Le Plan Reconquête Tourisme prévoit une enveloppe de 1,9 milliard d'euros, il sera dévoilé par Jean Castex, ce samedi 20 novembre 2021 - Crédit photo : Depositphotos @ra2studio
Après un 3e confinement et avant le grand chassé-croisé estival, Emmanuel Macron avait annoncé son intention de redynamiser le tourisme français.
"Nous allons financer un plan de reconquête, avec une amélioration de la formation, permettre des passerelles entre les différents métiers du secteur valoriser notre patrimoine, pour mettre en avant notre patrimoine culturel et architectural" dévoilait alors, le chef de l'Etat à Saint Cirq Lapopie.
Depuis le 2 juin, des comités filières tourisme ont eu lieu et le 1er sommet Destination France a été organisé, au sein même de l'Elysée, avec pour enjeu d'affiner les propositions du gouvernement.
"Un plan qui n'a pas été conçu depuis les bureaux parisiens, il a fait l'objet de beaucoup de concertations.
Nous avons voulu répondre à ces questions : quelle vision nous devons avoir à 10 ans ? Et que faire pour consolider la place du tourisme français ? " explique un proche conseiller du Premier ministre.
Après 5 mois de réflexion, le gouvernement de Jean Castex a enfin levé le voile sur son Plan Reconquête du Tourisme.
"Nous allons financer un plan de reconquête, avec une amélioration de la formation, permettre des passerelles entre les différents métiers du secteur valoriser notre patrimoine, pour mettre en avant notre patrimoine culturel et architectural" dévoilait alors, le chef de l'Etat à Saint Cirq Lapopie.
Depuis le 2 juin, des comités filières tourisme ont eu lieu et le 1er sommet Destination France a été organisé, au sein même de l'Elysée, avec pour enjeu d'affiner les propositions du gouvernement.
"Un plan qui n'a pas été conçu depuis les bureaux parisiens, il a fait l'objet de beaucoup de concertations.
Nous avons voulu répondre à ces questions : quelle vision nous devons avoir à 10 ans ? Et que faire pour consolider la place du tourisme français ? " explique un proche conseiller du Premier ministre.
Après 5 mois de réflexion, le gouvernement de Jean Castex a enfin levé le voile sur son Plan Reconquête du Tourisme.
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Tourisme : Un plan de conquête et de reconquête des talents !
Avant de s'épancher sur les propositions, les conseillers de Matignon ont dressé avec l'aide de confrères d'autres ministères et surtout des professionnels, le constant que notre industrie faisait face à des défis structurels majeurs.
"Des défis que la crise a renforcés et accélérés, il est urgent de pouvoir y répondre" poursuit une source gouvernementale.
Ainsi, les conclusions ont été que la France se devait de monter en qualité son offre touristique, accélérer sa numérisation, améliorer son recrutement et préserver les différentes formes de patrimoine.
Le 1er axe développé par le Plan sera sur l'emploi.
Il est intitulé "conquête et la reconquête des talents.
Avec un important travail réalisé sur la communication de l'attractivité des métiers et formations, à l'image de ce qui est fait avec les métiers de la défense," nous précise-t-on.
Alors que les spots de l'armée monopolisent un budget de 5 millions par an, le tourisme aura l'équivalent en 2022 et 2023, soit 10 millions d'euros.
Une semaine du tourisme, avec des événements, va être instaurée par le gouvernement pour mettre en valeur les différents métiers.
La première campagne de communication sera lancée au 1er trimestre 2022 et sur tous les supports de communication.
"L'idée est de faire des vidéos très parlantes, dans des langages qui parlent aux jeunes. Nous voulons rappeler que ces métiers sont aussi un ascenseur social.
Nous souhaitons faire rêver à nouveau les jeunes avec ce secteur," précise Matignon.
Ce n'est pas tout, car un réseau d'excellence du tourisme sera mis en place, pour faire monter en qualité et quantité l'offre de formations.
