour votre entreprise ?
L.R. : Le sujet du réchauffement est au cœur de nos préoccupation chez Croisières d'exception. La plupart de nos voyages implique des vols long-courrier qui par définition génèrent des quantités importantes de CO2. Nos croisières sont aussi concernées même si plus de 80% d'entre elles ont lieu sur des bateaux intimistes de moins de 90 cabines.
Nous réfléchissons actuellement à des actions fortes pour aller vers des voyages écologiquement responsables. Nous allons faire des annonces en la matière d'ici la fin de l'année.
Retrouvez tous les témoignages des pros du tourisme de notre série (verte) de l'été 2019 en cliquant sur ce lien.