Bien installée entre croissance et sobriété, la start-up GreenGo avance vite et bien. Crédit : GreenGo
L’année 2022 a été forte pour GreenGo. Levée de fonds, ouverture du capital au micro-actionnariat, rachat de Vaovert, engagement contre les entreprises du tourisme en flagrant délit de greenwashing… Et des chiffres qui feraient rougir d’envie n’importe quel entrepreneur.
Pas peu fière de son bébé, Guillaume Jouffre PDG de l’entreprise, annonçait en effet sur les réseaux sociaux début janvier 2023 quelques résultats prouvant l’excellente santé de GreenGo.
Hausse des ventes, du nombre d’offres répertoriées, un nombre de clients qui augmente aussi... On a voulu en savoir un peu plus sur l’évolution de GreenGo, et sur ses attentes.
Lire aussi : GreenGo se voit en marketplace écologique face à Booking et Airbnb 🔑
Car la plateforme compte bien continuer sur sa lancée et conquérir aussi 2023. Guillaume Jouffre, qui ne validerait sans doute pas le terme de conquête, nous explique comment, en toute humilité.
Pas peu fière de son bébé, Guillaume Jouffre PDG de l’entreprise, annonçait en effet sur les réseaux sociaux début janvier 2023 quelques résultats prouvant l’excellente santé de GreenGo.
Hausse des ventes, du nombre d’offres répertoriées, un nombre de clients qui augmente aussi... On a voulu en savoir un peu plus sur l’évolution de GreenGo, et sur ses attentes.
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Car la plateforme compte bien continuer sur sa lancée et conquérir aussi 2023. Guillaume Jouffre, qui ne validerait sans doute pas le terme de conquête, nous explique comment, en toute humilité.
Skyscanner : « créer un précédent » contre le greenwashing
TourMaG - Avant de parler de votre actualité, revenons un peu sur votre action contre Skyscanner, avez-vous du nouveau ?
Guillaume Jouffre : Nous n’en sommes pas encore à l’étape de la décision du Jury Déontologique de la Publicité (JDP). On attend l’avis, il est possible qu’il arrive très bientôt, mais pour le moment, on est dans l’attente.
Quelle que soit la décision, il n’y a pas d’obligation légale et les décisions du JDP ne sont pas toujours très compréhensibles, comme dans cette affaire récente entre l’aérien et la SNCF mais on va médiatiser. Nous n’en resterons pas là . C’est un levier d’influence que nous expérimentons.
Notre pétition contre les pratiques de Skyscanner a réuni près de 7 300 signatures, ce qui fait vraiment du monde et qui peut mettre la pression. Cela s'est déjà vu avec des pétitions plus petites que la nôtre. C’est toute la force d'une communauté.
Ce que nous voulons, c'est créer un précédent réplicable dans d'autres cas de greenwashing. Nous n'allons rien lâcher, nous sommes patients, nous attendons.
Guillaume Jouffre : Nous n’en sommes pas encore à l’étape de la décision du Jury Déontologique de la Publicité (JDP). On attend l’avis, il est possible qu’il arrive très bientôt, mais pour le moment, on est dans l’attente.
Quelle que soit la décision, il n’y a pas d’obligation légale et les décisions du JDP ne sont pas toujours très compréhensibles, comme dans cette affaire récente entre l’aérien et la SNCF mais on va médiatiser. Nous n’en resterons pas là . C’est un levier d’influence que nous expérimentons.
Notre pétition contre les pratiques de Skyscanner a réuni près de 7 300 signatures, ce qui fait vraiment du monde et qui peut mettre la pression. Cela s'est déjà vu avec des pétitions plus petites que la nôtre. C’est toute la force d'une communauté.
Ce que nous voulons, c'est créer un précédent réplicable dans d'autres cas de greenwashing. Nous n'allons rien lâcher, nous sommes patients, nous attendons.
« Ne pas faciliter la vie des entreprises qui font du greenwashing »
TourMaG - Toujours sur le volet écoblanchiment, vous parliez en décembre dernier d’une proposition commerciale qui vous avez été faite ?
Guillaume Jouffre : Oui, je ne veux pas citer l’entreprise, ça n’est pas le but. Mais c’était dans le secteur de l’automobile. Elle nous proposait vraiment beaucoup d’argent contre un message en totale contradiction avec nos valeurs. À l’unanimité, nous avons dit "non".
J’en ai parlé, non pas pour faire le buzz, mais pour montrer qu’il n’y a pas que l’argent et qu’avec les valeurs, nous ne faisons pas de compromis. Nous ne pouvons pas faciliter la vie de ces gens qui font du greenwashing. Et c’est assez inattendu que ce message ait été si fortement vu et commenté.
