Certains ont un rapport particulier aux ambiances des lieux de passage ; c’est mon cas.
Les aéroports, les abords des ports, les gares maritimes ou routières. Mais j’ai une tendresse particulière pour les gares et pour les trains.
Oui. J’adore prendre le train. Souvent, je le prends tôt, et j’observe le mélange entre les lève-tôt, les couche-tard, ceux qui partent, ceux qui rentrent, ceux qui ne font que passer d’un métro à l’autre.
J’aime observer les paysages, j’aime voir les différences entre les pays. J'ai un souvenir incroyable du trajet Copenhague / Malmö, où le train semble glisser sur la mer du Nord.
J’ai toujours aimé prendre le train, bien plus que l’avion ou le bateau. Ce n’est pas une posture écolo, c’est vraiment le cas.
Mais parfois, l’amour, c’est douloureux.
On a beau préférer le train, celui-ci ne nous le rend pas toujours. C’est ainsi que pour faire les 1000 km qui me séparent de ma prochaine destination, je n’ai pas eu d’autre choix que de renoncer au train.
Les aéroports, les abords des ports, les gares maritimes ou routières. Mais j’ai une tendresse particulière pour les gares et pour les trains.
Oui. J’adore prendre le train. Souvent, je le prends tôt, et j’observe le mélange entre les lève-tôt, les couche-tard, ceux qui partent, ceux qui rentrent, ceux qui ne font que passer d’un métro à l’autre.
J’aime observer les paysages, j’aime voir les différences entre les pays. J'ai un souvenir incroyable du trajet Copenhague / Malmö, où le train semble glisser sur la mer du Nord.
J’ai toujours aimé prendre le train, bien plus que l’avion ou le bateau. Ce n’est pas une posture écolo, c’est vraiment le cas.
Mais parfois, l’amour, c’est douloureux.
On a beau préférer le train, celui-ci ne nous le rend pas toujours. C’est ainsi que pour faire les 1000 km qui me séparent de ma prochaine destination, je n’ai pas eu d’autre choix que de renoncer au train.
La Slovénie, paradis du voyageur responsable
Avec l’enthousiasme naïf qui caractérise ceux qui préparent leurs vacances, j’ai foncé quand mon amie d’enfance m’a proposé de passer deux semaines en Slovénie cet été.
Fuir la canicule et les sécheresses qui nous attendent encore cet été, fuir le béton et les bruits citadins qui font mon quotidien et marcher dans les Alpes Juliennes ? De mon point de vue, tout cela sonne comme les vacances idéales.
Si j’en crois les guides, qu’ils soient papier (je voyage à l’ancienne) ou en ligne (mais je prépare moderne), tout me pousse à penser que la destination est faite pour me plaire.
Pour le National Geographic, la Slovénie est « la reine du tourisme durable » et le site de l’Office du tourisme de Slovénie regorge d’informations allant dans le même sens : la Slovénie, c’est un petit bijou de tourisme écoresponsable.
Et de vanter, notamment l’importance que le pays accorde aux mobilités douces.
C’est dit. Cet été, direction la Slovénie. Comment ? En train bien sûr !
Fuir la canicule et les sécheresses qui nous attendent encore cet été, fuir le béton et les bruits citadins qui font mon quotidien et marcher dans les Alpes Juliennes ? De mon point de vue, tout cela sonne comme les vacances idéales.
Si j’en crois les guides, qu’ils soient papier (je voyage à l’ancienne) ou en ligne (mais je prépare moderne), tout me pousse à penser que la destination est faite pour me plaire.
Pour le National Geographic, la Slovénie est « la reine du tourisme durable » et le site de l’Office du tourisme de Slovénie regorge d’informations allant dans le même sens : la Slovénie, c’est un petit bijou de tourisme écoresponsable.
Et de vanter, notamment l’importance que le pays accorde aux mobilités douces.
C’est dit. Cet été, direction la Slovénie. Comment ? En train bien sûr !
30 heures de trajet pour un Marseille / Lille ?
Ou pas. Car non, je ne partirai pas en train en Slovénie.
Contrairement à ce que dit le slogan de la SNCF, le train, ça n'est pas « Pour nous tous ».
Je ne prendrais pas le train pour parcourir une distance équivalente à un Marseille - Lille en traversant des pays appartenant tous à l’Union Européenne, et ce n'est pas faute d'avoir essayé.
Le départ est prévu le lundi 7 août. Trop tôt pour réserver un train mais par curiosité, je regarde ce qu'on me propose en mars, pour me donner une idée des tarifs et de la durée.
La première recherche n’est pas concluante. Pas moins de 6 trains, m’indique le comparateur. De Marseille vers Lyon, puis Genève, puis Zurich, Karlsruhe, Munich, Vilach et enfin, après 1 jour et 5 heures de trajet et un changement improbable en pleine nuit (arrivée à 01 h 18 à Karlsruhe et départ pour Munich à 04 h 53), me voilà à Ljubljana. Le tout pour la modique somme de 200 €.
Absurde, me dis-je. Pourquoi tout ce détour, pourquoi remonter jusqu’en Allemagne quand il suffirait de traverser l’Italie du Nord ?
Contrairement à ce que dit le slogan de la SNCF, le train, ça n'est pas « Pour nous tous ».
