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Philadelphie, le berceau de l’Amérique


À seulement 150 kilomètres de New York, cette ville à taille humaine subjugue par son ambiance arty et sa « lifesyle » aux accents européens qui mêle culture, shopping et gastronomie. À découvrir de toute urgence, combinée avec Big Apple ou mieux, en solo…


Rédigé par La rédaction le Mercredi 1 Juin 2016

La skyline de Philadelphie
La skyline de Philadelphie
Difficile de ne pas fredonner « Streets of Philadelphia » de Bruce Springsteen en explorant la ville de Pennsylvanie.

Son charme n’est pas dans les gratte-ciel mais dans les artères commerçantes aux terrasses animées et dans les rues tranquilles d’Old City, bordées de maisons de briques rouges.

Car la nation américaine est née ici, lorsque William Penn, Benjamin Franklin et George Washington boutèrent les Anglais hors d’Amérique.

Ici, tout est prétexte à marcher sur les traces des Pères de la Nation, la main sur le cœur et l’hymne américain en sourdine : Independence Hall, majestueux bâtiment Georgien où fut déclarée l’indépendance en 1776 ; le premier Congrès avant que Washington ne devienne la capitale ; Betsy Rose House où vécut la couturière de la première bannière étoilée ; ou Elfreth’s Alley, une ruelle aux pimpantes maisonnettes qui serait la plus ancienne du pays. À ces monuments de briques répondent des constructions contemporaines.

Derrière sa façade de verre, Liberty Bell Center abrite la Cloche de la Liberté, symbole national. À deux pas, le National Constitution Center aux lignes austères rend hommage à la constitution, à coups d’objets emblématiques (comme le chapeau de Roosevelt) et de vidéos interactives.

Sur le toit de « Phylli »

Pendant longtemps, le City Hall fut le plus haut immeuble de Philadelphie, gigantesque monument (700 salles !) de style Second Empire rappelant le Louvre et culminant à 167 m.

Mais ça, c’était avant 1987, date à laquelle les bétonneurs ont eu raison de la règle tacite qui interdisait de construire plus haut !

Depuis, « Philly » se couvre de gratte-ciel ; en particulier autour de Market Street. Inauguré en 2008, le Comcast Center (297 m) a détrôné celle qui reste le symbole de la ville : la One Liberty Place Tower.

Depuis l’an dernier, elle abrite un observatoire situé à 270 m, géré par le Français Montparnasse 56 (en charge de l’observatoire de la tour Montparnasse). Il se privatise (275 p.), pour des soirées la tête dans les nuages !


Du 57ème étage, la vue file à l’horizon, du Fairmount Park (vaste comme dix fois Central Park) jusqu’au New Jersey, de l’autre côté de la Delaware River.

Faîtes votre marché !

New York en pince pour les bagels ; Philadelphie préfère le cheesesteak, le sandwich officiel de la ville qui combine fromage fondu et lamelles de bœuf !

Il est encore plus gourmand lorsque dégusté au Reading Terminal Market, à deux pas du City Hall. Une centaine de commerçants se partagent les étals de cette ancienne halle tout de bois, de briques et de fer, dans une ambiance délicieusement « vintage » ; notamment les Amish de la région qui – chapeaux de paille et coiffes traditionnelles sur la tête – y vendent fromages artisanaux et autres bretzels.

Les hommes d’affaires et les congressistes du Pennsylvania Convention Center voisin ne se font pas prier pour venir y déguster une bière ou déguster un déjeuner sur le pouce, au comptoir de l’un des nombreux restaurants.

Crêpes ou tacos, le choix est large ! Mais rien ne vaut DiNic’s, célèbre pour son inimitable « roast pork sandwich ». À table !

De Rocky… à Barnes

Un footing s’achevant par l’ascension de 72 marches et des poings levés en signe de victoire… La mythique scène du film Rocky, devant le bâtiment néo-grec du Philadelphia Museum of Art, est rejouée chaque jour par des centaines de visiteurs.

