Dans le sillage d'easyJet, Volotea, Vueling ou encore transavia se sont lancées sur des offres de voyages packagés. De son côté, Ryanair vient de jeter l'éponge © easyJet
Les usagers des compagnies low cost l’auront remarqué ces dernières années : impossible de s’enregistrer sur un vol sans être constamment sollicité pour réserver une nuit d’hôtel, une location de voiture, voire même des places pour des visites et attractions.
Car depuis plusieurs années, les principales compagnies low cost européennes ont progressivement ouvert leurs activités aux séjours packagés.
Après le lancement, il y a plusieurs années, d’une filiale « easyJet Holidays », Vueling avait suivi la voie ouverte par la compagnie britannique.
Volotea, tout comme transavia, permettent aussi désormais de réserver des nuits d’hôtels via des partenariats avec Booking.com.
De son côté, Ryanair, la première des low costs européennes a, en ce début d’année 2019, finalement jeté l’éponge et fermé, sans aucun commentaire officiel, sa filiale « package » Ryanair Holidays.
Pour Serge Laurens, à la tête du marketing du groupe TUI France, « il s’agit d’une concurrence nouvelle, que nous regardons de très près, notamment chez easyJet ».
« Cela est devenu progressivement une concurrence, surtout pour les tour-opérateurs qui vendent du vol sec et du vol+hôtel, et surtout sur certaines destinations que l’on a décidé de ne plus faire », ajoute Aurélien Aufort, directeur général de Voyamar.
Car depuis plusieurs années, les principales compagnies low cost européennes ont progressivement ouvert leurs activités aux séjours packagés.
Après le lancement, il y a plusieurs années, d’une filiale « easyJet Holidays », Vueling avait suivi la voie ouverte par la compagnie britannique.
Volotea, tout comme transavia, permettent aussi désormais de réserver des nuits d’hôtels via des partenariats avec Booking.com.
De son côté, Ryanair, la première des low costs européennes a, en ce début d’année 2019, finalement jeté l’éponge et fermé, sans aucun commentaire officiel, sa filiale « package » Ryanair Holidays.
Pour Serge Laurens, à la tête du marketing du groupe TUI France, « il s’agit d’une concurrence nouvelle, que nous regardons de très près, notamment chez easyJet ».
« Cela est devenu progressivement une concurrence, surtout pour les tour-opérateurs qui vendent du vol sec et du vol+hôtel, et surtout sur certaines destinations que l’on a décidé de ne plus faire », ajoute Aurélien Aufort, directeur général de Voyamar.
Quelle valeur ajoutée pour les TO ?
Pourtant, les dirigeants des grands voyagistes français relativisent. « Premier constat : Ryanair baisse les bras, s’improviser TO n’est pas simple », glisse Jean-Emmanuel Chometon, directeur de la production Jet tours.
« Cela peut paraître évident sur le papier de packager pour consolider ses vols, mais c’est beaucoup plus complexe qu’il n’y parait ».
Pèle-mêle, il cite la gestion des flux qui assemblent plusieurs composantes, la modification de dossiers et l’après-vente, la gestion de la saisonnalité et des différents pricing, ou encore les annulations de vols pour les clients package.
Un avis partagé du côté du leader européen du voyage, TUI. « Pour elles, c’est une nouvelle source de revenus certaine. Mais ce n’est pas aussi simple que ça et c’est à nous de proposer une valeur ajoutée qui va au-delà du simple fait de vendre un hôtel et un vol combinés », décrypte Serge Laurens.
« Nous y ajoutons des guides, des transferts… et une vraie expertise. Nous vendons une expérience au sens large, nous sommes plus qu’un simple agrégateur », sourit-il aussi.
« Les packages des low costs ne sont pas forcément moins chers, et leurs politiques de prix ne sont pas stables », ajoute Aurélien Aufort pour Voyamar, qui ne se dit pas inquiété par le phénomène. Pour lui, la vraie concurrence se joue sur les week-ends et le club, les activités circuits et sur-mesure n’étant absolument pas concernées.
« Surtout, nous négocions des tarifs et des exclusivités sur nos hôtels. En s’engageant à l’avance, nous serons toujours en mesure de proposer de meilleurs tarifs.
