« Avec les Oculus Rift, on fait parler de sa marque autrement. » ©DR-Matrix
Vous êtes dans votre agence de voyages de quartier. Vous voulez partir, prendre l’air quelques jours, sans savoir vraiment où.
Il y a un peu d’attente. La conseillère vous propose une tablette pour feuilleter les brochures. Elle dépose aussi un masque, comme pour le ski mais en beaucoup plus gros.
En guise d’écran, elle y glisse son smartphone. « N’hésitez pas à l’utiliser, vous allez être projeté dans de magnifiques destinations, peut-être trouverez-vous votre bonheur », dit-elle en souriant avant de repartir à ses autres clients. (En 2020, les agences, maîtrisant parfaitement les nouvelles technologies, retrouveront leur affluence d’antan.)
Curieux, vous harponnez le masque et l’enfilez sur votre tête. Vous réglez la netteté avec la molette. Le logo de l’agence n’est plus flou. C’est parti.
Vous êtes à bord d’un hélicoptère survolant les côtes sauvages d’Islande, dans la brume puis le soleil. Quand votre tête tourne à droite, la vision des paysages s’étale sous vos yeux. Vous tournez la tête à gauche, un troupeau de chevaux en liberté galope. Vous les dépassez.
C’est comme si vous aviez passé la tête dans une autre dimension. Les écouteurs crachent le bruit réaliste des hélices qui tournoient. Votre buste se déhanche pour regarder le paysage mais vos jambes restent fixées au sol de l’agence.
Vous êtes le spectateur, placé au cœur d’un nouveau genre de récit. La réalité virtuelle offre l’incroyable possibilité d’explorer le monde virtuel à 360° sans percevoir de limite dans son champ de vision. A s’en tordre le cou pour vérifier le procédé.
Ce masque vous est familier. A Noël, vous en avez offert un à votre fils, adepte de jeux vidéo. Il coûte 150 euros, le prix d’une console lambda au final.
Il y a un peu d’attente. La conseillère vous propose une tablette pour feuilleter les brochures. Elle dépose aussi un masque, comme pour le ski mais en beaucoup plus gros.
En guise d’écran, elle y glisse son smartphone. « N’hésitez pas à l’utiliser, vous allez être projeté dans de magnifiques destinations, peut-être trouverez-vous votre bonheur », dit-elle en souriant avant de repartir à ses autres clients. (En 2020, les agences, maîtrisant parfaitement les nouvelles technologies, retrouveront leur affluence d’antan.)
Curieux, vous harponnez le masque et l’enfilez sur votre tête. Vous réglez la netteté avec la molette. Le logo de l’agence n’est plus flou. C’est parti.
Vous êtes à bord d’un hélicoptère survolant les côtes sauvages d’Islande, dans la brume puis le soleil. Quand votre tête tourne à droite, la vision des paysages s’étale sous vos yeux. Vous tournez la tête à gauche, un troupeau de chevaux en liberté galope. Vous les dépassez.
C’est comme si vous aviez passé la tête dans une autre dimension. Les écouteurs crachent le bruit réaliste des hélices qui tournoient. Votre buste se déhanche pour regarder le paysage mais vos jambes restent fixées au sol de l’agence.
Vous êtes le spectateur, placé au cœur d’un nouveau genre de récit. La réalité virtuelle offre l’incroyable possibilité d’explorer le monde virtuel à 360° sans percevoir de limite dans son champ de vision. A s’en tordre le cou pour vérifier le procédé.
Ce masque vous est familier. A Noël, vous en avez offert un à votre fils, adepte de jeux vidéo. Il coûte 150 euros, le prix d’une console lambda au final.
Une technologie relativement peu coûteuse
Cette technologie, créée en 2012 par l’adolescent autodidacte Palmer Luckey dans le garage de ses parents en Californie, va révolutionner pas mal de chose, y compris dans le tourisme.
Facebook, qui a racheté la start-up du petit prodige, Oculus VR, pour 2 milliards de dollars en mars 2014, continue d’investir massivement dans ce support.
Car, outre le fait d’avoir résolu le problème de la maladie de la simulation (les vertiges qui peuvent apparaître quand les images bougent), les casques de réalité virtuelle sont peu chers et ouvrent un champ de possible à en faire tourner la tête.
La course aux masques a d’ailleurs commencé : Oculus Rift, Samsung Gear, Google Cardboard, Sony... travaillent sur des modèles qui devraient sortir cette année.
Facebook, qui a racheté la start-up du petit prodige, Oculus VR, pour 2 milliards de dollars en mars 2014, continue d’investir massivement dans ce support.
Car, outre le fait d’avoir résolu le problème de la maladie de la simulation (les vertiges qui peuvent apparaître quand les images bougent), les casques de réalité virtuelle sont peu chers et ouvrent un champ de possible à en faire tourner la tête.
La course aux masques a d’ailleurs commencé : Oculus Rift, Samsung Gear, Google Cardboard, Sony... travaillent sur des modèles qui devraient sortir cette année.
"Faire parler de sa marque autrement "
Le Gear VR de Samsung ©DR- Oculus
Ces masques vont-ils dans les années à venir se développer dans les foyers comme ont fleuri les consoles de jeux vidéo ? Deviendront-ils un outil pour les entreprises ?
« A Los Angeles, une salle de cinéma a été créé pour voir des films équipés de ces masques », raconte Antoine Cayrol, co-fondateur d’Okio studio, société spécialisée dans la prise de vue réelle en réalité virtuelle, et qui prépare actuellement la première fiction française produite avec ce procédé.
