TourMaG - La croisière subit de plein fouet la crise actuelle liée à l'épidémie de covid-19. Le secteur est à l'arrêt quasi-total et pourtant selon l'étude menée par Roland Berger, le secteur a les atouts pour rebondir. Pourquoi ?
Sébastien Manceau : Effectivement le monde des croisières est à l'arrêt total et pourtant c'est un secteur qui a les atouts et les fondamentaux pour rebondir.
Accéder à l'étude Roland Berger : A l'horizon, des jours radieux pour les croisières
Sur les 15 à 20 dernières années, le secteur a prouvé sa résilience aux différentes crises : sanitaires, économiques ou terroristes. Lorsqu'une crise est localisée, le secteur a la capacité de bouger, de modifier ses ports de départs ou ses routes. La croisière a une capacité intrinsèque à s'adapter. Dans le contexte actuel, c'est plus compliqué.
Si ce secteur est largement impacté aujourd'hui c'est qu'il est à la fois multi-émissions - plusieurs nationalités cohabitent à bord - et multi-destinations - plusieurs ports d'escales et plusieurs pays font partie de l'itinéraire.
Avec ces deux particularités, la croisière est exposée à l'extrême complexité de la crise actuelle et de cette situation inédite.
Et en même temps c'est aussi une force. Sa capacité à être multi-émissions lui permet de pouvoir jongler avec le calendrier des vacances scolaires pour optimiser le remplissage des bateaux. Sa capacité à être multi-destinations lui permet d'offrir une diversité de pays et un concept de "vacances qui bougent".
Sébastien Manceau : Effectivement le monde des croisières est à l'arrêt total et pourtant c'est un secteur qui a les atouts et les fondamentaux pour rebondir.
Accéder à l'étude Roland Berger : A l'horizon, des jours radieux pour les croisières
Sur les 15 à 20 dernières années, le secteur a prouvé sa résilience aux différentes crises : sanitaires, économiques ou terroristes. Lorsqu'une crise est localisée, le secteur a la capacité de bouger, de modifier ses ports de départs ou ses routes. La croisière a une capacité intrinsèque à s'adapter. Dans le contexte actuel, c'est plus compliqué.
Si ce secteur est largement impacté aujourd'hui c'est qu'il est à la fois multi-émissions - plusieurs nationalités cohabitent à bord - et multi-destinations - plusieurs ports d'escales et plusieurs pays font partie de l'itinéraire.
Avec ces deux particularités, la croisière est exposée à l'extrême complexité de la crise actuelle et de cette situation inédite.
Et en même temps c'est aussi une force. Sa capacité à être multi-émissions lui permet de pouvoir jongler avec le calendrier des vacances scolaires pour optimiser le remplissage des bateaux. Sa capacité à être multi-destinations lui permet d'offrir une diversité de pays et un concept de "vacances qui bougent".
"Il va y avoir de nouvelles capacités et de très beaux bateaux qui vont arriver prochainement."
TourMaG - Les armateurs se sont retrouvés coincés par les restrictions générales mais ils ont su réagir pour rester à flot, réduire leurs coût et stopper au mieux l'hémorragie.
Sébastien Manceau : Dans l'ensemble nous avons à faire à des groupes très lucides. Ils ont mis en place des actions sur les coûts, les charges fixes, ils ont vendu des vieux navires qui ne se remplissaient plus. Ils ont allégé leur flotte. En revanche ils ont pris soin de garder les "bijoux de famille".
Ils ont aussi beaucoup travaillé sur les protocoles sanitaires. Je ne pense pas qu'on puisse être plus en sécurité que sur un navire de croisière.
Ils ont d'ailleurs une grande expérience dans le domaine. Sur un navire, il peut toujours y avoir des passagers malades, ou des épidémies comme la gastro, et ils étaient déjà préparé.
Le plus important pour moi c'est qu'ils n'ont rogné ni sur les capacités et ni sur les commandes. Le secteur a connu une croissance de 6% ses dernières années qui est essentiellement liée à l'offre. Ils ont mis à l'eau de superbes navires qui ont créé l'appétence et permis de recruter de plus en plus de passagers.
