Guillaume Jouffre de GreenGo nous partage son expérience de voyage en train entre Paris et Rome pour le Tournoir des 6 nations - DR GF
Il est 5h quand le réveil sonne. Même quand on est habitué à se lever tôt, la petite barre dans le front ne passe pas inaperçue. Pas le temps de trop réfléchir, une douche et départ en métro direction gare de Lyon, pour attraper le Paris-Milan de 6h35.
Arrivée à la gare : l’effervescence surprend. Nombreux sont les voyageurs pour l’Italie, avec 2 départs SNCF et Trenitalia à 5 minutes d’intervalle.
Je retrouve sur place mes acolytes. Une fine équipe : trentenaires, fans de rugby, anciens coéquipiers, un déplacement tournoi des 6 nations chaque année pour suivre le XV de France et passer un bon week-end. L’an dernier c’était Edimbourg, dans l’antre mythique de Murrayfield, en train déjà pour ma part via Londres.
Rendez-vous avait été pris pour Rome cette année, et nous y voilà.
Arrivée à la gare : l’effervescence surprend. Nombreux sont les voyageurs pour l’Italie, avec 2 départs SNCF et Trenitalia à 5 minutes d’intervalle.
Je retrouve sur place mes acolytes. Une fine équipe : trentenaires, fans de rugby, anciens coéquipiers, un déplacement tournoi des 6 nations chaque année pour suivre le XV de France et passer un bon week-end. L’an dernier c’était Edimbourg, dans l’antre mythique de Murrayfield, en train déjà pour ma part via Londres.
Rendez-vous avait été pris pour Rome cette année, et nous y voilà.
Train versus avion : 62 fois moins d’impact en train selon l’ADEME
Nous sommes plusieurs à avoir initié le mouvement d’y aller en train. Les arguments étaient simples. C’est 62 fois moins d’impact carbone en train qu’en avion.
En train, cela représente moins de 10kg de CO2 (0.3% de notre quota carbone annuel de 2 tonnes), contre près de 400kg de CO2 en avion (20% du quota carbone annuel) pour un seul week-end. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est le calculateur carbone des transports de l’ADEME.
En train, cela représente moins de 10kg de CO2 (0.3% de notre quota carbone annuel de 2 tonnes), contre près de 400kg de CO2 en avion (20% du quota carbone annuel) pour un seul week-end. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est le calculateur carbone des transports de l’ADEME.
Figure 1 Résultats du calculateur de l'ADEME pour un trajet Paris Rome (source : mon impact transport)
11h de train. Oui, c’est 2 fois plus long qu’en avion, porte à porte et temps d’attente compris.
Mais pour diviser notre empreinte carbone par 62, peut-être peut-on prendre le temps ? Dans le train on peut travailler, jouer aux cartes, refaire le monde… Plus que dans l’avion d’ailleurs 😉
Et le prix ? 228.80€ par personne. Presque 2x plus cher qu’en avion. C’est là qu’on se dit quand même que quelque chose ne tourne pas rond niveau régulation, et que c’est clairement un frein pour de nombreuses personnes.
Mais de mon côté, je suis prêt à payer ce prix pour diviser mon impact carbone par 62 dans cette histoire, je préfèrerai ne pas y aller sinon.
Mais pour diviser notre empreinte carbone par 62, peut-être peut-on prendre le temps ? Dans le train on peut travailler, jouer aux cartes, refaire le monde… Plus que dans l’avion d’ailleurs 😉
Et le prix ? 228.80€ par personne. Presque 2x plus cher qu’en avion. C’est là qu’on se dit quand même que quelque chose ne tourne pas rond niveau régulation, et que c’est clairement un frein pour de nombreuses personnes.
Mais de mon côté, je suis prêt à payer ce prix pour diviser mon impact carbone par 62 dans cette histoire, je préfèrerai ne pas y aller sinon.
Un somptueux voyage à travers les Alpes
Mais nous voici partis direction Rome ! Nous immortalisons ce départ en photo et partageons l’expérience sur Linkedin, avec une « envolée » immédiate du post.
Arrivée prévue à 13h50 à Milan. Le programme de la matinée est clair et net : boulot ! Très bon wifi, très bonne motivation, c’est donc parti pour une matinée de travail relativement productive à vrai dire. Certains préféreront les cartes et la coinche…
Les distractions nous guettent mais se situent surtout au niveau des paysages en arrivant dans les Alpes particulièrement ! Un vrai régal de travailler en mouvement face à de belles montagnes enneigées, le moment parait assez intemporel.
Arrivée prévue à 13h50 à Milan. Le programme de la matinée est clair et net : boulot ! Très bon wifi, très bonne motivation, c’est donc parti pour une matinée de travail relativement productive à vrai dire. Certains préféreront les cartes et la coinche…
Les distractions nous guettent mais se situent surtout au niveau des paysages en arrivant dans les Alpes particulièrement ! Un vrai régal de travailler en mouvement face à de belles montagnes enneigées, le moment parait assez intemporel.
