Le gouvernement a annoncé, mercredi 1er décembre 2021, l’interdiction de déplacements à l’île Maurice. Un nouveau coup dur pour la profession à l’approche des fêtes de fin d’année. – Depositphotos.
« Du grand n’importe quoi », « dépité », « surpris » , « en colère ». Les réactions des professionnels du tourisme se multiplient au lendemain des annonces du gouvernement.
Hier, mercredi 1er décembre 2021, les mauvaises nouvelles se sont enchaînées.
Après les sept pays d'Afrique australe (Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Namibie et Eswatini), de nouvelles restrictions de déplacement sont imposées vers l’île Maurice, le Malawi et la Zambie.
Ces destinations ont d'ailleurs été classées dans la nouvelle catégorie "rouge écarlate", dans laquelle les déplacements professionnels ou touristiques sont prohibés.
LIRE AUSSI : Pays rouge écarlate : quelles conséquences pour les voyageurs ?
Hier, mercredi 1er décembre 2021, les mauvaises nouvelles se sont enchaînées.
Après les sept pays d'Afrique australe (Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Namibie et Eswatini), de nouvelles restrictions de déplacement sont imposées vers l’île Maurice, le Malawi et la Zambie.
Ces destinations ont d'ailleurs été classées dans la nouvelle catégorie "rouge écarlate", dans laquelle les déplacements professionnels ou touristiques sont prohibés.
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"Fermer une frontière n’est pas anodin"
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Face à la menace du variant Omicron, les gouvernements du monde entier, dont la France, se barricadent à nouveau, après une réouverture progressive des frontières ces derniers mois.
« Ces dispositions sont difficiles à comprendre. Malgré les engagements pris, elles n’ont fait l’objet d’aucune concertation européenne. Elles semblent relever d’une application affolée du principe de précaution.
Il va falloir s’habituer à vivre et à se déplacer avec le Covid et ses nouveaux variants qui seront de plus en plus fréquents », réagit Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage.
« Est-ce que la politique du stop and go va durer 10 ans ? Quand est-ce que l’on va arrêter avec le principe de précaution ? », s’insurge Jean Dionnet, PDG du groupe Univairmer.
Fermer une frontière n’est pas anodin. Je pense que l’on pouvait attendre dix jours, pour observer ce nouveau variant. »
Après les Antilles Françaises en proie aux grèves, la fermeture de l’Afrique australe, le panel de destinations hivernales se réduit.
« C’est brutal ! Nous recommandons de suspendre les départs vers l’île Maurice et de trouver des alternatives. Le souci maintenant est de faire rentrer les clients au fur et à mesure. Nous surveillons de près les programmes des compagnies aériennes », souligne René-Marc Chikli, président du Seto.
Lire aussi : L'Ile Maurice passe en rouge écarlate : arrêt des voyages touristiques
« Ces dispositions sont difficiles à comprendre. Malgré les engagements pris, elles n’ont fait l’objet d’aucune concertation européenne. Elles semblent relever d’une application affolée du principe de précaution.
Il va falloir s’habituer à vivre et à se déplacer avec le Covid et ses nouveaux variants qui seront de plus en plus fréquents », réagit Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage.
« Est-ce que la politique du stop and go va durer 10 ans ? Quand est-ce que l’on va arrêter avec le principe de précaution ? », s’insurge Jean Dionnet, PDG du groupe Univairmer.
Fermer une frontière n’est pas anodin. Je pense que l’on pouvait attendre dix jours, pour observer ce nouveau variant. »
Après les Antilles Françaises en proie aux grèves, la fermeture de l’Afrique australe, le panel de destinations hivernales se réduit.
« C’est brutal ! Nous recommandons de suspendre les départs vers l’île Maurice et de trouver des alternatives. Le souci maintenant est de faire rentrer les clients au fur et à mesure. Nous surveillons de près les programmes des compagnies aériennes », souligne René-Marc Chikli, président du Seto.
Lire aussi : L'Ile Maurice passe en rouge écarlate : arrêt des voyages touristiques
L’île Maurice, destination plébiscitée en hiver
Après avoir passé quatre jours à rapatrier ses clients d’Afrique Australe, c’est une nouvelle épreuve pour le voyagiste Austral Lagons.
« C’est un énorme coup pour le moral des équipes, cela faisait 3 mois que nous prenions des bookings extrêmement importants, avec un trend supérieur à 2019. Nous avions remis toutes les équipes au travail et avions même embauché pour absorber cet accroissement de volume.
Une fois de plus, nous annulons tous les départs », se désole Hélion de Villeneuve, directeur général d’Austral Lagons, tour-opérateur spécialiste de l’île Maurice, pour qui la destination représente plus de la moitié des ventes du mois de décembre.
« On ne s’y attendait pas. On est sonné. Avec le taux de vaccination, on pensait pouvoir vivre avec le covid-19. On ne s’attendait plus à des fermetures de frontières », poursuit-il.
Même déception pour Adriana Minchella, présidente du réseau d’indépendants Cediv Travel : « On avait un début de reprise et on se retrouve à tout reporter, annuler, comme en 2020. Tout a été fait sans interroger les professionnels. C’est catastrophique. Ça va être très dur. »
La destination est fermée temporairement. Quid des vacances de Noël ?
« Nous manquons de visibilité pour savoir combien de temps va durer cette fermeture. Nous sommes dans l’attente, j’espère que l’on en saura plus d’ici une semaine », observe René-Marc Chikli.
« Les dossiers sur l’île Maurice représentent un volume d’affaire de 240 000 euros. Depuis hier, nous n’avons pas eu de demandes d’annulation, nous surveillons les annonces », note le PDG d’Univairmer.