Dans le secteur des croisières, la croissance de la demande est étroitement corrélée à celle des volumes.
Ils ont bien compris cela. Ils auraient pu se battre avec les différents chantiers pour annuler les commandes. Cela n'a pas été le cas. Il y a quelques commandes qui ont été décalées dans le temps, mais elles n'ont pas été stoppées. Il va y avoir de nouvelles capacités et de très beaux bateaux qui vont arriver prochainement.
Sébastien Manceau : Dans l'ensemble nous avons à faire à des groupes très lucides. Ils ont mis en place des actions sur les coûts, les charges fixes, ils ont vendu des vieux navires qui ne se remplissaient plus. Ils ont allégé leur flotte. En revanche ils ont pris soin de garder les "bijoux de famille".
Ils ont aussi beaucoup travaillé sur les protocoles sanitaires. Je ne pense pas qu'on puisse être plus en sécurité que sur un navire de croisière.
Ils ont d'ailleurs une grande expérience dans le domaine. Sur un navire, il peut toujours y avoir des passagers malades, ou des épidémies comme la gastro, et ils étaient déjà préparé.
Le plus important pour moi c'est qu'ils n'ont rogné ni sur les capacités et ni sur les commandes. Le secteur a connu une croissance de 6% ses dernières années qui est essentiellement liée à l'offre. Ils ont mis à l'eau de superbes navires qui ont créé l'appétence et permis de recruter de plus en plus de passagers.
Dans le secteur des croisières, la croissance de la demande est étroitement corrélée à celle des volumes.
Ils ont bien compris cela. Ils auraient pu se battre avec les différents chantiers pour annuler les commandes. Cela n'a pas été le cas. Il y a quelques commandes qui ont été décalées dans le temps, mais elles n'ont pas été stoppées. Il va y avoir de nouvelles capacités et de très beaux bateaux qui vont arriver prochainement.
"La proposition de valeur est super et la croisière prend des parts de marché sur le loisir"
TourMaG.com - C'est pour ces raisons que vous croyez au rebond ?
Sébastien Manceau : Oui, le produit croisière est top. La proposition de valeur est super et la croisière prend des parts de marché sur d'autres secteurs de vacances.
Nous pourrions faire un parallèle avec le camping qui a aussi une super proposition de valeur avec un bon rapport qualité/prix. La recette est gagnante.
TourMaG.com - La grosse capacité des navires ne va t-il pas jouer en défaveur du secteur à l'ère post-covid ?
Sébastien Manceau : L'un des enjeux majeurs de la croisière concerne effectivement la taille des bateaux. Nous avons assisté à la course au gigantisme avec des navires de plus de 6000 pax qui se sont d'ailleurs très bien remplis. Plus le navire est grand, plus vous pouvez proposer d'activités et d'expériences.
Maintenant nous n'avons plus de piscine sur les bateaux, nous avons des parcs aquatiques, les salles de spectacles sont extraordinaires...
Mais ce n'est pas impossible que cette course au gigantisme soit ralentie par le coronavirus. Qui dit gros bateaux dit aussi une forme de complexité : l'armement et le désarmement sont plus longs, les process de remplissage sont complexes, la logistique aussi : horaire, temps d'escale, ravitaillement...
Avec le coronavirus, la reprise va être progressive. Des jauges seront mises en place... et il se pourrait que les armateurs soient tentés de réduire un peu la taille des bateaux. Est-ce que pour autant nous allons revenir à des navires de 1000 passagers pour du mass market je ne le crois pas non plus.
La covid-19 va plutôt freiner cette croissance au gigantisme.
Sébastien Manceau : Oui, le produit croisière est top. La proposition de valeur est super et la croisière prend des parts de marché sur d'autres secteurs de vacances.
Nous pourrions faire un parallèle avec le camping qui a aussi une super proposition de valeur avec un bon rapport qualité/prix. La recette est gagnante.
TourMaG.com - La grosse capacité des navires ne va t-il pas jouer en défaveur du secteur à l'ère post-covid ?