Vue sur les Alpes italiennes depuis le train
Direction le wagon bar aussi bien évidemment pour un café – pour commencer.
L’occasion de s’apercevoir que Trenitalia a visiblement encore des progrès à faire pour réduire ses déchets en particulier plastiques, avec des chocolatines emballées dans du plastique, et même des tasses en café jetables emballés individuellement de plastique… Il reste encore du chemin à faire pour ne plus voir ce genre d’horreur...
L’occasion de s’apercevoir que Trenitalia a visiblement encore des progrès à faire pour réduire ses déchets en particulier plastiques, avec des chocolatines emballées dans du plastique, et même des tasses en café jetables emballés individuellement de plastique… Il reste encore du chemin à faire pour ne plus voir ce genre d’horreur...
Des chocolatines (ou pains au chocolat) emballées dans du plastique - GF
Arrivée Milan à 13h50 avec un début de trajet très rapide et même 15 min d’avance ! Petite attente le temps d’attraper des « pastas » à emporter – Italie oblige – et nous voici partis direction Rome, pour une arrivée prévue à 17h40.
3h de train qui passeront à une vitesse phénoménale, dans une ambiance « jeux de société » face aux paysages italiens en prime !
3h de train qui passeront à une vitesse phénoménale, dans une ambiance « jeux de société » face aux paysages italiens en prime !
Un week-end ensoleillé à Rome
Nous voici à Rome ! La fatigue se fait ressentir, mais l’Italie et Rome en particulier, ce n’est pas tous les week-ends et les Aperol Spritz et les pizzas du coin nous feront vite passer l’envie de bailler ! Le samedi sera plus « culturel » avec notamment une magnifique visite guidée du Colisée et du forum.
L’occasion de laisser vagabonder nos esprits fictivement à l’époque des Romains, où l’on a quand même « sacrifié » près de 500 000 êtres humains et plus d’un million d’animaux sauvages dans cette mythique enceinte. Une époque finalement moins « sexy » que dans Gladiator…
L’occasion de laisser vagabonder nos esprits fictivement à l’époque des Romains, où l’on a quand même « sacrifié » près de 500 000 êtres humains et plus d’un million d’animaux sauvages dans cette mythique enceinte. Une époque finalement moins « sexy » que dans Gladiator…
Le Colisée sous le soleil italien, à « seulement » quelques kg de CO2 de Paris - GF
Le dimanche, c’est évidemment jour de match !
Après une balade ensoleillée au Vatican, départ au Stadio Olimpico, pour un match serré, qui nous donnera des sueurs froides jusqu’au bout.
Mais ces Bleus-là ont quelque chose en plus et ils refuseront la défaite ce jour-là. L’occasion de célébrer une dernière soirée festive à Rome !
Après une balade ensoleillée au Vatican, départ au Stadio Olimpico, pour un match serré, qui nous donnera des sueurs froides jusqu’au bout.
Mais ces Bleus-là ont quelque chose en plus et ils refuseront la défaite ce jour-là. L’occasion de célébrer une dernière soirée festive à Rome !
Brochette de supporters bas carbone - GF
Retour lundi matin, 10h40 depuis Rome via Turin, pour une arrivée à Paris à 21h16 avec la SNCF. Ce sera une longue journée de télétravail pour la plupart. Avec un peu plus de fatigue qu’à l’aller il faut bien le dire, week-end rugby et temps de trajet obligent.
Bilan du week-end « bas carbone »
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Ce fut au final, un week-end d’anthologie ! Le train est plus long et fatigue plus, mais c’est une expérience en soi, qui aura sincèrement renforcé le plaisir de notre week-end.
L’expérience de voyage est différente : on travaille, on s’amuse, on se laisse aller dans les paysages, et une fois sur place, on profite bien entendu. Nous le referons l’an prochain, à Cardiff et son mythique Millenium Stadium, et toujours en train bien entendu. Bien plus rapide que pour Rome en plus.
Bref, c’est possible de voyager bas carbone. Ce n’est pas si difficile. Et c’est même franchement super agréable !
L’expérience de voyage est différente : on travaille, on s’amuse, on se laisse aller dans les paysages, et une fois sur place, on profite bien entendu. Nous le referons l’an prochain, à Cardiff et son mythique Millenium Stadium, et toujours en train bien entendu. Bien plus rapide que pour Rome en plus.
Bref, c’est possible de voyager bas carbone. Ce n’est pas si difficile. Et c’est même franchement super agréable !
Guillaume Jouffre est co-fondateur et CEO de GreenGo, une plateforme alternative de réservation d'hébergements éco-responsable, dont la mission est de promouvoir un tourisme plus durable, plus local et moins carboné.
Mail : guillaume@greengo.voyage
Mail : guillaume@greengo.voyage