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Mumtaz Teker (APST) : « Nous avons augmenté nos recettes » 🔑

Des disponibilités à hauteur de 28 à 29 millions d’euros


À l’occasion des vœux conjoints de l’APST et des Entreprises du Voyage, jeudi 11 janvier 2024 à Paris, Mumtaz Teker, président de l’Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme, s’est félicité de la bonne gestion du garant financier. Malgré une réassurance publique qui lui aura coûté 7 millions d’euros l’an dernier, l’APST assure avoir augmenté ses recettes et terminé l’année avec 16 millions d’euros de capitaux propres.


Rédigé par le Vendredi 12 Janvier 2024

Mumtaz Teker, président de l'APST depuis juin 2022. ©DS
Mumtaz Teker, président de l'APST depuis juin 2022. ©DS
Pour les confidences, ce n’était ni le lieu, ni le moment.

Elu à la tête de l’association depuis juin 2022, Mumtaz Teker l’a fait tout de suite comprendre dans son allocution : « nous n’avons pas le droit de vous parler sur les sujets confidentiels qu’on traite tous les mois ».

Moins secret, l’avènement d’un nouveau logo avec « une coccinelle plus grande » et les lettres APST plus complètes et plus épaisses.

Mumtaz Teker est néanmoins revenu sur la santé financière de l’association, « bien gérée » avec des capitaux propres qui ont atteint les 16 millions d’euros en fin d’année, mieux que le budget de 14,6 millions d’euros initialement prévu.

« Quand on pense qu’en 2019, nous étions en négatif, cela montre aussi le grand parcours que nous avons effectué en trois ans » déclare le président.


« En 2024, il n’y aura pas cette dépense de réassurance »

En 2023, l’APST a dû débourser 7 millions d’euros en lien avec son adhésion à la réassurance publique dans le cadre du fonds de garantie des opérateurs de voyages et de séjours (FGOVS) représenté par la Caisse centrale de réassurance (CCR).

Rappelons que cette réassurance couvrait la période du 1er mars au 31 décembre 2023 et prenait en charge 75% du sinistre en cas de défaillance d’un opérateur.

« En 2024, il n’y aura pas cette dépense de réassurance », affirme Mumtaz Teker, satisfait malgré tout, d’avoir « augmenté ses recettes ».

Forte « d’une trésorerie qui tourne autour de 28-29 millions d’euros en termes de disponibilités », l’APST peut espérer être encore plus profitable. « De l’argent placé à 4% » n’a pas manqué d'ironiser Laurent Abitbol, le vice-président de l’association, qui a déclenché rires et sourires dans la salle.

Avec une association qui représente aujourd’hui « 65% des agences de voyages en garantie dans la profession », Mumtaz Teker a tenu aussi à saluer le travail des permanents, mais aussi des administrateurs et délégués régionaux « très actifs ».

« Quelques pistes » pour de nouveaux locaux

En aparté, le président de l’APST a confirmé avoir « quelques pistes » mais ne souhaite pas en dire davantage sur l’installation prochaine dans de nouveaux locaux après la vente à l’automne 2021 de son immeuble situé au 15 avenue Carnot à Paris.

Installée dans le 17e arrondissement depuis 1999, l’association (désormais locataire) partage les bureaux avec les Entreprises du Voyage, ADN Tourisme, le SETO ou encore la MTV (Médiateur Tourisme et Voyage) présidée depuis le début de l’année par… Jean-Pierre Mas.

Concernant la liquidation judiciaire de NAP (Nouveaux Autocars de Provence) et l’incertitude qui pèse sur sa filiale Wavao qui chapeaute l’activité voyage, Emmanuel Toromanof, Secrétaire général de l’APST, fait savoir que « ce n’est pas le moment d’en parler » et qu’à ses yeux le « sinistre n’était pas encore enregistré ».

Sur une défection du garant Atradius et son éventuel arrêt au 31 mars, Emmanuel Toromanof ne s’étonne pas de l’arrivée de nouvelles demandes : « nous les traiterons de manière classique et normale ».

Autre sujet : le projet de révision de la directive européenne des voyages à forfait qui viendrait renforcer les droits des consommateurs, et qui verrait notamment ces derniers verser moins d’acomptes aux opérateurs de voyages.

Tout en précisant que l’APST « garantit l’argent encaissé par les opérateurs de voyages pour des prestations qui n’ont pas encore été fournies », Emmanuel Toromanof reconnait que cette initiative pourrait mettre en difficulté certains acteurs, mais dit-il, « ce ne sont pas des contre-garanties qui vont jouer », avant de rappeler que de toute façon, « cette directive n’est pas sortie, sans doute pas avant 2027 - 2028 ».


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