Sébastien Manceau : L'un des enjeux majeurs de la croisière concerne effectivement la taille des bateaux. Nous avons assisté à la course au gigantisme avec des navires de plus de 6000 pax qui se sont d'ailleurs très bien remplis. Plus le navire est grand, plus vous pouvez proposer d'activités et d'expériences.
Maintenant nous n'avons plus de piscine sur les bateaux, nous avons des parcs aquatiques, les salles de spectacles sont extraordinaires...
Mais ce n'est pas impossible que cette course au gigantisme soit ralentie par le coronavirus. Qui dit gros bateaux dit aussi une forme de complexité : l'armement et le désarmement sont plus longs, les process de remplissage sont complexes, la logistique aussi : horaire, temps d'escale, ravitaillement...
Avec le coronavirus, la reprise va être progressive. Des jauges seront mises en place... et il se pourrait que les armateurs soient tentés de réduire un peu la taille des bateaux. Est-ce que pour autant nous allons revenir à des navires de 1000 passagers pour du mass market je ne le crois pas non plus.
La covid-19 va plutôt freiner cette croissance au gigantisme.
TourMaG.com - De nombreux observateurs mettent en avant l'envie des voyageurs pour des vacances au grand air, plus proche de la nature... La croisière ne répond pas vraiment à cette tendance qui était déjà forte avant l'épidémie. Et puis l'aspect environnemental prend aussi de plus en plus de place...
Sébastien Manceau : Le volet environnemental est aussi un enjeu absolument majeur. C'est quand même un sujet pour lequel les armateurs n'ont pas attendu la covid-19 pour avancer. C'est clairement leur priorité numéro 2 ou 3 après le remplissage.
Entre le tri des déchets, la gestion de l'eau, les systèmes de propulsions, les émissions de dioxyde de soufre, d'azote, le gaspillage alimentaire... Les défis environnementaux sur un paquebot de croisière sont beaucoup plus nombreux que dans un avion.
Et cet enjeu est en haut des priorités.
Sébastien Manceau : Le volet environnemental est aussi un enjeu absolument majeur. C'est quand même un sujet pour lequel les armateurs n'ont pas attendu la covid-19 pour avancer. C'est clairement leur priorité numéro 2 ou 3 après le remplissage.
Entre le tri des déchets, la gestion de l'eau, les systèmes de propulsions, les émissions de dioxyde de soufre, d'azote, le gaspillage alimentaire... Les défis environnementaux sur un paquebot de croisière sont beaucoup plus nombreux que dans un avion.
Et cet enjeu est en haut des priorités.
"Le véritable enjeu se situe en Asie et particulièrement en Chine"
TourMaG.com - Le marché des croisières est devenu mondial. L'Asie s'ouvre au secteur, est-ce que les armateurs, pour poursuivre sur cette croissance, devront véritablement conquérir les marchés émergeants ?
Sébastien Manceau : A l'origine, la croisière est un secteur essentiellement composé de clients américains. Plus de 50% des passagers sont américains. Ce taux a tendance à baisser et il a basculé pour la première fois sous la barre des 50%, c'est un peu symbolique.
Le marché américain ne délaisse pas pour autant les croisières, mais les autres marchés progressent.
En Europe il y a différents types de marchés : l'Allemagne et le Royaume-Uni sont assez éduqués à la croisière. En revanche en Europe du Sud : Espagne, France et Italie sont moins matures.
Ces marchés enregistraient de belles croissances ses dernières années. Je suis confiant sur le potentiel des marchés sud-européens. Ils vont continuer à croître pour un peu qu'ils aient des navires au départ de leur port à savoir : Barcelone, Marseille, Gêne ou Savone.
Après le véritable enjeu se situe en Asie et particulièrement en Chine. La croisière est un enjeu stratégique pour les Chinois. Ces derniers ont noué un partenariat stratégique avec les chantiers navals Fincantieri en Italie. Les Chinois souhaitent construire deux navires dans les prochaines années adaptés à leur marché. Le géant chinois met un pied dans la croisière pour que sa clientèle mass market puisse découvrir ce produit.