TourMaG - Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?
Guillaume Jouffre : Je me suis rendu compte qu’il y a beaucoup d'autres professionnels dans la même situation. C’est assez généralisé : les entreprises à mission sont souvent sollicitées par de grosses machines. Ils n’ont pas les codes, ils sont énormes... Ils arrivent comme des éléphants dans un magasin de porcelaine, ils ne maîtrisent pas du tout ces sujets.
C’est assez intéressant de voir que ces entreprises sont « demandeuses » ou en tout cas sollicitent les entreprises moins impactantes telles que nous.
Guillaume Jouffre : Oui, je ne veux pas citer l’entreprise, ça n’est pas le but. Mais c’était dans le secteur de l’automobile. Elle nous proposait vraiment beaucoup d’argent contre un message en totale contradiction avec nos valeurs. À l’unanimité, nous avons dit "non".
J’en ai parlé, non pas pour faire le buzz, mais pour montrer qu’il n’y a pas que l’argent et qu’avec les valeurs, nous ne faisons pas de compromis. Nous ne pouvons pas faciliter la vie de ces gens qui font du greenwashing. Et c’est assez inattendu que ce message ait été si fortement vu et commenté.
TourMaG - Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?
Guillaume Jouffre : Je me suis rendu compte qu’il y a beaucoup d'autres professionnels dans la même situation. C’est assez généralisé : les entreprises à mission sont souvent sollicitées par de grosses machines. Ils n’ont pas les codes, ils sont énormes... Ils arrivent comme des éléphants dans un magasin de porcelaine, ils ne maîtrisent pas du tout ces sujets.
C’est assez intéressant de voir que ces entreprises sont « demandeuses » ou en tout cas sollicitent les entreprises moins impactantes telles que nous.
Communiquer sur les valeurs, « notre arme de soft power »
TourMaG - Votre engagement, c’est peut-être votre force, face aux structures qui ne le sont pas et n’ont pas les codes, comme vous dites ?
Guillaume Jouffre : Nous avons monté GreenGo parce qu’il y a peu d’initiatives sur le tourisme durable et à impact positif. Nous voulions amorcer une transition. Nous sommes une entreprise à mission, et nous portons des valeurs, auxquelles nous voulons rester fidèles. Aller sur LinkedIn ou ailleurs pour en parler, c’est notre arme de soft power.
Les grosses machines dont nous parlons provoquent le doute chez le voyageur. Beaucoup de gens sont méfiants dès que nous évoquons l’engagement. Donc, nous, nous ne laissons rien passer, et nous communiquons sur ce que nous faisons, sur notre démarche.
Mais attention, nous restons modestes. Nous ne prétendons pas être les meilleurs. Nous démarrons à peine. Nous avons beaucoup de progression à faire, nous essayons de rester dans l’humilité.
C’est une ligne de crête un peu instable où les valeurs nous servent de boussole et nous capitalisons dessus.
Cela ajoute des contraintes, mais elles nous tirent aussi vers le haut.
Guillaume Jouffre : Nous avons monté GreenGo parce qu’il y a peu d’initiatives sur le tourisme durable et à impact positif. Nous voulions amorcer une transition. Nous sommes une entreprise à mission, et nous portons des valeurs, auxquelles nous voulons rester fidèles. Aller sur LinkedIn ou ailleurs pour en parler, c’est notre arme de soft power.
Les grosses machines dont nous parlons provoquent le doute chez le voyageur. Beaucoup de gens sont méfiants dès que nous évoquons l’engagement. Donc, nous, nous ne laissons rien passer, et nous communiquons sur ce que nous faisons, sur notre démarche.
Mais attention, nous restons modestes. Nous ne prétendons pas être les meilleurs. Nous démarrons à peine. Nous avons beaucoup de progression à faire, nous essayons de rester dans l’humilité.
C’est une ligne de crête un peu instable où les valeurs nous servent de boussole et nous capitalisons dessus.
Cela ajoute des contraintes, mais elles nous tirent aussi vers le haut.
« Nous avons multiplié par 5 notre volume d’affaires »
TourMaG - Vous avez publié, il y a quelque jours, un post très positif sur le bilan de GreenGo pour l’année 2022 ?
Guillaume Jouffre : Oui, je ne donnerai pas les chiffres, mais nous avons multiplié par 5 notre volume d’affaires. C’est un beau palier, et nous tenons notre business plan, avec un gros réservoir de croissance sur 2023.
