Les responsables de Volotea et de l'Aéroport de Marseille - Crédit photo : Aéroport de Marseille
"Je tiens à féliciter les Bleus, pour leur qualification en Finale de la Coupe du monde de football, mais il faut rester concentré sur ses objectifs et aller au bout," s'exclame un brin rieur Pierfrancesco Carino, le responsable des ventes de la compagnie espagnole.
Les quelques mots inauguraux de la conférence de presse organisée par Volotea, mercredi 11 juillet 2018 à Marseille, résonnent avec une double ligne de lecture, d'un côté la France victorieuse, de l'autre une compagnie qui voit loin.
Et c'est peu dire que la petite dernière des low cost européennes est ambitieuse, cela se traduit dans les actes et dans les chiffres aussi.
D'ailleurs, Pierrefrancesco Carino est bien placé pour en témoigner, puisque Volotea est allée le chercher chez Emirates : "rejoindre une compagnie avec une telle dynamique de développement est très intéressant d'un point de vue professionnel."
Et dans les statistiques, le transporteur fondé par Carlos Muñoz, ancien créateur de Vueling, se porte bien, dans une industrie en pleine expansion mais aussi avec une stratégie atypique. "Nous nous développons en partie par rapport aux besoins des tour-opérateurs, nous discutons beaucoup avec les professionnels du tourisme, cela nous donne un indicateur sur la vitalité et l'intérêt d'une destination.
Surtout nous avons une particularité, nous défrichons les lignes, ce qui fait que 70% de nos liaisons sont exclusives.
Loin de la saturation des grands aéroports des capitales européennes, Volotea dirige son développement quasi uniquement vers les agglomérations régionales, sur un continent où seulement 22% de la population vit dans des grandes villes, le reste n'est pas ou peu desservi.
Les quelques mots inauguraux de la conférence de presse organisée par Volotea, mercredi 11 juillet 2018 à Marseille, résonnent avec une double ligne de lecture, d'un côté la France victorieuse, de l'autre une compagnie qui voit loin.
Et c'est peu dire que la petite dernière des low cost européennes est ambitieuse, cela se traduit dans les actes et dans les chiffres aussi.
D'ailleurs, Pierrefrancesco Carino est bien placé pour en témoigner, puisque Volotea est allée le chercher chez Emirates : "rejoindre une compagnie avec une telle dynamique de développement est très intéressant d'un point de vue professionnel."
Et dans les statistiques, le transporteur fondé par Carlos Muñoz, ancien créateur de Vueling, se porte bien, dans une industrie en pleine expansion mais aussi avec une stratégie atypique. "Nous nous développons en partie par rapport aux besoins des tour-opérateurs, nous discutons beaucoup avec les professionnels du tourisme, cela nous donne un indicateur sur la vitalité et l'intérêt d'une destination.
Surtout nous avons une particularité, nous défrichons les lignes, ce qui fait que 70% de nos liaisons sont exclusives.
Loin de la saturation des grands aéroports des capitales européennes, Volotea dirige son développement quasi uniquement vers les agglomérations régionales, sur un continent où seulement 22% de la population vit dans des grandes villes, le reste n'est pas ou peu desservi.
Marseille et Volotea, destin lié
Autres articles
-
MICE : malmené en 2024, belles perspectives pour 2025 [ABO]
-
Marseille à Noël : 10 activités incontournables à ne pas manquer !
-
Découvrez les fêtes calendales en Provence : traditions pour un Noël authentique
-
Marseille : bientôt un téléphérique pour rejoindre en 6 minutes l'aéroport ?
-
Volotea vise les 10 millions de sièges en France ! [ABO]
Pour preuve au départ de l'aéroport marseillais, la compagnie espagnole vient d'ajouter deux nouvelles lignes, deux mois seulement après la création de la base. Et dans le même temps, le taux de remplissage de ses lignes atteignent 92%.
"Nous avons transporté au 30 juin 2018, plus de 100 000 personnes depuis Marseille, et je dois avouer que nous sommes bien au-dessus de nos plans" témoigne Edo Friart, chargé du développement international de Volotea.