A court terme, la tête de pont de ce réseau sera UFR ESTHUA Tourisme et Culture d'Angers, en finançant des postes d'enseignants-chercheurs pour améliorer la qualité de la formation.
"Il y a aussi une action de coordination et de visibilité, pour permettre à la France de se mesurer à des places comme Lausanne, puis ce réseau devra irriguer tout le territoire national."
"Des défis que la crise a renforcés et accélérés, il est urgent de pouvoir y répondre" poursuit une source gouvernementale.
Ainsi, les conclusions ont été que la France se devait de monter en qualité son offre touristique, accélérer sa numérisation, améliorer son recrutement et préserver les différentes formes de patrimoine.
Le 1er axe développé par le Plan sera sur l'emploi.
Il est intitulé "conquête et la reconquête des talents.
Avec un important travail réalisé sur la communication de l'attractivité des métiers et formations, à l'image de ce qui est fait avec les métiers de la défense," nous précise-t-on.
Alors que les spots de l'armée monopolisent un budget de 5 millions par an, le tourisme aura l'équivalent en 2022 et 2023, soit 10 millions d'euros.
Une semaine du tourisme, avec des événements, va être instaurée par le gouvernement pour mettre en valeur les différents métiers.
La première campagne de communication sera lancée au 1er trimestre 2022 et sur tous les supports de communication.
"L'idée est de faire des vidéos très parlantes, dans des langages qui parlent aux jeunes. Nous voulons rappeler que ces métiers sont aussi un ascenseur social.
Nous souhaitons faire rêver à nouveau les jeunes avec ce secteur," précise Matignon.
Ce n'est pas tout, car un réseau d'excellence du tourisme sera mis en place, pour faire monter en qualité et quantité l'offre de formations.
A court terme, la tête de pont de ce réseau sera UFR ESTHUA Tourisme et Culture d'Angers, en finançant des postes d'enseignants-chercheurs pour améliorer la qualité de la formation.
"Il y a aussi une action de coordination et de visibilité, pour permettre à la France de se mesurer à des places comme Lausanne, puis ce réseau devra irriguer tout le territoire national."
Résidence de tourisme : un modèle économique qui doit être revu
Le deuxième axe du Plan Reconquête Tourisme vise à une montée en qualité.
A cette fin, l'exécutif veut aider les branches les plus impactées par la crise, comme l'événementiel, le tourisme d'affaires et les agences de voyages. Cette montée en qualité devra aussi se faire par l'investissement.
"Nous mobiliserons à cette fin les outils de la Banque des territoires et la Banque Publique d'Investissement.
Nous allons simplifier l'environnement règlementaire pour faciliter les investissements dans les résidences de tourisme et hôtellerie de plein air, explique un proche conseiller de Jean Castex.
Sur cette dernière disposition, en mai dernier dans le Plan Avenir Montagnes le Premier ministre avait annoncé une mesure pour dynamiser les investissements.
Bonne nouvelle, le véhicule législatif est actuellement à l'examen.
La mesure prévoit donc la cession du droit de préemption, favoriser donc les rénovations immobilières de ces lieux. Par contre, il n'y aura aucun outil de défiscalisation ou d'incitation dans les outre-mer.
Sur les lits froids, le plan devrait s'attaquer à la difficulté du modèle économique des résidences de tourisme. Les murs appartiennent à des propriétaires qui les mettent en locations à des sociétés d'exploitation qui commercialisent les logements.
"La crise nous a fait comprendre que le schéma n'était pas totalement clair, pour les particuliers investisseurs.
Nous allons nous attaquer à l'information pré contractuel des investisseurs, pour rééquilibrer la relation et permettre le déploiement de nouveaux projets immobiliers," approfondi un collaborateur d'Alain Griset, le ministre en charge des PME.
La question des lits chauds et froids, les collectivités se verront proposer les outils adéquats, afin qu'elles puissent élaborer les bonnes stratégies pour une problématique qui touche une bonne partie des stations balnéaires et de montagne.
Après l'immobilier, le gouvernement va s'attaquer à la transformation numérique et durable de l'activité.