En termes de nombre de ventes, nous avons multiplié par 6 et pour être transparent, l’année 2023 commence bien : la première semaine a été la meilleure semaine depuis la création de GreenGo, et là en 9 jours (ndlr : l’interview a été réalisé lundi 9 janvier 2022), nous avons pratiquement doublé janvier dernier !
Nous pensions qu’en augmentant les ventes, il y aurait forcément une érosion dans les avis sur internet, ce qui aurait été normal. Mais la satisfaction client elle aussi a augmenté ! C’est une vraie source de motivation pour la suite.
Cela signifie que notre produit plaît, que les clients sont contents, reviennent et nous recommandent.
Guillaume Jouffre : Oui, je ne donnerai pas les chiffres, mais nous avons multiplié par 5 notre volume d’affaires. C’est un beau palier, et nous tenons notre business plan, avec un gros réservoir de croissance sur 2023.
En termes de nombre de ventes, nous avons multiplié par 6 et pour être transparent, l’année 2023 commence bien : la première semaine a été la meilleure semaine depuis la création de GreenGo, et là en 9 jours (ndlr : l’interview a été réalisé lundi 9 janvier 2022), nous avons pratiquement doublé janvier dernier !
Nous pensions qu’en augmentant les ventes, il y aurait forcément une érosion dans les avis sur internet, ce qui aurait été normal. Mais la satisfaction client elle aussi a augmenté ! C’est une vraie source de motivation pour la suite.
Cela signifie que notre produit plaît, que les clients sont contents, reviennent et nous recommandent.
« En termes de croissance, nous avons franchi un mur »
TourMaG - N’est-ce pas parfois compliqué à tenir, cette volonté de croissance quand on tient un discours de sobriété ?
Guillaume Jouffre : Nous n'en sommes pas encore là . Nous sommes en pleine croissance, mais nous n'avons pas atteint encore le seuil de rentabilité. Ce qui et normal pour une start-up.
Il faudrait multiplier par 5 ou 6 notre volume de vente pour pouvoir investir dans le commercial, le marketing, dans la technologie pour la plateforme, pour couvrir les coûts fixe… Nous avons besoin d’une base de volume plus importante. En termes de croissance, Nous avons franchi un mur, mais il y en a un 2e qui vient !
Greengo est une entreprise à mission, mais c’est avant tout une entreprise. Si les revenus ne couvrent pas les coûts, elle est vouée à disparaître. Nous serons rentables, mais là , c'est encore trop tôt.
Nous voulons ĂŞtre une entreprise durable dans tous les sens du terme. Pour durer dans le temps, il faut faire de la croissance, mais la vraie question, c'est : Ă quel rythme ?
C’est ça le vrai sujet : nous ne voulons pas d’une courbe de croissance agressive, nous ne voulons pas d’une hypercroissance qui aurait pour but de faire une plus-value financière. Nous avons besoin d’une certaine échelle pour être rentable, durable, pour toucher un maximum de monde et faire passer nos messages.
Guillaume Jouffre : Nous n'en sommes pas encore là . Nous sommes en pleine croissance, mais nous n'avons pas atteint encore le seuil de rentabilité. Ce qui et normal pour une start-up.
Il faudrait multiplier par 5 ou 6 notre volume de vente pour pouvoir investir dans le commercial, le marketing, dans la technologie pour la plateforme, pour couvrir les coûts fixe… Nous avons besoin d’une base de volume plus importante. En termes de croissance, Nous avons franchi un mur, mais il y en a un 2e qui vient !
Greengo est une entreprise à mission, mais c’est avant tout une entreprise. Si les revenus ne couvrent pas les coûts, elle est vouée à disparaître. Nous serons rentables, mais là , c'est encore trop tôt.
Nous voulons ĂŞtre une entreprise durable dans tous les sens du terme. Pour durer dans le temps, il faut faire de la croissance, mais la vraie question, c'est : Ă quel rythme ?
C’est ça le vrai sujet : nous ne voulons pas d’une courbe de croissance agressive, nous ne voulons pas d’une hypercroissance qui aurait pour but de faire une plus-value financière. Nous avons besoin d’une certaine échelle pour être rentable, durable, pour toucher un maximum de monde et faire passer nos messages.
« Nous sommes en plein changement d’échelle »
TourMaG - Vous avez aussi largement augmenté le nombre d’hébergements ?
Guillaume Jouffre : Nous sommes en plein changement d’échelle. Notre offre d’hébergements a triplé et Nous voulons continuer sur cette lancée : tripler en 2023 et encore en 2024.
