TourMaG.com - Quel premier bilan tirez-vous de ce début d'année ?
Patrick Pourbaix : Nous avons bien tiré notre épingle du jeu, sur ce début d'année 2019, mais il faut reconnaître que depuis le 15 novembre 2018, il y a eu un effet général des Gilets jaunes sur les ventes. J'ai beaucoup échangé avec les autres acteurs, le Seto, ou les distributeurs, nous partageons tous la même constatation.
Ça n'a pas été un gros frein, mais il y a un ralentissement de la tendance d'anticipation des réservations. Mon analyse personnelle étant que les consommateurs n'ont pas anticipé leur départ, mais cette année est loin d'être terminée. La courbe des ventes va s'inverser.
Je n'ai aucun doute quant à nos capacités à atteindre nos objectifs fixés. Et le deuxième élément perturbateur est le prélèvement à la source, les gens ont observé que dans leurs portefeuilles à partir de février, ils n'avaient pas le même montant que l'année passée.
Je suis convaincu que cela (le prélévement à la source, ndlr) va changer le comportement des consommateurs. Vous pourriez croire que je suis pessimiste, mais ce début d'année a été plutôt bon pour MSC Croisières, même si nous observons un léger recul des ventes comparativement à l'année dernière.
TourMaG.com - Vous vous attendez donc à vendre beaoucoup plus en dernières minutes et proposer des croisières dégriffées ?
Patrick Pourbaix : Nous allons voir, je ne suis pas devin, car en matière de réservation, il est très compliqué de savoir ce qu'il va se passer dans le temps.
Mon analyse aujourd'hui, mais je dois avouer que je suis un réel optimiste, est que je ne vois pas un accroissement des promotions de dernières minutes. La courbe va être différente, et c'est ce qui se produit actuellement. La première vague de réservations vient de se terminer et nous rentrons dans la seconde.
Nous allons poursuivre nos actions avec nos partenaires privilégiés. Je peux vous révéler que les premiers indicateurs sont plus que bons et même nettement au-dessus que l'an passé.
La situation n'a rien à voir avec celle observée lors de la crise financière de 2008, il y a juste eu un léger ralentissement.
Patrick Pourbaix : Nous avons bien tiré notre épingle du jeu, sur ce début d'année 2019, mais il faut reconnaître que depuis le 15 novembre 2018, il y a eu un effet général des Gilets jaunes sur les ventes. J'ai beaucoup échangé avec les autres acteurs, le Seto, ou les distributeurs, nous partageons tous la même constatation.
Ça n'a pas été un gros frein, mais il y a un ralentissement de la tendance d'anticipation des réservations. Mon analyse personnelle étant que les consommateurs n'ont pas anticipé leur départ, mais cette année est loin d'être terminée. La courbe des ventes va s'inverser.
Je n'ai aucun doute quant à nos capacités à atteindre nos objectifs fixés. Et le deuxième élément perturbateur est le prélèvement à la source, les gens ont observé que dans leurs portefeuilles à partir de février, ils n'avaient pas le même montant que l'année passée.
Je suis convaincu que cela (le prélévement à la source, ndlr) va changer le comportement des consommateurs. Vous pourriez croire que je suis pessimiste, mais ce début d'année a été plutôt bon pour MSC Croisières, même si nous observons un léger recul des ventes comparativement à l'année dernière.
TourMaG.com - Vous vous attendez donc à vendre beaoucoup plus en dernières minutes et proposer des croisières dégriffées ?
Patrick Pourbaix : Nous allons voir, je ne suis pas devin, car en matière de réservation, il est très compliqué de savoir ce qu'il va se passer dans le temps.
Mon analyse aujourd'hui, mais je dois avouer que je suis un réel optimiste, est que je ne vois pas un accroissement des promotions de dernières minutes. La courbe va être différente, et c'est ce qui se produit actuellement. La première vague de réservations vient de se terminer et nous rentrons dans la seconde.
Nous allons poursuivre nos actions avec nos partenaires privilégiés. Je peux vous révéler que les premiers indicateurs sont plus que bons et même nettement au-dessus que l'an passé.
La situation n'a rien à voir avec celle observée lors de la crise financière de 2008, il y a juste eu un léger ralentissement.
"Je n'accepte plus que les agents de voyages ne proposent pas la croisière..."
MSC Croisières : "nous allons nous positionner dans l'ultra luxe qui est dépourvu en Europe" Patrick Pourbaix - Crédit photo : MSC Croisières
TourMaG.com - Ce ralentissement est-il généralisé à l'ensemble des marchés ?