Même position chez Austral Lagons. « Nous avons stoppé tous les départs, jusqu’au 15 décembre et allons suivre l’évolution de la situation. Nous acceptons tous les reports sans frais et proposons des alternatives sur nos autres destinations.
Nous espérons qu’elle va s’améliorer et que les clients pourront partir pour les fêtes de Noël », précise le DG d’Austral Lagons.
Pour l’instant, la centaine de clients du voyagiste présente sur place poursuit son séjour.
« C’est un énorme coup pour le moral des équipes, cela faisait 3 mois que nous prenions des bookings extrêmement importants, avec un trend supérieur à 2019. Nous avions remis toutes les équipes au travail et avions même embauché pour absorber cet accroissement de volume.
Une fois de plus, nous annulons tous les départs », se désole Hélion de Villeneuve, directeur général d’Austral Lagons, tour-opérateur spécialiste de l’île Maurice, pour qui la destination représente plus de la moitié des ventes du mois de décembre.
« On ne s’y attendait pas. On est sonné. Avec le taux de vaccination, on pensait pouvoir vivre avec le covid-19. On ne s’attendait plus à des fermetures de frontières », poursuit-il.
Même déception pour Adriana Minchella, présidente du réseau d’indépendants Cediv Travel : « On avait un début de reprise et on se retrouve à tout reporter, annuler, comme en 2020. Tout a été fait sans interroger les professionnels. C’est catastrophique. Ça va être très dur. »
La destination est fermée temporairement. Quid des vacances de Noël ?
« Nous manquons de visibilité pour savoir combien de temps va durer cette fermeture. Nous sommes dans l’attente, j’espère que l’on en saura plus d’ici une semaine », observe René-Marc Chikli.
« Les dossiers sur l’île Maurice représentent un volume d’affaire de 240 000 euros. Depuis hier, nous n’avons pas eu de demandes d’annulation, nous surveillons les annonces », note le PDG d’Univairmer.
Même position chez Austral Lagons. « Nous avons stoppé tous les départs, jusqu’au 15 décembre et allons suivre l’évolution de la situation. Nous acceptons tous les reports sans frais et proposons des alternatives sur nos autres destinations.
Nous espérons qu’elle va s’améliorer et que les clients pourront partir pour les fêtes de Noël », précise le DG d’Austral Lagons.
Pour l’instant, la centaine de clients du voyagiste présente sur place poursuit son séjour.
Nouveau protocole sanitaire : tests PCR obligatoires pour tout vol vers la France
Par ailleurs, les conditions d’entrée en France vont se durcir à partir de ce samedi 4 décembre.
Les voyageurs vaccinés, en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne devront présenter un test PCR négatif de moins de 48 heures à l'entrée dans l’Hexagone.
Les voyageurs non-vaccinés, eux, qu'ils reviennent d'Europe ou d'un pays du reste du monde, devront dans les deux cas présenter un test de 24 heures (contre 48 heures ou 72 heures jusqu'ici).
Lire aussi : La France impose un test négatif à tous les voyageurs en provenance de l'extérieur de l'UE
« C’est contraignant, mais pas bloquant, indique René-Marc Chikli, président du Seto. Une catégorie de clients va voyager, une autre peut-être moins ».
« Nous sommes en cellule de crise. Nous avons organisé des tests PCR au retour de tous nos voyageurs. Ce n’est pas une mince affaire », affirme Hélion de Villeneuve, à la tête d’Austral Lagons.
« Aujourd’hui le principe de précaution va au-delà du principe de sécurité. On prend des décisions sans savoir où on va. Alors que les spécialistes en virologie et l’OMS disent que pour l’instant il n’y a pas à s’inquiéter », pour Richard Vainopoulos, président du réseau d’agences TourCom.
Si Richard Vainopoulos est optimiste, François Piot, président de Prêt-à-Partir, préfère se garder de faire des pronostics. « C’est une décision politique, pas sanitaire, avec un principe de précaution à toutes les sauces. On parle d’un variant qui n’a tué personne », remarque-t-il.
« Ce qui est important, c’est que le gouvernement assume ses positions et qu’il continue à nous soutenir. Pour notre profession, c’est un arrêt net des voyages dans les mois qui viennent », conclut François Piot.
POUR ALLER PLUS LOIN : Ile Maurice rouge écarlate : le point avec Emmanuelle Llop
Les voyageurs vaccinés, en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne devront présenter un test PCR négatif de moins de 48 heures à l'entrée dans l’Hexagone.
Les voyageurs non-vaccinés, eux, qu'ils reviennent d'Europe ou d'un pays du reste du monde, devront dans les deux cas présenter un test de 24 heures (contre 48 heures ou 72 heures jusqu'ici).
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« C’est contraignant, mais pas bloquant, indique René-Marc Chikli, président du Seto. Une catégorie de clients va voyager, une autre peut-être moins ».
« Nous sommes en cellule de crise. Nous avons organisé des tests PCR au retour de tous nos voyageurs. Ce n’est pas une mince affaire », affirme Hélion de Villeneuve, à la tête d’Austral Lagons.
« Aujourd’hui le principe de précaution va au-delà du principe de sécurité. On prend des décisions sans savoir où on va. Alors que les spécialistes en virologie et l’OMS disent que pour l’instant il n’y a pas à s’inquiéter », pour Richard Vainopoulos, président du réseau d’agences TourCom.
Si Richard Vainopoulos est optimiste, François Piot, président de Prêt-à-Partir, préfère se garder de faire des pronostics. « C’est une décision politique, pas sanitaire, avec un principe de précaution à toutes les sauces. On parle d’un variant qui n’a tué personne », remarque-t-il.
« Ce qui est important, c’est que le gouvernement assume ses positions et qu’il continue à nous soutenir. Pour notre profession, c’est un arrêt net des voyages dans les mois qui viennent », conclut François Piot.
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