Lire aussi: Hébergements responsables : GreenGo rachète Vaovert
La communauté s’agrandit, sur la plateforme, sur les réseaux sociaux et en comptant la newsletter… GreenGo est de plus en plus connue, nous sommes reconnus et forcément ça génère des performances qui rendent GreenGo plus visible. Nous nous faisons connaître, nous attirons aussi des partenaires qui voudraient peut-être travailler avec nous.
Les hébergeurs fonctionnent beaucoup en réseaux, de manière communautaire et se parlent beaucoup. Si l’un d’eux est satisfait de travailler avec GreenGo, il va faire circuler l’information.
Guillaume Jouffre : Nous sommes en plein changement d’échelle. Notre offre d’hébergements a triplé et Nous voulons continuer sur cette lancée : tripler en 2023 et encore en 2024.
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La communauté s’agrandit, sur la plateforme, sur les réseaux sociaux et en comptant la newsletter… GreenGo est de plus en plus connue, nous sommes reconnus et forcément ça génère des performances qui rendent GreenGo plus visible. Nous nous faisons connaître, nous attirons aussi des partenaires qui voudraient peut-être travailler avec nous.
Les hébergeurs fonctionnent beaucoup en réseaux, de manière communautaire et se parlent beaucoup. Si l’un d’eux est satisfait de travailler avec GreenGo, il va faire circuler l’information.
« Nous allons aller plus loin dans l’accompagnement »
TourMaG - Vous trouvez que la conscience écologique avance dans le secteur de l’hébergement ?
Guillaume Jouffre : Je trouve qu’il y a une prise de conscience de manière générale, chez le consommateur lambda. Les hébergeurs sont, eux aussi, des consommateurs lambda, avec la même prise de conscience. Ils font évoluer leur business dans ce sens. Nous sentons un effet sur le marché, des actions se développent petit à petit.
Dans le même temps, nous sentons que l’écosystème institutionnel bouge aussi, c’est plus lent, mais ça vient, avec des actions de l’ADEME auprès des campings, l’intégration de critères de durabilité dans les classements hôteliers... On valorise davantage le volet écologique des hébergeurs.
TourMaG - Vous, comment prenez-vous votre part dans cet écosystème ?
Guillaume Jouffre : En tant qu’entreprise à mission, nous avons des objectifs sociaux et environnementaux, qui viennent avec des piliers opérationnels, dont le fait d’informer et de sensibiliser le grand public et les hébergeurs.
Nous sommes aller plus loin dans l’accompagnement de nos parties prenantes, vers des actions plus vertueuses et toujours plus de durabilité.
Nous évaluons les hébergeurs, mais cet hiver, nous allons lancer un certain nombre de solutions pour les accompagner et renforcer leurs actions.
Guillaume Jouffre : Je trouve qu’il y a une prise de conscience de manière générale, chez le consommateur lambda. Les hébergeurs sont, eux aussi, des consommateurs lambda, avec la même prise de conscience. Ils font évoluer leur business dans ce sens. Nous sentons un effet sur le marché, des actions se développent petit à petit.
Dans le même temps, nous sentons que l’écosystème institutionnel bouge aussi, c’est plus lent, mais ça vient, avec des actions de l’ADEME auprès des campings, l’intégration de critères de durabilité dans les classements hôteliers... On valorise davantage le volet écologique des hébergeurs.
TourMaG - Vous, comment prenez-vous votre part dans cet écosystème ?
Guillaume Jouffre : En tant qu’entreprise à mission, nous avons des objectifs sociaux et environnementaux, qui viennent avec des piliers opérationnels, dont le fait d’informer et de sensibiliser le grand public et les hébergeurs.
Nous sommes aller plus loin dans l’accompagnement de nos parties prenantes, vers des actions plus vertueuses et toujours plus de durabilité.
Nous évaluons les hébergeurs, mais cet hiver, nous allons lancer un certain nombre de solutions pour les accompagner et renforcer leurs actions.
Inclure sa communauté dans la gouvernance
TourMaG - Cette année, vous avez aussi levé des fonds, notamment via une plateforme de financement participatif ?
Guillaume Jouffre : En 2022 on a fait une levée de fonds avec la BPI qui a complété celle de 2021 et l’a amené à 1,5 million d’euros, les investisseurs nous ont fait confiance. Cette opération nous a permis d'accélérer.
Nous avançons calmement avec force et motivation, avec engagement. Nous suivons notre business plan, ce n’est pas toujours simple, l’objectif cette année va être dur à aller chercher, mais nous sommes sur la bonne voie.