Tous terminent leur course par une photo devant la statue du héros, érigée en bas des marches.
Mais avant d’être un décor de cinéma, le musée est surtout l’un des plus riches des États-Unis. Son auditorium (396 p.), son restaurant et plusieurs espaces (dont le balcon dominant le grand escalier) se privatisent…

Sa silhouette massive ferme le Benjamin Franklin Parkway, jalonné de nombreux musées dont le plus fameux est indiscutablement la Fondation Barnes. Jadis en banlieue, elle s’est installée ici en 2012, dans un bâtiment moderne aux lignes strictes.

Si l’écrin a changé, l’accrochage des toiles est resté rigoureusement identique à celui souhaité par le riche collectionneur, mélangeant des dizaines de Renoir, Cézanne, Matisse ou Picasso ! Autant d’œuvres qui donnent le vertige et font de la fondation une adresse incontournable, pour une simple visite ou une soirée de prestige (30 à 700 p.) dans ses salles, jardins ou dans son hall.

Des murs pour faire tomber les frontières…

Avec la crise des années 80, les murs de Philadelphie se couvrent de graffitis.

La ville mandate alors l’artiste Jane Golden pour endiguer le phénomène et met en place le Mural Art Program visant à favoriser l’insertion à travers la réalisation de fresques murales, subventionnées par des associations, des dons ou des fonds privés.

Aujourd’hui, 3 600 œuvres font de Philadelphie la capitale mondiale des peintures murales, du paysage naïf à l’allégorie « pop » au message social. Une sublime galerie d’art à ciel ouvert !

Pour les dénicher, des tours guidés à pied et en bus (personnalisables selon le groupe) sont organisés par www.muralarts.org.
Il est même possible d’y ajouter un « atelier peinture » qui permettra à un groupe de réaliser ce qui deviendra (peut-être !) un chef-d’œuvre ; comme Legacy, l’un des plus importants murs peints (1 000 m2) réalisé par des prisonniers et des enfants.

Sublime !

Du neuf avec du vieux !

San Francisco à Alcatraz, Philadelphie l’Eastern State Penitentiary.

Les deux prisons partagent un point commun : elles ont « hébergé » Al Capone ! Murailles crénelées, couloirs lugubres et cachots défraîchis… rien ne manque à ce pénitencier ouvert en 1829 et dont le plan révolutionnaire en étoile servit de modèle à plus de 300 autres prisons dans le monde.

Fermé en 1971, on s’amuse désormais à s’y faire peur. Aux portes de la ville, ce sont 65 voitures de course (de 1910 à nos jours) qui reprennent vie dans le Simeone Foundation Automotive Museum. Jaguar ou Ferrari, Austin Martin ou Maserati… les amateurs de grosses cylindrées seront aux anges !

On y découvre même les voitures mythiques qui ont participé aux 24 heures du Mans. Au milieu des bolides, le musée accueille des événements (conventions, dîners…), jusqu’à 2 000 p.

Notre sélection d'hôtels

Sofitel
Au cœur de la ville, l’hôtel décline le « charme à la française », notamment dans les 306 chambres vastes (34 m2). Les Français seront ravis de pouvoir regarder TV5 ou de lire la presse française, avant un petit-déjeuner dans le restaurant Chez Colette (dîners de gala jusqu’à 100 p.). Une quinzaine de salles accueillent les réunions (250 p.).

Sheraton Society Hill

Aux confins du quartier historique, l’hôtel propose 364 chambres dans un bâtiment en briques. On y retrouve les standards de la chaîne, avec des chambres vastes mais sans charme particulier.

On pourra opter pour l’étage « Club » permettant l’accès à un salon privé (boissons, snacks, petit-déjeuner…). Avec sa dizaine de salles de réunion, une ballroom (900 p.) et sa large piscine, il accueille de nombreux séminaires. Le cœur animé de la ville est à 15 minutes de marche.


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