Les deux avions basés en Provence seront rejoints par un autre dans les années à venir, et surtout ils permettent de voir plus loin que les 19 lignes actuelles, puisque Lanzarote et Fuerteventura s'ajoutent au catalogue (voir encadré ci-dessous), alors que dans le même temps la ligne vers Caen sera annualisée.
Alors que L'objectif de franchir le cap des 30 à 40 lignes en 2021 est en bonne voie, le responsable du développement revient sur celle reliant la Provence à la Normandie.
"C'est une liaison emblématique pour la compagnie, après seulement quelques mois de fonctionnement, nous enregistrons un taux de remplissage de 95%.
Elle nous conforte dans notre stratégie, qui est de nous positionner sur des trajets n'ayant quasiment aucune concurrence, précise le responsable du développement. Le maintien de la ligne toute l'année devrait en plus bénéficier de nouvelles fréquences dans les mois à venir.
Basée sur un mode d'écoulement multicanal de ses billets, avec 40% des ventes qui se font de façon indirecte avec les agences de voyages et les TO, Volotea ne voit pas NDC comme une opportunité. "Nous préférons continuer à développer nos systèmes actuels, et ne pas nous positionner sur un canal de distribution alternatif", précise Pierfrancesco Carino.
Au-delà des lignes actées, Volotea se penche déjà sur la prochaine saison estivale : "nous avons déjà validé le plan", précise Pierfrancesco Carino. Et sur la question des nouvelles lignes au départ de Marseille, notamment celle abandonnée de Stockholm, "nous y réfléchissons activement, ce serait une ligne entrant parfaitement dans notre stratégie, et nous pouvons élargir à la Scandinavie", répond avec un sourire approbateur Edo Friart.
L'écoute des besoins des tour-opérateurs pourrait-il pousser la compagnie spécialiste du bassin méditerranéen à poser un avion sur l'autre rive ?
"Il est vrai qu'avec l'annonce du ciel ouvert tunisien et de la très forte reprise de l'activité touristique dans l'ensemble du Maghreb, nous y réfléchissons. Nous ne nous interdisons rien, tant que cela colle à notre stratégie de développement."
"Nous avons transporté au 30 juin 2018, plus de 100 000 personnes depuis Marseille, et je dois avouer que nous sommes bien au-dessus de nos plans" témoigne Edo Friart, chargé du développement international de Volotea.
Les deux avions basés en Provence seront rejoints par un autre dans les années à venir, et surtout ils permettent de voir plus loin que les 19 lignes actuelles, puisque Lanzarote et Fuerteventura s'ajoutent au catalogue (voir encadré ci-dessous), alors que dans le même temps la ligne vers Caen sera annualisée.
Alors que L'objectif de franchir le cap des 30 à 40 lignes en 2021 est en bonne voie, le responsable du développement revient sur celle reliant la Provence à la Normandie.
"C'est une liaison emblématique pour la compagnie, après seulement quelques mois de fonctionnement, nous enregistrons un taux de remplissage de 95%.
Elle nous conforte dans notre stratégie, qui est de nous positionner sur des trajets n'ayant quasiment aucune concurrence, précise le responsable du développement. Le maintien de la ligne toute l'année devrait en plus bénéficier de nouvelles fréquences dans les mois à venir.
Basée sur un mode d'écoulement multicanal de ses billets, avec 40% des ventes qui se font de façon indirecte avec les agences de voyages et les TO, Volotea ne voit pas NDC comme une opportunité. "Nous préférons continuer à développer nos systèmes actuels, et ne pas nous positionner sur un canal de distribution alternatif", précise Pierfrancesco Carino.
Au-delà des lignes actées, Volotea se penche déjà sur la prochaine saison estivale : "nous avons déjà validé le plan", précise Pierfrancesco Carino. Et sur la question des nouvelles lignes au départ de Marseille, notamment celle abandonnée de Stockholm, "nous y réfléchissons activement, ce serait une ligne entrant parfaitement dans notre stratégie, et nous pouvons élargir à la Scandinavie", répond avec un sourire approbateur Edo Friart.