C'est le 3e axe de travail du plan.
A cette fin, l'exécutif veut aider les branches les plus impactées par la crise, comme l'événementiel, le tourisme d'affaires et les agences de voyages. Cette montée en qualité devra aussi se faire par l'investissement.
"Nous mobiliserons à cette fin les outils de la Banque des territoires et la Banque Publique d'Investissement.
Nous allons simplifier l'environnement règlementaire pour faciliter les investissements dans les résidences de tourisme et hôtellerie de plein air, explique un proche conseiller de Jean Castex.
Sur cette dernière disposition, en mai dernier dans le Plan Avenir Montagnes le Premier ministre avait annoncé une mesure pour dynamiser les investissements.
Bonne nouvelle, le véhicule législatif est actuellement à l'examen.
La mesure prévoit donc la cession du droit de préemption, favoriser donc les rénovations immobilières de ces lieux. Par contre, il n'y aura aucun outil de défiscalisation ou d'incitation dans les outre-mer.
Sur les lits froids, le plan devrait s'attaquer à la difficulté du modèle économique des résidences de tourisme. Les murs appartiennent à des propriétaires qui les mettent en locations à des sociétés d'exploitation qui commercialisent les logements.
"La crise nous a fait comprendre que le schéma n'était pas totalement clair, pour les particuliers investisseurs.
Nous allons nous attaquer à l'information pré contractuel des investisseurs, pour rééquilibrer la relation et permettre le déploiement de nouveaux projets immobiliers," approfondi un collaborateur d'Alain Griset, le ministre en charge des PME.
La question des lits chauds et froids, les collectivités se verront proposer les outils adéquats, afin qu'elles puissent élaborer les bonnes stratégies pour une problématique qui touche une bonne partie des stations balnéaires et de montagne.
Après l'immobilier, le gouvernement va s'attaquer à la transformation numérique et durable de l'activité.
C'est le 3e axe de travail du plan.
Plan Tourisme Durable abondé de 70 millions d'euros...
"L'offre doit être à la hauteur du tourisme durable, avec des investissements dans la transition écologique des acteurs HCR et des solutions de transport," affirme Matignon.
L'objectif est bien d'être la première destination du tourisme durable d'ici 2030.
Pour cela le Plan Tourisme Durable déployé depuis quelques mois sera abondé de 70 millions d'euros, il sera aussi élargi à l'ensemble du territoire français et ultra-marin.
Les bénéficiaires ne seront plus seulement les hôtels et les restaurants, mais l'ensemble des activités touristiques qui souhaitent s'engager dans une démarche de durabilité.
Des actions de verdissements des infrastructures de loisirs et de transports vont être déployées.
Il y aura aussi un renouvellement des classements des hébergements touristiques, intégrant leur engagement. Le développement du tourisme à vélo sera aussi une priorité.
Les filières et les fédérations de l'industrie avec l'Office français pour la Biodiversité à mesurer leurs impacts sur l'environnement et prendre les mesures qui s'imposent.
"Nous serons le premier pays à le faire," recontextualise le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne.
Sur le volet digital, la promotion d'une "Tourisme tech" pour faire émerger les solutions innovantes et promouvoir les start-up françaises. De plus, un soutien financier à la numérisation des TPE et PME sera apporté.
Le dernier axe du Plan concerne, la diversité de l'offre touristique, en donnant les moyens partout en France de le préserver, mais aussi de créer de nouveau parcours et soutenir les collectivités dans la mise en tourisme.
L'objectif est bien d'être la première destination du tourisme durable d'ici 2030.
Pour cela le Plan Tourisme Durable déployé depuis quelques mois sera abondé de 70 millions d'euros, il sera aussi élargi à l'ensemble du territoire français et ultra-marin.
Les bénéficiaires ne seront plus seulement les hôtels et les restaurants, mais l'ensemble des activités touristiques qui souhaitent s'engager dans une démarche de durabilité.
Des actions de verdissements des infrastructures de loisirs et de transports vont être déployées.