Patrick Pourbaix : L'anticipation des vacances est un peu freinée en France, en Belgique mais aussi en Allemagne. C'est une situation caractéristique des pays du nord, par contre en Italie et Espagne c'est tout l'inverse.
Dans ces deux pays, la croissance est extrêmement importante et les niveaux reviennent même à des niveaux supérieurs d'avant la crise de 2008. Il y a un risque sur les réservations, que les Italiens et les Espagnols bookent les cabines des Français.
Il faut réserver maintenant.
TourMaG.com - Vous lancez un nouveau statut pour les agences de voyages, que sont les Ambassadeurs. Quelles sont vos ambitions ?
Patrick Pourbaix : C'est un processus sur le long terme. Nous affinons la mise en place de ce nouveau concept, qui sera unique dans l'industrie du tourisme. Nous allons le lancer officiellement en septembre, ce qui nous laisse le temps de partager avec les directions et de sélectionner les agences.
Nous ne voulons pas passer outre les responsables des réseaux, ce n'est pas non plus l'agent de comptoir que nous savons récompenser, mais c'est surtout le responsable de l'agence que nous voulons viser.
C'est un accompagnement du manager ou du responsable croisières que nous voulons beaucoup plus précis. Nous allons chercher une sélection, qui ne sera pas figée, car elle sera valable sur une année.
Nous ne créons pas un réseau dans le réseau. Nous allons mandater les responsables d'agences. L'objectif n'est pas de conquérir des parts de marché, mais aller chercher de nouveaux croisiéristes.
Malgré tous nos efforts, la croisière n'est pas assez proposée. Il faut savoir que dans 80% des cas le client vient en agence demander une croisière et ça, je ne l'accepte plus.
Il faut convaincre le client de partir en croisière, car le marché est largement sous-dimensionné en France.
Patrick Pourbaix : L'anticipation des vacances est un peu freinée en France, en Belgique mais aussi en Allemagne. C'est une situation caractéristique des pays du nord, par contre en Italie et Espagne c'est tout l'inverse.
Dans ces deux pays, la croissance est extrêmement importante et les niveaux reviennent même à des niveaux supérieurs d'avant la crise de 2008. Il y a un risque sur les réservations, que les Italiens et les Espagnols bookent les cabines des Français.
Il faut réserver maintenant.
TourMaG.com - Vous lancez un nouveau statut pour les agences de voyages, que sont les Ambassadeurs. Quelles sont vos ambitions ?
Patrick Pourbaix : C'est un processus sur le long terme. Nous affinons la mise en place de ce nouveau concept, qui sera unique dans l'industrie du tourisme. Nous allons le lancer officiellement en septembre, ce qui nous laisse le temps de partager avec les directions et de sélectionner les agences.
Nous ne voulons pas passer outre les responsables des réseaux, ce n'est pas non plus l'agent de comptoir que nous savons récompenser, mais c'est surtout le responsable de l'agence que nous voulons viser.
C'est un accompagnement du manager ou du responsable croisières que nous voulons beaucoup plus précis. Nous allons chercher une sélection, qui ne sera pas figée, car elle sera valable sur une année.
Nous ne créons pas un réseau dans le réseau. Nous allons mandater les responsables d'agences. L'objectif n'est pas de conquérir des parts de marché, mais aller chercher de nouveaux croisiéristes.
Malgré tous nos efforts, la croisière n'est pas assez proposée. Il faut savoir que dans 80% des cas le client vient en agence demander une croisière et ça, je ne l'accepte plus.
Il faut convaincre le client de partir en croisière, car le marché est largement sous-dimensionné en France.
Les croisières ultra-luxe afficheront un prix moyen entre 3 et 5 000 euros
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TourMaG.com - N'est-ce pas un problème d'image ?
Patrick Pourbaix : Il y a encore énormément d'idées préconçues dans la tête des touristes. Par exemple celle qui insinue qu'en croisière, il n'existe que de grands paquebots, signifiant automatiquement l'horreur sur les mers.
C'est une erreur incroyable. Il faut expliquer et comprendre le grand bateau, c'est une idée stupide, comme de penser que les petits navires sont synonymes de bonheur.
Les énormes paquebots offrent plus d'espace, mais aussi une diversité d'actions et de services qu'il n'est pas possible d'offrir sur des engins de plus petite dimension.
TourMaG.com - Et pourtant vous venez d'annoncer un nouveau positionnement sur des bateaux ayant une capacité de 1 000 passagers...