Et nous n'oublions pas que la moitié de notre levée de fond, ce sont 418 micro-actionnaires, via la plateforme lita, qui propose du financement collaboratif de projet à impact.
C’était une manière d’aller au bout de nos idées : inclure la communauté dès le premier tour de valorisation de l’entreprise pour qu’elle bénéficie des résultats et soit inclue dans la gouvernance.
Les micro-actionnaires détiennent 10 % de l’entreprise, symboliquement, c'est fort.
Ils ont leur mot à dire dans les décisions stratégiques et les orientations de notre développement. Nous en sommes très fiers, c’est rare dans l’écosystème start-up.
Guillaume Jouffre : En 2022 on a fait une levée de fonds avec la BPI qui a complété celle de 2021 et l’a amené à 1,5 million d’euros, les investisseurs nous ont fait confiance. Cette opération nous a permis d'accélérer.
Nous avançons calmement avec force et motivation, avec engagement. Nous suivons notre business plan, ce n’est pas toujours simple, l’objectif cette année va être dur à aller chercher, mais nous sommes sur la bonne voie.
Et nous n'oublions pas que la moitié de notre levée de fond, ce sont 418 micro-actionnaires, via la plateforme lita, qui propose du financement collaboratif de projet à impact.
C’était une manière d’aller au bout de nos idées : inclure la communauté dès le premier tour de valorisation de l’entreprise pour qu’elle bénéficie des résultats et soit inclue dans la gouvernance.
Les micro-actionnaires détiennent 10 % de l’entreprise, symboliquement, c'est fort.
Ils ont leur mot à dire dans les décisions stratégiques et les orientations de notre développement. Nous en sommes très fiers, c’est rare dans l’écosystème start-up.
« Vigilant sur le greenwashing, exigent dans ses offres et actif au niveau institutionnel.»
TourMaG - Pour bien commencer cette année, plus globalement, que souhaitez-vous pour le tourisme en 2023 ?
Guillaume Jouffre : Nous avons besoin que le tourisme prenne ses responsabilités, développe des offres de transition et entre vraiment dans une démarche proactive de défense de l’environnement.
Le secteur du tourisme doit ĂŞtre vigilant sur le greenwashing, exigent dans ses offres et actif au niveau institutionnel.
Parce que les institutions ne sont pas toujours au niveau de l’enjeu : c’est une aberration que le train ne soit pas subventionné quand le kérosène des avions n'est pas taxé.
Il faut qu’on soit tous ambitieux, parce que c’est un sujet de vie ou de mort pour le tourisme.
Les consommateurs sont prêts à aller plus loin, mais ils manquent d’offre. Il faut qu’on s’y mette ensemble. Nous voyons des choses qui se développent, nous devons collaborer les uns avec les autres, trouver des solutions collectives, faire des compromis.
Guillaume Jouffre : Nous avons besoin que le tourisme prenne ses responsabilités, développe des offres de transition et entre vraiment dans une démarche proactive de défense de l’environnement.
Le secteur du tourisme doit ĂŞtre vigilant sur le greenwashing, exigent dans ses offres et actif au niveau institutionnel.
Parce que les institutions ne sont pas toujours au niveau de l’enjeu : c’est une aberration que le train ne soit pas subventionné quand le kérosène des avions n'est pas taxé.
Il faut qu’on soit tous ambitieux, parce que c’est un sujet de vie ou de mort pour le tourisme.
Les consommateurs sont prêts à aller plus loin, mais ils manquent d’offre. Il faut qu’on s’y mette ensemble. Nous voyons des choses qui se développent, nous devons collaborer les uns avec les autres, trouver des solutions collectives, faire des compromis.
Le tourisme a largement explosé les limites. Il faut arrêter de se dire « on verra plus tard » ou de croire au « zéro carbone », ça ne marchera pas.
Il va falloir réduire, mettre à jour notre logiciel, arrêter de croire que les Maldives, c'est le rêve ou qu’aller au 4 coins de l’Europe pour 10 € c’est acceptable.
Mon souhait, ce serait celui-là , que le secteur travaille au quotidien pour réduire l’impact global de son offre, tout le temps à tous les niveaux.
Que ça soit vraiment au centre de notre réflexion collective.</span>
Il va falloir réduire, mettre à jour notre logiciel, arrêter de croire que les Maldives, c'est le rêve ou qu’aller au 4 coins de l’Europe pour 10 € c’est acceptable.
Mon souhait, ce serait celui-là , que le secteur travaille au quotidien pour réduire l’impact global de son offre, tout le temps à tous les niveaux.
Que ça soit vraiment au centre de notre réflexion collective.</span>