Il y aura aussi un renouvellement des classements des hébergements touristiques, intégrant leur engagement. Le développement du tourisme à vélo sera aussi une priorité.
Les filières et les fédérations de l'industrie avec l'Office français pour la Biodiversité à mesurer leurs impacts sur l'environnement et prendre les mesures qui s'imposent.
"Nous serons le premier pays à le faire," recontextualise le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne.
Sur le volet digital, la promotion d'une "Tourisme tech" pour faire émerger les solutions innovantes et promouvoir les start-up françaises. De plus, un soutien financier à la numérisation des TPE et PME sera apporté.
Le dernier axe du Plan concerne, la diversité de l'offre touristique, en donnant les moyens partout en France de le préserver, mais aussi de créer de nouveau parcours et soutenir les collectivités dans la mise en tourisme.
Pour les agences de voyages, le plan prévoit... la réassurance publique de la garantie
Pour terminer, un grand plan de communication de la destination France sera activité, dans le cadre des évènements importants que sont la coupe du monde de Rugby 2023 et les JO 2024.
Concernant les agences de voyages, rien de nouveau, que les professionnels ne savent déjà.
"Le secteur avait besoin d'une attention particulière pour renforcer sa robustesse, pour permettre à la distribution de travailler correctement avec un système de garantie viable," replace le conseiller d'Alain Griset.
b[Ainsi, le soutien apporté par l'exécutif concerne la nouvelle]i réassurance publique i[de la garantie voyage, à hauteur de 1,5 milliard d'euros.
Pour cela, l'Etat engagera 165 millions d'euros. ]b
"Grâce à cette mesure, le voyageur sait maintenant qu'en cas de problème l'Etat sera là, pour assurer le coup. Nous apportons de la confiance au marché," poursuit le collaborateur du ministre.
En tout, le plan disposera d'un budget de 1,9 milliard d'euros. Il se compose en grande majorité de crédits nouveaux, dont 750 millions sur le prêt tourisme BPI, 500 millions d'euros pour le prêt relance, le reste étant dilué dans les différents axes présentés.
Par exemple, 62,5 millions d'euros seront dédiés par la Banque des Territoires à l'hôtellerie de moyenne gamme périurbaine et rurale.
Un soutien en faveur du secteur de l'événementiel, à hauteur de 100 millions d'euros est prévu, tout, comme un plan pour favoriser les départs en vacances des personnes les plus précaires (50 millions pour l'ANCV).
"L'ambition du plan est de dynamiser la transformation des acteurs et du secteur," conclut Matignon.
Concernant les agences de voyages, rien de nouveau, que les professionnels ne savent déjà.
"Le secteur avait besoin d'une attention particulière pour renforcer sa robustesse, pour permettre à la distribution de travailler correctement avec un système de garantie viable," replace le conseiller d'Alain Griset.
b[Ainsi, le soutien apporté par l'exécutif concerne la nouvelle]i réassurance publique i[de la garantie voyage, à hauteur de 1,5 milliard d'euros.
Pour cela, l'Etat engagera 165 millions d'euros. ]b
"Grâce à cette mesure, le voyageur sait maintenant qu'en cas de problème l'Etat sera là, pour assurer le coup. Nous apportons de la confiance au marché," poursuit le collaborateur du ministre.
En tout, le plan disposera d'un budget de 1,9 milliard d'euros. Il se compose en grande majorité de crédits nouveaux, dont 750 millions sur le prêt tourisme BPI, 500 millions d'euros pour le prêt relance, le reste étant dilué dans les différents axes présentés.
Par exemple, 62,5 millions d'euros seront dédiés par la Banque des Territoires à l'hôtellerie de moyenne gamme périurbaine et rurale.
Un soutien en faveur du secteur de l'événementiel, à hauteur de 100 millions d'euros est prévu, tout, comme un plan pour favoriser les départs en vacances des personnes les plus précaires (50 millions pour l'ANCV).
"L'ambition du plan est de dynamiser la transformation des acteurs et du secteur," conclut Matignon.