L'écoute des besoins des tour-opérateurs pourrait-il pousser la compagnie spécialiste du bassin méditerranéen à poser un avion sur l'autre rive ?
"Il est vrai qu'avec l'annonce du ciel ouvert tunisien et de la très forte reprise de l'activité touristique dans l'ensemble du Maghreb, nous y réfléchissons. Nous ne nous interdisons rien, tant que cela colle à notre stratégie de développement."
En route vers le low cost long-courrier ?
Née en plein printemps arabe, la question de traverser la Méditerranée ne s'était jusque-là pas posée, dorénavant elle est dans un coin de la tête des responsables, tout comme la Russie.
"Moscou et Saint-Pétersbourg sont des destinations prometteuses, ce serait naturel, même s'il y a des problèmes de droits de trafic" explique le responsable du développement. Alors que les Boeing 717 seront progressivement remplacés par les Airbus A319, limités à des distances de 3 500km, le vol low cost long-courrier ne paraît pas d'actualité.
"Il ne faut jamais dire jamais, mais le modèle économique n'est pas le même, puis nous ne serions plus en accord avec notre image de compagnie régionale. Ce n'est pour le moment pas dans les tuyaux, mais un jour peut-être" analyse Edo Friart.
D'autant que l'international et le long-courrier sont un cheval de bataille pour Marseille, l'aéroport rêve toujours des Etats-Unis et de faire venir Emirates, "ce qui serait logique au vu du développement de la structure", renchérit Perfrancesco Carino.
Sauf que pour le moment les accords pour les long-courriers ne tombent pas. Il y a quelques mois un dirigeant de l'aéroport nous rapportait les lenteurs administratives pour débloquer de nouveaux droits de trafic.
"Nous sommes toujours dans l'attente d'une décision pour les long-courriers, en particulier pour le Moyen-Orient, et malhueureusement rien ne bouge", explique Julien Boullay, le responsable marketing de l'aéroport Marseille Provence.
Volotea et Marseille ont les mêmes ambitions, mais pas les mêmes envies.
"Moscou et Saint-Pétersbourg sont des destinations prometteuses, ce serait naturel, même s'il y a des problèmes de droits de trafic" explique le responsable du développement. Alors que les Boeing 717 seront progressivement remplacés par les Airbus A319, limités à des distances de 3 500km, le vol low cost long-courrier ne paraît pas d'actualité.
"Il ne faut jamais dire jamais, mais le modèle économique n'est pas le même, puis nous ne serions plus en accord avec notre image de compagnie régionale. Ce n'est pour le moment pas dans les tuyaux, mais un jour peut-être" analyse Edo Friart.
D'autant que l'international et le long-courrier sont un cheval de bataille pour Marseille, l'aéroport rêve toujours des Etats-Unis et de faire venir Emirates, "ce qui serait logique au vu du développement de la structure", renchérit Perfrancesco Carino.
Sauf que pour le moment les accords pour les long-courriers ne tombent pas. Il y a quelques mois un dirigeant de l'aéroport nous rapportait les lenteurs administratives pour débloquer de nouveaux droits de trafic.
"Nous sommes toujours dans l'attente d'une décision pour les long-courriers, en particulier pour le Moyen-Orient, et malhueureusement rien ne bouge", explique Julien Boullay, le responsable marketing de l'aéroport Marseille Provence.
Volotea et Marseille ont les mêmes ambitions, mais pas les mêmes envies.
Deux nouvelles destinations au départ de Marseille
- Lanzarote, du 22 décembre au 9 mars 2019, avec 1 vol par semaine (samedi), soit 3 000 sièges.
- Fuerteventura, du 23 décembre au 10 mars 2019, avec 1 vol par semaine (dimanche), soit 3 000 sièges.
- Fuerteventura, du 23 décembre au 10 mars 2019, avec 1 vol par semaine (dimanche), soit 3 000 sièges.