A l’inverse, les packages des low costs sont 100% dynamiques. Être mieux organisé et sécurisé sur les stocks et les prix vaut mieux que d’être opportuniste », résume-t-il.
« Cela peut paraître évident sur le papier de packager pour consolider ses vols, mais c’est beaucoup plus complexe qu’il n’y parait ».
Pèle-mêle, il cite la gestion des flux qui assemblent plusieurs composantes, la modification de dossiers et l’après-vente, la gestion de la saisonnalité et des différents pricing, ou encore les annulations de vols pour les clients package.
Un avis partagé du côté du leader européen du voyage, TUI. « Pour elles, c’est une nouvelle source de revenus certaine. Mais ce n’est pas aussi simple que ça et c’est à nous de proposer une valeur ajoutée qui va au-delà du simple fait de vendre un hôtel et un vol combinés », décrypte Serge Laurens.
« Nous y ajoutons des guides, des transferts… et une vraie expertise. Nous vendons une expérience au sens large, nous sommes plus qu’un simple agrégateur », sourit-il aussi.
« Les packages des low costs ne sont pas forcément moins chers, et leurs politiques de prix ne sont pas stables », ajoute Aurélien Aufort pour Voyamar, qui ne se dit pas inquiété par le phénomène. Pour lui, la vraie concurrence se joue sur les week-ends et le club, les activités circuits et sur-mesure n’étant absolument pas concernées.
« Surtout, nous négocions des tarifs et des exclusivités sur nos hôtels. En s’engageant à l’avance, nous serons toujours en mesure de proposer de meilleurs tarifs.
A l’inverse, les packages des low costs sont 100% dynamiques. Être mieux organisé et sécurisé sur les stocks et les prix vaut mieux que d’être opportuniste », résume-t-il.
Une relation ambigüe
Le phénomène inverse prend aussi de l’ampleur depuis quelques saisons, les tour-opérateurs français n’hésitant plus à s’appuyer sur les réseaux des compagnies low cost européennes pour faire voyager leurs clients.
« Je vois beaucoup plus de potentialités dans l’autre sens, à savoir faciliter l’accès aux stocks low cost pour les TO sur tous les aspects et pour la même finalité : le remplissage de leurs plans de vols », d’après les mots de Jean-Emmanuel Chometon.
Pour Serge Laurens, « nous voulons conjuguer le meilleur des deux mondes : la puissance de notre offre de sièges charterisée alliée à la flexibilité des low costs au niveau des horaires et des aéroports de départs ».
En 2019, TUI, bien que renouvelant un engagement de 800 000 sièges, proposera aussi à ses clients des places sur des vols Vueling, Volotea ou transavia.
« Cela change complètement la donne, avant on affrétait, maintenant les TO proposent des packages dynamiques », résume enfin Aurélien Aufort.
Un constat qui reflète bien l’aspect ambigu des relations entre les deux protagonistes. Car si voyagistes et low costs ont beau aujourd’hui être en concurrence, ils ne peuvent dans le même temps plus se passer l’un de l’autre.
« Je vois beaucoup plus de potentialités dans l’autre sens, à savoir faciliter l’accès aux stocks low cost pour les TO sur tous les aspects et pour la même finalité : le remplissage de leurs plans de vols », d’après les mots de Jean-Emmanuel Chometon.
Pour Serge Laurens, « nous voulons conjuguer le meilleur des deux mondes : la puissance de notre offre de sièges charterisée alliée à la flexibilité des low costs au niveau des horaires et des aéroports de départs ».
En 2019, TUI, bien que renouvelant un engagement de 800 000 sièges, proposera aussi à ses clients des places sur des vols Vueling, Volotea ou transavia.
« Cela change complètement la donne, avant on affrétait, maintenant les TO proposent des packages dynamiques », résume enfin Aurélien Aufort.
Un constat qui reflète bien l’aspect ambigu des relations entre les deux protagonistes. Car si voyagistes et low costs ont beau aujourd’hui être en concurrence, ils ne peuvent dans le même temps plus se passer l’un de l’autre.