Les tchoules. C’est ainsi que dans les années 1970 les Reillannais appelaient les gens venus d’ailleurs. Sans doute une déformation du mot patchouli, dont les hippies d’alors s’aspergeaient abondamment... Depuis, le nom est resté.
Mais avant d’être un village à mixité sociale, Reillanne est d’abord un bourg provençal typique. Un cours principal avec brasserie et commerces, une église et une large place de marché en contrebas : voilà pour la partie visible.
A lire aussi : En balade autour du Luberon
La face patrimoniale cachée, elle, débute derrière un passage sous voûte qui ouvre sur un écheveau de ruelles et d’escaliers bordés de maisons à treilles et roses trémières. L’ensemble grimpe jusqu’à la plateforme Saint-Denis, totem du village avec sa chapelle et sa tour-clocher.
De là haut, la vue porte du Luberon boisé jusqu’aux Préalpes dignoises et à la montagne de Lure.
Mais avant d’être un village à mixité sociale, Reillanne est d’abord un bourg provençal typique. Un cours principal avec brasserie et commerces, une église et une large place de marché en contrebas : voilà pour la partie visible.
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La face patrimoniale cachée, elle, débute derrière un passage sous voûte qui ouvre sur un écheveau de ruelles et d’escaliers bordés de maisons à treilles et roses trémières. L’ensemble grimpe jusqu’à la plateforme Saint-Denis, totem du village avec sa chapelle et sa tour-clocher.
De là haut, la vue porte du Luberon boisé jusqu’aux Préalpes dignoises et à la montagne de Lure.
Reillanne, Lubéron : l’écologie, sujet central
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Pour comprendre la typologie sociale singulière du village, il faut aller voir Louise Calais. Née et grandie dans la communauté Longo maï, cette militante paysanne est installée avec son compagnon comme productrice de fromages sur un domaine de 50 ha, caché sous les chênes au fond de la vallée du Largue.
Depuis 10 ans, le couple produit des fromages bios à partir du lait de chèvres provençales et alpines, qu’il vend sur les marchés locaux et en magasins. Mais ce qui intéresse surtout Louise, c’est l’action collective.
Car Reillanne possède une vraie dynamique, grâce à la présence de nombreuses associations et d’intermittents du spectacle. L’écologie est ainsi un sujet central. Louise est à l’origine de plusieurs réalisations : un poulailler communal pour valoriser les déchets alimentaires, notamment ceux de la cantine scolaire ; un verger villageois de variétés fruitières anciennes, pour faire profiter la population de fruits et de jus.
Tout cela fonctionne grâce à une solide entraide.
Depuis 10 ans, le couple produit des fromages bios à partir du lait de chèvres provençales et alpines, qu’il vend sur les marchés locaux et en magasins. Mais ce qui intéresse surtout Louise, c’est l’action collective.
Car Reillanne possède une vraie dynamique, grâce à la présence de nombreuses associations et d’intermittents du spectacle. L’écologie est ainsi un sujet central. Louise est à l’origine de plusieurs réalisations : un poulailler communal pour valoriser les déchets alimentaires, notamment ceux de la cantine scolaire ; un verger villageois de variétés fruitières anciennes, pour faire profiter la population de fruits et de jus.
Tout cela fonctionne grâce à une solide entraide.
Librairie Regain
Antoine Prohom est un autre acteur clef de Reillanne. Créateur de la librairie Regain il y a plus de 10 ans (toujours en activité au village), il est désormais à la tête du Café du Cours, lieu de brassage social incontournable.
C’est un pôle d’animation majeur, dans lequel un concert est proposé chaque vendredi soir. Cet aspect musical a été un peu difficile à faire accepter au début mais maintenant, tout le monde se retrouve autour du comptoir.
En terrasse, des jeunes, tendance « alternatifs », côtoient sans réserve des anciens du village, même lorsque le DJ setter commence à préparer ses platines.
Le dimanche, jour de marché où quantité de producteurs bios se retrouvent, la terrasse de la brasserie fait le plein.
C’est un pôle d’animation majeur, dans lequel un concert est proposé chaque vendredi soir. Cet aspect musical a été un peu difficile à faire accepter au début mais maintenant, tout le monde se retrouve autour du comptoir.
En terrasse, des jeunes, tendance « alternatifs », côtoient sans réserve des anciens du village, même lorsque le DJ setter commence à préparer ses platines.
Le dimanche, jour de marché où quantité de producteurs bios se retrouvent, la terrasse de la brasserie fait le plein.
« Hôtel » d’artistes
Ce qui caractérise Reillanne, c’est un tourisme itinérant et peu résidentiel, plus compatible avec le désir de conserver intacts les liens sociaux et générationnels.
A quelques pas du café, nous passons devant une imposante bâtisse aux volets décorés de peintures.
C’est une sorte « d’hôtel » d’artistes. Vivent là Ponny, vieille figure de « l’art sauvage », installé au village depuis 30 ans ; Farouche Devah, chanteuse et conteuse ; Mylène, peintre ; Sylvia, peintre animalière…
Des créateurs de tous âges, réunis sous un même toit. Comme un symbole de Reillanne.
A quelques pas du café, nous passons devant une imposante bâtisse aux volets décorés de peintures.
C’est une sorte « d’hôtel » d’artistes. Vivent là Ponny, vieille figure de « l’art sauvage », installé au village depuis 30 ans ; Farouche Devah, chanteuse et conteuse ; Mylène, peintre ; Sylvia, peintre animalière…
Des créateurs de tous âges, réunis sous un même toit. Comme un symbole de Reillanne.