C'est aussi un enjeu pour toutes les autres compagnies - essentiellement américaines - d'aller recruter de la clientèle chinoise et proposer des routes qui soient de plus en plus asiatiques. Ce n'est pas simple, car la distribution n'est pas structurée comme en Europe ou aux Etats-Unis.
Les passagers asiatiques ont atteint un niveau record de 4,9 millions de passagers en 2019 dont 2,7 millions de passagers chinois.
Entre 2015 et 2019 il y a 7,3 millions de passagers supplémentaires dont 4 millions qui viennent des pays émergeants. C'est une partie très importante de la croissance. Il va falloir que les armateurs continuent à rendre le produit de plus en plus mondial tout en essayant de concilier à bord les attentes de chacune des nationalités.
Sébastien Manceau : A l'origine, la croisière est un secteur essentiellement composé de clients américains. Plus de 50% des passagers sont américains. Ce taux a tendance à baisser et il a basculé pour la première fois sous la barre des 50%, c'est un peu symbolique.
Le marché américain ne délaisse pas pour autant les croisières, mais les autres marchés progressent.
En Europe il y a différents types de marchés : l'Allemagne et le Royaume-Uni sont assez éduqués à la croisière. En revanche en Europe du Sud : Espagne, France et Italie sont moins matures.
Ces marchés enregistraient de belles croissances ses dernières années. Je suis confiant sur le potentiel des marchés sud-européens. Ils vont continuer à croître pour un peu qu'ils aient des navires au départ de leur port à savoir : Barcelone, Marseille, Gêne ou Savone.
Après le véritable enjeu se situe en Asie et particulièrement en Chine. La croisière est un enjeu stratégique pour les Chinois. Ces derniers ont noué un partenariat stratégique avec les chantiers navals Fincantieri en Italie. Les Chinois souhaitent construire deux navires dans les prochaines années adaptés à leur marché. Le géant chinois met un pied dans la croisière pour que sa clientèle mass market puisse découvrir ce produit.
C'est aussi un enjeu pour toutes les autres compagnies - essentiellement américaines - d'aller recruter de la clientèle chinoise et proposer des routes qui soient de plus en plus asiatiques. Ce n'est pas simple, car la distribution n'est pas structurée comme en Europe ou aux Etats-Unis.
Les passagers asiatiques ont atteint un niveau record de 4,9 millions de passagers en 2019 dont 2,7 millions de passagers chinois.
Entre 2015 et 2019 il y a 7,3 millions de passagers supplémentaires dont 4 millions qui viennent des pays émergeants. C'est une partie très importante de la croissance. Il va falloir que les armateurs continuent à rendre le produit de plus en plus mondial tout en essayant de concilier à bord les attentes de chacune des nationalités.
TourMaG.com - Nous avons beaucoup évoqué les croisières mass market, quid du segment premium et plus haut de gamme voire de luxe ?
Sébastien Manceau : Les segments luxe et ultra-luxe gagnent des parts de marchés. On trouve des compagnies comme SeaDream, Regent, le Ponant ou encore MSC qui historiquement avec un positionnement plutôt mass market va se développer sur le premium avec des commandes de navires...
A l'opposé du spectre Ritz Carlton Yachting Club va se positionner sur du très haut-de-gamme, très luxe avec des prix journaliers très élevés. Il sera intéressant de voir si la clientèle ciblée répond présent.
C'est aussi intéressant de voir la fusion du monde de la croisière avec celle de l'hébergement. C'est intéressant de voir Ritz qui rentre dans ce segment là.
Si nous jetons un œil dans le rétroviseur, nous nous rendons compte qu'il y a une corrélation très forte entre l'offre et la demande. Autrement dit : les bateaux que l'on met sur l'eau se remplissent, il va bien sûr falloir le démontrer sur le premium qui n'est pas tout nouveau non plus, mais ce segment accélère. Et jusqu'ici quand les opérateurs premium positionnent de nouveaux navires, la demande répond présent.