Patrick Pourbaix : Il est très compliqué pour mois de vous dévoiler beaucoup de choses, car je suis très peu au courant de ce projet. Nous allons avoir 4 bateaux d'ici à 2027, avec une première livraison en 2023 et une présentation officielle en 2021.
Ces navires auront une capacité de 500 cabines, pour un peu moins de 1 000 passages et une unité avoisinant les 67 000 tonnes, pour comparer le France faisait à son époque 74 000 tonnes.
Nous allons nous positionner sur l'ultra-luxe qui est totalement dépourvu en Europe. Cela ne veut pas dire que nous nous attaquons aux croisières d'expédition. Ce n'est pas du tout le même marché. Ce sont des bateaux plus grands que ceux de Ponant, mais qui offrent une importante diversité pour petit nombre de passagers.
Un des objectifs sera d'axer le développement de ce positionnement sur la gastronomie avec un grand nombre de restaurants, puis nous voulons proposer de nouveaux itinéraires plus originaux, éviter ceux répétitifs.
Ces bateaux vont parcourir le monde entier et découvrir de nouvelles destinations. Le positionnement tarifaire de ce segment se situera entre 3 000 et 5 000 euros par croisière.
TourMaG.com - Pour finir, l'Europe se redessine, des grands consommateurs de croisières vont faire bande à part. Le Brexit pourrait-il être un frein au développement de la croisière en Europe ?
Patrick Pourbaix : En ce qui nous concerne, le Brexit n'a pas vraiment d'effet, car nous sommes un petit acteur au Royaume-Uni, même si nous souhaitons nous y développer.
Nous avons un avantage par rapport à d'autres croisiéristes, nous avons étalé les nationalités. Pour tout vous dire en tête de liste nous retrouvons les Italiens qui représentent 16% de cabines, donc cela montre bien que nous ne sommes pas dépendants d'un pays.
Je pense que le Brexit et surtout son issue vont pénaliser les compagnies britanniques.
Patrick Pourbaix : Il y a encore énormément d'idées préconçues dans la tête des touristes. Par exemple celle qui insinue qu'en croisière, il n'existe que de grands paquebots, signifiant automatiquement l'horreur sur les mers.
C'est une erreur incroyable. Il faut expliquer et comprendre le grand bateau, c'est une idée stupide, comme de penser que les petits navires sont synonymes de bonheur.
Les énormes paquebots offrent plus d'espace, mais aussi une diversité d'actions et de services qu'il n'est pas possible d'offrir sur des engins de plus petite dimension.
TourMaG.com - Et pourtant vous venez d'annoncer un nouveau positionnement sur des bateaux ayant une capacité de 1 000 passagers...
Patrick Pourbaix : Il est très compliqué pour mois de vous dévoiler beaucoup de choses, car je suis très peu au courant de ce projet. Nous allons avoir 4 bateaux d'ici à 2027, avec une première livraison en 2023 et une présentation officielle en 2021.
Ces navires auront une capacité de 500 cabines, pour un peu moins de 1 000 passages et une unité avoisinant les 67 000 tonnes, pour comparer le France faisait à son époque 74 000 tonnes.
Nous allons nous positionner sur l'ultra-luxe qui est totalement dépourvu en Europe. Cela ne veut pas dire que nous nous attaquons aux croisières d'expédition. Ce n'est pas du tout le même marché. Ce sont des bateaux plus grands que ceux de Ponant, mais qui offrent une importante diversité pour petit nombre de passagers.
Un des objectifs sera d'axer le développement de ce positionnement sur la gastronomie avec un grand nombre de restaurants, puis nous voulons proposer de nouveaux itinéraires plus originaux, éviter ceux répétitifs.
Ces bateaux vont parcourir le monde entier et découvrir de nouvelles destinations. Le positionnement tarifaire de ce segment se situera entre 3 000 et 5 000 euros par croisière.
TourMaG.com - Pour finir, l'Europe se redessine, des grands consommateurs de croisières vont faire bande à part. Le Brexit pourrait-il être un frein au développement de la croisière en Europe ?
Patrick Pourbaix : En ce qui nous concerne, le Brexit n'a pas vraiment d'effet, car nous sommes un petit acteur au Royaume-Uni, même si nous souhaitons nous y développer.
Nous avons un avantage par rapport à d'autres croisiéristes, nous avons étalé les nationalités. Pour tout vous dire en tête de liste nous retrouvons les Italiens qui représentent 16% de cabines, donc cela montre bien que nous ne sommes pas dépendants d'un pays.
Je pense que le Brexit et surtout son issue vont pénaliser les compagnies britanniques.