Même si cela fait 34 ans qu’il œuvre dans le secteur et que le baromètre Opodo en est à sa 21ème édition, Guy Raffour, PDG du cabinet Raffour Interactif, prend toujours un soin particulier à détailler la manière dont a été conçue l’étude. Avant de rappeler qu’elle est « une référence du secteur sur le départ des Français en séjour de loisirs ».
L’un des principaux enseignements de ce baromètre est le caractère « nécessaire » attribué aux vacances. En effet 52% des Français (15 ans et plus) partis en vacances en 2022 expriment un besoin " vital" de partir cette année.
Comme l’indique Guy Raffour, « ce taux est en recul de 4 points par rapport à l’an dernier, mais il intègre la variable conditionnelle d’être "prêts à sacrifier d’autres dépenses" ». Ce qui explique « une tendance à davantage d’arbitrages financiers compte tenu du contexte international et national avec notamment une inflation sur les prix alimentaires et l’énergie ».
Il est clair que les Français ne souhaitent pas s’endetter pour leurs séjours de loisir. 70% de ceux qui sont partis en 2022 prévoient un budget vacances. « Ce besoin vital de partir des Français constitue la clef de la résilience du secteur » déclare le PDG de Raffour Interactif qui constate que « la préparation des vacances est un moment de plaisir qui donne de l’énergie avec la perspective de se déconnecter du quotidien et renforcer des liens avec ses proches ».
L’un des principaux enseignements de ce baromètre est le caractère « nécessaire » attribué aux vacances. En effet 52% des Français (15 ans et plus) partis en vacances en 2022 expriment un besoin " vital" de partir cette année.
Comme l’indique Guy Raffour, « ce taux est en recul de 4 points par rapport à l’an dernier, mais il intègre la variable conditionnelle d’être "prêts à sacrifier d’autres dépenses" ». Ce qui explique « une tendance à davantage d’arbitrages financiers compte tenu du contexte international et national avec notamment une inflation sur les prix alimentaires et l’énergie ».
Il est clair que les Français ne souhaitent pas s’endetter pour leurs séjours de loisir. 70% de ceux qui sont partis en 2022 prévoient un budget vacances. « Ce besoin vital de partir des Français constitue la clef de la résilience du secteur » déclare le PDG de Raffour Interactif qui constate que « la préparation des vacances est un moment de plaisir qui donne de l’énergie avec la perspective de se déconnecter du quotidien et renforcer des liens avec ses proches ».
Hausse et record du nombre de séjours marchands
Dans le détail, le baromètre Opodo montre une hausse significative des séjours marchands en 2022. Deux records sont à signaler. 41% des Français (55,42 millions d’individus de 15 ans et plus selon l’Insee) sont partis en courts séjours marchands de loisir, soit deux points supplémentaires par rapport à 2021 qui constituait déjà un record (15 points de plus qu’en 2010).
De même, 42% des sondés sont partis en longs séjours marchands de loisir en 2022, soit trois points de plus qu'en 2021.
En 2022, le taux de départ "global" des Français en séjours de loisir s’établit à 65% contre 67% en 2021. Malgré les deux taux de départ record en courts et longs séjours marchands, on retrouve ici les deux raisons de ce léger recul : l’augmentation du nombre de Français ayant pu cumuler plusieurs types de séjours et le recul des longs séjours non marchands.
Les raisons de non départ en courts séjours marchands ou longs séjours de loisir sont multiples. En tout premier lieu le manque de budget disponible.
Des situations personnelles expliquent également ce non départ : problèmes de santé, changement ou recherche d’un travail, déménagement, travaux, enfants en bas âge, aide à des parents... Enfin un certain nombre de Français ne ressentent pas le besoin de quitter leur domicile principal. Ils organisent leur vie autour de loisirs et activités de plein air (pêche, bricolage, jardinage…).
De même, 42% des sondés sont partis en longs séjours marchands de loisir en 2022, soit trois points de plus qu'en 2021.
En 2022, le taux de départ "global" des Français en séjours de loisir s’établit à 65% contre 67% en 2021. Malgré les deux taux de départ record en courts et longs séjours marchands, on retrouve ici les deux raisons de ce léger recul : l’augmentation du nombre de Français ayant pu cumuler plusieurs types de séjours et le recul des longs séjours non marchands.
Les raisons de non départ en courts séjours marchands ou longs séjours de loisir sont multiples. En tout premier lieu le manque de budget disponible.
Des situations personnelles expliquent également ce non départ : problèmes de santé, changement ou recherche d’un travail, déménagement, travaux, enfants en bas âge, aide à des parents... Enfin un certain nombre de Français ne ressentent pas le besoin de quitter leur domicile principal. Ils organisent leur vie autour de loisirs et activités de plein air (pêche, bricolage, jardinage…).
Les destinations étrangères retrouvent une partie de leur clientèle
Cette 21ème édition du baromètre Opodo montre également que 80% (84% en 2021) des Français partis en 2022 ont choisi la destination France métropolitaine. La destination France est ainsi revenue à sa part de marché plus traditionnelle après deux années de pandémie qui ont oblitéré nombre de voyages à l’étranger.
Dans le même temps, 45% des personnes interrogées ont choisi l’étranger ou les DOM-TOM, soit une hausse de 13 points par rapport à 2021 (52% en 2019). Fortement altérées pendant la pandémie, il apparait normal que les destinations étrangères ou les DOM-TOM retrouvent une grande partie de leur clientèle, le besoin de se dépayser et de ressourcer étant bien ancré.