Sébastien Manceau : Les segments luxe et ultra-luxe gagnent des parts de marchés. On trouve des compagnies comme SeaDream, Regent, le Ponant ou encore MSC qui historiquement avec un positionnement plutôt mass market va se développer sur le premium avec des commandes de navires...
A l'opposé du spectre Ritz Carlton Yachting Club va se positionner sur du très haut-de-gamme, très luxe avec des prix journaliers très élevés. Il sera intéressant de voir si la clientèle ciblée répond présent.
C'est aussi intéressant de voir la fusion du monde de la croisière avec celle de l'hébergement. C'est intéressant de voir Ritz qui rentre dans ce segment là.
Si nous jetons un œil dans le rétroviseur, nous nous rendons compte qu'il y a une corrélation très forte entre l'offre et la demande. Autrement dit : les bateaux que l'on met sur l'eau se remplissent, il va bien sûr falloir le démontrer sur le premium qui n'est pas tout nouveau non plus, mais ce segment accélère. Et jusqu'ici quand les opérateurs premium positionnent de nouveaux navires, la demande répond présent.
Le retour à la normale pour mi ou fin 2023
TourMaG.com - Pour vous, le retour à la vie d'avant ce serait pour quel horizon concernant la croisière ?
Sébastien Manceau : Il y a eu beaucoup de prévisions sur ce secteur. Le consensus de marché était plutôt pour fin 2022. Nous sommes un peu plus prudents. Nous tablons sur 2023 : mi ou fin 2023.
Il y a deux forces qui s'opposent avec d'un côté l'appétence loisir qui est très forte. Les gens ont envie de partir en vacances. La bonne nouvelle c'est que les croisières peuvent s'appuyer sur un socle de clients très fidèles.
Beaucoup de passagers n'ont pas fait valoir leurs demandes de remboursements des avoirs car ils sont prêts à redémarrer. D'un autre côté, et là je reviens au début de notre discussion sur les deux particularités du secteur - multi-émissions et multi-destinations - il faut que les pays s'ouvrent et que les conditions de transport et sanitaires soient plus favorables.
La reprise sera progressive. Ce que j'espère c'est que la croisière puisse redémarrer cet été pour avoir une vraie saison cet hiver.
Si nous regardons la photo aujourd'hui, elle est noire car il n'y aucun ou très peu de navires sur l'eau. Pourtant je vois un avenir rose pour ce secteur, pour une raison simple : c'est une très belle proposition de valeur. Je suis très confiant sur l'avenir des croisières. Malgré les chiffres et l'état actuel du marché nous pourrions être très inquiets, et bien je ne suis très confiant sur les capacités de rebond de ce secteur là.
C'est maintenant qu'il faut y croire.
Sébastien Manceau : Il y a eu beaucoup de prévisions sur ce secteur. Le consensus de marché était plutôt pour fin 2022. Nous sommes un peu plus prudents. Nous tablons sur 2023 : mi ou fin 2023.
Il y a deux forces qui s'opposent avec d'un côté l'appétence loisir qui est très forte. Les gens ont envie de partir en vacances. La bonne nouvelle c'est que les croisières peuvent s'appuyer sur un socle de clients très fidèles.
Beaucoup de passagers n'ont pas fait valoir leurs demandes de remboursements des avoirs car ils sont prêts à redémarrer. D'un autre côté, et là je reviens au début de notre discussion sur les deux particularités du secteur - multi-émissions et multi-destinations - il faut que les pays s'ouvrent et que les conditions de transport et sanitaires soient plus favorables.
La reprise sera progressive. Ce que j'espère c'est que la croisière puisse redémarrer cet été pour avoir une vraie saison cet hiver.
Si nous regardons la photo aujourd'hui, elle est noire car il n'y aucun ou très peu de navires sur l'eau. Pourtant je vois un avenir rose pour ce secteur, pour une raison simple : c'est une très belle proposition de valeur. Je suis très confiant sur l'avenir des croisières. Malgré les chiffres et l'état actuel du marché nous pourrions être très inquiets, et bien je ne suis très confiant sur les capacités de rebond de ce secteur là.
C'est maintenant qu'il faut y croire.