Je ne prendrais pas le train pour parcourir une distance équivalente à un Marseille - Lille en traversant des pays appartenant tous à l’Union Européenne, et ce n'est pas faute d'avoir essayé.
Le départ est prévu le lundi 7 août. Trop tôt pour réserver un train mais par curiosité, je regarde ce qu'on me propose en mars, pour me donner une idée des tarifs et de la durée.
La première recherche n’est pas concluante. Pas moins de 6 trains, m’indique le comparateur. De Marseille vers Lyon, puis Genève, puis Zurich, Karlsruhe, Munich, Vilach et enfin, après 1 jour et 5 heures de trajet et un changement improbable en pleine nuit (arrivée à 01 h 18 à Karlsruhe et départ pour Munich à 04 h 53), me voilà à Ljubljana. Le tout pour la modique somme de 200 €.
Absurde, me dis-je. Pourquoi tout ce détour, pourquoi remonter jusqu’en Allemagne quand il suffirait de traverser l’Italie du Nord ?
Le train, c’est pas pour demain
Ma deuxième recherche propose justement une ligne quasi droite : départ de Marseille, toujours. Je remonte à Lyon, puis direction Milan. Là, un petit arrêt pour la nuit et le lendemain, direction Venise, puis Trieste, et enfin un cinquième train pour Ljubljana.
Le trajet, d’une durée de 31 h, me coûtera là aussi environ 200 €, sans compter le logement pour la nuit.
Mais je ne perds pas espoir. Je cherche des trajets à partir de Paris, je prendrais un train la veille, ça me permettra de retrouver la capitale chère à mon cœur.
Las. La différence n’est pas significative. Mon trajet ne dure « que » 24 h, avec une nuit à Stuttgart, pour la même somme, à laquelle je dois ajouter mon trajet Marseille - Paris et une nuit d’hébergement donc.
Peut-être un train de nuit ? Moins de changement, c’est vrai : après un premier train pour Munich, un deuxième m’amène à Salzbourg où j’arrive à 1 h 46 du matin avant de prendre un dernier train à 2 h 10 direction Ljubljana.
Lire aussi : L’Union Européenne roule pour un réseau ferroviaire européen
Le trajet, d’une durée de 31 h, me coûtera là aussi environ 200 €, sans compter le logement pour la nuit.
Mais je ne perds pas espoir. Je cherche des trajets à partir de Paris, je prendrais un train la veille, ça me permettra de retrouver la capitale chère à mon cœur.
Las. La différence n’est pas significative. Mon trajet ne dure « que » 24 h, avec une nuit à Stuttgart, pour la même somme, à laquelle je dois ajouter mon trajet Marseille - Paris et une nuit d’hébergement donc.
Peut-être un train de nuit ? Moins de changement, c’est vrai : après un premier train pour Munich, un deuxième m’amène à Salzbourg où j’arrive à 1 h 46 du matin avant de prendre un dernier train à 2 h 10 direction Ljubljana.
Lire aussi : L’Union Européenne roule pour un réseau ferroviaire européen
L’avion comme unique alternative
Autres articles
Le bus alors ? De ce côté, le prix descend à peine : 180 € le trajet. Je n’ai rien contre le bus sur de longues distances. J’ai voyagé entre Paris et Sarajevo. J’avais 25 ans. J’avoue que 20 ans plus tard, je suis plus timorée.
Quitte à faire péter le Plan Épargne Retraite, autant le faire dans des conditions moins spartiates et passer une nuit dans une trattoria Milanaise.
L’amie qui me proposait le voyage ne sera pas allée aussi loin que moi : elle me propose un trajet en avion. Avec un seul changement, pour moins cher en pleine saison que l’aller simple en train en mars.
Je dois donc me résoudre : je monterai à Paris en train, puis nous prendrons l’avion. Elle a pris soin de bien vérifier les trajets, les avions, pour réduire le coût carbone, mais ma joie d’avoir des vacances durables aura vécu le temps d’un week-end.
Une pensée me donne le vertige : même le trajet en bus, que je privilégiais étudiante, est plus cher que l’avion. Une politique publique des mobilités ambitieuse pourrait à elle seule inverser la tendance. Alors, me dis-je, pour paraphraser une autre amie, amoureuse de la Slovénie : on n’est pas sortis des ronces.
Quitte à faire péter le Plan Épargne Retraite, autant le faire dans des conditions moins spartiates et passer une nuit dans une trattoria Milanaise.
L’amie qui me proposait le voyage ne sera pas allée aussi loin que moi : elle me propose un trajet en avion. Avec un seul changement, pour moins cher en pleine saison que l’aller simple en train en mars.
Je dois donc me résoudre : je monterai à Paris en train, puis nous prendrons l’avion. Elle a pris soin de bien vérifier les trajets, les avions, pour réduire le coût carbone, mais ma joie d’avoir des vacances durables aura vécu le temps d’un week-end.
Une pensée me donne le vertige : même le trajet en bus, que je privilégiais étudiante, est plus cher que l’avion. Une politique publique des mobilités ambitieuse pourrait à elle seule inverser la tendance. Alors, me dis-je, pour paraphraser une autre amie, amoureuse de la Slovénie : on n’est pas sortis des ronces.
Publié par Juliette Pic
Responsable rubrique Voyages Responsables - TourMaG.com
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