Opodo en a profité pour livre son Top 5 des destinations les plus prisées par les Français l’an dernier. Sur le court-courrier, la palme revient à Lisbonne suivie de Porto, Marrakech, Barcelone et Madrid. Sur le long-courrier, Pointe-à-Pitre, Montréal, Fort-de-France, Saint-Denis de La-Réunion et Dubaï figurent aux premiers rangs de l’agence en ligne.
Dans le même temps, 45% des personnes interrogées ont choisi l’étranger ou les DOM-TOM, soit une hausse de 13 points par rapport à 2021 (52% en 2019). Fortement altérées pendant la pandémie, il apparait normal que les destinations étrangères ou les DOM-TOM retrouvent une grande partie de leur clientèle, le besoin de se dépayser et de ressourcer étant bien ancré.
Opodo en a profité pour livre son Top 5 des destinations les plus prisées par les Français l’an dernier. Sur le court-courrier, la palme revient à Lisbonne suivie de Porto, Marrakech, Barcelone et Madrid. Sur le long-courrier, Pointe-à-Pitre, Montréal, Fort-de-France, Saint-Denis de La-Réunion et Dubaï figurent aux premiers rangs de l’agence en ligne.
56% des Français ont réservé tout ou partie de leur séjour en ligne
Le baromètre Opodo s’attarde aussi sur le volet e-tourisme. Il apparait que 76% des Français partis en 2022 ont préparé en ligne leur séjour, quel que soit le device. Par ailleurs 65% des Français partis sont des M-touristes.
« Le smartphone est devenu un auxiliaire incontournable qui accompagne les touristes pendant les séjours de façon géolocalisée. Grâce à ce media, ils se repèrent au mieux pour tous leurs déplacements, sauvegardent leurs carnets de voyages et l’utilisent comme guide lors des visites » souligne Guy Raffour qui précise qu’au-delà de ces utilisations pratiques et performantes, « les m-touristes partagent leurs émotions et réalisations multimédia sur les réseaux sociaux, ce qui promeut les lieux visités ».
À noter que 56% (58% en 2021 mais 38% en 2010) des Français partis l’an dernier ont réservé tout ou partie de leur séjour en ligne.
« En ces temps rythmés par des crises, l’accès à des offres consultables et réservables en temps réel est un atout, à charge pour les professionnels de pouvoir se maintenir prêts jusqu’à la dernière minute sans grande visibilité préalable » explique le patron du cabinet Raffour Interactif.
« Le smartphone est devenu un auxiliaire incontournable qui accompagne les touristes pendant les séjours de façon géolocalisée. Grâce à ce media, ils se repèrent au mieux pour tous leurs déplacements, sauvegardent leurs carnets de voyages et l’utilisent comme guide lors des visites » souligne Guy Raffour qui précise qu’au-delà de ces utilisations pratiques et performantes, « les m-touristes partagent leurs émotions et réalisations multimédia sur les réseaux sociaux, ce qui promeut les lieux visités ».
À noter que 56% (58% en 2021 mais 38% en 2010) des Français partis l’an dernier ont réservé tout ou partie de leur séjour en ligne.
« En ces temps rythmés par des crises, l’accès à des offres consultables et réservables en temps réel est un atout, à charge pour les professionnels de pouvoir se maintenir prêts jusqu’à la dernière minute sans grande visibilité préalable » explique le patron du cabinet Raffour Interactif.
Segmentation et personnalisation des vacances
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« Il n’y a jamais une année qui ressemble à l’autre. C’est pour cela que c’est très intéressant à mesurer » affirme Guy Raffour qui remarque bien des évolutions lors de ces 21 dernières années en autant de baromètres.
« Ce que je remarque en premier lieu, c’est la segmentation des séjours. Au lieu de partir trois semaines au même endroit, on préfère trois séjours d’une semaine en hébergement marchand et/ou non marchand ».
Et puis ajoute, le responsable, « on part aussi bien à la montagne l’été qu’à la mer l’hiver ». Autre observation dans le temps : la personnalisation des séjours.
« Le marketing d’une destination, c’est un marketing de niche. On s’adapte au profil des gens : célibataires, couples, familles, familles monoparentales, fans de plongée… » constate Guy Raffour qui a vu aussi la montée en puissance des logements atypiques (tipis, cabane dans les arbres…) et des hébergements chez l’habitant. Il existe par contre une donnée qui reste bien prégnante, c’est que « les séjours de loisir ressourcent durablement les Français par les émotions qu’ils procurent ».
« Ce que je remarque en premier lieu, c’est la segmentation des séjours. Au lieu de partir trois semaines au même endroit, on préfère trois séjours d’une semaine en hébergement marchand et/ou non marchand ».
Et puis ajoute, le responsable, « on part aussi bien à la montagne l’été qu’à la mer l’hiver ». Autre observation dans le temps : la personnalisation des séjours.
« Le marketing d’une destination, c’est un marketing de niche. On s’adapte au profil des gens : célibataires, couples, familles, familles monoparentales, fans de plongée… » constate Guy Raffour qui a vu aussi la montée en puissance des logements atypiques (tipis, cabane dans les arbres…) et des hébergements chez l’habitant. Il existe par contre une donnée qui reste bien prégnante, c’est que « les séjours de loisir ressourcent durablement les Français par les émotions qu’ils procurent ».