« Les casques de réalité virtuelle se prêtent parfaitement au secteur du tourisme. Elles permettent de jouer sur l’inspirationnel. De faire découvrir une destination.
La technologie est user-friendly. Il faut un smartphone et un casque, qui coûte entre 5 euros pour celui en carton et 150 euros. C’est à portée de main. Pour le tournage d’une vidéo, cela revient au même prix qu’un film normal », poursuit-il.
Quant à la rentabilité d’une telle démarche, le jeune producteur, basé à Paris, explique sa vision : « Dans un premier temps, cela ne fait pas augmenter les ventes. On a pu le voir au salon de l’auto avec Volvo qui avait proposé une expérience de réalité virtuelle. Mais l'entreprise a fait grimper de 10 points sa notoriété.
C’est un moyen de faire parler de sa marque autrement ».
« A Los Angeles, une salle de cinéma a été créé pour voir des films équipés de ces masques », raconte Antoine Cayrol, co-fondateur d’Okio studio, société spécialisée dans la prise de vue réelle en réalité virtuelle, et qui prépare actuellement la première fiction française produite avec ce procédé.
« Les casques de réalité virtuelle se prêtent parfaitement au secteur du tourisme. Elles permettent de jouer sur l’inspirationnel. De faire découvrir une destination.
La technologie est user-friendly. Il faut un smartphone et un casque, qui coûte entre 5 euros pour celui en carton et 150 euros. C’est à portée de main. Pour le tournage d’une vidéo, cela revient au même prix qu’un film normal », poursuit-il.
Quant à la rentabilité d’une telle démarche, le jeune producteur, basé à Paris, explique sa vision : « Dans un premier temps, cela ne fait pas augmenter les ventes. On a pu le voir au salon de l’auto avec Volvo qui avait proposé une expérience de réalité virtuelle. Mais l'entreprise a fait grimper de 10 points sa notoriété.
C’est un moyen de faire parler de sa marque autrement ».
Un objet pour différents usages
Tout est encore à faire. La réalité virtuelle (à ne pas confondre avec la réalité augmentée qui superpose la réalité à une couche d’information) en est à ses débuts.
D’un côté, la technologie 360° se démocratise : GoPro avec GoPro360 ou encore Youtube et son lecteur de vidéo filmée à 360°.
Les projets émergent comme le très réussi Polar Sea d'Arte.
De l’autre, Google planche déjà sur la production d’une lentille intelligente et électronique. Un verre de contact connecté et informatif.
Pour l'instant l'Oculus Rift ou le Samsung gear VR a de quoi séduire de nouveaux publics comme les jeunes et les gamers. Leur utilisation est une attraction en soi.
Leur contenu pourrait aussi s’adapter à des publics spécifiques comme les personnes à mobilité réduite. Un point qui reste aujourd’hui à développer.
Pour vendre une destination à l’étranger, ils servent déjà d’outils de promotion.
Une expérience a été menée par le département du Val d’Oise. Une délégation du département était partie promouvoir le tourisme en Chine. Avec ses deux paires d’Oculus Rift sous le bras. Visages Production avait réalisé les films à 360°. Aujourd’hui la société de production filme la Thaïlande et Cuba afin de proposer à des réseaux de distribution du contenu adapté à ces masques magiques.
La Colombie-Britannique, aussi, est l'un des premiers adeptes de la réalité virtuelle pour pousser sa marque auprès des voyageurs. Marriott a également lancé une expérience Oculus Rift, en « emmenant » les utilisateurs sur une plage à Hawaï et sur le sommet d'un gratte-ciel de Londres.
Seule déception qui, parfois fait écrouler le rêve : pas de sable qui gratte dans le maillot de bain en sortant de la plage d'Hawaï !
D’un côté, la technologie 360° se démocratise : GoPro avec GoPro360 ou encore Youtube et son lecteur de vidéo filmée à 360°.
Les projets émergent comme le très réussi Polar Sea d'Arte.
De l’autre, Google planche déjà sur la production d’une lentille intelligente et électronique. Un verre de contact connecté et informatif.
Pour l'instant l'Oculus Rift ou le Samsung gear VR a de quoi séduire de nouveaux publics comme les jeunes et les gamers. Leur utilisation est une attraction en soi.
Leur contenu pourrait aussi s’adapter à des publics spécifiques comme les personnes à mobilité réduite. Un point qui reste aujourd’hui à développer.
Pour vendre une destination à l’étranger, ils servent déjà d’outils de promotion.
Une expérience a été menée par le département du Val d’Oise. Une délégation du département était partie promouvoir le tourisme en Chine. Avec ses deux paires d’Oculus Rift sous le bras. Visages Production avait réalisé les films à 360°. Aujourd’hui la société de production filme la Thaïlande et Cuba afin de proposer à des réseaux de distribution du contenu adapté à ces masques magiques.
La Colombie-Britannique, aussi, est l'un des premiers adeptes de la réalité virtuelle pour pousser sa marque auprès des voyageurs. Marriott a également lancé une expérience Oculus Rift, en « emmenant » les utilisateurs sur une plage à Hawaï et sur le sommet d'un gratte-ciel de Londres.
Seule déception qui, parfois fait écrouler le rêve : pas de sable qui gratte dans le maillot de bain en sortant de la plage d'Hawaï !