Comment convaincre les Chinois de découvrir autre chose que la Tour Eiffel ? DR © Creativa - Fotolia.com
6 400 Chinois en goguette sur la promenade des Anglais...
En mai 2015, le milliardaire Li Jinyuan, patron l'entreprise Tiens, a invité ses meilleurs vendeurs en weekend sur la Côte d'Azur.
Une aubaine pour la ville de Nice, qui a estimé les retombées économiques à 20 millions d'euros.
Les Chinois sont aujourd'hui les voyageurs les plus courtisés de la planète. Un marché de 1,4 milliard de clients potentiels, dont plus de 100 millions ont franchi les frontières de leur pays en 2014.
Sur les 1,4 million qui ont visité la France en 2014, environ 30% se sont rendus en province.
Il s'agit surtout de "repeaters" qui reviennent pour la seconde ou troisième fois, mais dont les séjours restent assez courts : une à deux nuits seulement.
Pour faire grossir ce marché, les aéroports de province tentent de convaincre les compagnies aériennes de lancer des vols charters, voire des liaisons régulières.
En mai 2015, le milliardaire Li Jinyuan, patron l'entreprise Tiens, a invité ses meilleurs vendeurs en weekend sur la Côte d'Azur.
Une aubaine pour la ville de Nice, qui a estimé les retombées économiques à 20 millions d'euros.
Les Chinois sont aujourd'hui les voyageurs les plus courtisés de la planète. Un marché de 1,4 milliard de clients potentiels, dont plus de 100 millions ont franchi les frontières de leur pays en 2014.
Sur les 1,4 million qui ont visité la France en 2014, environ 30% se sont rendus en province.
Il s'agit surtout de "repeaters" qui reviennent pour la seconde ou troisième fois, mais dont les séjours restent assez courts : une à deux nuits seulement.
Pour faire grossir ce marché, les aéroports de province tentent de convaincre les compagnies aériennes de lancer des vols charters, voire des liaisons régulières.
Des vols charters pour tester le marché
Julien Boullay, le directeur marketing de l'aéroport Marseille Provence, est en pleine négociation mais préfère rester discret sur le sujet.
"Evidemment, le marché chinois nous intéresse et nous avons des contacts. Nous aimerions faire la même chose qu'en Corée, qui aura huit vols charters cet été".
L'aéroport de Toulouse et son nouvel actionnaire chinois semble en revanche plus avancé. Il devrait accueillir plusieurs charters cette année et promet des lignes régulières dès 2018.
"La mise en place de vols directs vers la Chine est bien entendu un projet important pour notre nouvel actionnaire", confie Jean-Michel Vernhes, le président du Directoire d'Aéroport Toulouse-Blagnac. "Mais les tour-opérateurs chinois sont très durs en affaires et particulièrement courtisés".
Même constat à l'aéroport de Nice, qui estime que les compagnies chinoises sont déjà très sollicitées et prioritairement tournées vers l’Amérique du Nord.
"Evidemment, le marché chinois nous intéresse et nous avons des contacts. Nous aimerions faire la même chose qu'en Corée, qui aura huit vols charters cet été".
L'aéroport de Toulouse et son nouvel actionnaire chinois semble en revanche plus avancé. Il devrait accueillir plusieurs charters cette année et promet des lignes régulières dès 2018.
"La mise en place de vols directs vers la Chine est bien entendu un projet important pour notre nouvel actionnaire", confie Jean-Michel Vernhes, le président du Directoire d'Aéroport Toulouse-Blagnac. "Mais les tour-opérateurs chinois sont très durs en affaires et particulièrement courtisés".
Même constat à l'aéroport de Nice, qui estime que les compagnies chinoises sont déjà très sollicitées et prioritairement tournées vers l’Amérique du Nord.
Le manque de notoriété frein au développement
Aujourd’hui, six compagnies chinoises possèdent des droits pour desservir la France, dont 4 pour le trafic passagers (Air China, China Eastern, China Southern et HNA).
Elles peuvent se poser dans les trois aéroports parisiens ainsi que dans 6 villes de province. En échange, trois compagnies françaises ont des droits vers la Chine : Air France, Air Austral et Aigle Azur. Cette dernière ne les utilise pas, faute d'accord pour survoler la Sibérie.
Il n'y a donc aucun frein légal à l'ouverture de liaisons directes vers la province. Mais pour convaincre les professionnels chinois, encore faudrait-il que les villes françaises soient connues à l'étranger.
C'est loin d'être le cas selon Catherine Oden, la directrice du bureau Atout France en Chine.
"A cause du manque de notoriété de la province française en Chine, le nombre de clients potentiels pourrait être insuffisant à l'ouverture de liaisons directes".
Un constat partagé par Michel Madi, le PDG de Frenchy Travel.
"A part Nice, les villes françaises n'ont pas d'image sur le marché chinois, contrairement à d'autres comme Milan associé à la mode, à Barcelone pour la fête ou à Genève pour le luxe. Ces villes fournissent de gros efforts marketing et sont très souvent présentes dans les grands salons en Asie".
Si les dessertes entre la province et la Chine restent rares, c'est peut-être tout simplement faute de potentiel pour Jean-Louis Baroux, ancien président d'APG et expert aérien.
"S'il y avait un marché, cela se saurait et Air France aurait déjà développé des lignes directes. Pourquoi prendre un risque financier avec un affrètement alors qu'il existe de nombreuses lignes via les Pays du Golfe ou d'autres hubs européens ?"
Elles peuvent se poser dans les trois aéroports parisiens ainsi que dans 6 villes de province. En échange, trois compagnies françaises ont des droits vers la Chine : Air France, Air Austral et Aigle Azur. Cette dernière ne les utilise pas, faute d'accord pour survoler la Sibérie.
Il n'y a donc aucun frein légal à l'ouverture de liaisons directes vers la province. Mais pour convaincre les professionnels chinois, encore faudrait-il que les villes françaises soient connues à l'étranger.
C'est loin d'être le cas selon Catherine Oden, la directrice du bureau Atout France en Chine.
"A cause du manque de notoriété de la province française en Chine, le nombre de clients potentiels pourrait être insuffisant à l'ouverture de liaisons directes".
Un constat partagé par Michel Madi, le PDG de Frenchy Travel.
"A part Nice, les villes françaises n'ont pas d'image sur le marché chinois, contrairement à d'autres comme Milan associé à la mode, à Barcelone pour la fête ou à Genève pour le luxe. Ces villes fournissent de gros efforts marketing et sont très souvent présentes dans les grands salons en Asie".
Si les dessertes entre la province et la Chine restent rares, c'est peut-être tout simplement faute de potentiel pour Jean-Louis Baroux, ancien président d'APG et expert aérien.
"S'il y avait un marché, cela se saurait et Air France aurait déjà développé des lignes directes. Pourquoi prendre un risque financier avec un affrètement alors qu'il existe de nombreuses lignes via les Pays du Golfe ou d'autres hubs européens ?"