Jusqu'ici on pensait que Michael O'Lleary était un homme à s'asseoir sur les principes, pourvu que ça rapporte. Depuis ce mercredi, les choses ont-elles changé ?
On a tellement eu l'habitude des revirements et des coups d'esbroufe du fantasque président de Ryanair que l'interrogation est on ne peut plus légitime.
Cette fois-ci, pourtant, le patron de la low cost irlandaise semble décidé à aller plus loin.
Il en fait une question de "principe", dit-il après sa mise en examen par un juge d'instruction du tribunal d'Aix-en-Provence pour "travail dissimulé" et quelques autres chefs d' inculpation.
Autrement dit, il ne s'agit pas là d'une affaire qu'on réglera en deux coup de cuillère à pot en convoquant les médias ou grâce à une habile campagne de communication.
On a tellement eu l'habitude des revirements et des coups d'esbroufe du fantasque président de Ryanair que l'interrogation est on ne peut plus légitime.
Cette fois-ci, pourtant, le patron de la low cost irlandaise semble décidé à aller plus loin.
Il en fait une question de "principe", dit-il après sa mise en examen par un juge d'instruction du tribunal d'Aix-en-Provence pour "travail dissimulé" et quelques autres chefs d' inculpation.
Autrement dit, il ne s'agit pas là d'une affaire qu'on réglera en deux coup de cuillère à pot en convoquant les médias ou grâce à une habile campagne de communication.
Conséquences lourdes tant sur le plan économique que social
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La décision de fermer la base de Marseille, la seule de la compagnie en France et de redéployer les 4 appareils, aura des conséquences lourdes tant sur le plan économique que social.
Sous réserve d'une appréciation plus fine, ce sont environ 200 emplois et près d'1 million de passages qui risquent de se volatiliser dans les prochains mois, soient les deux tiers du trafic de l'aérogare mp2
Bien entendu, on sait que la réussite insolente de Ryanair dérange beaucoup. En particulier ses concurrents. On sait aussi que les syndicats (d'Air France notamment) qui ont porté l'affaire à bout de bras, ne lui disent pas merci.
Il ne s'agit donc pas ici d'un simple cas d'école d'un employeur qui n'aurait pas respecté le droit social français et qui devrait rendre des comptes à la justice.
Il y a dans ce dossier des aspects politiques et concurrentiels qui rendent suspect le zèle des organisations sociales à faire respecter scrupuleusement les droits des salariés qui, (surtout ceux qui risquent de perdre leur emploi) n'en demandaient peut être pas tant...
Sous réserve d'une appréciation plus fine, ce sont environ 200 emplois et près d'1 million de passages qui risquent de se volatiliser dans les prochains mois, soient les deux tiers du trafic de l'aérogare mp2
Bien entendu, on sait que la réussite insolente de Ryanair dérange beaucoup. En particulier ses concurrents. On sait aussi que les syndicats (d'Air France notamment) qui ont porté l'affaire à bout de bras, ne lui disent pas merci.
Il ne s'agit donc pas ici d'un simple cas d'école d'un employeur qui n'aurait pas respecté le droit social français et qui devrait rendre des comptes à la justice.
Il y a dans ce dossier des aspects politiques et concurrentiels qui rendent suspect le zèle des organisations sociales à faire respecter scrupuleusement les droits des salariés qui, (surtout ceux qui risquent de perdre leur emploi) n'en demandaient peut être pas tant...
Ironie du sort : Transavia la filiale low cost d'Air France se pose à mp2
Ironie du sort, cela coïncide avec l'arrivée de Transavia, la filiale low cost d'Air France, à mp2.
Pour revenir au cœur du problème, soit Ryanair a enfreint délibérément la législation sociale française et lèse les droits des salaries et, dans ce cas, il faut appliquer le droit dans toute sa rigueur.
Soit, il y a des brèches dans la réglementation sociale au niveau européen et à ce moment là, il faut temporiser et harmoniser.
Pourquoi ce qui est possible en Espagne et ailleurs ne l'est-t-il pas en France alors que les deux pays font partie de la même Union européenne ?
Une chose est certaine. L'affaire est désormais entre les mains des pouvoirs publics. Il reste quelques mois pour savoir de quoi il retourne. Jusqu'en janvier rien ne changera au niveau des rotations de la low cost à Marseille.
Nous saurons alors si Michael O'Lleary est vraiment sur le départ ou si, en fin stratège de la communication, il vient de marquer un point de plus dans sa lutte pour la libéralisation de l'espace européen.
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Une chose est certaine. L'affaire est désormais entre les mains des pouvoirs publics. Il reste quelques mois pour savoir de quoi il retourne. Jusqu'en janvier rien ne changera au niveau des rotations de la low cost à Marseille.
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